mardi 27 juillet 2004

Plus jamais ça

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----- Original Message -----
From: ASSP
Sent: Tuesday, July 27, 2004 3:38 PM
Subject: Plus jamais ça

Plus jamais ça 
Au terme de sa visite en Israël, Javier Solana, haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), a déclaré le 23 juillet devant les médias israéliens que l'Union européenne "ne se laisserait pas mettre à l'écart du processus de paix au Proche-Orient, que l'Etat hébreu le veuille ou non". Elle est "une puissance internationale très importante et va jouer un rôle que cela vous plaise ou non" a-t-il ajouté.
Face à l’arrogance intolérable du Premier ministre israélien, des ultras qui l’ont porté et le maintiennent au pouvoir et des Etats-Unis qui soutiennent sa politique, personne ne doit se laisser mettre à l’écart et personne, ce qui serait pire encore, ne doit se mettre lui-même à l’écart. Pays membre des Nations Unies, Israël ne cesse d’en bafouer les principes et les normes avec une arrogance dont l’énormité vient de culminer dans la poursuite de l’édification du mur dit de sécurité après que l'Assemblée générale des Nations unies l’eut, dans une résolution adoptée à une écrasante majorité, enjoint à se conformer au jugement du 9 juillet de la Cour Internationale de Justice : La construction de la « barrière de sécurité» viole le droit international. Si Israël ne se conforme pas à ses obligations telles que les a définies la Cour Internationale de Justice, il sera officiellement, judiciairement un Etat hors-la-loi. En fait, il l’est devenu progressivement depuis que les Nations Unies l’ont accueilli au sein de la communauté des Nations en 1949. Laissons historiens et politologues en analyser les raisons, multiples, ambiguës et contradictoires. L’urgence est aujourd’hui de mettre un terme à la dérive suicidaire avant qu’elle devienne incontrôlable et implique toute la planète dans une guerre multiforme qui, sans rien résoudre, sera la plus catastrophique de l’Histoire de l’humanité.
Quand en 1945 fut révélé au grand public les horreurs et les atrocités de la guerre qui venait de s’achever, trois mots venaient naturellement dans les conclusions des commentateurs : « Plus jamais ça ». Ce programme en trois mots est le but fondateur de l’Organisation des Nations Unies créée en octobre 1945. Il est évident qu’aucune institution ne pourra ramener à la vie les 55 millions d’êtres humains qui l’ont perdue en six ans d’une guerre que Churchill avait qualifiée d’inutile. « Plus jamais ça » doit mobiliser aujourd’hui toutes les énergies pour faire tomber les murs à l’abri desquels sont nés et se sont développés le fascisme en Italie et le national-socialisme en Allemagne.
Certes, le national socialisme israélien d’un Shimon Peres ne saurait être comparé au  nazisme (synthèse du nationalisme et du socialisme dans le cadre d’un Etat raciste), mais sa justification du mur illustre l’obstination de l’aveugle qui se refuse à voir ou du sourd qui ne veut rien entendre. Comment a-t-il pu affirmer à Javier Solana que le mur est capital pour empêcher les attentats suicide en Israël et ajouter "qu'un pays qui n'a pas connu le terrorisme ne peut pas juger un pays qui l'a connu »
Le leader du parti socialiste israélien sait pertinemment que la Cour Internationale de Justice n’a pas contesté à Israël le droit d’édifier un mur s’il s’estime plus en sécurité dans un ghetto. Ce qu’elle a déclaré illégal, c’est uniquement son édification sur le territoire d’un autre pays. Ne nous laissons pas abuser. Shimon Peres, qui s’est régulièrement distingué par ses occasions manquées, ne devrait pas rater sa sortie. L’Assemblée générale des Nations Unies lui offre la possibilité de retrouver son crédit en refusant d’assumer plus longtemps le rôle de faire valoir de la politique suicidaire de Sharon et en reconnaissant sans ambiguïté qu’Israël, pour être reconnu et vivre en paix, doit reconnaître applicable à lui-même le droit international. La morale internationale est le seul mur de sécurité valable pour tous. Quand les colons auront quitté les territoires palestiniens qu’ils occupent en violation des Conventions de Genève, un pas décisif vers la paix sera franchi. Chacun restant libre de cultiver ses mythes.
Jacques Vittori