mercredi 28 janvier 2009

Dans le numéro de février 2009

 

Sent: Wednesday, January 28, 2009 4:55 PM
Subject: Dans le numéro de février 2009

28 janvier 2009
En kiosques

Dans le numéro de février 2009 :

Abandon de peuple

par Serge Halimi
Le 14 janvier dernier, après que plus de mille Palestiniens enfermés dans une étroite bande de terre et soumis au pilonnage - terrestre, maritime, aérien - d'une des plus puissantes armées du monde eurent été tués par les troupes israéliennes, après qu'une école palestinienne transformée en refuge des Nations unies eut été bombardée (...)

Contrecoups imprévus de la guerre livrée aux Palestiniens

par Alain Gresh
En déclenchant un assaut contre Gaza, le gouvernement israélien n'essayait pas seulement de combler son retard sur la droite dans la compétition qui les oppose pour les élections du 10 février. Il cherchait aussi à prendre sa revanche après la défaite subie par son armée au Liban en 2006 face au Hezbollah. Le bilan est pourtant loin des espoirs (...)
Un label devenu carcan

A-t-on le droit de critiquer la Nouvelle Vague ?

par Philippe Person
En revendiquant une grande liberté, en brisant certaines conventions, une jeune génération de cinéastes - la Nouvelle Vague -, dès la fin des années 1950, a fait souffler un vent d'air frais sur le septième art. Si ce mouvement a connu une existence éphémère, son influence sur le cinéma hexagonal se fait encore sentir aujourd'hui. Pour le meilleur ou pour le pire ? (...)
Les mesures sociales se suivent et se ressemblent

Plan « zéro emploi » dans les Ardennes

par Thomas Lemahieu
Le contrat de transition professionnelle (CTP) ne concernait jusqu'à présent que les chômeurs de certains bassins d'emploi, dont celui des Ardennes. Face à la multiplication des plans de licenciements, M. Nicolas Sarkozy en a annoncé l'extension, le 28 octobre 2008. Sombre présage... (...)



« Un monde à l'envers », l'Atlas 2009 du « Monde diplomatique »

Nouvelle édition entièrement inédite - à paraître

Plus de 300 cartes, schémas et graphiques, des textes courts et synthétiques rédigés par des spécialistes, une large bibliographie...

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  • ÉCONOMIE

    M. George W. Bush, président MBA
    par Ibrahim Warde

    Google donne déjà plus de vingt mille réponses à une recherche en anglais associant « George Bush » et « pire président de l'histoire ». De quoi ébranler tous ceux qui prétendent que la politique se porterait mieux si ses responsables maîtrisaient les techniques du management. Car M. Bush possédait un Master of Business Administration (MBA)...

    Plan « zéro emploi » dans les Ardennes (aperçu)
    par Thomas Lemahieu

    Le contrat de transition professionnelle ne concernait jusqu'à présent que les chômeurs de certains bassins d'emploi, dont celui des Ardennes. Face à la multiplication des plans de licenciements, M. Nicolas Sarkozy en a annoncé l'extension, le 28 octobre dernier. Sombre présage...

    Pour les vrais libéraux, la meilleure défense, c'est l'attaque
    par Eric Dupin

    Après la crise financière, économistes, politiques, experts, éditorialistes hier zélateurs de l'autorégulation des marchés estiment soudain que les choses sont « plus complexes ». Pourtant, au milieu du naufrage de leur idéologie, un petit groupe de libéraux français s'accrochent à la barre.

    « Perseverare diabolicum »
    par Pierre Rimbert

    Anniversaire en demi-teinte pour l'euro
    par Laurent Jacque

    La Slovaquie est, depuis le 1er janvier 2009, le seizième pays à avoir adopté la monnaie unique européenne. Mais la crise financière révèle tout autant les faiblesses que les atouts de cette devise née il y a dix ans. Secouée dans ses fondements économiques, l'union monétaire se lézarde.

    EUROPE

    Espagne : Bataille pour la mémoire républicaine
    par Jean Ortiz

    En Espagne, un pays profondément divisé sur cette question, des militants cherchent sans relâche les fosses communes dans lesquelles ont été jetés les républicains fusillés par la dictature franquiste et tentent, malgré les sourdes résistances qu'ils rencontrent, de réhabiliter la mémoire des vaincus.

    Du cheval de M. Nicolas Sarkozy
    par Laurent Bonelli

    MAGHREB

    L'Algérie ne croit plus aux promesses (aperçu)
    par Ali Chibani

    La population algérienne, préoccupée et désespérée par la détérioration de son quotidien à tous les niveaux, se désintéresse complètement de l'élection présidentielle qui se prépare. Symptômes du climat de mécontentement, les émeutes se sont multipliées ces dernières années.

    Au miroir brouillé du petit écran (A. C.)

    Remise en cause des acquis démocratiques (A.C., article inédit)

    EN DÉBAT

    Liberté, fraternité... diversité ?
    par Walter Benn Michaels

    Du fait de leur couleur ou origine, de leur orientation sexuelle, de leur appartenance religieuse, des pans entiers de la population se voient plus ou moins tenus à l'écart de la citoyenneté ordinaire, victimes de discriminations. On ne saurait analyser toute société à l'aune des seuls rapports de classes. Mais selon Walter Benn Michaels, le problème principal est la recherche de l'égalité économique.

    CINÉMA

    A-t-on le droit de critiquer la Nouvelle Vague ? (aperçu)
    par Philippe Person

    La Nouvelle Vague, dès la fin des années 1950, a fait souffler un vent d'air frais sur le septième art. Si ce mouvement a connu une existence éphémère, son influence sur le cinéma hexagonal se fait encore sentir aujourd'hui. Pour le meilleur ou pour le pire ?

    LES LIVRES DU MOIS

    Mbëkë mi, d'Abasse Ndione, par Marie-Joëlle Rupp. - La Couleur de la peau », de Ramón Díaz-Eterovic, par Françoise Barthélemy. - Rien ne sera plus comme avant, par Hubert Prolongeau. Souvenirs de la guerre foide, par Sylvie Braibant. - Goebbels et Heydrich (D. V.) La braise sous la cendre, par Danièle Linhart.

  • DOSSIER PROCHE-ORIENT

    En déclenchant un assaut contre Gaza, le gouvernement israélien - dont certains responsables ont qualifié l'invasion de « guerre contre l'Iran » - n'essayait pas seulement de combler son retard sur la droite dans la compétition qui les oppose pour les élections du 10 février. Il cherchait aussi à prendre sa revanche après la défaite subie par son armée au Liban en 2006 face au Hezbollah. Le bilan est pourtant loin des espoirs. Une grande majorité des Israéliens juifs ont approuvé cette guerre ; depuis l'échec du processus d'Oslo et la montée en puissance du Hamas, ils ne croient plus à la paix.

    Contrecoups imprévus de la guerre livrée aux Palestiniens (aperçu)
    par Alain Gresh

    Plus le mensonge est gros... (aperçu)
    par Dominique Vidal

    A Gaza, Goliath parle hébreu (aperçu)
    par Tom Segev

    David et Goliath ou le mythe historique inversé (article inédit)
    par Shlomo Sand

    « Nous n'avons plus que la persévérance » (version complète sur ce site)
    par Leila Farsakh

    Quand Israël et l'Iran s'alliaient discrètement
    par Alastair Crooke

    Au-delà de la violence au Proche-Orient
    par Jean-Pierre Filiu

    Un lien qui pleure
    par John Berger

    AMÉRIQUE LATINE

    Tous les Colombiens ne s'appellent pas Ingrid
    par Paola Ramírez Orozco

    Depuis la libération de Mme Ingrid Betancourt, le 2 juillet 2008, la Colombie a disparu des priorités médiatiques, tout comme le sort des autres otages détenus par la guérilla. On a juste pu apprendre que, le 13 janvier, le président Alvaro Uribe a reçu, à Washington, des mains de George W. Bush, la médaille présidentielle de la Liberté. Tout un symbole...

    Exploits militaires
    par Maurice Lemoine

    AMÉRIQUE DU NORD

    La diplomatie belliqueuse d'Ottawa
    par Marc-Olivier Bherer

    Elu en 2006, le le premier ministre canadien Stephen Harper a rompu avec la traditionnelle diplomatie « compassionnelle » de son pays. Il voit dans une politique étrangère agressive, inscrite dans la « guerre contre le terrorisme » américaine, le moyen de replacer un Canada à l'influence déclinante sur l'échiquier international.

    Le coeur de l'automobile américaine a cessé de battre
    par Laurent Carroué

    Partout, l'industrie automobile réduit les productions, licencie et reçoit des deniers publics. En Europe, les ventes de voitures neuves ont régressé de 7,8 %, au Japon, elles ont diminué de 6,5 %. Aux Etats-Unis, la chute est brutale, et l'existence même des trois grands constructeurs est menacée.

    Plan d'aide français
    par Martine Bulard

    AFRIQUE

    Monsanto à l'assaut du Burkina Faso
    par Françoise Gérard

    Le semencier américain Monsanto a décidé d'employer les grands moyens pour imposer les organismes génétiquement modifiés en Afrique, avec l'aide du président burkinabé Blaise Compaoré. La résistance s'organise.

    Quand un assassinat devient une affaire d'Etat
    par Vincent Ouattara




Précision. C'est une mauvaise version de notre info-diplo sur l'Atlas du Monde diplomatique 2009 qui a été envoyée par erreur vendredi dernier. Au début du texte, il fallait lire :

« Un nouveau président américain prête serment. Trois jours plus tôt, il avait annoncé un plan de relance économique de 825 milliards de dollars. Pékin s'inquiète de l'effondrement de ses exportations. A Gaza, l'offensive israélienne a fait plus de 1300 morts et 5 400 blessés palestiniens. Entre Moscou et Kiev, la bataille du gaz continue, menaçant l'approvisionnement de l'Union européenne... »



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© Le Monde diplomatique janvier 2009

27 janvier 2009 Communiqué de Presse Lettre ouverte à Louis Michel

 

Sent: Tuesday, January 27, 2009 1:40 PM
Subject: 27 janvier 2009 Communiqué de Presse Lettre ouverte à Louis Michel




Un communiqué de l'AFP nous apprend que le commissaire européen au Développement, Louis Michel, a tenu les propos suivant devant la presse, lundi 26 janvier à Jabaliya : « Il faut aussi rappeler quand même la responsabilité écrasante du Hamas. […] Le Hamas est un mouvement terroriste et il faut le dénoncer comme tel. Si on veut que l'UE puisse relancer un dialogue politique un peu minimal avec des chances d'apaisement et des chances d'aller vers la paix, il faut aussi que le Hamas accepte les deux petites conditions qu'on a formulées: un le droit à l'existence d'Israël et deux qu'il abandonne la lutte armée, la dimension terroriste de sa démarche. »
Rappelons que la Palestine demande aussi deux petites conditions : un le droit à l'existence de la Palestine et deux l'abandon de la lutte armée, la dimension du terrorisme d'État que pratique Israël.
« Pour l'opinion publique [européenne], a poursuivi M. Michel, il y a un ras-le-bol de voir que nous payons à plusieurs reprises, soit à la Commission, soit les États membres, soit les grands donateurs, pour des infrastructures qui seront systématiquement détruites. » Il a souligné que depuis 2 000, l'Europe « a dépensé en Palestine 3 milliards d'euros. Tous les ans nous dépensons de 600 à 700 millions d'euros. On vient aujourd'hui de décider une tranche supplémentaire de 60 millions d'euros. On n'arrête pas de payer. Vous êtes parfaitement informés que de temps en temps on paye plusieurs fois la même infrastructure puisqu'elles sont régulièrement démolies. »
C'est vrai, et le commissaire au Développement a annoncé l'octroi d'une nouvelle aide européenne de 60 millions d'euros aux Palestiniens pour la reconstruction. C'est absurde. Il vaudrait mieux faire payer à Israël des destructions qui ne sont pas accidentelles, et que l'Europe investisse dans la construction de l'État palestinien, ce qui déboucherait ensuite sur des contrats commerciaux beaucoup plus avantageux pour les deux parties.
« C'est assez abominable, c'est indescriptible. Ça va bien au-delà de ce que j'imaginais. Je me doutais bien que ce serait grave. Cela va être extrêmement difficile pour reconstruire et ça va coûter certainement énormément d'argent pour ramener les gens dans des conditions de vie décente », a estimé Louis Michel. Il a appelé Israël a rouvrir d'une manière régulière les points de passage de la bande de Gaza pour permettre l'acheminement de l'aide et les matériaux nécessaires à la reconstruction. « Il faut vraiment que les accès soient totaux, et pas seulement des médicaments et de la nourriture, il faut aussi […] tout ce qui permet de recréer un tout petit peu et petit à petit des conditions de réhabilitation minimales. »
M. Michel, qui d'habitude n'est pas aussi vindicatif contre les Palestiniens occupés, a tout de même accusé Israël à la mi-janvier de ne « pas respecter » le droit humanitaire international à Gaza en ne protégeant pas suffisamment les populations civiles lors de son offensive contre le Hamas.
Rappelons que ce n'était pas le Hamas qui était ciblé, mais la population civile dans les maisons, les écoles, les hôpitaux, les champs et les vergers, les lieux de travail… « L'armée la plus sophistiquée du monde », pour reprendre une expression courante, déjà ne joue pas à jeu égal contre la branche armée du Hamas – encore moins quand elle s'en prend aux familles palestiniennes. Il y a là un flagrant abus de force.
Rappelons aussi que le gouvernement israélien avait planifié cette intervention il y a six mois, pour donner une plate-forme à la campagne électorale de ses élections législatives (cf. Libération, 30 décembre 2008.)
Un des rôles que l'on peut attendre de l'Europe, c'est de faire tomber les masques, plutôt que d'entretenir des rideaux de fumée sur les vraies raisons de prolonger la guerre, l'occupation et la décimation d'un peuple : les Palestiniens.

[Transfer_info] GAZA : Nouveaux temoignages de crimes de guerre

 
----- Original Message -----
Sent: Tuesday, January 27, 2009 1:40 PM
Subject: [Transfer_info] GAZA : Nouveaux temoignages de crimes de guerre

http://www.humanite.fr/Ces-temoignages-qui-accusent-l-armee-israelienne-de-crimes-de-guerre

Ces témoignages qui accusent l'armée israélienne de crimes de guerre

Exécutions sommaires, tirs contre des civils, humiliations. L'armée israélienne est en accusation. Reportage.
Bande de Gaza, Envoyé spécial.
C'est à l'est de Jabaliya. Un grand hameau qui s'appelle Ezbet Abed Rabbo. Peut-être faut-il plutôt écrire « s'appelait ». On est à quelques kilomètres de la frontière avec Israël. On peut d'ailleurs distinguer la ville de Nahal Oz, en contre-bas. Au début de l'offensive terrestre, les chars israéliens ont déboulé. Il ne reste plus que des amas de béton de part et d'autre de la petite route. Et de la souffrance dans les cœurs des habitants. C'est à peine imaginable. C'est un tsunami humain a dit quelqu'un. Le mot est juste. Mais parce qu'il est humain, il est volontaire. Le pouvoir israélien, via son bras armé, a sciemment - c'est à dire politiquement - décidé de détruire et de tuer les Palestiniens. Il ne s'agit plus ni de bavures ni d'effets collatéraux ni de situation de guerre. Lorsque le jour commence à tomber, le décor est encore plus impressionnant. A la lueur des braseros que les Palestiniens allument pour s'éclairer et se chauffer on distingue des formes brutes, agressives. Des cubes renversés et aplatis. De la terre remuée, rendue meuble pour éviter toute nouvelle construction. La carcasse d'une ambulance, visiblement écrasée, raconte toute seule le mépris de la vie et des conventions internationales. Le vent qui souffle fait grelotter. Le froid n'explique pas tout. On se sent soudain seul, écrasé par ce qui vient d'arriver, désarmé devant ces familles décimées, anéanties. La barbarie est de retour. A moins qu'il ne faille avoir une lecture biblique : « Il (dieu, ndlr) détruisit ces villes, toute la plaine et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre » (Genèse, chapitre XIX, verset 25).
En mars dernier lors d'une énième incursion dans la bande de Gaza, l'armée israélienne avait fouillé les maisons puis avait continuer son chemin, vers Jabaliya. La famille Abed Rabbo (d'où le nom du lieu), occupait l'ensemble des petits immeubles qui se trouvaient là. Quand l'offensive a commencé, les Abed Rabbo étaient sur leurs gardes, mais pas plus inquiets que ça. Ce qui peut sembler étrange pour qui ne vit pas le quotidien de ces Palestiniens, soumis au bon vouloir des Israéliens. En mars dernier, par exemple, ils avaient fait une incursion dans la bande de Gaza en passant par le hameau. Ils s'étaient contentés d'une fouille des habitations et avaient passé leur chemin. « C'est pourquoi tout le monde pensait que ça allait être la même chose cette fois-ci », explique Khaled, 30 ans. Lui se trouvait avec sa famille au rez-de-chaussée d'un immeuble dans lequel vivaient 27 personnes. Le 7 janvier, en milieu de matinée, les Israéliens sont arrivés. Ils ont installés un poste militaire. Les chars se sont mis en position derrière des buttes de sable alors que par hauts-parleurs ils intimaient l'ordre aux gens de sortir.
« Comme nous habitions au rez-de-chaussée, nous sommes sortis les premiers », raconte Khaled, la voix tremblante. « J'étais avec ma femme, nos trois filles et ma mère. J'avais un drapeau blanc. Sur le char, il y avait deux soldats. L'un mangeait des chips, l'autre du chocolat. On est resté comme ça pendant plus de 5 minutes, alignés. Personne ne nous disait rien. On ne savait pas quoi faire. Soudain un soldat est sorti du char. Il était roux et portait les papillotes des religieux. Il a tiré sur ma petite fille de 2 ans, Amal. Ses intestins sont sortis de son ventre. Puis il a visé en rafale celle de 7 ans, Sohad. Ma femme s'est évanouie. Il a tiré sur ma mère ». Summum du vice chez ce soldat, il n'a pas tué Khaled. Une ambulance se trouvait à proximité. « Ils ont fait descendre le chauffeur puis ont écrasé le véhicule avec un char », soutient Khaled Abed Rabbo. Les deux petites filles, Amal et Sohad, sont mortes. La troisième est grièvement blessée. Avec son frère et sa femme, Khaled les emmène, ainsi que la mère. Ils prennent la route non sans essuyer les tirs de snipers embusqués dans les maisons qui jouaient à leur faire peur en visant à côté. « Au rond-point, un homme a voulu nous aider avec sa carriole. Il s'appelait Hadnan Mekbel. Les Israéliens l'ont tué ainsi que son cheval. » Khaled sort son portable et montre ses filles dans un linceul. La troisième est dans un hôpital en Belgique. Elle est tétraplégique. Sa femme est dans un état de choc psychologique permanent Khaled ne peut pas oublier. Il revient tous les jours devant sa maison détruite. « C'est toute ma vie, mes souvenirs. Je vois mes enfants jouer autour de moi », dit-il. « C'était la maison du bonheur ».
Une maison disparue, brisée par la dynamite israélienne comme le raconte un voisin, Mohamed Abed Rabbo, membre de la famille, qui, lui aussi, a perdu son habitation, en face de celle de Khaled, de l'autre côté de la route. « Les Israéliens ont voulu nous faire évacuer », raconte-t-il. « J'ai tenté de parlementer pour rester mais ils n'ont pas voulu. Ils ont dit qu'ils avaient ordre de faire sauter la maison. » Les soldats ne les ont même pas laissés prendre des affaires. « Ils nous a dit : « Vous partez vers Jabaliya. Si quelque chose tombe, vous ne le ramassez même pas. Vous ne vous retournez même pas. » Encore une réminiscence de la Genèse et de la femme de Loth, transformée en statue de sel, parce qu'elle s'était retournée. Quand ils sont arrivés à l'intersection de la route, ils ont entendu une explosion : leur maison n'était plus qu'un souvenir.
Khaled ne comprend plus rien. « Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un tel sort ? », demande-t-il. « Les Israéliens ont détruit toute ma vie. Pourtant, il ne réclame pas vengeance. Il n'en appelle pas à la loi du Talion. « Je veux que le monde entier juge cet acte, pas moi », assure-t-il. « Je demande la paix pour tout le monde. J'espère que mes enfants seront les derniers morts. Nous sommes un peuple qui aime la vie ».
Salah Abou Alima, 45 ans, aimait aussi la vie. Jusqu'à ce jour terrible où des obus de chars se sont abattus sur sa maison, à Bet Lahiya. Allongée sur son lit à l'hôpital Shifa de Gaza city, elle se souvient de l'apocalypse, de son mari et de son fils de 14 ans décapités, du phosphore blanc qui tombait en billes de feu et qui l'a touché elle aussi, comme nous avons pu le constater. « J'ai vu le corps de mon mari et ceux de mes trois enfants s'enflammer », dit-elle. « Il y avait de la fumée partout. L'odeur était terrible. On suffoquait ». Elle se souvient aussi de son fils Ali, 5 ans, le visage brûlé, qui tentait de s'échapper. « J'ai essayé de m'enfuir avec ma fille de un an qui criait « maman, maman ». Mes vêtements ont commencé à brûler ». Un autre de ses fils, Mahmoud, 21 ans, a tenté de leur venir en aide. Il a sorti les corps morts, les a placés dans une carriole. Il sont partis pour tenter de fuir l'enfer. « Les Israéliens nous ont arrêtés. Ils ont pris les corps, ont creusé un grand trou et les ont jetés dedans. Puis, avec un bulldozer ils les ont recouverts ». Un autre fils, Omar, 18 ans, portait sa petite sœur dans ses bras. « Elle était morte mais il ne le voyait pas. Les Israéliens ont voulu qu'il la laisse alors ils lui ont tiré dans le bras ». C'est ensuite le conducteur du tracteur qui les emmenait qui a été abattu par une autre patrouille israélienne. « Je veux les voir brûler car ils ont brûlé mon cœur », lance Salah Abou Alima à l'encontre des Israéliens. « Mes enfants n'étaient pas des combattants, mon mari non plus. Ma maison n'existe plus. Ils ont tout détruit ».
Il était 6H du matin dans le quartier de Tal al Hawa, de Gaza city. L'offensive militaire était lancée. Les habitants entendent les chars israéliens s'approcher. Comme tout le monde, Tamer Al Khalede, 27 ans, ne dort pas. Il tente de se faire une idée de la situation en écoutant attentivement ce qui se passe dans la rue. « On a entendu crier « ne me tuez » pas. Il y a eu des tirs et puis plus rien ». le jeune homme n'en saura pas plus. Quelque minutes après les soldats entrent dans l'immeuble. « Ils sont venus avec un voisin qui parlait hébreu pour nous dire de descendre dans la rue », précise Tamer. « Les hommes ont du donner leur carte d'identité. Ils nous ensuite mis totalement nus devant les femmes et les enfants ? Ils avaient des chiens qui sont venus nous renifler ». Ils ont ensuite été enfermé dans une pièce pendant 24 heures. « Les Israéliens étaient cachés dans les immeubles et ils tiraient dans la rue. Les ambulances ne pouvaient même pas approcher ». C'est Abou Amir qui accompagnait les soldats, puisqu'il parlait hébreu, dans chaque appartement. « Ils cherchaient s'il y avait encore du monde et en profitaient pour détruire les appareils ménagers, voler les téléphones portables, les ordinateurs, l'argent qu'ils trouvaient, et même les bijoux des femmes ».
Israël peut-il, va-t-il échapper à la justice internationale ? Plus les témoignages se multiplient plus les crimes de guerre apparaissent, monstrueux. Bernard-Henri Lévy, bien calé dans le char israélien qui le transportait - comme il l'a raconté si fièrement - n'a sans doute rien vu. La fenêtre de tir derrière laquelle il se trouvait était trop petite. Un des porte-paroles franco-israélien de l'armée israélienne, le colonel Olivier Rafowitz, qui se répandait complaisamment sur les plateaux de télévision français, va-t-il poursuivre ses activités en toute impunité ? Pour la première fois, les autorités israéliennes semblent s'inquiéter des suites possibles. Des directives ont été données à des officiers de haut-rang pour qu'ils évitent de voyager en Europe où ils pourraient être inculpés. Quant au premier ministre, Ehud Olmert, qui a osé prétendre qu'il pleurait lorsqu'il voyait des enfants morts, il a donné le signal : « Les commandants et les soldats envoyés à Gaza doivent savoir qu'ils seront totalement protégés face à tous les tribunaux et qu'Israël les aidera ». Khaled Abed Rabbo, Salah Abou Alima et Tamer al Khalede, eux, ne veulent que la justice mais toute la justice.
 
Pierre Barbancey

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(Crer-News-2) Tr : Comportement déscriminatoire à la sortie de la station Malbeek.

 
----- Original Message -----
From: CRER
To: CRER
Sent: Wednesday, January 28, 2009 10:51 AM
Subject: (Crer-News-2) Tr : Comportement déscriminatoire à la sortie de la station Malbeek.

 

 

----- Message transféré ----
De : Driss El Korchi <driss.elkorchi@skynet.be>
À : 
Envoyé le : Jeudi, 22 Janvier 2009, 23h21mn 03s
Objet : Comportement déscriminatoire à la sortie de la station Malbeek.

Bonjour,

 

Comme vous le savez peut-être, lors de la visite de Livni à Bruxelles les stations de metro de Schuman a été fermée alors qu'à la station Malbeeck  la police filtrait les sorties. Toutes les personnes ayant des traits maghrébins étaient refoulé et ne pouvaient sortir de la station. Plus grave, selon certains témoins, les femmes voilées étaient systématiquement refoulées.

 

On en a parlé de manière laconique dans la presse, voici un extrait du Soir en ligne :

Parmi les usagers, se trouvait la députée fédérale Ecolo Zoé Genot, qui a dénoncé la manière dont la police filtrait les voyageurs à la sortie de la station Maelbeek. « Les personnes d'origine maghrébine étaient invitées à regagner le métro. Et à celles qui refusaient, la police réclamait leur carte d'identité. Les Belges comme moi, eux, pouvaient passer normalement, sans devoir justifier où ils se rendaient », a-t-elle déclaré à l'agence Belga.

Personnellement, j'en ai fait l'expérience désagréable. Alors que plusieurs personnes ont pu sortir sans le moindre control, un policier m'a bloqué et m'a demandé si j'allais à la manifestation. J'ai refusé de répondre en arguant que c'était mon droit de circuler librement comme tous les citoyens et que je n'avais pas à justifier mes déplacements. Devant ce refus, il m'a demandé ma carte d'identité pour faire un « procès-verbal ».

Ce n'est peut-être pas un comportement raciste mais par contre c'est vraiment discriminatoire. Je pense que nous ne devons pas laisser passer ce type d'agissement. Nous devrions voir le plus vite comment porter  plainte collective auprès du responsable de la police (le Bourgmestre de Bruxelles PS), auprès du Mrax, et/ou auprès du Centre pour l'Egalité des Chances.

Il faudrait rapidement regrouper les témoignage et voir comment agir. Avez-vous subi ce control ou connaissez-vous quelqu'un(e) qui en fait les frais?

Amicalement,

Driss

De : Mustapha Bentaleb [mailto:mustapha_bentaleb@yahoo.fr]
Envoyé : jeudi 22 janvier 2009 12:36
À : Driss El Korchi
Objet : Manifestation dans le calme contre la visite de Livni à Bruxelles (21/01/2009 21:53)

 

Ce témoignage parle même d'arrestation administrative ce qui est très grave s'il n'y a pas d'infraction...

Cela vaut la peine d'introduire une plainte collective auprès du responsable de la police (je pense que c'est le Bourgmestre de Bruxelles PS), auprès du Marx pour une action en justice, et auprès du Centre pour l'Egalité des Chances pour ses "statistiques"...

Bien à vous

Mustapha


--- En date de : Jeu 22.1.09, Belkaid, Khadija a écrit :

Date: Jeudi 22 Janvier 2009, 12h17

Oui suis ok

Mais tu vois aussi les dérive, hier des femmes de bonnes familles se sont retrouvées au cachot pour arrestation administrative

Leur seul malchance par rapport aux autres femmes qui elles n'ont pas été arrêté c'est qu'elles portaient le foulard !!!!

Le combat continue

Khadija BELKAID

 


 




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lundi 26 janvier 2009

de Michel Collon, journaliste politique belga: N'OUBLIEZ PAS GAZA!

 

Sent: Monday, January 26, 2009 8:50 PM
Subject: N'OUBLIEZ PAS GAZA!

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N'oubliez pas Gaza!
Bilan et perspectives d'action

Michel Collon

Le cessez-le-feu ne représente ni une victoire d'Israël, ni la paix, mais la préparation d'une nouvelle agression d'ici un, deux ou trois ans. D'où notre responsabilité pour tirer le bilan de ces trois semaines de souffrances. Et surtout : que pouvons-nous faire pour protéger les gens de Gaza, pour oeuvrer à une véritable paix, pour une information plus correcte de nos concitoyens ? Quelques réflexions rapides rédigées en urgence depuis Beyrouth où j'étais invité par le Forum Social Mondial en sa première session tenue dans le monde arabe...

Beyrouth, 19 janvier

1. Israël poursuit un plan à long terme

- "Jusqu'à présent, j'étais partisan d'Israël à 100%, mais là, je me demande qu'est-ce que c'est pour un Etat ?"
- "Un Etat raciste qui veut agrandir son territoire"
- "Oui, à présent, je le crois bien"

Ce dialogue entre deux pères, entendu par un ami à la porte d'une école de Luxembourg, est typique. La cruauté de l'agression contre Gaza a ouvert les yeux de nombreuses personnes. Viser des femmes, des enfants, des hôpitaux, des ambulances, des écoles, de façon aussi répétée, ce ne sont pas des "bavures" ou des dérapages. Des faits semblables ont été commis en 1948, 1967, 1982, 1987-1993, 2000, 2006... En fait, Israël poursuit la réalisation d'un plan à long terme : agrandir son territoire jusqu'à l'ensemble de la Palestine, ce qui implique de terroriser la population et de la forcer à évacuer le territoire.

Tel était l'objectif réel de l'attaque contre Gaza. Certes, Israël prétendait vouloir éliminer le Hamas, mais tous les analystes savent que c'était inatteignable. Il y avait aussi un objectif immédiat et sordide : éviter une défaite aux élections. Chaque enfant palestinien tué vous rapportera combien de voix, Monsieur le boucher Barak ?

Bien sûr, pour amadouer l'opinion, le gouvernement israélien se prétend désireux de négocier. Mais il a soigneusement éliminé tous ceux qui étaient prêts à négocier avec lui. Il a emprisonné à perpétuité Marwan Bargouti, un laïc, leader intègre et populaire du Fatah; il a emprisonné pour trente ans Ahmed Sadaat, un laïc, secrétaire-général du Front Populaire de Libération de la Palestine; à présent, il cherche à éliminer le Hamas. Et après, avec qui négociera-t-il ? Avec Al Qaeda ?

2. Une guerre "made in USA"

Chaque année, Israël reçoit quatre milliards de dollars d'aides militaires et autres des Etats-Unis. Plus que l'ensemble des pays en voie de développement. Bien qu'il n'ait cessé de violer toutes les résolutions de l'ONU et toutes les règles du droit international et soit condamné pour cela par à peu prés tous les pays du monde.
La raison ? Les Etats-Unis ont toujours considéré que le Moyen-Orient leur appartenait, à cause du pétrole. Pour le monopoliser, ils ont multiplié les chantages, coups d'Etat et invasions militaires. Ils entretiennent des dictatures féroces en Arabie saoudite, Koweït ou Egypte tout en prétendant défendre la "démocratie" au Moyen-Orient.

En réalité, Israël est leur porte-avions, le "flic du pétrole". Chargé d'aider à contrer tout pays qui voudrait être indépendant et utiliser l'argent du pétrole non pour les coffres-forts d'Exxon mais pour le développement d'une économie indépendante.

Comme le disait ici, hier, le chanoine belge François Houtart, cofondateur du Forum Social Mondial : "Israël fait partie d'un projet impérial de domination du Nord sur le Sud".

3. Une guerre de l'Europe aussi

L'Europe se prétend neutre et "équidistante" entre Israël et les Palestiniens. "Neutre" entre des agresseurs colonialistes et leurs victimes ? Mais en réalité, elle soutient à fond Israël en en ayant fait un quasi membre de l'UE, en qualifiant de terroriste le gouvernement palestinien démocratiquement élu et en fournissant à Israël des milliards d'euros d'armements.

Ainsi, hypocrite, mon pays, la Belgique, a prétendu être humanitaire en envoyant un avion pour rapatrier des enfants palestiniens blessés, oubliant seulement de préciser qu'ils avaient été blessés avec des armes notamment belges !

De plus, Sarkozy a fait semblant de négocier (avec une seule des parties!), juste pour gagner du temps et permettre à Israël de finir son sale travail. Son petit chien Bernard Kouchner a menti sur ce massacre comme il a menti à chaque guerre de l'Occident (Irak, Yougoslavie, Afghanistan). Pas neutres du tout, à fond derrière Israël!

Derrière Israël, il y a ses parrains : les USA et l'UE. C'est aussi une guerre pour le pétrole. C'est la plus longue guerre de l'Occident, qui dure depuis 1948. C'est le soutien au dernier colonialisme du monde. Peut-être le pire puisqu'il s'agit de vider une terre de ses habitants!

En fait, on est en train de préparer l'opinion européenne, elle aussi, à l'idée qu'il faudra peut-être un jour faire la guerre contre « le péril musulman ».

4. Des médias en guerre ?

Si les Européens pouvaient voir Al Jazeera, ils auraient été dans la rue dès le premier jour et Israël aurait dû arrêter. Ne dites pas trop vite que vous êtes bien informés en Europe et que ce sont les Arabes qui se trompent.

Parlez donc avec des Français ou des Belges d'origine arabe : ils ont vu une autre guerre que vous. Ils ont vu l'atrocité des crimes, et cela dès le début. Ils ont entendu les déclarations des différentes parties de la résistance palestinienne et ils savent donc qu'un accord de paix était possible à condition d'être équilibré et juste. Ils connaissent l'Histoire qu'on vous a cachée, ce qu'on ne peut dire dans aucun journal télévisé européen ou US: à savoir que le conflit a commencé quand Israël a chassé les Palestiniens de leurs terres.

Alors, qui est bien informé, qui est mal informé ?

5. Y pouvons-nous quelque chose?

A Bruxelles, le 11 janvier, on a pu voir un phénomène étonnant. Les grands partis qui ont toujours soutenu Israël, y compris un parti qui entretient des relations étroites et "fraternelles" avec le parti travailliste israélien, étaient pourtant dans la rue, participant à une manifestation de cinquante mille personnes pour exiger l'arrêt de l'agression!

L'explication de ce mystère ? Le "facteur Al Jazeera + Internet" d'abord. Le facteur électoral ensuite. Les Arabes de Belgique, informés grâce à la chaîne qatarie, se sont mobilisés. Invité à parler dans deux mosquées, à Bruxelles et à Lille, j'ai eu l'occasion de ressentir leur révolte, mais aussi leur volonté de ne plus rester marginalisés et passifs. L'opinion des non-immigrés a aussi évolué sous l'influence des infos d'Internet; le monopole médiatique n'est plus aussi absolu qu'avant.

Les grands partis (il y aura des élections en juin en Belgique) ont dû le sentir aussi. On a donc constaté une évolution en trois phases, dans les partis et aussi dans les médias qui les suivent :

Phase 1 : durant les premiers jours, on avance qu'Israël a "le droit de se défendre".

Phase 2 : quand la cruauté de l'offensive ne peut plus être cachée, on critique Israël pour sa "riposte disproportionnée" ( ce qui excuse encore l'agression.)

Phase 3 : quand l'opinion bascule devant l'horreur, on va jusqu'à condamner des crimes.

Seulement en paroles. Pas d'actes, pas de sanctions, pas de suspension des incroyables privilèges accordés à ceux qui commettent ces crimes. N'empêche. Cela montre l'impact d'une information véritable, et surtout l'impact d'une population, même minoritaire au début, qui se mobilise. Et cela montre qu'il sera possible d'aller plus loin.

A quelles conditions ?

6. L'action ne peut venir que d'en bas : boycott !

La solution ne peut venir d'en haut, car nos multinationales et nos gouvernements ont misé sur Israël et l'alliance avec les USA.

Je rencontre énormément de gens qui veulent faire quelque chose. Parmi les diverses propositions, je pense que le boycott est une action accessible à tous, assez facile à pratiquer, dans une campagne de longue durée et qui fera mal au portefeuille, donc au nerf de la guerre. La machine de guerre israélienne coûte cher, elle est financée par les revenus des fruits, légumes, fleurs et autres produits qu'Israël vend en Europe notamment dans les supermarchés.

Dans ma jeunesse, j'ai participé à la campagne de boycott qui a forcé les racistes blancs d'Afrique du Sud à renoncer à l'apartheid et à l'oppression des Noirs. Ce mode d'action est efficace. Encore plus s'il est organisé collectivement. 1. Avec des comités par pays et des comités locaux d'action à la base. 2. En ne dispersant pas les efforts, mais en concentrant sur quelques produits (israéliens, voire des complices US et européens) à déterminer ensemble. 3. En s'accompagnant d'un travail régulier d'information de la population, de façon concrète, pédagogique et patiente. Cela peut s'organiser en regroupant toutes les bonnes volontés dans les quartiers, mais aussi les écoles, les entreprises, les associations, partout. L'idéal serait de commencer avec un appel de personnalités et de mouvements...

7. Besoin d'unité

A Beyrouth où je me trouve, j'ai discuté pendant trois jours avec des dizaines de personnes venues de nombreux pays de la région. Des hommes, des femmes, des jeunes, des moins jeunes, des croyants ou des laïques. Et, car je sais qu'on me le demandera, oui, avec des femmes voilées; et je vous garantis que je n'ai pas senti de différence quant à l'engagement, la réflexion ou l'indépendance d'esprit. Une dame marocaine voilée était venue me trouver après un exposé, et nous avions parlé. Un peu plus tard, je rencontre son mari, un parlementaire marocain qui me dit : "Voici mon épouse, ou plutôt, je suis son mari, je l'accompagne!" Car elle était, comme bien d'autres, débordante d'idées et d'activités.

Trêve de plaisanteries, il est temps en Europe de sortir des clichés et des préjugés. Tous mes interlocuteurs, ici, étaient choqués par la timidité de la gauche européenne face aux crimes d'Israël. Et j'avais bien du mal à l'expliquer.

Le temps me manque ici à présent, avant de nouvelles rencontres. Mais il faudra revenir sur cette curieuse "gauche" qui, pour la plupart, ne bouge pas beaucoup pour mettre fin au dernier colonialisme. Cette gauche qui s'inquiète beaucoup d'une montée éventuelle de l'antisémitisme, condamnable bien sûr, mais ne réagit pas devant la montée bien réelle d'une islamophobie complètement paranoïaque lancée par Bush et qui stigmatise nos concitoyens immigrés.

Cette gauche ne devrait-elle pas sortir de sa tour d'ivoire et de ses complexes de supériorité? Ne devrait-elle pas prendre des distances avec ses médias et ses dirigeants pour aller à la rencontre des peuples du Sud ? Se demander pourquoi, au Moyen-Orient, mais aussi en Amérique latine, en Afrique, en Asie, ils sont tous contre Israël ? Mieux chercher à comprendre les raisons de cette colère qui envahit le Sud ? Et avant de donner des leçons de démocratie au monde entier, nous autres Européens qui avons mis en place Hitler, Mussolini, Franco, Pinochet, Mobutu, Suharto et la plupart des dictatures qui ont ensanglanté la planète, d'abord simplement nous demander ce que nous pouvons apprendre de ces peuples du Sud ?

C'était, très rapidement, quelques réflexions que je vous soumets... En appelant chacune et chacun de vous à prendre ses responsabilités, là où il est et selon ses moyens. N'oubliez pas Gaza ! Ils auront besoin d'aide humanitaire tout de suite. Mais surtout, pour éviter le retour des bombes, ils auront besoin d'une information vraie. N'oubliez pas Gaza !

Michel Collon


Que faire ?

A Bruxelles, le 10 janvier dernier, a eu lieu un atelier "Médias et Gaza : que pouvons-nous faire?" Il avait été convoqué, en urgence, en trente-six heures, par l'équipe Investig'Action qui travaille avec moi pour une information alternative. Malgré le court délai, 90 personnes sont venues exprimer leur ras-le-bol d'une information incomplète, superficielle et surtout partiale.

Toute une série de propositions intéressantes ont été faites en vue d'analyser l'info de façon critique, élargir les sources, repérer les médiamensonges, ne pas faire d'amalgames mais débattre quand c'est possible avec les journalistes. Mais surtout, pour renforcer l'information alternative sur Internet et ailleurs.

Notre équipe est réduite et, franchement, un peu débordée. Mais elle mettra les bouchées doubles pour transformer notre site actuel, dialoguer avec vous et réaliser des avancées. Vos coups de main sont plus que bienvenus, ils sont indispensables.

La devise d'Investig'Action, c'est "Nous sommes tous des journalistes!". Et vous aussi.

Retrouvez chaque jour des témoignages, analyses, critiques d'infos sur Gaza à
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Ce que l’humanité doit aux Palestiniens Gilles Devers, Avocat

 

Sent: Saturday, January 24, 2009 10:44 AM
Subject: Ce que l'humanité doit aux Palestiniens Gilles Devers, Avocat




Pendant longtemps j'ai cru qu'Israël n'était pas un Etat comme un autre. Je vois aujourd'hui, dans un déchirement douloureux, que pour les dirigeants d'Israël, le crime de guerre est un choix politique.

L'Histoire reste là. Après l'Holocauste, comment la communauté internationale pouvait-elle ne pas tout faire pour offrir au peuple rescapé du nazisme une pérennité ? Décision incontestable, mais injustice fondamentale pour les Palestiniens. « Les Palestiniens» ? Surtout celui-ci, celle-là à qui on a dit : « Tu n'es plus chez toi . Tu n'es plus chez toi parce que l'ONU a décidé que la terre de tes aïeuls n'était plus la tienne ». Et l'ONU a décidé ainsi parce que la communauté internationale, lors de la conférence d'Evian de 1939, avait fermé la porte de l'humanité à la communauté juive, la précipitant dans l'enfer nazi. L'Occident voulait compenser sa faute. Une faute payée sur le dos des Palestiniens, auxquels pas le moindre reproche ne peut être fait. Si, un seul : être là où il ne fallait pas.

Equation impossible ? Ce n'est plus le problème de 2009. Car soixante trois ans ont passé. En 2009, rien ne justifie qu'Israël, puissance économique et militaire, utilise la force armée pour construire son avenir. Israël peut continuer ses guerres. Israël peut continuer d'interdire aux partis arabes de se présenter aux élections. Israël peut faire tout ce qu'il veut avec la puissance qui est la sienne, mais Israël tombera devant la loi, qui est plus forte que lui. Car, devant l'intelligence du monde, c'est le juste qui est le plus fort.

Qu'on ne se trompe pas. Il y a eu d'autres guerres, et il y en aura d'autres, avec leurs horreurs. Mais l'agression d'Israël sur Gaza de décembre 2008 marque un basculement dans l'Histoire.

Qu'est-ce-que Gaza ? Gaza est une partie d'un territoire auquel la communauté internationale, par lâcheté, n'a jamais su imposer la qualité d'Etat. Une population isolée dans un territoire de 10 km sur 30, affaiblie par le blocus, sans possibilité de fuir. Désormais, quand Israël veut gagner une guerre, il attaque des civils… Fin d'un système. N'oubliez jamais le premier jour : 200 morts. Morts pourquoi ? Parce qu'ils se promenaient dans la rue, parce qu'ils allaient faire les courses, parce qu'ils étaient des enfants qui rentraient de l'école.

Et quel est le gouvernement qui a enclenché la guerre le 27 décembre 2008 ? Un premier ministre démissionnaire depuis septembre 2008 pour corruption et les deux principaux ministres – affaires étrangères et défense – en une opposition politique telle qu'ils n'ont pas réussi à constituer une coalition. C'est un pouvoir sans tête qui s'est engagé dans la guerre. Le matin, on décide des bombardements de civils ; le soir, on tient meeting. Du jamais vu ! Les bilans sont là. Monsieur Ban Ki Moon a dénoncé la disproportion dans l'attaque et il demande aujourd'hui qu'une enquête approfondie ait lieu pour qu'Israël rende compte. Toutes les grandes organisations intergouvernementales et les ONG dénoncent ces crimes de guerre.

Pendant longtemps, lorsque j'entendais le mot d'Israël, je voyais en image de fond les camps de concentration et d'extermination. Le crime commis dans le berceau de la culture. Aujourd'hui je vois toujours les camps, mais Israël est ailleurs.

L'avenir appartient aux hommes qui savent construire la paix. Or, aujourd'hui la paix s'appelle le respect du droit. Qu'est-ce qui aujourd'hui fonde les droits de l'homme ? L'analyse de 1945 en réponse aux crimes nazis, qui est au cœur de l'actualité. Les bases du droit humain ont leurs racines dans la criminalité nazie. Tout part de là. De la Déclaration des Droits de l'Homme de 1948 à la Convention Européenne des Droits de l'Homme en passant par les multiples systèmes nationaux, le droit de la civilisation a posé pour base qu'aucun homme ne peut être atteint pour le seul motif qu'il est l'homme qu'il ne faut pas.

Israël peut trembler. Trembler parce que, loin des bombes, s'est enclenchée la justice qui le jugera. Israël pourra encore gonfler les muscles de ses hélicoptères et de ses tanks. Mais un jour, dans 5 ans, dans 10 ans ou dans 30, on rendra hommage au peuple palestinien parce qu'il a su, puisant dans les tréfonds de ce qui fait l'humanité, retrouver l'idée même des droits de l'homme.

Parce que j'existe, sans que quiconque soit en mesure d'apporter la moindre appréciation sur la qualité de ma vie, j'ai droit à l'ensemble de ce qui fait la dimension humaine et qui s'appelle la liberté. Parce que je suis né ici, entre Rafah et Gaza, ou que je suis né ailleurs et que le canon des tanks m'a assigné à résidence ici, quand la terre n'est plus la mienne et que l'eau m'est volée, je reste. Regarde mes yeux, Israël, c'est un être humain qui te regarde. Ecoute ce que je te dis, Israël, car sans le langage nous périssons. Sors de la prison de ta violence, et viens goûter la force de la liberté. Depuis soixante ans, tu cherches, par la force, à m'enfermer dans une prison. Les murs brisent ma vie, mais c'est toi qui es devenu le prisonnier. Prisonnier des certitudes qui t'interdisent de voir le monde. La vraie liberté s'invente à Gaza, quand tu as tout détruit. Cette mère éplorée, qui a perdu sa famille et sa maison, assise sur les gravats en implorant Dieu, dit tout de la force humaine alors que tes misérables tanks signent la fin d'une folle épopée.

La sagesse arabe nous dit qu'il n'y a pas de malheur absolu. A Gaza, des êtres humains ont été tués parce qu'ils étaient palestiniens. Accusés et condamnés parce que Palestiniens. Qui peut aujourd'hui imaginer que le crime paie ? Qui peut imaginer qu'Israël emmènera au paradis les enfants qu'il a tués à Gaza ? C'est la justice humaine qui rétablira l'ordre, et rétablira les Palestiniens dans l'histoire.

dimanche 25 janvier 2009

[Transfer_info] SCANDALEUX : "Tsahal" recrute en France

 

From: sc
Sent: Friday, January 23, 2009 11:57 AM
Subject: [Transfer_info] SCANDALEUX : "Tsahal" recrute en France

"Tsahal" recrute en France

http://www.lepost.fr:80/article/2009/01/21/1395105_tsahal-recrute-en-france.html

Le saviez-vous? L'armée israélienne, celle qui vient de massacrer 1200 personnes à Gaza, recrute des auxiliaires en France.

"Vous vivrez des moments inoubliables" est-il précisé!

Le flyer ci-dessous, avec sa belle couleur kaki-verdâtre, est diffusé sur un présentoir, à la CIS, la Communauté Israélite de Strasbourg, à côté d'informations religieuses, plus conformes à la vocation du lieu.

Alors que la CIS appelle à manifester contre le racisme et l'antisémitisme, demain à Strasbourg, elle auto-détruit ces belles intentions, en laissant ce genre de propagande militaire pour un Etat étranger à la disposition du public.

Et pendant que le Préfet des Alpes Maritimes interdit une manifestation pour la Palestine, à Nice, la police des frontières d'Israël prépare son gala annuel à Paris, en un lieu tenu encore secret.

Et les autorités gouvernementales ont le culot de prêcher, avec des politiques et des religieux, "la non-importation du conflit" !

Qui importe le conflit?

Qui le communautarise?

Qui joue avec le feu?

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Par Schlomoh Groupe La paix pour la Palestine (455 Encourager)

CAUCHEMAR : http://www.zshare.net/video/53615165ce62d17b

SOUTENEZ GAZA, faites un DON : http://cbsp.fr/spip.php?rubrique12

COMPRENDRE LA CRISE FINANCIERE : http://vimeo.com/1711304

 
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