mardi 29 septembre 2009

Danger de guerre nucleaire au Proche-Orient...A qui la faute ? http://boycottisraelinternational.com

 

From: Robert
Sent: Tuesday, September 29, 2009 3:58 PM
To: Undisclosed-Recipient:;
Subject: Danger de guerre nucleaire au Proche-Orient...A qui la faute ? http://boycottisraelinternational.com

A ceux qui possède des armes nucléaires évidemment...
 
Accord possible entre le Hamas et le Fatah...
29/09/09.  À lire sur Al-Oufok »»»


Deux sous-marins de type Dauphin commandés à l'Allemagne
ont récemment été livrés à la marine israélienne, a indiqué mardi
un porte-parole militaire. "Nous avons réceptionné deux sous-marins
de la classe Dauphin construits dans les chantiers navals allemands",
a affirmé à l'AFP ce porte-parole. Israël possède désormais cinq de ces
bâtiments U-212 ultra-modernes, dont le rayon d'action atteint 4.500 km
et qui, selon les médias étrangers, seraient capables de lancer des
missiles à ogive nucléaire. Jusqu'à présent, un de ces sous-marins i
se trouve en permanence dans le Golfe, un autre en Méditerranée...
Un sous-marin israélien a pour la première fois franchi récemment le
canal de Suez pour mouiller en Mer rouge. Source :  AFP 28/09/09
Par ailleurs la centrale nucléaire israélienne de DIMONA assure 
production d'ogives nucléaires.  Voir la vidéo de la centrale »»»


La population mondiale place ISRAËL au 4em rang des pays les plus
dangereux et des plus agressis au monde.. .
Lire l'article sur Planète Non-violente  »»»
 

Le boycott fait dérailler le tramway de  Jérusalem  À lire :  http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=15318
 

Gidéon Lévy. Il y a eu crime de guerre à Gaza...L'État hébreu est responsable.  À LIRE »

Rapport de l'ONU sur les crimes contre GAZA
 
 
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Robert Bibeau  robert.bibeau@sympatico.ca
http://www.robertbibeau.ca/palestine.html
http://boycottisraelinternational.com

dimanche 27 septembre 2009

Grève générale en Palestine occupée : la confrontation et le défi

Sent: Sunday, September 27, 2009 12:01 PM
To: Undisclosed-Recipient:;
Subject: Grève générale en Palestine occupée : la confrontation et le défi

 

Grève générale en Palestine occupée : la confrontation et le défi

 

CIREPAL (Centre d'Information sur la résistance en Palestine)

27 septembre 2009

 

 

Le premier octobre prochain, les Palestiniens de 48 (qui vivent dans l'entité sioniste) organisent une grève générale, à laquelle ont unanimement appelé les forces politiques palestiniennes présentes dans le Haut comité de suivi des masses arabes. Cette grève signifie essentiellement que les régions demeurées majoritairement arabes (Galilée, Triangle et des parties du Naqab) seront entièrement paralysées, y compris dans la partie arabe des villes « mixtes ». Il s'agit d'abord de commémorer le martyre de 13 Palestiniens tombés début octobre 2000, lorsque notre peuple de l'intérieur s'est soulevé, pour contribuer à l'intifada al-Aqsa, déclenchée quelques jours plus tôt.

Il a fallu huit ans pour que les Palestiniens de 48 arrivent à proclamer cette grève, historique dans l'histoire du mouvement palestinien de l'intérieur. En effet, après la terrible répression en octobre 2000 contre les Palestiniens de 48, descendus dans les rues pour protester contre les massacres commis par l'armée sioniste en Cisjordanie (al-Quds y compris) et la bande de Gaza et pour participer à la révolte de notre peuple contre la colonisation et l'occupation, dans l'Intifada al-Aqsa, les Palestiniens de 48 ont célébré, entre 2001 et 2008, la commémoration annuelle en organisant diverses manifestations, dans certaines villes, soit en Galilée soit dans le Triangle.

 

Commission Ur : manœuvre israélienne

Depuis 2001, plusieurs voix et forces politiques réclamaient la grève générale, mais en vain. Certains partis essayaient de « calmer » les masses, préférant discuter avec les institutions sionistes, attendant un geste de leur part, une sorte de « regret » pour les massacres commis ou « des excuses » pour la répression, les actes et les paroles racistes. En vain !! L'institution sioniste, civile, militaire ou sécuritaire, n'a pas bronché, au contraire. La commission israélienne Ur qui avait été formée juste après la révolte pour soi-disant examiner et évaluer les événements (manifestations pacifiques et répression sanguinaire) n'a abouti qu'à faire porter la responsabilité des faits aux dirigeants palestiniens eux-mêmes, accusant sheikh Raed Salah et dr. Azmi Bishara d'être les fauteurs de troubles, parce qu'ils avaient prononcé des discours jugés « extrémistes » par les responsables israéliens. De plus, les militaires et policiers ayant tiré sur les manifestants, tuant 13 civils et blessant près de 500 civils palestiniens, ne seront pas inquiétés, malgré les preuves évidentes de leur implication dans les meurtres intentionnels. Il a fallu le rapport de cette commission, paru en 2005, pour que certains dirigeants comprennent enfin que l'établissement colonial sioniste ne peut aller au-delà de cette manœuvre qui vise à faire croire qu'Israël est un Etat de droit et que tous ses citoyens sont égaux, puisque les Palestiniens de 48 « jouissent » de la citoyenneté israélienne.

 

Depuis octobre 2000 : accentuation du racisme colonial

Le massacre d'octobre 2000 n'a été que le début d'une vague répressive, coloniale et raciste, populaire et officielle, civile, militaire et sécuritaire, contre les Palestiniens de 48 et leur direction politique.

Depuis octobre 2000, les institutions israéliennes ont accentué leur politique d'apartheid envers ce qu'elles considèrent comme la « minorité arabe israélienne » : outre les confiscations des terres (en Galilée et dans le Triangle), les démolitions des maisons (en Galilée et surtout dans le Naqab, partie sud de la Palestine), les pratiques de nettoyage ethnique dans les villes devenues « mixtes » du fait de la colonisation (Yafa, Ramleh, Lidd, Akka et Haïfa) et dans des régions comme le Naqab, outre les actes et les déclarations racistes d'officiels, d'universitaires ou de journalistes israéliens, les masses palestiniennes et leurs directions politiques et civiles sont soumises à l'arbitraire et la répression : arrestations, fouilles et confiscations de matériels et documents, exil forcé, interdictions diverses (de voyager, de se déplacer, etc..). Mais trois faits marqueront la mémoire collective palestinienne, après le massacre d'octobre 2000 : le massacre de Shefa 'Amr commis par un soldat-colon en août 2005, le pogrom de Akka commis en septembre 2008 et la tentative d'invasion par les colons de Umm al-Fahem, début 2009. Ce qui distingue ces faits de tous les autres, c'est l'impunité officielle envers les colons, responsables de toutes ces attaques. Il est désormais clair, pour ceux qui hésitaient encore, que l'institution officielle israélienne ne peut que soutenir et protéger ses propres colons, à cause de l'idéologie coloniale et raciste officielle.

 

D'un apartheid de fait à un apartheid légalisé

Il est devenu courant de désigner la politique israélienne par apartheid, concernant la Cisjordanie (y compris al-Quds) et de la désigner par racisme concernant les Palestiniens de 48, comme si la politique israélienne envers les Palestiniens de 48 relevait d'un racisme semblable à la France ou à d'autres pays européens. Mais quiconque étudie minutieusement la pratique institutionnelle sioniste envers les Palestiniens de 48, depuis l'occupation de la Palestine en 1948 et la fondation de l'Etat sioniste, réalisera qu'elle est caractérisée par un véritable apartheid auquel s'ajoute une politique de nettoyage ethnique et religieux. Cette distinction entre les deux régimes (Cisjordanie et Palestine occupée en 48) est le fait de ceux qui croient à la légalité et la légitimité de l'Etat d'Israël, croyance qui les empêche de voir le visage hideux du colonialisme dans cette partie occupée en 48 : ils ne voient que la partie superficielle, le racisme envers une catégorie de la population « israélienne ». Mais dans les faits, l'apartheid sioniste s'exerce avant tout envers les Palestiniens de 48, dans tous les détails de vie courante. Il est vrai que les Palestiniens de 48 votent pour des élus à la Knesset, mais ce n'est qu'une façade, qui risque d'ailleurs de tomber ces prochaines années. Mais même concernant ces élections, il faut rappeler que suite à l'expulsion des Palestiniens de leur patrie, en 1948-49, ceux qui sont restés sont devenus une minorité affaiblie, sans direction politique, économique et intellectuelle, face à l'établissement sioniste (ce qui n'était pas le cas des Africains dans l'Afrique du sud). Donc, pour les sionistes, il valait mieux leur accorder ce droit de vote et la citoyenneté, puisqu'ils ne pouvaient représenter aucun danger, à l'époque.

Concernant la citoyenneté israélienne, de plus en plus nombreux sont les Palestiniens de 48 qui la remettent en cause, comme le dit Ameer Makhoul, directeur de l'Union des associations civiles arabes (Ittijah), dont le siège est à Haïfa, dans un article récent :  « la citoyenneté ne protège pas le Palestinien, elle n'est pas une médaille israélienne pour le Palestinien, mais un outil de domination et de domptage entre les mains de l'Etat, alors que pour le mouvement national palestinien de l'intérieur, elle est un outil pour demeurer et défendre la patrie, et y défendre les droits de notre peuple. Quoi qu'il en soit, elle n'est pas un choix palestinien mais une contrainte israélienne ».

L'apartheid israélien de fait pratiqué depuis 1948 est en passe d'être légalisé, avec les lois de plus en plus nombreuses que l'établissement officiel sioniste instaure. Il n'a pas fallu attendre, contrairement à ce que croient beaucoup, l'arrivée au pouvoir de la droite dure pour ce faire, c'est-à-dire février 2009. Dès l'Intifada al-Aqsa, plusieurs lois adoptées par la knesset ou proposées par des groupes parlementaires divers, rejettent les droits des Palestiniens, limitent leur accès à une égalité même de surface, encerclent leur direction et leur présence dans leur pays. Les récentes lois proposées, discutées ou adoptées ne font qu'entériner ce que la gauche sioniste avait envisagée, à demi-mots. C'est cette accentuation de la sionisation musclée, à visage découvert, qui a finalement convaincu ceux qui hésitaient à proclamer la grève générale, à le faire sans hésiter.

 

L'accumulation des confrontations antérieures

Si les Palestiniens de 48 sont parvenus à proclamer la grève générale, le 1er octobre prochain, de manière unanime, c'est aussi et surtout à cause de l'accumulation des luttes qu'ils entreprennent depuis octobre 2000 contre l'institution sioniste, sous toutes ses formes. C'est dans la confrontation que les outils ont été mis au point et ajustés pour arriver à ce stade, reprenant la tradition de la journée de la terre du 30 mars 1976, mais avec une conscience politique plus aguerrie de ce qu'ils sont, de ce qu'ils veulent et de ce à quoi ils aspirent. Il ne s'agit plus seulement de protester contre les confiscations des terres, qui sont d'ailleurs presque entièrement confisquées, plus de trente ans après, mais de s'affirmer palestiniens, et en tant que tels, de contribuer au combat palestinien pour la liberté, contre le colonialisme, l'apartheid et le nettoyage ethnique israéliens.

Et parmi ces outils de lutte forgés dans la confrontation, il y a le haut comité de suivi des masses arabes qui a « osé » proclamer la grève générale. Organe de liaison fondé au début pour contrôler les masses arabes, il est devenu, au fur et à mesure que les luttes s'intensifiaient, un organe partagé entre les nationalistes et les « modérés », pour devenir finalement un cadre portant les aspirations nationales du peuple palestinien de l'intérieur. Bien évidemment, la lutte à l'intérieur du haut comité n'a pas encore entièrement tranché la question, mais des voix de plus en plus nombreuses réclament actuellement l'élection des instances dirigeantes de cet organe par les masses palestiniennnes de 48, alors qu'elles sont jusqu'à présent formées par un consensus très éloigné de la réalité sur le terrain.

La principale contestation de ces élections réclamées émane de certains partis qui craignent que le haut comité ne remplace dorénavant leur représentativité à la knesset, tout comme ils craignent qu'un tel organe, uniquement palestinien, ne franchisse le cap d'une séparation de fait avec la société coloniale israélienne, balayant tout appui ou toute illusion envers la gauche sioniste ou alternative israélienne. Pour ceux qui réclament ces élections, il s'agit de bâtir un véritable outil palestinien représentatif, de liaison et de coordination des luttes face aux menaces de plus en plus évidentes de la part de l'institution sioniste. Il s'agit, non pas de remplacer les partis participant aux élections de la Knesset, mais d'aller au-delà, en tenant compte qu'une part grandissante de la population palestinienne de l'intérieur ne participe plus ou n'a jamais participé, à ces élections. La proclamation de la grève générale par le haut comité de suivi est un pas dans ce sens. Elle vient couronner le débat interne qui dure depuis des années et qui se poursuivra après la grève.

 

La grève générale du premier octobre prochain est la poursuite de la mobilisation exemplaire et la participation massive des Palestiniens de 48 lors de la guerre génocidaire contre la bande de Gaza. Elle est la poursuite de la mobilisation remarquable lors de la guerre de juillet-août 2006 contre la résistance au Liban, comme elle est la poursuite de la mobilisation populaire contre l'invasion de Umm al-Fahem, contre le pogrom à Akka et surtout, contre la judaïsation de la ville d'al-Quds, devenue de fait sous leur protection, puisque ni les Palestiniens de Cisjordanie ni ceux de la bande de Gaza ne peuvent y accéder et la défendre. Une lourde responsabilité pèse aujourd'hui, comme elle a toujours pesé, sur leurs épaules.

C'est pourquoi il est important que les amis du mouvement palestinien de libération se mobilisent pour soutenir le combat des Palestiniens de 48, non pas seulement lorsqu'ils participent au combat palestinien à Gaza ou en Cisjordanie, mais aussi et surtout lorsqu'ils se mobilisent et affrontent, les mains nues, l'institution sioniste, civile, militaire, politique ou sécuritaire, pour protester contre le racisme colonial qui cherche soit à les israéliser soit à les expulser.

Dans la pratique, il est possible de contribuer au soutien de leurs luttes en les faisant participer à tout débat organisé sur la cause palestinienne, et non seulement sur leurs propres luttes, en les invitant aux côtés des autres Palestiniens, réfugiés ou de Cisjordanie et de Gaza. Ensuite, faire connaître leur situation, leurs luttes et leurs analyses, en évitant de les intégrer dans « les affaires internes israéliennes » et en les dissociant des Israéliens, quelle que soit la nature de ces Israéliens, gauche, extrême-gauche ou autres. Puis, finalement, en tentant de porter la présence des Palestiniens de 48 dans leur propre pays colonisé devant les instances internationales, même si ces dernières sont encore timides ou franchement pro-sionistes. Défendre la présence et le droit des Palestiniens de 48 devant les instances internationales a une double portée : d'abord médiatique, mais surtout politique, puisqu'il s'agit de frapper l'Etat sioniste au cœur, lui qui considère les Palestiniens de 48 comme étant une affaire interne et que toute revendication de ce type, une intervention dans ses « affaires internes ». C'est à ce niveau que l'Etat sioniste peut être affaibli et démantelé, progressivement, tout en permettant à notre peuple de l'intérieur de s'affermir, d'être une épine mortelle dans le cœur de l'entité israélienne.

 

 

vendredi 18 septembre 2009

Informations Palestine : Septembre 2009

 

Sent: Friday, September 18, 2009 11:02 AM
To: Undisclosed-Recipient:;
Subject: Informations Palestine : Septembre 2009

COLLECTIF 69 DE SOUTIEN AU PEUPLE PALESTINIEN c/o Maison du Peuple, 147, av. du Gal Frère, 69008 LYON
Contact : 06 01 91 52 18 ; courriel : palestine69@orange.fr ; Agenda et actions : http://collectif69palestine.free.fr
 
 
 
1) Jeûne de solidarité avec Gaza Le lundi 28 Septembre 2009 à 11 h
Place de la République Lyon 2è.
à l'appel de UJFP et RP (voir pièce jointe)
 
 
2) 10.10.2009 :  Contre Agrexco et pour l'Emploi à Montpellier : Journée  8h pour la Palestine :
- Ci contre un lien sur le rappel du contexte  http://collectif69palestine.free.fr/article.php3?id_article=169
- En pièce jointe le tract d'appel et le programme  
 
Si vous êtes intéressé pour un transport collectif pour ce meeting samedi 10.10 à Montpellier
merci de l'indiquer en répondant à ce mail
 
 
3) Un rapport des Nations Unies accuse Israël de s'être rendu coupable de crimes de guerre, voir de crimes contre l'humanité.
 
4) Le parlement brésilien recommande le gel de l'accès d'Israël au troisième marché d'exportation mondial

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3) Un rapport des Nations Unies accuse Israël de s'être rendu coupable de crimes de guerre, voir de crimes contre l'humanité

Le juge Richard Goldstone, qui a dirigé l'enquête, dit disposer des preuves selon lesquelles Israël a pris les civils pour cible et a employé une force excessive lors de l'assaut lancé le 27 Décembre dernier.

« La mission [d'enquête] a conclu que des actions qui constituent des crimes de guerre, et éventuellement à certains égards des crimes contre l'humanité, ont été commises par les forces de défense d'Israël », a déclaré Goldstone, un ancien juge sud-africain.

Plus de 1400 Palestiniens - dont environ un tiers sont des femmes et des enfants - ont été tués dans cette offensive. Treize Israéliens sont morts.

Critiques acérées

Le rapport de Goldstone, publié au terme d'une enquête de six mois et qui sera présenté au Conseil des Droits de l'Homme des Nations unies plus tard ce mois-ci, fait savoir qu'Israël a délibérément attaqué des civils et a omis de prendre des précautions pour minimiser les pertes en vies humaines. Il fournit aussi des preuves solides que les forces israéliennes ont commis de « graves infractions » à l'égard des Conventions de Genève.

Ce rapport déclare : « Dans les mois qui ont suivi la fin de la guerre, différents groupes de défense des droits humains, à la fois nationaux et internationaux, ont fourni des preuves des crimes de guerre d'Israël. »

Le rapport dit aussi que les éléments de preuve comprennent des comptes-rendus « d'assassinats de civils brandissant des drapeaux blancs ... de ciblage délibéré et injustifiable de refuges de l'ONU ... et du massacre de plus de 300 enfants, alors que l'armée israélienne dispose des armes les plus précises dans le monde ».

Selon le rapport, il y aurait des preuves « que les groupes palestiniens armés ont commis des crimes de guerre, ainsi que, éventuellement, des crimes contre l'humanité », en tirant des roquettes vers le sud d'Israël.

Mais le rapport est avant tout très critique vis-à-vis d'Israël et seuls quatre alinéas sur un résumé de sept pages ont été consacrés aux transgressions palestiniennes.

Sherine Tadros d'Al Jazeera, explique depuis Gaza : « L'idée centrale de ce dernier rapport de l'ONU est qu'une force excessive a été utilisée [par Israël] et ceci en prenant délibérément pour cible des civils. »

« Rien n'a été fait pour avertir la population qu'il y avait des tirs de fusées. »

« Crimes de guerre israéliens »

« Les Israéliens disent avoir envoyé des tracts et fait des milliers d'appels pour les citoyens de Gaza, mais après les avoir appelés et avoir largué des tracts, on ne leur a donné aucune possibilité de savoir où aller. »

« Même un refuge des Nations Unies a été bombardé. »

Le rapport révèle qu'il y a eu « de nombreux cas d'attaques délibérées [par Israël] contre des civils » et contre des objectifs civils dans Gaza.

Les tirs d'obus au phosphore blanc et l'utilisation d'obus explosifs de grande puissance ont été cités comme des « violations du droit humanitaire ».

Les enquêteurs ont recommandé au Conseil de sécurité de demander à Israël et aux autorités palestiniennes de lancer dans les trois mois leurs propres enquêtes - mais crédibles - sur le conflit.

Si aucun des deux côtés ni parvient, le Conseil devrait dans les six mois renvoyer l'affaire devant le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, ajoutent les enquêteurs.

« Etonnant » rejet

Fawzi Barhoum, un porte-parole du Hamas, a déclaré à Al Jazeera : « Ce rapport fournit la preuve des crimes de guerre commis pendant la guerre lancée par Israël contre Gaza, et nous demandons à la communauté internationale de traduire en justice les criminels de guerre israéliens ».

Israël, qui avait refusé de coopérer à l'enquête, a accusé le Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies - qui avait ordonné l'enquête - d'avoir un parti pris contre Israël, allégations rejetées par Goldstone et les trois autres membres du groupe d'enquêteurs.

Mark Regev, porte-parole du gouvernement israélien, a soutenu que l'armée n'a pas visé les civils au cours de sa campagne contre le Hamas.

« Israël n'a pas pris pour cible des civils. C'est le contraire qui est vrai - nous avons fait tous les efforts possibles pour ne pas voir la population civile prise entre deux feux », a-t-il prétendu devant Al Jazeera.

Israël prétend [veut faire croire] que son armée a ouvert plus de 100 enquêtes à propos d'allégations d'actes répréhensibles commis par ses forces, mais la plupart de ces enquêtes ont été bouclées après que les accusations aient été jugées sans fondement.

Goldstone a déclaré à Al Jazeera : « Je suis surpris que les autorités israéliennes ait si rapidement pu lire un rapport de 575 pages et l'ait si vite rejeté ».

Goldstone, ancien procureur en chef des tribunaux internationaux pour la Yougoslavie et le Rwanda, a dirigé la mission d'enquête qui a conduit des dizaines d'interviews et d'enquêtes sur le terrain.

16 septembre 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net

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4) Le parlement brésilien recommande le gel de l'accès d'Israël au troisième marché d'exportation mondial
 

La Commission parlementaire brésilienne des affaires étrangères et de la défense nationale a recommandé que le Parlement ne ratifie pas l'accord de libre-échange entre Mercosur et l'État d'Israël jusqu'à ce que « Israël accepte la création d'un État palestinien dans les frontières de 1967 ».

Cette décision est une pression explicite sur le gouvernement israélien pour qu'il se conforme au droit international. Elle fait pièce aux années de constantes pressions israéliennes poussant à la ratification de l'accord par le Parlement.

La Palestinian Grassroots Anti-Apartheid Wall Campaign (Campagne palestinienne de la base contre le mur de l'apartheid) et le Palestinian Boycott Divestment and Sanctions National Committee (BNC)* (Comité national palestinien pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions), ont fait une déclaration commune aujourd'hui dans laquelle ils présentent l'appel par le parlement brésilien en faveur du gel de l'accord de libre échange entre Israël et Mercosur.

Cette décision porte un coup énorme à l'économie et aux relations extérieures israéliennes. La décision est une pierre d'achoppement de taille empêchant l'établissement de l'accord qui, depuis sa signature en 2007, a été bloqué faute de sa ratification par les pays membres de Mercosur. Mercosur est un des marchés qui se développe le plus rapidement dans le monde où son économie occupe la cinquième place. Les exportations israéliennes vers Mercosur se sont chiffrées à près de 600 millions de dollars en 2006.

Israël s'est investi fortement pour faire approuver l'accord, et a concentré ses efforts particulièrement sur le Brésil, principale économie de Mercosur dont il est le plus puissant acteur politique. À lui seul le Brésil, même sans l'accord de libre-échange (ALE), est le troisième marché d'exportation israélien. En 2005, Ehud Olmert, à l'époque ministre du commerce, s'est rendu au Brésil pour obtenir l'appui du Président Lula en faveur de l'accord. Il y a un peu plus d'un mois, le ministre israélien des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, s'est rendu au Brésil pour demander instamment la ratification de l'accord.

Depuis le début des négociations de l'ALE, les sommets de la société civile de Mercosur ont rejeté le marché commercial. Au nom du Comité BDS national palestinien (BNC), la Campagne palestinienne de la base contre le mur d'apartheid a travaillé avec des intellectuels, des mouvements sociaux, des partis et des hommes politiques brésiliens afin de bloquer la ratification de l'ALE. Le front pour la défense du peuple palestinien et le front parlementaire contre la ratification de l'ALE ont été formés pour appuyer l'appel palestinien contre l'ALE. En janvier, le BNC a remis une lettre au président Lula.

À la suite de cette lettre, la commission a accepté de tenir une audience publique avant de passer au vote hier.

Oscar Daniel Jadue, vice-président de la fédération palestinienne du Chili, a appelé au rejet de la loi. Il a argué que la ratification de l'accord viole le droit international et profite à un pays qui ne respecte pas les droits humains des Palestiniens.

« Je vous invite à réfléchir sur cette mesure qui récompenserait le gouvernement israélien et ouvrirait le marché latino-américain à un pays qui anéantit le peuple palestinien » a dit Jadue.

Arlene Clemesha, professeure d'histoire arabe à l'université de Sao Paulo et membre du réseau de coordination des Nations unies pour la Palestine, a plaidé contre le geste symbolique que représente la ratification de l'accord qui exclurait la production des colonies. Celle-ci, a-t-elle prévenu, est impossible à identifier puisque par le passé, Israël a commercialisé les produits des colonies comme étant des produits israéliens. Au lieu de cela, a-t-elle dit, pour que l'on s'achemine vers la paix, il faut que des forces internationales obligent Israël à mettre fin à l'occupation militaire des territoires palestiniens.

Les membres de la Commission parlementaire se sont dits d'accord avec Clemesha et Jadue et ont recommandé le gel de l'accord comme moyen de pression politique.

« Ce sera une modeste contribution, mais elle est spécifique. L'accord ne sera valable que s' il est approuvé par les pays membres de Mercosur. Comme l'Uruguay l'a déjà approuvé, nous collaborerons avec l'Argentine et le Paraguay. Le gouvernement Lula a été courageux et il a dit publiquement que l'accord est gelé jusqu'à la reprise des négociations de paix » a déclaré M. Nilson Mourão (PT-AC).

Jamal Juma', coordinateur de la Campagne palestinienne contre le mur d'apartheid a ajouté :

« Après des années de campagne, nous sommes extrêmement heureux de cette décision. C'est une victoire majeure qui n'a été possible que grâce à l'appui important et déterminé de la société civile au Brésil ».

Il a poursuivi : « cette décision a montré que les gouvernements démocratiques d'Amérique latine sont des alliés de la justice et sont prêts à prendre une position intègre au sujet de la Palestine en dépit des pressions de la part des Israéliens. La délégation Liebermann a essayé de faire croire au Brésil qu'il pourrait devenir un « médiateur » dans la région s'il se montrait « impartial » et soutenait les intérêts israéliens auprès de l'ALE. Toutefois les hommes politiques brésiliens ne sont pas tombés dans ce piège.

Juma' a ajouté « nous demandons maintenant à l'OLP et à l'Autorité nationale palestinienne de faire en sorte que le « non » à l'ALE soit une priorité dans leur politique étrangère régionale ».

La lutte contre l'ALE n'est pas finie ; le projet sera encore analysé par les Commissions du développement économique et du Commerce et de l'industrie ainsi que par le Parlement. Le projet sera ensuite envoyé au Sénat. Toutefois il est peu probable que la décision d'hier soir soit renversée et le processus de ratification de l'ALE par le Brésil et d'autres pays du Mercosur est devenu un instrument de pression efficace sur Israël.

*les membres actuels du BNC sont : Palestinian Non-Governmental Organizations Network (PNGO), Occupied Palestine and Golan Heights Advocacy Initiative (OPGAI), Grassroots Palestinian Anti-Apartheid Wall Campaign (Stop the Wall), Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI), Council of National and Islamic Forces in Palestine, Palestinian General Federation of Trade Unions (PGFTU), General Union of Palestinian Workers, Global Palestine Right of Return Coalition, Federation of Unions of Palestinian Universities' Professors and Employees, General Union of Palestinian Women (GUPW), Charitable Organizations Union, Independent Federation of Unions - Palestine (IFU), Palestinian Farmers Union (PFU), National Committee for the Commemoration of the Nakba, Civil Coalition for Defending the Palestinians' Rights in Jerusalem, Coalition for Jerusalem, Union of Palestinian Charitable Organizations, Palestinian Economic Monitor, Union of Youth Activity Centers - Palestinian Refugee Camps (UYAC)

12 septembre 2009 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.pnn.ps/index.php?opt...
Traduction : Anne-Marie Goossens

 
 
 
 


mercredi 16 septembre 2009

"LE VATICAN CONTEMPORAIN", retracé du moins jusqu' en 1962..., jusquà la page 10, en attendant progressivement les suivantes.

Subject: "LE VATICAN CONTEMPORAIN", retracé du moins jusqu' en 1962..., jusquà la page 10, en attendant progressivement les suivantes.




"LE VATICAN CONTEMPORAIN", retracé du moins jusqu' en 1962...

Je publierai progressivement ce retracé politico-historique, au fur et à mesure de mes disponibilités, sur "paix _ socialisme _ communisme" ...

Bienvenue et bonne lecture à tous mes correspondants qui auront la patience de le lire jusqu' au bout ! Cela en vaut peut être la peine ... (???).

RoRo12

03/09/2008

 

Chapitre premier

LTAT DE LA CITE DU VATICAN

Le Vatican est tout à la fois un État microscopique enclavé dans Rome et le centre de l'Église catholique romaine (1) .

II est devenu un État aux termes du traité de Latran, conclu en 1929 entre Pie XI et le gouvernement fasciste de Mussolini. L'article 3 de ce traité stipule: «L'Italie reconnaît au Saint-Siège l'entière propriété, le pouvoir exclusif et absolu, et la juridiction souveraine sur le Vatican dans sa composition actuelle, avec toutes ses dépendances et dotations, instituant ainsi, à des fins particulières et dans les modalités stipues au présent trai, la Cite du Vatican.»

Ltat du Vatican ne ressemble à aucun autre État du monde en ce sens qu'il n'a ni ouvriers, ni paysans, ni industrie, ni agriculture. C'est un minuscule État ecclésiastique dont le souverain absolu est le pape de Rome, chef de la catholici.

(pages 1, 2, 3)

I Le Vatican est une colline située sur la rive droite du Tibre, dans le nord-ouest de Rome. Ce fut dans l' antiquité un lieu de culte et de vaticinations. d'où, vraisemblablement, son appellation. L'un des dieux de la mythologie romaine était Vaticanus qui, assurait-on, faisait pousser à l'enfant son premier cri. (Voir Gaston Boissier: La religion romaine d'Auguste aux Antonins, Paris 1906, p. 4). Après que le christianisme fut devenu la religion d

État de l'Empire romain, le Vatican devint un haut lieu du culte chrétien. C'est à la fin du Ve siècle et au début du VIe que I' on a commencé à bâtir les édifices de l' éché de Rome. Depuis la fin du XIVe siècle, le Vatican est la résidence permanente des papes.

Pendant onze siècles, de 756 a 1870, il a existé sur le territoire de l' Italie actuelle des États pontificaux (ou États de 1'Église) où la plénitude du pouvoir temporel appartenait au clergé catholique. Le pape de Rome était chef de cet État caractérisé par 1'exploitation féodale des masses populaires et le joug de 1'Église catholiqueSur la fin, les États pontificaux comptaient parmi les puissances les plus réactionnaires d'Europe.

Laissons parler l'Histoire universelle de Schlosser (1776-1861): « Les États pontificaux étaient régis par un enchevêtrement de lois, édictées depuis des siècles; les législations civile et ecclésiastique étaient confondues. .. Partout sévissaient les espions et les déla­teurs ... Le pape et ses conseillers n'avaient ni le temps ni 1'envie de s'occuper de leurs sujets ... Aussi, 1'idée que des réformes fussent nécessaires ne pouvait leur venir à 1'esprit. »

Un contemporain du pape Grégoire XVI (dont le pontificat dura de 1831 a 1846) nous rapporte que toutes les provinces des États de 1'Église «se trouvaient en état de siège; la cour martiale siégeait en permanence; les prisons et les lieux de déportation étaient bondés; le gibet et 1'échafaud rivalisaient d'activité 2 ».

Dans l'ouvrage qu'il fit paraître en 1901 sur 1'histoire de 1' Italie, le célèbre historien russe Eugène Tarlé écrivait au sujet du régime des États pontificaux: « Rome était administrée par un cardinal, exerçant les fonctions de préfet de police... Le désordre administratif était épouvantable, parce que les prélats, les prêtres subalternes et les moines-policiers s'acquittaient de leurs devoirs de façon détestable, ils volaient, et étaient connus pour leurs concussions et leurs dérèglements...

1 F. Schlosser: Weltgeschichte tur das deutsche Volk, 2.Ausg.
Bd.16, Oberhausen und Leipzig 1874, S. 404.

2 M. Pinto: Pie IX et La révolution, voir dans la revue Vestnik Evropy (Courrier de l'Europe), juin 1867, p. 264.

La justice était rendue par quatorze tribunaux ecclésiastiques, dispersés à travers le pays et composés exclusivement de clercs désignés. La censure était monstrueusement tatillonne. Dante était à 1'index, et aussi l' Ancien Testament, et Pétrarque. On était emprisonné pour avoir lu Boccace ... Les jésuites avaient la haute main sur les universités de Rome et de Bologne, ils châtiaient durement les étudiants qui osaient parler de la rotation de la Terre.  La misère des populations n'empêchait nullement 1'administration ecclésiastique de les pressurer d'impôts et de redevances. Par sa cruauté irréfléchie, la fiscalité abusive pratiquée dans les États pontificaux obligeait les habitants des villages à fuir au hasard ... ».
Tel était le régime institué dans 1'État où le pouvoir absolu était exercé par le pape et son clergé

Selon Stendhal: « Le pape exerce donc deux pouvoirs fort différents: il peut faire, comme prêtre, le bonheur éternel de 1'homme qu'il fait assommer comme roi 1.»

L'arbitraire sévissant dans les États pontificaux suscitait les protestations du peuple. Mais celles-ci étaient réprimées avec une extrême dureté. Dans ses dernières années, le pouvoir temporel du pape s' appuyait sur les baïonnettes françaises et autrichiennes. Les meilleurs fils du peuple italien, luttant pour 1'unification du pays, désiraient aussi la suppression des États pontificaux, qui constituaient un grave obstacle à 1'unité nationale.

En 1870 1'unification définitive de l'Italie mit un terme à l'existence des États pontificaux. Leur territoire de 16000 milles carrés, avec sa population de plus de trois millions d'habitants, s'intégra dans le royaume d'Italie. Le pape se vit dépouillé de son pouvoir temporel; et, dans ce pays où 1'influence de l'Église catholique était et est encore très forte, il ne trouva guère de défenseurs.

1  Promenades dans Rome, t.1, Paris 1829, p. 7.


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A l'heure actuelle, le pape et l'épiscopat catholique, qui répandent parmi leurs ouailles des notions fausses sur le communisme, voudraient les persuader que seule la stricte observation des préceptes du catholicisme peut conduire l'humanité à une société meilleure. Or, le pape et ses évêques avaient une magnifique occasion de faire éclater la supériorité de la voie où ils voudraient que s'engagent les hommes. Pendant onze siècles, ils ont gouverné tout un Etat! Mais ils n'y ont pas fait régner, tant s'en faut, une vie de bonheur et d'équité pour les masses populaires.

La superficie de la Cidu Vatican est aujourd'hui de 108,7 acres (sans compter 13 édifices à Rome hors de l'enceinte du Vatican). Sa population est d'un millier de personnes, dont 700 sujets du Saint-Siège. Le Vatican possède une ligne de chemin de fer de quelques centaines de mètres, rattachée au réseau ferroviaire italien; une centrale électrique, une station de radiodiffusion, une monnaie, des timbres - Poste, une école primaire et même une prison. Cet Etat gouverné par le vicaire du Christ, et qui compte à peine mille habitants, ne peut se passer d'une prison!

En tant que monarque temporel, le pape dispose d'une armée (100 gardes-suisses) et d'une gendarmerie de cent hommes environ. Les gardes-nobles (100 hommes, choisis parmi l'aristocratie romaine) et la garde palatine (500 bourgeois de Rome) sont des formations non permanentes créées pour les rémonies solennelles' du Saint-Sge.

Le Vatican est une monarchie absolue. En vertu de la loi fondamentale promulguée en 1929, le pape exerce la plénitude du pouvoir législatif, exécutif et judiciaire. Un gouverneur assume en son nom les fonctions administratives. Il existe une commission pontificale pour l'expédition des affaires de l'Etat, composée de deux cardinaux, d'un évêque-secrétaire et d'un conseiller général.

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Autrefois, le pape était choisi parmi la grande aristocratie féodale, italienne le plus souvent. C'était au moyen âge un des signes du caractère foncièrement féodal de l'Eglise catholique et de sa hiérarchie.

Plus tard, on vit sur le trône pontifical des représentants des banques et de l'industrie. Cela traduisait la métamorphose de l'Egliscatholique qui, dans les pays capitalistes industriellement évolués, se mettait idéologiquement, politiquement et moralement au service de la bourgeoisie.

Ainsi, de 1914 à 1922, le titulaire du Saint-Siège fut Benoît XV (marquis Giacomo della Chiesa), membre d'une grande famille noise  apparentée à la haute finance italienne. Son successeur, de 1922 à 1939, fut Pie Xl (Achille Ratti), issu de la grande bourgeoisie lombarde. C'est à lui que l'on doit la phrase fameuse, prononcée au lendemain de la signature du Traité de Latran: « Si c'était nécessaire pour le salut des âmes, je m'entendrais volontiers avec le Diable ... 1»

A Pie Xl succéda, de 1939 à 1958, Pie XII (Eugenio Pacelli), rejeton d'une dynastie de richissimes banquiers. Cette famille a des attaches étroites avec la haute finance italienne et internationale. En 1911, le prince Volkonski, représentant du gouvernement du tsar auprès du Saint-Siège, mandait à Pétersbourg que le Vatican et, plus particulièrement, la famille Pacelli avaient des intérêts dans la guerre qui venait d'éclater entre l'Italie et la Turquie. « La guerre déclenchée à l'occasion de Tripoli entre l'Italie et la Turquie, écrivait-il, ne peut manquer d'intéresser le Vatican ... L'opinion publique est unanime à reconntre l'intérêt que porte le Saint-Siège à la nouvelle crise ... Les relations bien connues entre le Vatican et le Banco di Roma pèsent plus que toute autre chose dans la balance.

1 Ch. Hugo Doyle: We have a pope. The life of pope Pius

XII, New Jersey" 1942, p.ll. .

 

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Il suffit de rappeler qu'à la tête de cet établissement se trouve M. Ernest Pacelli, représentant des milieux cléricaux romains, oncle d'une étoile montante de 'la diplomatie vaticane, monsignor Eugenio Pacelli (le futur Pie XII. M.C.). Le rôle considérable joué par cette banque dans le conflit actuel est tellement évident qu'il est même surestimé dans l'opinion romaine, où l'on va jusqu'à affirmer que la crise a été provoquée précisément par les activités de la Banco di Roma 1. »

A la différence des trois souverains pontifes précédemment nommés, l'actuel pape Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli), porté au pontificat en octobre 1958, est issu d'une famille paysanne. La propagande cléricale voudrait en profiter pour attirer à l'Eglise les sympathies des couches prolétariennes. Mais l'accession du nouveau pape n'a pas mué le Vatican en un rempart de la démocratie, il s'en faut de beaucoup. Comme sous les autres papes, le Saint-Siège demeure le défenseur du capitalisme. Il n'est que de se reporter, pour s'en convaincre, à la politique actuelle du Saint-Siège et aux propos du pape lui-même sur les questions majeures de l'actualité internationale.

Le Vatican et les princes de l'Eglise catholique (et pas seulement catholique!) sont indissolublement liés au monde de l'Industrie et de la haute finance. Cette liaison avait été signalée dès le début de ce siècle par un grand militant du mouvement socialiste français et international, Paul Laf'argue. Voici un texte de lui datant de 1903:  « Les Morgan et les Rockefeller sont des bâtisseurs d'Eglises et d'Universités... et prêtres et professeurs se dévouent à complaire aux volontés des manieurs d'or ... Les prêtres de toutes les Eglises sont  

1 Les relations internationales à l'époque de l'impérialisme, 2e partie, Moscou 1938, pp.125-126.

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agenouillés devant les grands capitalistes, ces dieux pour de vrai, qui leur donnent le manger, le coucher et le reste! ... »

Depuis l'époque où Lafargue écrivait ces lignes, les intérêts économiques et politiques du Vatican et des oligarchies ecclésiastiques se sont confondus plus étroitement encore avec ceux de la bourgeoisie.

Le Vatican et beaucoup d'organisations qui lui sont affiliées possèdent d'énormes capitaux. Le détail de ces affaires financières est tenu strictement secret, et il est rare que quelque chose en filtre dans la presse. C'est pourquoi il est impossible de recenser complètement les richesses du Vatican, d'analyser la totalité de ses liaisons avec la banque et l'industrie. Qu'il nous suffise de reproduire quelques données publiées à ce jour.

Le Vatican possède des actions pour une somme de 12 milliards de dollars 2.

Il faudrait des pages rien que pour dresser la liste des banques et compagnies d'assurances, des trusts et sociétés anonymes où le Vatican a des intérêts. «A travers 40 banques centrales, une centaines de banques publicitaires, le Vatican tient plus de 400 milliards sur les 600 milliards de l'épargne italienne 3.» 

L' Osservatore Romano, organe du Vatican, publie des annonces publicitaires, le plus souvent pour le compte de produits pharmaceutiques, considérant sans doute qu'il sied  à un journal ecclésiastique d'imiter la publicité du reste de la presse. Toutefois, des exceptions sont tolérées en faveur de certaines banques et sociétés anonymes dont les attaches avec le Saint-Siège sont particulièrement étroites. Ainsi, en page 2, à côté de textes éminemment édifiants, l'Osservatore Romano

 

1. Lafargue: Les trusts américains, Paris 1903, pp. 12-13

2. G. Heyden, H. Ullrich : Im Namen Gottes, Berlin 1959, p. 139

3. Roger Garaudy: L' Eglise, le communisme et les chrétiens, Paris 1949, p. 156 

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insère la publicité de la Banco di Roma qui, lisons-nous, possède un capital de 12 milliards et demi de lires et compte 200 succursales en Italie et à l'étranger. Dans le même journal, nous trouvons la réclame de la Banco Commerciale Italiana, de la Banco Ambrosiano et autres établissements, également liés au Saint-Siège.
D'après le publiciste allemand G. Baumann, le Vatican est une grande puissance financière à l'échelle mondiale , et pas seulement italienne. Il est allié à la haute finance d'Italie, de France, de Belgique, du Luxembourg, de Suisse et d'Amérique du Sud. Le Vatican et, plus généralement, l'Eglise catholique possèdent des capitaux et des investissements énormes en Espagne, au Mexique, en Afrique, en Extrême-Orient, aux États ­- Unis. Le Vatican est l'associé de la maison Rothschild et de la dynastie américaine des Morgan.
L'oligarchie suprême de l'Eglise catholique, écrit P. Togliatti, «est devenue je ne dirais pas un appendice, mais une partie intégrante du grand capital. Cela est . particulièrement vrai pour notre pays, où. nous apprenons chaque jour que le Vatican a acheté des actions tantôt d'une société, tantôt d'une autres ».
Comme l'indique R. Garaudy, le Vatican a investi des centaines de millions de francs en France, 35 milliards de francs aux États-Unis, et 60 milliards dans plusieurs autres pays. Il n'est pas jusqu'aux maisons de jeu de Monte-Carlo, de Vichy ou de Biarritz qui ne rapportent au Vatican, actionnaire de ces établissements.
Encore tout cela ne donne-t-il qu'une idée approximative des richesses du Vatican, un des rares États au monde à ne pas publier son budget


1 Osservatore Romano n°s 1, 2, 5, 7-8, 17, 19,25, 31 XII 1959; 1, 5-6, 7, 9, 14 16, 21 VI 1961, etc.
2 Voir G. Baumann: Atlantikpakt der Konzerne. Berlin 1952, S.97 . 
3 Pour une paix ' durable, pour une démocratie populaire, 15-I-1948.
4.Roger Garaudy: L'Eglise, le communisme et les chrétiens, p.159.

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