lundi 19 juillet 2004

FRANCE : j'ai menti ...

 

 

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----- Original Message -----
From: Al Faraby
Sent: Tuesday, July 13, 2004 8:53 PM
Subject: [assawra] j'ai menti ...

mardi 13 juillet 2004, 19h47
RER D : 4 jours après sa plainte,
La jeune femme avoue avoir menti
 
La jeune femme qui a raconté avoir été victime vendredi d'une agression antisémite sur la ligne D du RER a avoué mardi lors sa garde à vue qu'elle avait inventé cette histoire, provoquant un coup de théâtre dans cette affaire qui avait soulevé une vague d'indignation.
Après avoir dans un premier temps affirmé aux enquêteurs avoir été agressée en dehors du train, elle a finalement reconnu avoir inventé toute l'histoire, a-t-on appris de source policière.
Elle aurait notamment admis avoir dessiné les croix gammées sur son ventre avec l'aide de son concubin. Cet homme a lui aussi été placé en garde à vue.
La jeune femme, entendue par les enquêteurs de la PJ de Versailles à  l'antenne de Cergy, a été placée en garde à vue vers 16h30 pour "dé©nonciation de dé©lit imaginaire", a précisé à l'AFP le procureur de la Ré©publique de Cergy, Xavier Salvat.
Il s'agit d'une infraction qui peut tomber sous le coup de l'outrage à personne dépositaire de l'autorité publique, puni d'une peine maximale de 6 mois de prison et 7.500 euros d'amende.
En décidant d'entendre à nouveau la jeune femme, les enquêteurs tentaient d'éclaircir des contradictions dans ses déclarations qui auraient été mises en évidence sur des écoutes (pratiquées dans le cadre de l'enquête de police judiciaire) où elle aurait déclaré à un proche avoir été dépassée par les événements, selon une source proche du dossier.
Lorsqu'elle a déposé plainte, la jeune femme a raconté aux enquêteurs avoir été agressée vendredi matin par six jeunes, dont quatre d'origine maghrébine, alors qu'elle se trouvait avec son bébé dans un train de la ligne D du RER, entre Louvres et Sarcelles.
Selon ses déclarations, les agresseurs, certains armés de couteaux, l'avaient d'abord bousculée puis, la croyant juive, lui avaient notamment dessiné des croix gammées sur le ventre devant des témoins qui n'auraient pas réagi.
L'analyse des bandes vidéo de la gare de Sarcelles - où étaient censés être descendus les agresseurs - n'a pas permis de les repérer.
En dépit d'un appel à témoin, les enquêteurs n'ont pas fait état de passagers venus se manifester.
La jeune femme avait déclaré lundi à la secrétaire d'Etat aux Droits des victimes Nicole Guedj qu'"il y aurait eu une vingtaine de personnes capables de voir la scène, notamment un jeune homme assis à proximité", et qu'un couple l'avait aidée à sa descente du RER.
Au cours des années passées, la jeune femme avait porté plainte à six reprises, notamment pour vols et pour une agression sexuelle dans le Val-de-Marne, sans que les enquêtes ouvertes n'aboutissent, selon une source proche de l'enquête.
"L'émotion qu'a déclenchée cette information réelle ou virtuelle est une émotion authentique", a déclaré le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, juste avant les aveux. "Restons prudents quant à l'information mais restons vigilants, car tout le monde sait que le racisme et l'antisémitisme sont des maux qu'il faut combattre avec l'énergie des pouvoirs publics mais aussi avec l'énergie des citoyens".
Le président du Conseil régional du culte musulman de Rhône-Alpes, Kamel Kabtane, a dé©noncé "l'islamophobie ambiante qui règne aujourd'hui en France et où s'engouffrent tous les médias pour mettre en accusation la communauté musulmane".
Le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) a déloré que cette affaire "ait jeté en pâture les populations des banlieues déjà  stigmatisées". PARIS (AFP)