Sujet: | n° 3- - Dossier de la Nouvelle guerre de l'Otan- 23-08 - G21- |
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Date: | Sun, 24 Aug 2008 11:57:17 +0200 |
De: | Marc Lemaire <fa032881@skynet.be> |
Les médias occidentaux dans leur large majorité accepte les versions de l'armée américaine et ferment les oreilles aux autres sources. .
Dénoncer ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre!
Sa diffusion est un acte de résistance.
Dossier de
n° 3- 23-08
Par M.Lemaire
"Nouvelle guerre de l'Otan" est visible :
a) sur mes blog :
http://www.dhblogs.be/categories/International.html
http://www.lalibreblogs.be/categories/International.html
b) sur le site de Robert Bibeau : : http://www.robertbibeau.ca/palestine.html
NB : Si vous voulez-me contacter ou obtenir le Journal par mail, une seule adresse : fa032881@skynet.be
Sommaire..
1 Médias et Manipulation de l’opinion / Vidéos 1-1 1-2 Mireille Delamarre : Les medias occidentaux bombardent de leur propagande cynique, malhonnête, immorale 2-1 Manlio Dinucci : La longue marche de l’Atlantique au Caucase. 3 Dossier & Point de vue 5 Analyse - Géopolitique et stratégie – Réflexion 5-1 Pol De Vos : Géorgie: 5-2 Analyse de William Pfaff : Qui est le responsable de la politique russe des USA ? 5-3 Ilia Kramnik : Prévisions quant au développement futur de la situation. 5-4 Analyse de Eric Walberg : Guerre à la carte : Deux scénarios possibles pour terminer ce conflit. 5-5 Manlio Dinucci : La longue marche de l’Atlantique au Caucase. 5-6 Analyse de 5-5 Rodrigue Tremblay : Pourquoi ne pas abolir l'OTAN, tout simplement ? 6 Annexe : 6-1 Déclaration du Conseil de l'Atlantique Nord au niveau des ministres des affaires étrangères tenue au siège de l'OTAN le 19 août 2008 6-2 Déclaration du Conseil de l'Atlantique Nord : Commentaire. 6-3 Selon des sources bienveillantes, le sommet de l’OTAN fut un succès. 6-4 L’OTAN en “Fantasyland”. 6-5 Les Russes gèlent leur coopération militaire avec l'Otan. |
1-1
[lien pour voir cette vidéo sur Youtube :
Interview en Anglais)
http://www.youtube.com/watch?v=0c26Q-qxDEA ].
1-2 Mireille Delamarre : Les medias occidentaux bombardent de leur propagande cynique, malhonnête, immorale
Extrait
Sur les ruines de la capitale d'Ossetie du Sud, Tskhinvali, et sans égard pour les 2000 victimes du génocide planifié par le dictateur corrompu de Georgie, Mikhail Saakashvili, les medias occidentaux bombardent de leur propagande cynique, malhonnête, immorale
Le parti pris des médias occidentaux * contre
Occupés à couvrir la vie des pipole pour faire du chiffre et vendre leurs torchons, ils n'ont même plus, pour la plupart, de correspondant sur place, et se contente de reprendre les dépêches du Cartel des agences de presse, ou les informations que leurs distillent les communicants des politiciens impliqués. Voilà à quoi en est réduite la presse occidentale : à servir à couvrir des crimes de guerre et à accuser les victimes d'être les agresseurs.
Dans la nuit de 7 au 8 aoüt 2008, le dictateur georgien, Saakashvili, a envoyé ses troupes entraînées par les US/OTAN et des mercenaires israéliens, aidés par des mercenaires de pays Baltes et d'Ukraine, bombarder et semer la destruction dans la capitale d'Ossétie du sud, Tsklhinvali, et plusieurs villages ossètes situés alentours. Compte tenu des techniques militaires employées, l'objectif n'était pas de s'emparer de cette ville, mais de la détruire et de liquider ses habitants, dont 90% ont un passeport russe. 2000 civils ont été tués et 30 000 se sont enfuis en Russie. La destruction de la ville de Tsklhinvali, les tueries, et le nettoyage ethnique organisé constituent des crimes de guerre, voire un crime contre l'humanité.
Pour les Russes, l'attaque georgienne ressemble au nettoyage ethnique que les puissances occidentales ont considéré comme un crime contre l'humanité quand il a été commis dans l'ex Yougoslavie, au Kosovo.
Pourtant, les médias se sont empressés de mettre sur le même plan l'attaque de Saakashvili planifiée avec l'accord des US/OTAN, et la réponse russe à cette attaque.
Les titres ont pris une allure mensongère très agressive «
Ce que les journalistes occidentaux ne disent pas, c'est que le Président Mikhail Saakashvili, présenté comme un «démocrate», porté au pouvoir au cours de l'une de ses « révolutions colorées » (Rose) made in CIA, a violemment réprimé l'année dernière des manifestations alors qu'il a failli être renversé, a fermé les médias d'opposition, et a jeté ses opposants politiques en prison, les accusant d'espionnage.
Les prisons Georgienne sont notoirement connues, les opposants au régime dictatorial y sont torturés. Certains opposants ont pu s'enfuir.
C'est le cas de l'ancien ministre de la défense, Okruashvili, réfugié à Paris où il bénéficie de l'asile politique. Ce dernier est un candidat potentiel pour remplacer Saakashvili, quand l'opinion publique se retournera contre lui car les géorgiens ont déjà compris dans quel désastre il les a entraînés. Okruashvili est considéré comme « neutre » vis-à-vis de Moscou car il n'a pas eu par le passé dans sa carrière politique de liens avec les Russes. Saakashvili a engagé son pays depuis l'année dernière dans une militarisation forcenée que bon nombre d'opposants lui ont reproché, clamant sur les toits sa volonté de reconquérir l'Ossétie du Sud et l'Abkhasie par la force, soutenu en cela par son parti ultra nationaliste, et sa cohorte de mafieux. L'opposition à Saakshvili l'accuse, lui et sa famille, de corruption, notamment son oncle Alasaniya, de trafic d'armes, de s'être emparé des ressources du pays, et des concessions portuaires et commerciales pour eux-mêmes et leurs supporters. Alasaniya, qui est le frère de la mère de Saakashvili, occupe, comble de cynisme, la position officielle de représentant georgien à
Saakashvili utilise la plateforme que lui offrent les médias occidentaux pour nier ses crimes en Ossétie, malgré les faits, attaquant les Russes qualifiés « d'agresseurs », comparant l'actuel conflit à l'invasion par l'ex union soviétique de l'Afghanistan dans les années 80.
C'est complètement stupide.
Mais fort du soutien de Washington, il pérore, alors que sa place est à
Ce que les médias occidentaux ne disent pas c'est que l'Ossétie du Sud et l'Abkazie sont de facto indépendants depuis 1991, quand ils se sont soulevés contre le gouvernement central «démocratique » georgien qui avait interdit aux partis régionaux de participer aux élections. Ils ont vaincu l'armée georgienne, au prix de lourdes pertes et d'importantes destructions.
Les puissances occidentales et l'OTAN, mettent en avant la « souveraineté « de
Mais en Ossétie du Sud et en Abkahzie, les populations n'aspirent qu'à une chose, l'indépendance.
Les medias occidentaux ne vous disent pas non plus qu'en promettant à Saakashvili qu'il ferait tout son possible pour que
Les tanks georgiens ne seraient pas entrés en Ossétie du Sud sans l'accord préalable de Washington.
Que faisaient ces 1000 soldats américains engagés dans des « exercices militaires conjoints » en Georgie alors que la crise allait crescendo ?
….
A Tskhinvali, en Ossétie du Sud, on dénombre actuellement 2000 morts, pour la plupart Russes.
Alors qu'on explique pourquoi
Aux USA, le parti de la guerre et le complexe militaro industriel voient d'un très bon œil cette renaissance de
Démanteler
Mais cela non plus les médias au service de l'Impérialisme US et de leurs vassaux européens ne le disent pas.
Lundi 11 Août 2008
Mireille Delamarre
Sources de certaines informations : www.antiwar.com et www.atimes.com
* Un exemple flagrant de désinformation: l'article du journal Le Monde 12/08/08 intitulé "Mikheïl Saakchvili " c'est une question de survie" http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/08/12/mikheil-saakachvili-c-est-une-question-de-survie_1082635_3214.html#ens_id=1036786
http://www.planetenonviolence.org/Le-Veritable-Agresseur-c-est-La-Georgie-et-son-
Dictateur-Corrompu-Saakashvili-Attention-Medias-Mensonges_a1647.html
2 Brèves
2-1 Manlio Dinucci : La longue marche de l’Atlantique au Caucase.
En mars dernier, pendant la visite à Washington du président géorgien Saakashvili, Georges W. Bush promit de faire tout son possible pour faire entrer immédiatement
Au sommet Otan de Bucarest (2-4 avril), Bush a fortement poussé dans ce sens, sans pourtant obtenir cette entrée immédiate car l’Allemagne et
Les alliés ont cependant « accueilli favorablement les aspirations de
Avec l’entrée de l’Albanie et de
Sous peu, outre
L’Otan a « invité » en outre
Comme si cela ne suffisait pas, au sommet de Bucarest, les pays de l’Otan ont approuvé le « déploiement d’installations étasuniennes de défense anti-missiles basées en Europe », à travers lequel les Usa essaient de prendre un avantage ultérieur sur
Edition de mercredi 20 août 2008 de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/20-Agosto-2008/art41.html
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
3 Dossier & Point de vue 5 Analyse - Géopolitique et stratégie – Réflexion
Il n’y a pas d’installations militaires dans la ville de Tskhinvali.
De fait, il n’y a même aucun objectif militaire.
C’est un centre industriel, avec des scieries, des usines et des quartiers résidentiels.
C’est aussi la ville de 30 000 Ossètes du Sud. Quand le président géorgien Mikhail Saakashvili a donné l’ordre de bombarder cette ville par avions et par l’artillerie lourde, jeudi dernier, il savait qu’il tuerait des centaines de civils chez eux et dans les environs. Mais cet ordre, il l’a tout de même donné.
Il n’y eut aucune « bataille de Tskhinvali » ; ça, c’est encore une invention. Une bataille, cela implique qu’il y ait une force, en face, résistant ou répliquant. Ce n’est pas le cas, ici. L’armée géorgienne est entrée dans la ville sans opposition ; après tout, comment des civils non armés pourraient-ils s’opposer à des unités armées ? La plupart des habitants de la ville s’étaient déjà enfui, traversant la frontière pour entrer en Russie ou se cachant dans leurs caves, tandis que les tanks et les véhicules blindés déferlaient, tirant sur tout ce qui bougeait.
Ce qui s’est passé en Ossétie du Sud, jeudi dernier, ce ne fut ni une invasion, ni un siège ; ce fut un massacre.
Les gens n’avaient aucun moyen de se défendre, face à une armée moderne armée jusqu’aux dents. Ce fut un crime de guerre.
En moins de vingt-quatre heures, l’armée russe se déploya dans la zone de guerre, d’où elle chassa l’armée géorgienne sans avoir à tirer. Le journaliste Michael Binyon décrit cette opération ainsi : « l’attaque fut brève, intense et mortelle – juste ce qu’il fallait pour faire déguerpir les Géorgiens dans une panique humiliante. » De fait, les Géorgiens se sont tirés avec un telle hâte qu’ils ont abandonné sur le terrain un nombre considérable d’armes. Ce fut une déroute totale : nouvel œil au beurre noir pour les conseillers amerloques et israéliens qui entraînaient cette bande de malfrats qu’ils appelaient pompeusement ‘armée géorgienne’.
Bientôt, des camelots en l’article, dans les rues de Tskhinvali, vantant les mérites d’armes abandonnées avec cette étiquette ironique : « M-16 de l’Armée Géorgienne. Etat neuf : jamais servi, jeté une seule fois ».
L’armée géorgienne une fois chassée, le centre-ville était en flammes et les corps des victimes des tirs de snipers gisaient sur les chaussées et sur les trottoirs.
La plupart des habitants qui étaient restés dans la ville étaient tout simplement trop âgés ou trop infirmes pour avoir pu s’enfuir. Alors ils se sont calfeutrés dans leur cave, attendant la fin des bombardements. Ce fut un bain de sang. L’unique hôpital de la ville fut visé délibérément, et totalement détruit : autre crime de guerre. Vers la fin de la journée, plus de 2 000 civils avaient été tués au cours d’une opération manifestement mise au point avec l’aide de
ainsi à l’Europe que
Mais la plupart des Américains n’ont toujours pas compris ce qu’il s’est réellement passé, le week-end dernier. Sur Internet, on trouve une vidéo géniale, mise en circulation par un citoyen russe qui vit aux Etats-Unis depuis une dizaine d’années. Il résume le rôle joué par les Etats-Unis avec une grande précision. Il dit : « Les médias occidentaux – en particulier
La couverture des événements par les médias occidentaux a été calamiteuse. Presque tous les articles et toutes les séquences télévisées commencent par des accusations d’agression portées contre
Ces faits ne font l’objet d’aucune polémique de la part de ceux qui ont suivi heure par heure les événements tels qu’ils se sont produits sur le terrain.
Actuellement, les médias revoient le déroulement des faits afin de ménager la susceptibilité du public, exactement comme ils l’avaient fait au sujet des armes de destruction massive fictives en Irak. Beaucoup de personnes pensent que les médias ont retenu la leçon après avoir été pris sur le vif en train de diffuser des infos bidon qui entraînèrent la guerre contre l’Irak. Mais tel n’est pas le cas : les grands trusts des médias – en particulier Fox News, CNN et PBS (la chaîne faux-cul, qui se donne des apparences de gauche) – continuent à opérer comme l’arme de propagande du Pentagone. C’est une véritable honte.
Par un référendum organisé en 2006, 99% des Ossètes du Sud s’étaient affirmés en faveur de l’acquisition de l’indépendance au détriment de
problème via les canaux diplomatiques. Jusqu’ici, ils se sont comportés avec retenue, et ils ont évité toute confrontation.
Et pourtant, l’opération russe en Ossétie du Sud a donné lieu à un ouragan de feu dans l’establishment politique américains, et les Démocrates, comme les Républicains, exige qu’une ‘leçon’ soit administrée à
La rhétorique hyperbolique de Saakashvili fut suivie de l’annonce-surprise, par
« Cette signature ne fait qu’assurer une montée des tensions entre
Le nouveau « bouclier » sera intégré au système d’armes nucléaires américaines global, plaçant les armes les plus létales du monde à seulement quelques centaines de kilomètres de la capitale de
Le président Medvedev a fait cette déclaration, après avoir pris connaissance de la décision de
C’est le président Ronald Reagan, le chouchou des néoconservateurs, qui avait décidé de retirer les armes nucléaires à faible portée du théâtre européen. Et voici qu’aujourd’hui – quelle ironie ! – c’est son héritier idéologique, George Deubeuliou Bush, qui s’apprête à relancer
L’administration Bush planifie une confrontation avec
« Les troupes ont entrepris le lundi 14 juillet des exercices militaires près de la frontière russe en Ukraine ex-soviétique, et il était prévu qu’elles les lancent en Géorgie, dans un contexte de tension aigüe entre Moscou et Washington. Une cérémonie d’inauguration de l’exercice 2008 de l’Otan intitulé Sea Breeze [Brise marine] a été organisée en Mer Noire au large de la côte ukrainienne, provoquant des manifestations anti-Otan et une réaction hostile des autorités russes. Sea Breeze – 2008 impliquait des forces d’Arménie, d’Azerbaïdjan, de Belgique, de Grande-Bretagne, du Canada, du Danemark, de France, de Géorgie, d’Allemagne, de
Il apparaît ainsi que l’administration Bush, en coordination avec le Pentagone, avait bel et bien des plans circonstanciés relatifs à un embrasement en Géorgie. La véritable question est de savoir s’ils ont ou non planifié ces hostilités afin de faire avancer leur propre agenda régional ? Personne ne le sait avec certitude.
Maintenant que l’armée géorgienne entraînée par les Américains a été humilié devant le monde entier, Bush tente désespérément de sauver la face en demandant aux Russes de permettre à l’US Air Force d’apporter de l’aide humanitaire au moyen d’avions militaires C-17 à des milliers de Géorgiens déplacés par les combats. Il convient de noter que, pour l’instant, Bush n’a jamais livré plus qu’un simple sac de riz aux deux millions de réfugiés irakiens qui (sur)vivent en Jordanie et en Syrie, à cause de sa guerre contre l’Irak. La magnanimité de Bush est donc non seulement suspecte, mais elle crée même des problèmes réels à Poutine, qui devra décider si cette proposition est sincère, ou s’il ne s’agit pas, tout simplement, d’un truc pour obtenir l’ouverture des ports et des aéroports afin de pouvoir livrer aux Géorgiens encore plus d’armes et de munitions. Comme le suggère Barry Grey dans son article
« Bush Dispatches US Military forces to Georgia » [Bush envoie des forces armées américaines en Géorgie], l’opération humanitaire pourrait bien être une entourloupe :
« C’est une manière d’injecter des forces terrestres et navales américaines, d’une ampleur et pour une durée inconnues, à l’intérieur de
Grey a raison, mais quel choix Poutine a-t-il ? Son devoir est d’éviter toute confrontation militaire avec les Etats-Unis, tout en démontrant à ses partenaires européens que leur avenir est avec
Malheureusement, dès lors que l’Alliance atlantique a été bousillée, c’est la ligne de défense mondiale des Etats-Unis qui est kaput.
Mike Whitney
on Information Clearing House, 16.08.2008
http://www.informationclearinghouse.info/article20535.htm
traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
Publié 22 août 2008
5 Analyse - Géopolitique et stratégie – Réflexion
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information.
Cinq jours après que la Géorgie a lancé une attaque contre l’Ossétie du Sud, la Russie et la Géorgie en sont venues à un cessez-le-feu. Quel est le véritable enjeu de ce conflit sanglant ?
8 août. Tskhinvali, la capitale de l’Ossétie du Sud (région séparée de Géorgie en 1990, dont 90 % de la population est de nationalité russe), a subi de lourds dégâts. Il y a eu des centaines de morts et de blessés mais on ne dispose pas encore de chiffres précis. Des dizaines de milliers d’habitants sont en fuite. L’armée russe vient en aide au gouvernement autonome de l’Ossétie du Sud avec chars et blindés et elle bombarde des installations militaires géorgiennes impliquées dans l’agression. Là aussi, bien des victimes civiles sont à déplorer.
La plupart des médias et hommes politiques occidentaux savent directement sur qui rejeter la faute : le séparatisme de l’Ossétie du Sud et la politique d’intérêts de
Le conflit entre
Ces 17 années écoulées, ces conflits ont abouti à la violence et à la guerre civile en Tchétchénie, au Daguestan, dans l’enclave arménienne du Nagorni-Karabakh, en Azerbaïdjan, etc. L’ancienne Yougoslavie a elle aussi subi le même sort.
Un Américain devient le patron de la Géorgie
En 2004, les États-Unis intronisent l’actuel président géorgien Saakachvili, avec l’aide du multimilliardaire Soros. Saakachvili est un citoyen américain qui a habité New York jusqu’au début des années 2000. Il y travaillait comme avocat. Il est très nettement proaméricain et antirusse. Depuis qu’il est devenu président, en 2004, il renforce le nationalisme géorgien et il exploite le sentiment antirusse. Il a également mis les Ossètes sous pression, par exemple, en voulant interdire à ces derniers de suivre un enseignement dans leur propre langue.
Tout ceci, bien sûr, crée des tensions avec l’Ossétie du Sud qui a perdu son statut d’autonomie. Et
Depuis 1994 déjà, les États-Unis fournissent à
Le pays sert aujourd’hui de base arrière à de nombreux mouvements antirusses du Caucase, entre autres de Tchétchénie et du Daguestan.
De même, avec Israël,
Qui contrôle le pétrole de l’Asie centrale ?
En 2020, environ 60 % de l’approvisionnement en gaz de l’Europe occidentale viendra de Russie.
Un pipeline part de Bakou (la capitale de l’Azerbaïdjan, où il y a d’énormes réserves de pétrole), sur la mer Caspienne, traverse l’Azerbaïdjan et
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5-2 Analyse de William Pfaff : Qui est le responsable de la politique russe des USA ?
Une convaincante explication de l’origine et du développement de la guerre entre
La seule chose qu’elle ne précise pas est le responsable en dernier ressort d’une politique américaine envers
C’est faux.
Mikhail Gorbachev l’a inversée. Il a retiré ses troupes de l’Afghanistan.
L’OTAN fut redéfini par le premier président George Bush, ainsi qu’il le raconte dans ses mémoires, comme « instrument politique de la stabilité de l’Europe » plutôt que force d’affrontement militaire. Dans ces termes Gorbatchev accepta l’unification de l’Allemagne au sein de l’OTAN. Les États du Pacte de Varsovie ont été invités à suivre leur propre chemin, et ils l’ont fait — dans l’OTAN.
Le président Bill Clinton promit à Boris Ieltsine que l’élargissement de l’OTAN s’arrêterait aux États d’Europe de l’Est annexés au bloc soviétique par l’armée russe pendant et juste après le seconde guerre mondiale. Ainsi,
En 2004, la deuxième administration Bush, notamment Condoleezza Rice, pourtant expert soviétologue qui aurait dû être mieux instruite, a brutalement rompu ces accords en provoquant l’admission dans l’OTAN de
Ensuite sont venues les « révolutions de couleur », parrainées par les Américains, en Géorgie et en Ukraine, l’installation de gouvernements pro-américains, suivie par les efforts de l’administration Bush pour obtenir de l’OTAN qu’elle leur attribue formellement un Military Action Plan for membership, une initiative fort heureusement bloquée par l’Allemagne et
Ce fut le tournant décisif pour
L’Ukraine est au cœur de l’histoire russe. Sa capitale, Kiev, fut au centre de la principauté Rus au Moyen-Age, de laquelle
On peut comprendre qu’un hystérique et démagogique nationaliste géorgien comme Mikhail Saakashvili puisse penser qu’il pourrait effacer la longue dissidence ethnique dans son pays en attaquant les gardiens de
Il s’agit d’une politique insensée, apparemment destinée à intimider
C’est une question très grave, quoique traitée dans la presse américaine, comme si les États-Unis n’étaient pas en train de jouer avec de la dynamite.
Le conseil le plus judicieux que j’aie entendu est venu de la part des Européens [merci, merci], adressé à d’autres Européens. Il est de rompre avec cette politique américaine d’agression insensée et de confrontation avec
Saakachvili n’est pas de nature à constituer un obstacle. Son peuple pourra bientôt se débarrasser de l’auteur de ce fiasco, qui a humilié son propre pays, l’OTAN et les États-Unis ainsi bien. Peut-être un ami anticipera-t-il une citoyenneté indignée en offrant à Saakashvili une bouteille de scotch et un pistolet chargé, et en fermant à clef la porte du bureau. Bush et Rice seront bientôt sortis de scène — mais qui sait ce qui va suivre.
L’initiative européenne est sensée. Oublions Washington et approchons
Cet article provient de William Pfaff. http://www.williampfaff.com
Paris, 19 août 2008 -
L’URL de cet article est: http://www.williampfaff.com/article.php?storyid=336
Translated by Google Translator® revised by Heil Myself ! le 21/08/2008
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Commentaire du reviseur : Lire et relire Pfaff, de toute urgence.
Extrait
Il est trop rare de découvrir un texte court, percutant, irradiant la culture et la connaissance de l’histoire du monde, pour résister au plaisir de revenir à celui de William Pfaff, du 19 août, déjà cité dans notre texte sur “l’OTAN, combien de divisions ?”. Il est si rare de trouver en si peu de lignes, magnifiquement présenté en allant au cœur de la chose, avec les références historiques imparables qui importent, une présentation aussi juste de la dérisoire et considérable catastrophe qu’est la crise géorgienne pour la politique occidentale.
Pfaff fait un historique impeccable, d’une part de l’attitude de “l’Ouest” vis-à-vis de
Là-dessus, s’il vous plaît de pinailler à propos du droit international respecté ou pas durant cette crise, par des experts de la paille et de la poutre, et de la chose depuis le Kosovo jusqu’à l’Irak, à votre bon cœur et grand bien vous fasse.
Le court exposé de Pfaff met tout cela à sa juste place, qui est une querelle médiocre sur le sexe des anges déchus poursuivie par des voleurs pris la main dans le sac (on les a vus, les voleurs, rassemblés avant-hier à l’OTAN).
Tout le texte mérite citation, certes. Mais puisqu’il faut choisir, nous choisissons la péroraison, qui décrit si bien la politique occidentale et américaniste, situe le niveau de l’acolyte de service responsable du désastre en lui souhaitant joyeusement quelque destin expéditif («Perhaps a friend will preempt an indignant citizenry by offering Saakashvili a bottle of Scotch and a loaded pistol, and locking the office door »). Brave cœur en même temps qu’esprit furieux de tant d’incompétence satisfaite, Pfaff fait le vœu que les Européens sauront se réveiller de leur léthargie servile, si interminable, si ennuyeuse de médiocrité au bout du compte.
On verra.
Heil Myself
http://www.dedefensa.org/article-lire_et_relire_pfaff_de_toute_urgence.html
5-3 Ilia Kramnik : Prévisions quant au développement futur de la situation.
Il est difficile de faire des prévisions quant au développement futur de la situation: les positions des principaux acteurs dans l'arène mondiale - en l'occurrence, ce sont certainement
Comprenant que, dans la situation actuelle qui évolue en permanence, n'importe quelle prévision reste difficile, on peut néanmoins s'essayer à en faire quelques unes. Il est évident que le monde a changé radicalement ces deux dernières semaines: les contradictions entre
L'orientation antirusse du déploiement du système américain de défense antimissile est devenue évidente après le consentement de
Dans la région, il faut probablement s'attendre dans un avenir prévisible à un changement de pouvoir en Géorgie: Mikhaïl Saakachvili qui a perdu la guerre et s'est comporté d'une manière indigne ne jouit plus d'aucun prestige ni dans son pays, ni en Occident. Mais il ne faut pas miser sur la victoire des forces pro-russes: elles occupent actuellement des positions trop faibles dans la société géorgienne pour espérer que quelque chose d'important puisse se produire.
Il faut s'attendre également au démantèlement de
5-4 Analyse de Eric Walberg : Guerre à la carte : Deux scénarios possibles pour terminer ce conflit .
Le dimanche qui a suivi, Putin était à Vladikavkaz et affirmait qu’il était peu probable que l’Ossètie du sud soit jamais reintégrée à
Il n’y a en réalité que deux scénarios possibles pour terminer ce conflit :
Soit une impasse à long terme,
Soit une annexation de l’Ossètie du sud a
Le second commence à paraître le mieux placé, et Saakashvili regrette sans doute déjà son initiative irréfléchie.
Le président géorgien espérait de façon évidente attirer les Etats-Unis dans le conflit. Alexandre Lomaya, le secrétaire du Conseil de Sécurité Nationale de
Mais il est très peu probable que Bush se risque à une troisième guerre mondiale pour ce bout de montagne caillouteux.
Lorsque les marionnettes des Etats-Unis s’écartent de la ligne fixée, comme un certain Saddam Hussein, elles sont facilement lâchées.
Saakashvili serait avisé de se souvenir du destin du premier président géorgien de l’ère post-soviétique, Zviad Gamsakhurdia, lui aussi un enfant chéri des Etats-Unis (en 1978, le congrès américain l’avait proposé comme prix Nobel de la paix). Victorieux en 1990 grâce à une vague nationaliste, il avait déclaré l’indépendance de
Emporté par une vague de rejet deux courtes années après, abandonné par ses amis américains, il s’était réfugié dans son Ichkeria adorée. Il revint ensuite en Géorgie occidentale, recherchant l’appui de la rétive Abkhazie, mais son soulèvement s’est écroulé, incitant l’Abkhazie à faire cécession. Il est mort en 1993, laissant comme legs les deux provinces en état de sécession, et il a été enterré en Tchétchénie. Saakashvili l’a réhabilité en 2004 et a fait mettre ses restes au Panthéon Mtatsminda avec d’autres « héros » géorgiens.
La vérité est vraiment plus étrange que la fiction en Géorgie. Maintenant la question du jour est la suivante : l’histoire se répétera-t-elle ?
Eric Walberg –
Al Ahram weekly
21 août
5 août 2008 - Al-Ahram Weekly –
Vous pouvez consulter cet article à : http://weekly.ahram.org.eg/2008/910...
5-6 Analyse de 5-5 Rodrigue Tremblay : Pourquoi ne pas abolir l'OTAN, tout simplement ?
Pourquoi ne pas abolir l'OTAN, tout simplement ?
"De tous les ennemis des libertés publiques, la guerre est peut-être le plus redoutable parce qu'elle contient et développe le germe de tous les autres ennemis." James Madison (1751-1836), quatrième président des USA
[L'OTAN a pour objectif] "d’exclure les Russes, d’inclure les Américains et de tenir les Allemands sous la botte».
Lord Ismay, premier secrétaire général de l'OTAN
"Nous devons immédiatement convoquer une réunion du Conseil de l'Atlantique Nord pour évaluer la sécurité de
Sénateur John McCain, (8 août 2008)
"Si nous avions travaillé de manière préventive avec
Tom Daschle, ancien chef de la majorité au Sénat et conseiller du sénateur Barack Obama, (17 août 2008)
Les alliés demandent à
Bref, les alliés de Washingtons se font quelque peu tirer l'oreille pour déclencher une nouvelle Guerre Froide.
L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est une relique de
Mais depuis 1991, l'empire soviétique n'existe plus et
Mais le gouvernement US ne voit pas les choses ainsi. Il préférerait garder son rôle de protecteur paternaliste de l'Europe et d’unique superpuissance au monde. L'OTAN est l’outil qui convient à cet effet. Mais peut-être le monde devrait-il s’inquiéter de ces gens qui sillonnent la planète avec un bidon d'essence dans une main et une boîte d'allumettes dans l'autre, se faisant passer pour des vendeurs d'assurances incendie.
En, l’état actuel des choses, c’est un fait que le gouvernement et la nomenklatura des affaires étrangères US considèrent l'OTAN comme un outil important de la politique étrangère US d'intervention à travers le monde. Étant donné que de nombreux hommes politiques US ne soutiennent plus de facto l'Organisation des Nations Unies comme organisation internationale suprême consacrée au maintien de la paix dans le monde, une OTAN sous contrôle US semble être, À leurs yeux, un substitut plus attrayant à l'ONU pour fournir une couverture légale aux offensives militaires par ailleurs illégales qu’ils entreprennent à travers le monde. Ils préfèrent garder le contrôle total sur une petite organisation comme l'OTAN, même si elle est devenue une institution obsolète, que de devoir faire des compromis à l'ONU, où les USA ont néanmoins une des cinq voix de véto au Conseil de sécurité.
C’est la logique derrière les propositions visant à réorganiser, à réorienter et à élargir l'OTAN, afin de la transformer en un outil flexible de la politique étrangère US. C'est une nouvelle démonstration de ce que les institutions superflues ont une vie propre. En effet, lorsque leur vocation première n'existe plus, de nouveaux objectifs sont inventés pour les maintenir en vie.
En ce qui concerne l'OTAN, le plan est d'en faire une alliance politico-militaire impériale et offensive contre le reste du monde, en l’élargissant. Conformément au plan, l'OTAN serait élargie à l’Europe centrale et orientale pour inclure non seulement la plupart des anciens membres du Pacte de Varsovie (Pologne, République tchèque, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie, Albanie et Hongrie) et bon nombre des anciennes républiques de l'Union soviétique(Estonie, Lituanie, Lettonie, Géorgie et Ukraine), mais aussi à l’Asie pour inclure le Japon, l'Australie,
devenir une organisation de 40 membres.
Aux USA, tant les Républicains que les Démocrates voient la transformation de la vieille OTAN en cette nouvelle alliance offensive militaire comme une bonne idée (néocone) pour promouvoir les intérêts US partout dans le monde, ainsi que ceux de ses proches alliés, comme Israël. Ce n'est pas seulement une idée activement promue par l’administration néocone Bush-Cheney, mais aussi par les conseillers néoconservateurs des deux candidats à l'élection présidentielle US de 2008, le sénateur John McCain et le sénateur Barack Obama. En effet, les deux candidats sont d’enthousiastes partisans de l’interventionnisme militaire, et c'est essentiellement parce que tous deux s’appuient sur des conseillers provenant des mêmes milieux néocons.
Par exemple, la précipitation avec laquelle les Bush-Cheney ont imprudemment promis à l'ancienne république soviétique de Géorgie l'adhésion à l'OTAN et fourni un appui et un ravitaillement militaire US est un bon exemple de la manière dont l'OTAN est perçue à Washington DC par les deux principaux partis politiques US. D'une part, le candidat présidentiel républicain John McCain envisage un nouvel ordre mondial construit autour d'une "Ligue des démocraties» d’inspiration néocon qui remplacerait de facto les Nations Unies et par laquelle les USA gouverneraient le monde. D’autre part, le sénateur Barack Obama n'a pas une position très lointaine des propositions de politique étrangère du sénateur McCain. En effet, le sénateur Obama préconise l'utilisation de la force militaire des USA et des interventions militaires multilatérales dans les crises régionales, pour "des raisons humanitaires", même si ce faisant, l'ONU doit être court-circuitée.
Par conséquent, si jamais il obtient le pouvoir, il y a fort à parier que le sénateur Obama n'aurait pas de scrupule à adopter la vision du monde du sénateur McCain. Par exemple, les deux candidats à l'élection présidentielle seraient probablement favorables à la suppression de la clause « no first strike » (ne pas être les premiers à attaquer) de la convention de l'OTAN. On peut tenir pour acquis que quel que soit l’homme politique qui entrera à
Il est toutefois difficile de voir en quoi ce nouveau rôle offensif attribué l'OTAN serait dans l'intérêt des pays d'Europe ou du Canada. L’Europe de l'Ouest, en particulier, a tout à craindre d'une résurgence de la guerre froide avec
Quant au Canada, sous le gouvernement minoritaire du Néocon Steven Harper, il est malheureusement devenu de facto une colonie US en ce qui concerne les affaires étrangères, et cela, sans tout débat sérieux ni référendum à cet effet au Canada même. La dernière chose dont le Canada ait besoin serait de poursuivre sur cette route minée.
En conclusion, il semblerait que l’ idée humaniste de faire la promotion de la paix, du libre-échange et du droit international comme fondements de l'ordre mondial a été écartée au profit d'un retour à la politique de grande puissance et à la diplomatie de la canonnière. Il s'agit d'un retour en arrière de 100 ans.
C’est une honte.
Rodrigue Tremblay
Source : http://www.TheNewAmericanEmpire.com/tremblay=1093
Traduit par Fausto Giudice : Fausto Giudice est membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique.
Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur, le réviseur et la source.
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=5718&lg=fr
Article original publié le 20 Août 2008
Sur l’auteur
6 Annexe
6-1 Déclaration du Conseil de l'Atlantique Nord au niveau des ministres des affaires étrangères tenue au siège de l'OTAN le 19 août 2008
Le Conseil de l'Atlantique Nord s’est réuni en session ministérielle spéciale le 19 août 2008 ; il a exprimé sa vive préoccupation à propos de la situation en Géorgie et a examiné les incidences plus générales de cette situation pour la stabilité et la sécurité euro-atlantiques.
Une solution pacifique et durable des conflits en Géorgie doit être fondée sur le plein respect des principes d’indépendance, de souveraineté et d’intégrité territoriale de ce pays reconnus par le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Nous déplorons toutes les pertes de vies humaines, les victimes civiles, et les dégâts causés aux infrastructures civiles par le conflit. Nous contribuons aux opérations de secours humanitaire. Nous avons rencontré le président en exercice de l’OSCE, le ministre finlandais des Affaires étrangères, M. Alexander Stubb, pour examiner les questions clés qui, selon lui, devaient être abordées.
Nous nous félicitons de l’accord conclu et signé par
Nous sommes gravement préoccupés par la situation humanitaire. Les gouvernements des pays de l’Alliance œuvrent ensemble, et de concert avec des organisations internationales et d’autres acteurs de la communauté internationale, afin de veiller à ce que les populations civiles touchées par le conflit disposent de l'aide nécessaire pour faire face aux besoins humanitaires immédiats et ultérieurs. Nous appelons toutes les parties à faire en sorte, conformément aux obligations qui sont les leurs en vertu du droit humanitaire international, que les secours humanitaires internationaux puissent atteindre toutes les populations touchées.
Nous avons également décidé aujourd’hui de soutenir
Le conflit entre
Nous restons préoccupés par les actions menées par
L’Alliance étudie sérieusement les incidences de cette action de
En 2002, nous avons mis en place le Conseil OTAN-Russie, cadre de discussion avec
Nous avons réaffirmé notre attachement aux décisions prises par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Bucarest en avril 2008, y compris celles qui concernent les aspirations euro-atlantiques de
http://www.nato.int/docu/pr/2008/p08-104f.html
6-2 Déclaration du Conseil de l'Atlantique Nord : Commentaire
La déclaration de l'Otan malgré son parti-pris pro-géorgien affiché, est finalement remarquablement en-deçà des déclarations belliqueuses des USA, de
["L'agression russe", "
C'est peut-être le signe d'une certaine division aux sein des 'Alliés' comme le soulignent les articles ci-dessous. Les Sarkozy, Merkel et consort, malgré leur atlantisme sans doute sincère, sont rattrapés par la réalité objective : les intérêts étatsuniens et européens ne sont pas les mêmes.
Même
Et même dans les pays de la nouvelle Europe dont on a plutôt souligné l'alignement anti-russe, des personnalités telles que le président tchèque et l'ancien premier polonais s'inscrivent complètement en faux.
6-3 Selon des sources bienveillantes, le sommet de l’OTAN fut un succès.
Selon des sources bienveillantes, le sommet de mardi de l’OTAN fut un succès.
L’abondance fut sans aucun doute médiatique, avec près de 300 journalistes “du monde entier“.
On trouva une unité de bon aloi et les échanges furent courtois et consensuels, y compris en session à huis clos. Les délégations étaient réduites, montrant qu’il s’agissait de dire vite des choses tonitruantes mais sans conséquences considérables malgré les apparences du communiqué. Pour la première fois depuis très, très longtemps, il n’y avait pas de représentant européen, qui est normalement le Haut Représentant Solana. Plus qu’une intrigue anti-européenne, nous y verrions un autre signe de l’importance mineure de fond de cette réunion, au contraire de l’importance formelle tonitruante qu’on a voulu lui donner. Mais il faut bien dire qu’aujourd’hui, à l’“Ouest” et à l’OTAN, la forme c’est l’essentiel et c’est le fondement; donc, contrairement à ce que le bon sens nous entraîne à écrire, cette réunion fut essentielle et fondamentale…
A la conférence de presse du secrétaire général, un journaliste britannique demanda ce que l’OTAN ferait si
La réponse ressemble éventuellement à une sorte de borborygme sur le temps qu’il fait.
Il faut dire que l’appel en forme de pseudo ultimatum qu’a lancé l’OTAN est, selon notre comptabilité pusillanime, la sixième occurrence importante où l ‘“Ouest” (les gens sérieux en Occident) exige le retrait russe de Géorgie (une fois Bush, deux fois Rice, une fois Sarkozy, une fois Merkel…).
Le fait assez évident qui couronne la réunion de l’OTAN, où l’OTAN a pris une position dialectique forte mais qui n’engage à rien, est effectivement que la réponse russe devrait être in fine une variation sur le thème de la fameuse question de Staline (“le Pape, combien de divisions ?”), – cette fois appliquée à l’OTAN : “l’OTAN, combien de division ?” La question est justifiée puisque c’est dans ce domaine de la puissance que l’OTAN prend l’affaire de Géorgie, et c’est dans ce domaine que la question doit être posée à propos des capacités et des possibilités de l’OTAN. La réponse n’est pas triste, ou bien disons qu’elle n’est pas gaie.
Les Russes ont commenté la réunion de l’OTAN de mardi à Bruxelles comme ayant généré pour l’essentiel “des mots creux”. Ont-ils tort? On y a beaucoup parlé de l’adhésion de
C’est notamment mais précisément dans le Times de Londres, ce 20 août, sous la plume de Michael Evans qui est Defence Editor, qu’on trouve un commentaire après tout judicieux.
D’une façon caractéristique, Evans a choisi de titrer son article du commentaire des Russes: «Russia dismisses Nato's “empty words” as it stands firm in Georgia». Nous nous permettons de souligner en gras, dans cet extrait, le mot qui importe.
«Nato united in the face of Russia’s failure to withdraw from Georgia yesterday, freezing regular contacts with Moscow and declaring that there could be “no business as usual under present circumstances”.
»However, there will be no Nato troops rushing to Tbilisi to put military muscle behind the tough statement, which was issued at an emergency meeting of the 26 foreign ministers of the alliance in Brussels. Military assistance will be restricted to training exercises and talks about prospective membership of the alliance.
»When David Miliband, the Foreign Secretary, met President Saakashvili of Georgia in Tbilisi, he emphasised that he was talking politically when he said that “Nato will defend the territorial integrity of Georgia”. He said that he was referring to the defence of international law.»
De l’autre côté, dans le même Times et pour garder la balance égale dans le sens de Rupert Murdoch, il y a la vision martiale et pleine d’envolée dialectique. C’est dans un texte du même jour (aujourd’hui) et cela nous annonce que l’Occident a retrouvé son unité face à “the Threat” (nom donné à l’URSS dans les années 1970-1980). C’était donc que l’unité était brisée?
«What a difference a short war can make. By sending its 58th Army through the Roki tunnel into South Ossetia, Moscow hoped at the very least to deepen Nato divisions.
»The opposite has happened. Instead of arguing that the crisis proved her point about the need for restraint, Angela Merkel, the German Chancellor, has explicitly endorsed Georgia’s bid for membership. France may still have its doubts. If so, they remain private. There are two main reasons for Nato’s newfound unity. First, there is a strengthening consensus that Moscow would have acted with more restraint had Georgia already been in Nato, protected by its principle of collective security. As one expert with long experience of the region put it yesterday: “The thought of the US Air Force on its way would have deterred even Vladimir Putin.”»
Finalement, pour clore cette rubrique des commentaires des autres, on observera qu’un excellent commentaire est mis en ligne ce jour par Robin Oakley, European Editor de CNN.News. Sans prêchi-prêcha, sans sensiblerie déplacée ni exaltation excessive comme on en trouve dans les moments de faiblesse de la presse britannique (au moment des réunions de l’OTAN), le texte analyse froidement les réalités autour et derrière cette réunion de l’OTAN. C’est une façon, une de plus, de faire le procès de l’évidence, qui est l’impuissance de l’“Ouest” devant une situation où elle a toute sa responsabilité, que toute sa politique, depuis 1990-91, a tout fait pour susciter.
«But the meeting of NATO's foreign ministers to discuss what to do about an increasingly assertive, not to say belligerent, Moscow has served only to demonstrate the inability of the alliance to come to firm conclusions and to take decisive action. The NATO nations remain divided between those who ache to take a swipe at Vladimir Putin and Dimitri Medvedev and the pragmatists who say that NATO, the EU and the U.S. simply have to find a way of doing business with a new-style Russia that has not, as the West had hoped, come to share their values and which has been emboldened by its new energy riches to demand a controlling influence on the countries close to its borders.
»It is notable that the toughest noises come from politicians not forced to grapple with the realities of office. If the new Russia is going to behave like the old Soviet Union, says U.S. presidential candidate John McCain, then there should be no room for it in G-8, where it already has a place, or in the World Trade Organization it would like to join.
»The NATO club, says David Cameron, leader of the opposition Conservatives in the UK, who rushed to Tbilisi for a supportive photo op, should speedily take Georgia into membership. The Baltic nations, including several former Warsaw Pact countries still fearful of re-absorption in some sort of recreated Soviet Union, line up with the U.S. in demanding tough measures against Moscow.
»But from France and Italy and Germany, its coalition government split between left and right, comes a more cautious tone. “Keep open the channels for talks,” German Foreign Minister Frank-Walter Steenmeier said. He opposes the mooted suspension of the NATO-Russia Council – or, for that matter, Russia's exclusion from G-8 or the WTO.
»And that is not just because those three countries are heavily dependent on Russia for energy supplies. Several other current members are wary of rushing into NATO, with its mutual assistance commitments, unsophisticated countries and leaders with their own impatient agendas.
»Foreign ministers like the UK's David Miliband emerged from the Brussels meeting accentuating the positive. But there wasn't much of it to accentuate.
»If NATO ministers could not agree that Russia should obey the cease-fire it had signed, that armed force was a bad way of resolving disputes and that Georgia's territorial integrity had to be respected, then there would have been little point in the organization's very existence.»
Sur la chose précise (la responsabilité occidentale, disons à 120-130%, dans l'orientation de la politique russe vers l'affirmation de puissance), lire aussi le formidable article que William Pfaff vient de mettre en ligne, qui nous dit notamment, en partant d'une référence à un article du New York Times, et avant de développer son argument:
«The one thing it does not clarify is who is ultimately responsible for an American policy towards Russia that since the collapse of the Soviet Union has been aggressive, militarily overbearing, and threatening to the integrity of Russia, to absolutely no useful purpose. The conventional Western comment says the NATO governments have underestimated “Russia’s determination to dominate its traditional sphere of influence.”
»This is wrong. Russia has been amazingly tolerant of successful western efforts to annex its “traditional sphere of influence,” if that term means the Warsaw Pact, which until 1991 was the Communist counterpart to NATO, lending troops to enforce the so-called Brezhnev Doctrine, which held that membership in the Warsaw Pact and in the “Socialist bloc” was irreversible.»
20/08/2008 –
6-4 Andreï Fediachine : Nous sommes entrés dans une phase diplomatique à l'OTAN et à l’ONU.
Nous sommes entrés depuis ce lundi, semble-t-il, dans une sérieuse phase diplomatique de règlement de tous les récents malheurs qui se sont abattus sur le Caucase, phase de longs débats et de consultations, et période de forte pression sur
Comme toujours, l’ONU s’engagera dans une voie particulièrement longue de discussions sur le conflit osséto-géorgien. Les ministres des Affaires étrangères des pays appartenant à l’OTAN devaient se retrouver mardi 19 août à Bruxelles pour une réunion extraordinaire convoquée à la demande de Washington afin de décider comment coexister désormais avec
Avant cela, on a tenté d’imposer aux alliés un autre refrain, du genre de la célèbre phrase de John F. Kennedy “Ich bin ein Berliner”, mais avec une modification à la sauce contemporaine: “Nous sommes des Géorgiens”. Mais cela n’a pas fonctionné. Même le Washington Post qui critique l’administration, mais reste néanmoins hostile à
A la veille des consultations à l’OTAN au sujet de
Tout d’abord, aussitôt après sa visite à Tbilissi et sa rencontre avec Mikhaïl Saakachvili, Angela Merkel a déclaré le 17 août qu’elle soutenait l’adhésion de
Le 18 août, dans une tribune parue dans Le Figaro, Nicolas Sarkozy a exigé que Moscou entame immédiatement le retrait de ses troupes de Géorgie conformément aux “principes Medvedev-Sarkozy”, sans quoi il devrait convoquer d’urgence une réunion extraordinaire du Conseil européen. Il ne s’agissait pas encore d’un ultimatum direct, mais de quelque chose de très sévère et qui s’en rapprochait.
Dmitri Medvedev a annoncé que le retrait des troupes commencerait le 18 août, ce dont il avait informé Nicolas Sarkozy le 17 août au cours d’un entretien téléphonique. La lettre envoyée au Figaro est donc parue à-postériori. Par ailleurs, sa publication ne pouvait être annulée, car le voyage de Nicolas Sarkozy à Moscou et l’élaboration des six principes de règlement du conflit avaient déjà été critiqués à droite dans son pays et aux Etats-Unis, ainsi que par la nouvelle droite du “bloc de l’Est” de l’OTAN et de l’Union européenne. Nicolas Sarkozy était accusé de s’être éloigné de la ligne appropriée, et sa lettre devait confirmer qu’il ne s’en écartait nullement.
En ce qui concerne Angela Merkel, à première vue, la situation semblait un peu plus complexe, mais en y regardant de plus près, tout s’est avéré être plus simple. Les journalistes allemands ont tout d’abord été perplexes face aux propos de la chancelière, selon lesquels elle soutenait l’adhésion de
Angela Merkel a nettement confirmé ce qui s’est produit au sommet de Bucarest: la question de l’adhésion de
Mais, même si l’approbation de l’admission de
A l’approche de la réunion de Bruxelles, on ignorait ce que les ministres de l’OTAN pourraient faire d’autre. D’après certains renseignements, Washington devait insister pour satisfaire la demande de Mikhaïl Saakachvili d’envoyer des observateurs militaires de l’OTAN en Géorgie en vue de contrôler toutes les actions de
Si Tbilissi est officiellement invité à l’OTAN, cela ne fera que confirmer, à vrai dire, la justesse des actions de
Bref, l’affaire commence à se transformer ouvertement en une confrontation entre l’OTAN et
Andreï Fediachine,
RIA Novosti
Publié 21 août 2008 Les laboratoires du changement social
Lire et relire Pfaff, de toute urgence
21/08/2008 - Bloc-Notes
6-4 L’OTAN en “Fantasyland”.
Premier adage: quand on roule des mécaniques, il faut être prêt à donner des coups.
L’OTAN roule des mécaniques mais n’est prête à rien du tout.
Celui qui citait l’U.S. Air Force avec l’assurance de l’expert qui connaît la région, («As one expert with long experience of the region put it yesterday: “The thought of the US Air Force on its way would have deterred even Vladimir Putin”»), – celui-là ferait bien de se souvenir que, depuis trois ans, les USA menacent d’employer la force contre l’Iran, qu’ils ne s’y résolvent pas, qu’ils sont freinés des quatre fers notamment par leurs militaires, – bref, qu’ils ne font rien du tout à cet égard. Nous ne sommes plus au temps du Kosovo et Poutine n’est pas Milosevic.
L’OTAN qui roule des mécaniques n’est même pas obligée à faire tout ce qu’il faut à l’égard d’un de ses membres.
Cette même affirmation de l’expert évoquant l’intervention automatique de l’USAF si
L’évocation formelle des obligations d’intervention des autres pays de l’OTAN en cas d’attaque de l’un d’entre eux est un bon sujet de discours mais un cas juridique ambiguë. On oublie souvent que l’Article 5 du traité n’est pas du tout contraignant sur la forme et les moyens de l’intervention des autres (contrairement, par exemple, aux obligations équivalentes du traité de Bruxelles de l’UEO) mais qu’il laisse le choix aux pays membres de la forme de leur réaction.
La partie essentielle de l’Article 5 du traité, qu’il faut lire en son entier, avec l’ambiguïté supplémentaire que cet article parle seulement de “la sécurité dans la région de l’Atlantique Nord”, – ce qui n’inclut pas précisément le Caucase (le souligné en gras est bien sûr la conséquence de notre impertinente intervention [NDLR]): «Les parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquence elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d'elles, dans l'exercice du droit de légitime défense, individuelle ou collective, reconnu par l'article 51 de
L’OTAN a voulu prendre le problème de
Mais condamnation à quoi? Une menace d’adhésion de
Donc, l’OTAN se met en position d’antagonisme, pour l’instant très modérée, mais dont la logique peut l’entraîner loin si les Russes ne reculent pas d’une façon décisive, – ce qui impliquerait, de leur part, l’assurance de l’abandon de l’usage de la force, bien plus qu’un simple recul de leurs chars en Géorgie.
Les Russes sont-ils prêts à cela? On ne voit aucun signe de la chose, ni que cela soit de leur intérêt d’ailleurs. Il s’agit d’une situation sur leurs frontières, où il leur est facile d’intervenir, – et eux, ils ont les moyens de le faire. D’autre part, ils sont fondés de juger que l’évolution de la crise est à leur avantage. L’unanimité de l’OTAN est bien entendu une façade de conformisme sans surprise. Elle peut d’autant plus exploser en cas de tension que le discours de l’OTAN est martial. De toutes les façons, les Russes savent qu’ils confrontent au bout du compte l’OTAN à un dilemme insupportable: si l’affrontement terrestre est impossible, c’est l’affrontement nucléaire qui est au terme.
Y a-t-il d’autres moyens de faire céder les Russes?
Les mesures de rétorsion, économiques, commerciales, financières? C’est à voir. D’abord, toutes ces mesures sont à double face, double sens, elles touchent tout le monde. (Il n’est pas nécessaire de détailler le cas de l’énergie.) Ensuite, il y a d’autres moyens d’action. Que faire si des mesures extérieures de représailles contre les Russes amenaient
D’autre part, comment l’OTAN pouvait-elle réagir autrement? Ceux qui acclament la démonstration d’unité de l’OTAN de mardi confondent, comme dans le cas de l’adhésion de
C’est parce que l’unité de l’OTAN est si menacée que tout le monde participe à un effort de radicalisation, malgré les risques qu’implique l’absence de moyens, parce que seule la radicalisation peut refaire l’unité. Non seulement l’OTAN n’a pas de divisions (ricanements de Staline dans sa moustache), mais elle est comme un bateau ivre qui s’est enfermé dans une logique antagoniste dont il est prisonnier, pieds et poings liés.
Face à eux, face aux Occidentaux, les Russes ont profondément changé d’attitude.
A l’imitation immédiate des Américains et d’autres Occidentaux plutôt qu’en référence lointaine à l’Histoire (les psalmodies occidentales sur 1938 et 1968), ils n’hésitent plus à employer la force; ils le font à leur manière propre, dilatoire, pleine de ruse et de faux semblants, alternant la pression brutale et la promesse ambiguë, qui met les Occidentaux à rude épreuve.
Plus encore, sur les cas envisagés, il reste de nombreuses possibilités qui ne sont pas du tout à l’avantage de l’OTAN.
Que ferait l’OTAN si,
En vérité, l’OTAN vit à Evere, en Fantasyland, et elle n’est pas sortie de l’auberge. Ce n’est pas en allant à Tbilissi qu’elle en sortira puisqu’elle ne fera alors qu’aller à Canossa, façon postmoderne, c’est-à-dire en faisant allégeance aux causes irresponsables dont Saakachvili est l’un des fleurons, ces causes fabriquées de toutes pièces par les excès d’une politique américaniste qui s’est curieusement réduite à ces seuls excès parce qu’elle est elle-même réduite à cet expédient par le système dont elle dépend. Pour l’instant, l’OTAN est enchaînée à une logique de confrontation qu’elle n'a ni les moyens, ni la volonté, ni la force, ni le courage de soutenir, dont elle est condamnée à être la victime finale. Il est possible qu’elle y perde, non pas son âme puisqu’on sait ce qu’il en est d’ores et déjà, mais sa cohésion même, voire son existence. Il n’est pas assuré qu’on la pleurera énormément.
20/08/2008 –
6-5 Les Russes gèlent leur coopération militaire avec l'Otan.
"Nous avons reçu une notification des Russes, par les canaux militaires, disant qu'ils avaient décidé d'arrêter les opérations militaires de coopération internationale entre
L'Otan a "davantage besoin" du soutien de
Moscou aide notamment l'Otan en matière de transit des matériels militaires vers l'Afghanistan.
"Nous n'avons pas l'intention de claquer la porte" de la coopération avec l'Otan, a toutefois précisé le chef de la diplomatie russe.
"Tout dépend des priorités de l'Otan: si ces priorités vont à un soutien inconditionnel au régime en faillite (du président géorgien) Saakachvili, et si le prix qu'ils (les pays de l'Otan) sont prêts à payer est la rupture des relations avec
Le département d'Etat américain a jugé "regrettable" que
Gordon Johndroe : "Je ne peux pas imaginer dans les circonstances actuelles que nous nous engagions dans une coopération militaire avec les Russes, tant que la situation en Géorgie n'est pas résolue",
Les pays de l'Otan avaient alors sommé
Les 26 pays membres ont averti dans une déclaration commune que l'Otan ne pouvait pas "continuer comme si de rien n'était" ses relations avec Moscou.
Désireux de prouver leur soutien à
L'Otan n'a cependant pris aucune décision pour accélérer le processus d'adhésion de
Pour autant, "le processus formel (d'intégration) a été lancé avec l'établissement de cette commission", a jugé le chef de la diplomatie britannique David Miliband, dans un entretien publié jeudi dans The Guardian.
Depuis le début du conflit russo-géorgien, plusieurs pays de l'Otan, Etats-Unis en tête, ont annoncé l'annulation de leur participation à des manoeuvres navales conjointes avec
Moscou avait annoncé la même décision concernant des exercices prévus en mer Baltique dans le cadre d'un programme de partenariat de l'Alliance.
Le représentant de
(AFP)
22/08/2008 -