mardi 3 février 2009

n°10 - Journal de PAKISTAN.- 21-12 au 03-02 .- 1- : LA GUERRE DONT PERSONNE NE PARLE

 

Sent: Tuesday, February 03, 2009 11:54 AM
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Subject: n°10 - Journal de PAKISTAN.- 21-12 au 03-02 .- 1- : LA GUERRE DONT PERSONNE NE PARLE


                                                 Aujourd'hui, face aux ambitions hégémonique de l'impérialisme, l'information est une arme au service de la paix.

                               Les médias occidentaux dans leur large majorité accepte les versions de l'armée américaine et ferment les oreilles aux autres sources. .  

                                                                      Dénoncer ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre! 

                                                                                      Sa diffusion est un acte de résistance.

  


        Journal de PAKISTAN.  n°10 - 21-12 au 03-02
                        C.De Broeder & M.Lemaire                                                                                                                                                             



 "Dossiers de PAKISTAN" est  visible :

NB : Si vous voulez-me contacter ou obtenir le Journal par mail, une seule adresse : fa032881@skynet.be

 

Ps : Avant de vous lancer dans la lecture du journal, noter ceci: 'Al Qaïda'  &  Ben Laden = concept réducteur inventé par les Usa, pour désigner la résistance . idem pour le mot 'terrorisme' employé par les Usa & ces acolytes



 Sommaire..

Tiré à part :

Bombardement de villages pakistanais

Dommages Collatéraux... le Pentagone prolonge

Paroles & action du président...

1 Au jour le jour 

2 Positions

3 Politique 
a) locale
b) Usa

4 Institutions internationales

 Médias et Manipulation de l'opinion / Vidéos

5-1 Un journaliste abattu à Rawalpindi, une chaîne de télévision attaquée à Quetta

6 Brèves

6-1 Les tirs de missiles sont devenus fréquents ces derniers mois dans les zones tribales.

6-2 Richard Holbrooke, le "diplomate bulldozer"

7  Dossiers

7-1 Dave Lindorff : Le conte de deux attaques terroristes*

7-2 Obama prêt à bombarder le Pakistan et  l'Iran.

8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net & témoignage

8-1 Susan Stumme : les Etats-Unis soutiendront le Pakistan face aux extrémistes (Joe Biden)

9 Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion

9-1 Le monde que Bush lègue à Obama

9-2 Les Etats-Unis et le terrorisme...

6-3 Chomsky : Pas De Changement Venant D'Obama.

10 Annexe

10-1 Les relations OTAN-Pakistan.

10-2 Syed Saleem Shahzad : Coup dur pour les USA.




Tiré à part :

Le Pakistan : la route d'approvisionnement de l'Otan.

Ces dernières semaines, une série d'attaques ont eu lieu contre des dépôts et des conteneurs dans le nord-ouest du Pakistan, où des centaines de camions des forces étrangères en Afghanistan ont été incendiés.
Or environ 80% du ravitaillement de ces troupes vient du Pakistan, du carburant aux équipements lourds, en majorité via la passe de Khyber, longue de 50 km mais qui n'atteint que 15 m de large à son point le plus étroit.
L'Afghanistan ne disposant d'aucun accès à la mer, la plus grande partie du matériel destiné aux troupes est expédié par bateau à Karachi, le grand port pakistanais.
Une fois déchargés, les conteneurs de carburant, de ravitaillement, mais aussi de véhicules et de munitions, sont expédiés par camions vers Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan puis à travers les zones tribales jusqu'à Jalalabad, en Afghanistan, en empruntant la légendaire passe de Khyber, dans les reliefs escarpés de l'Hindou-Kouch. La passe de Khyber se situe au coeur des zones tribales pakistanaises, devenues un base pour des groupes de résistants qui ont fui l'Afghanistan à la fin 2001.

24-01

http://www.geostrategique.net/  


Bombardement de villages pakistanais
Le président des États-Unis ordonne des attaques aériennes de villages dans une zone tribale

Hier, Barack Obama a donné le feu vert à la première action militaire sous son mandat. 

Ces frappes de missiles ont tué au moins 20 personnes. 

Quatre jours après son accession à la présidence, il a été consulté par des commandants états-uniens avant qu'ils ne lancent deux attaques.  

Même s'il a renoncé à certaines politiques de la «guerre contre le terrorisme» de Bush, alors que ce dernier était président, Obama poursuit la chasse à Osama Ben Laden et à d'autres dirigeants d'Al-Qaida. (…)
Les États-Unis croient (…) que ces derniers se cachent dans les zones tribales situées le long de la frontière avec l'Afghanistan, et ont mené 30 attaques la dernière année, au cours de laquelle plus de 200 personnes ont été tuées. 

Lors de la période électorale, Obama avait laissé entendre que les opérations au Pakistan augmenteraient, disant qu'il pensait que Bush avait fait une erreur en passant à la guerre contre l'Irak avant d'avoir terminé les opérations contre la résistance en Afghanistan et au Pakistan.
Le commandant du corps des «marines» ( fusillers-navals ) des États-Unis a déclaré hier que ses 22 000 soldats devraient être redéployés de l'Irak à l'Afghanistan. 

Le général James Conway a déclaré que «le moment est venu» de quitter l'Irak maintenant que la guerre consiste principalement maintenant à construire la nation plutôt qu'à mener une bataille rangée, type de combat dans lequel le corps a excellé.  Il voulait que les «marines» en Afghanistan, en particulier dans le sud, où les insurgés, talibans et membres d'Al-Qaida, bénéficient à la fois d'un havre de paix à proximité du Pakistan et de l'essor du commerce de stupéfiants.   [..]

Obama's first military agression - Air strikes on Pakistan villages

[FRANÇAIS - Traduction partielle par Google, révisée par A.A.]


Dommages Collateraux... le Pentagone prolonge
Des tirs de missile américains tuent 22 personnes au Pakistan

24-01

Il s'agit de la première attaque sur des cibles soupçonnées d'appartenir au réseau Al-Qaida,(…)  depuis l'entrée en fonction du président Obama.

Beaucoup espéraient que les attaques cessent mais des responsables US revendiqueraient secrètement leur efficacité contre les résistants, selon certains observateurs.

Depuis août dernier, les Etats-Unis auraient frappé à plus de 30 reprises au Pakistan, même s'ils ne reconnaissent pas ces tirs de missiles: au moins 263 personnes ont été tuées, selon le décompte de l'Associated Press, basé sur celui de la sécurité pakistanaise.

Islamabad a dû faire face vendredi à des manifestations contre ces violations de souveraineté, qui touchent des civils.

AP

Le Pakistan a demandé l'arrêt des attaques américaines

Islam Abad a demandé au président Obama de donner l'ordre d'arrêter des attaques des avions et des drones américains contre le sol pakistanais.

Selon Press TV, à la suite des attaques aux roquettes des drones américains contre les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, les autorités d'Islam Abad ont vivement condamné ces bombardements avant de demander leur arrêt immédiat.

Le chef de la diplomatie pakistanaise a souligné que ces attaques avaient laissé un grand nombre de morts parmi les civiles avant d'exprimer les vives inquiétudes du peuple et des responsables pakistanais face à ces attaques.

Au moins 20 civils dont un enfant ont été tués dans les bombardements d'hier du nord-ouest du Pakistan. C'est la première attaque des forces américaines déployées en Afghanistan contre le Pakistan depuis l'investiture de Barack Obama.

Sous la présidence de Bush, les régions tribales du nord du Pakistan ont été à maintes reprises bombardés et prises pour cibles des attaques des commandos américains.

IRIB

25-01 

http://french.irib.ir/index.php?option=com_content&task=view&id=17820&Itemid=9

 


Paroles & action du président...

01-02

Le nouveau président a signé plusieurs décrets et a aussi constitué son équipe qui a pour consigne d'assumer le leadership du monde « mais en accord avec nos valeurs ».« L'Amérique ne torturera pas, nos idéaux seront le phare de notre leadership » a dit le président Obama. Après la nomination de Hillary Clinton au département d'Etat, Richard Holbrooke sera chargé des dossiers de l'Afghanistan et du Pakistan ainsi que du Proche- Orient.

http://www.impactnews.mu/News_View.asp?NID=5394



1) Au jour le jour
Résistance

09-01

"De violents combats sont en cours dans les montagnes", a dit Khan à Reuters.

Plus de 600 résistants ont attaqué samedi soir un camp d'auxiliaires de l'armée et deux postes de contrôle dans la région de Mohmand, au nord de la ville de Peshawar, tuant six militaires et en blessant sept autres." mais je ne dispose d'aucune précision sur les pertes pour l'instant", a dit Khan à Reuters.

Mohmand est situé au sud de la région de Bajaur, également à la frontière afghane.

Reuters

01-02

Au moins 6 combattants présumés et un soldat ont été tués dans les affrontements dans la vallée de Swat, dans le nord-ouest du Pakistan, a annoncé dimanche l'armée.

Selon les habitants, les résistants contrôlent désormais la quasi-totalité de la vallée de Swat, en dépit de l'offensive de l'armée lancée il y a plus d'un an.

Le secteur, situé à moins de 160 km de la capitale Islamabad, est censé être sous le contrôle du gouvernement, à la différence des zones tribales de la frontière afghane.

AP

03-02

Des résistants ont dynamité mardi un pont dans le nord-ouest du Pakistan, dans la passe de Khyber, la principale voie de ravitaillement de la force multinationale de l'Otan dans l'Afghanistan voisin, selon Rahat Gul, un responsable local.

Le responsable de l'administration locale ajoutant que des centaines de camions étaient bloqués de part et d'autre de l'édifice, long de 100 m.

La plupart des équipements et vivres destinés aux soldats de l'Otan et à la force internationale emmenée par les Etats-Unis en Afghanistan sont acheminés par la passe de Khyber.

Depuis l'été, les talibans pakistanais, alliés à leurs pairs afghans ont multiplié les attaques audacieuses visant les dépôts de l'Otan et les convois dans la passe de Khyber, poussant l'Otan et les Etats-Unis à conclure des accords pour l'acheminement de leur logistique par le nord de l'Afghanistan, via certains pays d'Asie centrale.

(AFP)

 


USA

23-01
Des attaques ont été menées à partir d'avions téléguidés.

Un avion US a tiré trois missiles en direction dedans un village situé deux kilomètres à l'ouest de Mir Ali, importante localité du Nord-Waziristan, à la frontière avec l'Afghanistan, visant la maison de Khalil, a rapporté la chaîne de télévision privée Geo.

Deux responsables ont affirmé que les missiles étaient américains.

Mir Ali se trouve à quelque 25 km à l'est de Miranshah, le chef-lieu du district..

Dans la région, seules l'armée américaine et la CIA qui opèrent dans l'Afghanistan voisin disposent de drones, des avions sans pilote», a précisé une des sources..

"Neuf corps ont été retirés des décombres", a dit un habitant joint par téléphone, précisant que le propriétaire de la maison, deux de ses frères et trois neveux figuraient parmi les victimes.

Beaucoup pensent que les missiles ont pu être tirés par des drones de la CIA.

Reuters. & http://www.cctv.com/program/journal/20090125/103005.shtml

23-01

Quelques heures plus tard, ce sont deux missiles qui ont atteint plusieurs maisons dans la même région.

Lors de lcette deuxième attaque, un missile a été tiré, apparemment par un drone, sur une maison proche de Wana, principale ville du Sud-Waziristan, tuant entre autres 7 personnes, selon un responsable.

Un autre responsable de la sécurité a fait état de huit morts.ce qui porte le nombre total de morts dans ce type de tirs à 20 civils pour la journée.

L'armée américaine, qui cherche à tarir le flot des volontaires décidés à grossir les rangs de la résistance a mené une trentaine d'opérations de ce genre en 2008 au Pakistan, dont plus de la moitié depuis septembre, selon un décompte de Reuters.

Des officiels des services de sécurité pakistanais pensent que ces missiles ont pu être tirés à partir de drones contrôlés par des soldats US au Pakistan. Il s'agit de la première attaque contre la résistance depuis que le président Obama est entré en fonction.

beaucoup pensent que les missiles ont pu être tirés par des drones de la CIA.

Ces attaques survienent au lendemain de la nomination par Barack Obama du diplomate Richard Holbrooke comme envoyé spécial pour l'Afghanistan et le Pakistan.

http://www.cctv.com/program/journal/20090125/103005.shtml

Source: xinhua


Pakistan
24-01

Une vaste offensive, avec le soutien d'hélicoptères et de chars, a été lancée mardi à l'aube dans la passe de Khyber, qui relie le Pakistan à l'Afghanistan, a déclaré à la presse Tariq Hayat, l'administrateur de la région.
"Les approvisionnements aux forces de l'Otan ont été temporairement suspendus", a-t-il indiqué, précisant que la principale route reliant Peshawar, la grande ville du nord-ouest du Pakistan, à la ville frontalière pakistanaise de Torkham, à travers la passe de Khyber, avait été fermée.
"C'est une opération massive, qui se poursuivra jusqu'à ce que notre objectif soit atteint", a ajouté M. Hayat, en précisant que l'offensive pourrait être étendue si nécessaire au delà de la zone de Jamrud, située entre Peshawar et Torkham.

Trois personnes, dont un responsable des services de sécurité, ont jusqu'ici été blessées dans l'opération, a-t-il précisé.

AFP



Politique
1) Pakistanaise
23-01

Sous la pression des Usa le Pakistan, allié-clé des Etats-Unis depuis fin 2001 dans leur "guerre contre le terrorisme", a lancé récemment son armée dans de grandes offensives dans plusieurs districts des zones tribales.

http://www.lematin.ch/flash-info/monde/

23-01

Les tirs de missiles sont devenus fréquents ces derniers mois dans les zones tribales frontalières avec l'Afghanistan et le Pakistan proteste chaque fois pour la forme, les médias américains et pakistanais rapportant qu'il existe un accord secret entre les Etats-Unis et le Pakistan pour les autoriser. 

http://www.lematin.ch/flash-info/monde/

25-01

Le président Asif Ali Zardari a protesté suite à la frappe d'un missile américain qui a tué 22 personnes vendredi 23 à proximité de la frontière afghane, côté pakistanais. Il a averti l'ambassadeur US N.W. Patterson, que ces attaques étaient contre-productives et pouvaient avoir un impact négatif dans la lutte contre les résistants.

http://www.cctv.com/program/journal/20090125/103005.shtml

29-01

La police pakistanaise a procédé à l'arrestation de neuf membres d'un groupement proche d'Al-Qaeda. Leur chef  Mohammed Illyas, connu également sous le nom de guerre de Qari Jamil, est un ancien détenu de la prison de Guantanamo               

"Ils sont soupçonnés notamment d'avoir organisé l'attaque kamikaze qui a tué six personnes dont un Danois le 2 juin 2008 devant l'ambassade du Danemark à Islamabad, et d'avoir fait exploser une bombe le 15 mars de la même année dans un restaurant de la capitale pakistanaise, tuant une ressortissante turque et blessant dix autres personnes, dont des diplomates américains et britanniques.               

Ils sont également soupçonnés d'être les cerveaux d'une l'attaque kamikaze  le 6 juillet 2008 à Islamabad, qui avait tué 19 personnes, essentiellement des policiers, selon les mêmes sources.

 "Ils assuraient la logistique et fournissaient leurs bombes aux kamikazes", a expliqué le haut responsable policier. 

C'est le coup de filet le plus important réalisé dans les milieux de la résistance au Pakistan, devenu le nouveau repaire des résistants, depuis que le Pakistan est devenu, fin 2001, l'allié clé des Etats-Unis dans leur "guerre contre le terrorisme", a assuré un haut responsable de la police, sous couvert d'anonymat.  

LEXPRESS.fr

03.02

Américain de l'ONU enlevé au Pakistan: la police interroge des suspects

La police a annoncé mardi qu'elle interrogeait plusieurs "suspects" possibles dans le cadre de l'enquête sur l'enlèvement, lundi, d'un responsable américain de l'ONU à Quetta, dans le sud du Pakistan, pour tenter de trouver des pistes.

Quetta est la capitale du Baloutchistan, une région frontalière avec l'Afghanistan où les résistants afghans, mais aussi des combattants d'Al-Qaïda, sont très présents.

Le Baloutchistan est également en proie depuis cinq ans à une rébellion séparatiste de faible intensité, menée par des tribus de l'ethnie baloutche.

"Personne n'a encore revendiqué l'enlèvement, nous avons intensifié les patrouilles de police et renforcé le dispositif de surveillance le long de la frontière afghane afin d'empêcher qu'ils n'emmènent le fonctionnaire (de l'ONU) en Afghanistan", a-t-il ajouté.

http://fr.news.yahoo.com/2/20090203/twl-americain-de-l-onu-enleve-au-pakista-5fb7533_1.html


L'OTAN et le Pakistan adoptent une approche commune pour l'Afghanistan

Le premier ministre du Pakistan, M Shaukat Aziz, est venu en visite le 30 janvier au siège de l'OTAN. Il y a rencontré le Secrétaire général, Jaap de Hoop Scheffer, et il a eu des échanges de vues avec les représentants des vingt-six pays membres de l'Alliance.

Au cours de sa visite, M. Aziz a souligné que l'OTAN et le Pakistan ont des objectifs communs.

Il a précisé qu'il s'agissait à la fois de l'objectif global d'une paix mondiale, et aussi d'efforts visant à instaurer la stabilité et la prospérité en Afghanistan.

« Le Pakistan est déterminé à voir émerger un Afghanistan fort et stable », a expliqué le premier ministre, « et le pays qui en bénéficiera le plus, outre l'Afghanistan lui-même, est le Pakistan. »

Une approche commune

Les discussions ont porté sur les efforts menés pour rétablir la paix et la stabilité en Afghanistan, où l'OTAN dirige les 32 000 hommes de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS).

Les ambassadeurs et le premier ministre sont convenus que le succès de l'opération en Afghanistan exigeait une approche globale et durable comportant des élements économiques, politiques et militaires.

« Les clés de la réussite en Afghanistan sont le développement et la recontsruction, pour lesquels le Pakistan joue aussi un rôle », a expliqué le Secrétaire général aux journalistes. « Nous devrions tous faire davantage car, tous, nous ne faisons pas assez »

Les ambassadeurs et le premier ministre ont notamment évoqué l'augmentation de la culture de stupéfiants en Afghnanistan, les questions concernant les réfugiés, et les efforts menés pour empêcher l'infiltration d'extrémistes en Afghanistan par la frontière pakistanaise.

M. Aziz a espéré que ces consultations marqueraient le commencement d'un dialogue politique renforcé avec l'OTAN.

Une coopération plus étroite

Le Pakistan et l'OTAN renforcent constamment leur coopération depuis octobre 2005, au moment où l'OTAN a lancé une importante opération pour venir en aide aux victimes du tremblement de terre dévastateur qui avait frappé le pays.

L'Alliance a admis des officiers pakistanais à plusieurs stages dans les établissements de formation de l'OTAN, et les autorités pakistanaises et afghanes ainsi que les responsables de l'OTAN coopèrent dans le cadre d'une commission conjointe sur les questions militaires et de sécurité en Afghanistan.

Récemment, l'Afghanistan, la FIAS et le Pakistan ont ouvert un centre de renseignement conjoint à Kaboul. 

http://www.nato.int/docu/update/2007/01-january/f0130a.html

 



b) Usa

Obama

23-01

Barack Obama a pris ses distances avec son prédécesseur en déclarant qu'une nouvelle approche était nécessaire. "Nous devons reconnaître que la force de l'Amérique ne vient pas seulement de la puissance de nos armes ou de l'ampleur de notre richesse, mais aussi de nos valeurs", a-t-il affirmé.

Le nouveau commandant en chef a assuré qu'il n'y aurait pas de paix durable en Afghanistan si les Afghans et leurs voisins du Pakistan, ne peuvent bénéficier de "sphères d'opportunité" élargies. "C'est véritablement un défi international de la plus haute importance", a-t-il souligné.

M. Obama a précisé que son administration a entamé un "examen soigneux" de la politique américaine en Afghanistan et au Pakistan et que la région va redevenir une priorité de Washington. Une manière de rappeler que le retrait futur d'Irak permettra de renforcer le contingent américain en Afghanistan.

 http://www.google.com/hostednews/canadianpress/  


Les Grandes manoeuvres
27-01

Les Etats-Unis continueront de pourchasser les membres du réseau Al-Qaïda "où qu'ils soient", a assuré mardi le secrétaire à la guerre Gates, en précisant que le Pakistan avait été informé de cette position.

Interrogé sur le fait de savoir si le gouvernement pakistanais avait été informé de cette décision, M. Gates a répondu par l'affirmative.

AFP

27-01

Les Etats-Unis continueront de pourchasser les membres du réseau Al-Qaïda "où qu'ils soient, en précisant que le Pakistan avait été informé de cette position.

Selon les USA, les résistants disposent d'importantes bases arrière dans le nord-ouest du Pakistan, à la frontière avec l'Afghanistan.

Des dizaines de missiles, tirés par des avions sans pilote, des drones américains selon le Pakistan, ont tué depuis quatre mois des civils selon les autorités pakistanaises.

La dernière salve, de cinq ogives, ont tués trois enfants selon les autorités.

(AFP)


Extension des guerres ?

09-01
M. Obama a précisé que son administration a entamé un "examen soigneux" de la politique américaine en Afghanistan et au Pakistan et que la région va redevenir une priorité de Washington.

Une manière de rappeler que le retrait futur d'Irak permettra de renforcer le contingent américain en Afghanistan.

Reuters.


Dans les coulisses et au sénat

Obama nomme deux diplomates pour l'Afghanistan et le Proche-Orient.

Obama s'est engagé à adopter une nouvelle ligne en Afghanistan. Il a nommé deux diplomates: Richard Holbrooke pour l'Afghanistan et le Pakistan comme coordinateur spécial de la politique US, et George Mitchell pour le conflit israélo-palestinien.

Holbrooke a indiqué qu'il travaillerait sur le dossier afghan en concertation avec des chefs de l'armée, dont le général David Petraeus, en charge des opérations de combat dans le pays, et l'amiral Mike Mullen, chef d'état-major des armées.

M. Obama a précisé que son administration a entamé un "examen soigneux" de la politique américaine en Afghanistan et au Pakistan et que la région va redevenir une priorité de Washington. Une manière de rappeler que le retrait futur d'Irak permettra de renforcer le contingent américain en Afghanistan.

Obama a pris ses distances avec Bush en déclarant qu'une nouvelle approche était nécessaire. "Nous devons reconnaître que la force de l'Amérique ne vient pas seulement de la puissance de nos armes ou de l'ampleur de notre richesse, mais aussi de nos valeurs"(…) , a-t-il affirmé.

Le nouveau commandant en chef a assuré qu'il n'y aurait pas de paix durable en Afghanistan si les Afghans et leurs voisins du Pakistan, ne peuvent bénéficier de "sphères d'opportunité" élargies. "C'est véritablement un défi international de la plus haute importance", a-t-il souligné.

Robert Burns, The Associated Press

23 jan,

Le Profil  de Richard Holbrooke, le "diplomate bulldozer" nommer pour dénouer les crises en Afghanistan et au Pakistan.

Inutile de le chercher dans la garde rapprochée de Barack Obama. Il n'en était pas.

Dans la bataille des primaires démocrates, Richard Holbrooke avait choisi la candidate Hillary Clinton, dont il était l'un des possibles secrétaires d'Etat.

Après la victoire du sénateur de l'Illinois, la presse a prêté au "diplomate bulldozer" des efforts intensifs pour hériter d'un poste dans la nouvelle administration.

Dans l'équipe de M. Obama, tout le monde n'était pas emballé par l'idée de voir arriver un personnage cadrant mal avec une équipe qui a fait du "pas d'histoires" "no drama") une règle de fonctionnement.

Biographie

24 avril 1941 : naissance à New York.

1962 : débute sa carrière diplomatique au Vietnam.

1976 : secrétaire d'Etat adjoint pour les affaires asiatiques.

1995 : principal artisan des accords de paix de Dayton qui mettent fin à la guerre de Bosnie.

1999-2001 : ambassadeur à l'ONU.

2009 : représentant spécial pour le Pakistan et l'Afghanistan.

LE MONDE | 27.01.09 |


Diplomatie

Le premier recul d'Obama

La nouvelle est passée inaperçue en Europe.

Mais certainement pas en Asie.

Lorsque Barack Obama a nommé Richard Holbrooke émissaire pour le Pakistan et l'Afghanistan, il était entendu que celui-ci s'occuperait aussi du conflit au Cachemire, qui oppose Indiens et Pakistanais depuis plus de soixante ans.

La logique était la suivante:

L'armée pakistanaise ne sera pas totalement disponible pour combattre les extrémistes sur son sol (dans ses zones tribales principalement) tant qu'une partie importante de ses troupes sera mobilisée sur la frontière avec le Cachemire, par crainte d'un affrontement avec l'Inde.

Résoudre le vieux contentieux pakistano-indien est donc une ardente obligation pour la nouvelle diplomatie américaine, qui a fait de l'Afghanistan sa priorité numéro un.

Seulement voilà: 

Les Indiens ne veulent pas d'une ingérence de Washington dans l'affaire du Cachemire.

Ils redoutent que Richard Holbrooke, surnommé "le bulldozer", n'emploie avec New Delhi les mêmes méthodes - musclées - qui ont fait plier Milosevic et ses ennemis pendant la négociation de Dayton sur la Bosnie. 

Et comme l'Inde est un allié stratégique de l'Amérique dans son bras de fer présent et à venir avec la Chine, Barack Obama a dû reculer.

Jeudi, le porte parole du département d'Etat a fait savoir qu'à la réflexion le "bulldozer" ne traiterait pas le dossier du Cachemire

Les Européens, qui sont très réticents à l'idée d'envoyer de nouvelles troupes en Afghanistan comme le leur demande Obama, vont trouver là une raison supplémentaire de traîner les pieds. 

C'est donc un premier échec de la Maison Blanche. 

Comment interpréter ce revirement du nouveau président américain?

Est-ce une preuve de son pragmatisme? 

Il se dit qu'en réalité Holbrooke conserverait secrètement le portefeuille du Cachemire et qu'il mènera bien des négociations sur le sujet, mais seulement en coulisses afin de ménager la susceptibilité indienne.

Mais ce n'est pas du tout certain. 

Ce recul pourrait n'être qu'un aveu de faiblesse d'une Amérique hésitante.

http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/01/31/le-premier-recul-diplomatique-d-obama.html?idfx=RSS_notr&xtor=RSS-17



2)
 Otan-Isaf
Jaap de Hoop Scheffer

Le secrétaire général de l'OTAN veut parler avec les voisins de l'Afghanistan.

Le secrétaire général de l'OTAN a soutenu, qu'une solution à l'escalade guerrière en Afghanistan passait par des pourparlers avec les pays voisins, notamment l'Iran.

Cet appel surprenant de Jaap de Hoop Scheffer survient au moment où la nouvelle administration américaine du président Barack Obama se prépare à déployer 30 000 soldats de plus en Afghanistan, où les résistants reprennent des forces et font trembler l'OTAN

Ces soldats vont s'ajouter aux 62 000 autres membres des forces américaines et de l'OTAN qui sont déjà en sol afghan. Le Canada compte présentement 2700 soldats en Afghanistan.

Le secrétaire général de l'OTAN a dit croire qu'il fallait arrêter de voir l'Afghanistan comme une île, et comprendre que les problèmes du pays ne pouvaient être réglés en travaillant seulement à l'intérieur de ses frontières.

Il a souligné qu'il y a en Afghanistan un réseau régional de résistants qui ne respecte (…)  aucune frontière.

Questionné sur le rôle que pourrait jouer l'Iran, le grand patron de l'OTAN a dit ne pas savoir encore quelle forme pourrait prendre les discussions.

Jusqu'à maintenant, les Etats-Unis ont fait fi de l'Iran dans les efforts de résolution du conflit en Afghanistan, même si ce pays a une longue histoire d'opposition aux talibans.

26 jan,



Les alliés
1 Onu

Pakistan: un responsable US de l'ONU enlevé

John Solecki, responsable américain de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés, a été kidnappé lundi par des hommes armés à Quetta, dans le sud du Pakistan, non loin des zones frontalières avec l'Afghanistan où les talibans et Al-Qaïda ont reconstitué leurs forces.

Tôt dans la matinée, sa voiture, barrée du sigle bleu UNHCR du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés, est tombée dans une embuscade alors qu'il se rendait à son bureau dans la capitale de la province du Baloutchistan, a expliqué à l'AFP le chef de la police de Quetta, Humayun Jogezaï.

Son chauffeur pakistanais a été tué par les assaillants qui ont ouvert le feu et John Solecki, chef de l'antenne du HCR pour le Baloutchistan, a été emmené dans un "lieu inconnu", a précisé à l'AFP un officier de la police locale, Khalid Masood.

Quetta, à 70 km de la frontière afghane, est considérée comme un refuge pour les chefs des talibans afghans et le Baloutchistan est également en proie à une rébellion séparatiste de tribus de l'ethnie baloutche.

S'il est "trop tôt pour tirer des conclusions sur les auteurs de l'enlèvement" selon le directeur général adjoint de la police de Quetta, Wazir Khan Nasir,

Les 'talibans' pakistanais, ont décrété le jihad, la "guerre sainte", au Pakistan durant l'été 2007.

Autre article

http://french.irib.ir/index.php?option=com_content&task=view&id=18056&ac=0&Itemid=9


4 Institutions internationales.

OSCE

02-02

Le responsable du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) kidnappé lundi par des hommes armés à Quetta, dans le sud du Pakistan, est américain, selon la police et des sources diplomatiques.

AFP



 Médias et Manipulation de l'opinion / Vidéos

Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information.

5-1 Un journaliste abattu à Rawalpindi, une chaîne de télévision attaquée à Quetta

Le 24 janvier 2009, Aamir Wakil, 40 ans, marié et père de quatre enfants, a été abattu près de son domicile de Rawalpindi, non loin d'Islamabad. Les autorités doivent réfléchir à de nouvelles mesures pour mieux assurer la sécurité des médias privés, après que les locaux de Samaa TV à Quetta ont été attaqués. Si le climat de violence n'est pas rapidement enrayé, le gouvernement pourra difficilement affirmer qu'il fait tout son possible pour que les journalistes pakistanais puissent travailler dans un environnement libre et sûr", a déclaré Reporters sans frontières.

Des journalistes de Rawalpindi ont expliqué à l'organisation qu'Amir Wakil était un "journaliste professionnel" et qu'"il n'avait aucune rivalité", contestant les premières déclarations de la police qui évoquaient un homicide lié à des "querelles personnelles". De son côté, l'Union fédérale des journalistes du Pakistan (PFUJ) a lancé une enquête pour identifier les motifs de l'assassinat.

Le 26 janvier, à Quetta, dans le sud-ouest du pays, une foule en colère a vandalisé les locaux de la chaîne Samaa TV.

Trois journalistes pakistanais ont été tués depuis le début de l'année.

En 2008, sept professionnels des médias ont été tués, faisant du Pakistan le pays le plus meurtrier pour la presse, après l'Irak.
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=30108

 


6 Brèves
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information.

6-1 Les tirs de missiles sont devenus fréquents ces derniers mois dans les zones tribales.

Les médias US et pakistanais rapportent régulièrement qu'il existe(rait) un accord secret entre les Etats-Unis et le Pakistan pour autoriser ces frappes. Mais il s'agit des premières depuis que Obama, qui a fait de la lutte contre les résistants en Afghanistan et au Pakistan l'une des priorités de sa politique, est devenu mardi le nouveau président des Etats-Unis.

Le président a ainsi démontré qu'à ses yeux, le combat contre les résistants en Afghanistan était indissociable de celui contre leurs bases arrière dans le pays voisin.

Les tirs de missiles que Washington ne commente ni ne dément jamais se sont intensifiés depuis août.

Ces frappes n'épargnent pas les civils, accusent les autorités pakistanaises.

Précisément, vendredi après-midi, environ 1.500 manifestants ont protesté à Islamabad à l'appel du principal parti islamiste du pays, le Jamaat-i-Islami (JI), contre les opérations militaires dans le nord-ouest.

23-01

http://www.lematin.ch/flash-info/monde/


6-2 Richard Holbrooke, le "diplomate bulldozer"
S'il n'a pas eu le poste de secrétaire d'Etat, Richard Holbrooke a quand même obtenu une place à sa mesure : représentant spécial pour l'Afghanistan et le Pakistan, une création qui emprunte plus au modèle onusien qu'à la fonction classique d'émissaire américain. M. Holbrooke sera installé au département d'Etat, tout en étant chargé de coordonner l'action interministérielle, des agences humanitaires jusqu'au Pentagone, une mission qui souligne l'approche "intégrée" voulue par M. Obama. Il sera sous les ordres de la secrétaire d'Etat, Mme Clinton, mais répondra au président.

Avec l'Asie, Richard Holbrooke revient à ses débuts. Né à New York, il est entré au département d'Etat en 1962, à la sortie de l'université. Pendant six ans, il a travaillé au Vietnam, puis à la cellule de la Maison Blanche de Lyndon Johnson, alors qu'il n'avait que 24 ans. Bill Clinton devait le nommer au Japon, mais Walter Mondale a eu le poste et il a été parachuté en Allemagne (1993-1994).

M. Holbrooke a surtout attaché son nom aux accords de paix de Dayton, qui ont mis fin à la guerre de Bosnie en 1995. Il était alors secrétaire d'Etat adjoint, chargé des affaires européennes. Quand il passait à Paris, il allait rendre visite à Bernard Kouchner, avec qui il est resté très ami. En mars 1999, c'est lui qui a été chargé d'annoncer au président serbe Slobodan Milosevic l'imminence des bombardements de l'OTAN. Dix ans plus tard, Radovan Karadzic, l'ex-chef politique des Serbes de Bosnie, a parlé d'un "pacte" conclu avec M. Holbrooke, en vertu duquel il ne serait pas poursuivi. Le diplomate a démenti.

Après la victoire de M. Bush en 2000, Richard Holbrooke a quitté l'ONU où il était ambassadeur depuis 1999 et pris un poste dans le privé, au fonds d'investissement Perseus. De son bureau new-yorkais, il ne décolérait pas contre Kofi Annan, alors secrétaire général de l'ONU, et sa position sur l'Irak.

En acceptant sa nomination, Richard Holbrooke a noté la difficulté de sa tâche. "Personne ne peut dire que la guerre en Afghanistan a très bien tourné."

Il a salué John Negroponte, son camarade de chambrée à Saïgon, qui était dans l'assistance. "Nous nous souvenons très bien de cette époque. J'espère que cette fois nous produirons un meilleur résultat."

Corine Lesnes

Article paru dans l'édition du 28.01.09.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2009/01/27/richard-holbrooke-le-diplomate-bulldozer-americain-pour-denouer-les-crises-en-afghanistan-et-au-pakistan_1147060_3216.html



7  Dossiers

Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

7-1 Dave Lindorff : Le conte de deux attaques terroristes*

Avant même que l'odeur de poudre brûlée se fût dissipée dans l'hôtel Taj Mahal à Mumbai (Bombay), les USA donnaient déjà leurs instructions à l'Inde. Il ne fallait pas rater le coche et il fallait attaquer le Pakistan, pour la simple raison que la totalité des membres du commando ayant commis cette attaque étaient apparemment venus par bateau du Pakistan voisin.

Des responsables US, dont la ministre des Affaires Étrangères Condoleezza Rice, appellent l'Inde à s'engager à mener une enquête « transparente » et « approfondie » sur ces attaques afin de déterminer qui en étaient les responsables.

Quelle différence avec la réaction du gouvernement US aux attaques du 11 Septembre aux USA !

Au lieu d'une enquête « transparente », nous avons eu droit à des séances secrètes des commissions au renseignement du Congrès, des interviews de fonctionnaires aux postes clefs, du président Bush et du vice-président Cheney, réalisées à huis clos par la Commission sur le 11/9, et bien entendu, l'arrestation secrète de milliers de musulmans vivant aux USA, dont beaucoup furent détenus des mois durant et tenus au secret sans chef d'accusation à leur encontre, parfois victimes de tortures et souvent déportés avec de fortes de chances d'être – à nouveau – arrêtés, torturés voire mis à mort.

Au lieu d'établir calmement ce qui s'était passé et qui étaient les responsables, l'administration Bush a regroupé des Saoudiens membres de la famille Ben Laden, et d'autres qui avaient des liens avec le régime d'Arabie Saoudite, pays d'où venaient la plupart de ceux qu'on a déclaré impliqués dans le détournement des quatre avions utilisés lors des attaques, et elle les a renvoyés chez eux par avion sans même essayer de les interroger.

Et puis, là aussi sur la base seulement d'un minimum de preuves, les USA lancèrent dans les jours qui suivirent une guerre totale contre l'Afghanistan, dans le but de chasser et de détruire le gouvernement taliban. Peu après cette agression, l'administration Bush/Cheney déplaça son attention et lança une guerre totale encore plus grande contre l'Irak, une nation qui n'avait pas le moindre rapport avec les attaques contre le Pentagone et le World Trade Center.

Voilà ce qui a tenu lieu de transparence et de réponse mesurée.

Nous avons là encore un exemple de la façon dont les USA s'attendent à voir un certain type de comportement adopté par le reste du monde alors qu'ils en adoptent un autre pour eux-mêmes.

On dirait que nous, les Us américains, nous n'avons pas à agir de manière rationnelle, nous n'avons pas à prendre en ligne de compte les conséquences de nos actes, nous n'avons pas à obéir aux lois internationales, et nous n'avons pas à écouter les avis des autres. Si les Nations Unies refusent de soutenir un de nos plans visant à attaquer et à renverser le gouvernement d'une nation souveraine, on aura qu'à le faire tous seuls. Mais les autres pays ne peuvent pas se permettre de se conduire de cette manière.

Une autre différence entre l'Inde et les USA est apparue à travers cette dernière atrocité. Après les attaques de Mumbai, le ministre indien de la Sécurité a démissionné en reconnaissant que son ministère avait commis la faute de n'avoir pas détecté le risque d'une attaque qui était en préparation depuis six mois, et de n'avoir pas empêché des morts innombrables faute de préparation adéquate des forces de polics et des soldats en vue d'éventualités de ce type (la police et les soldats n'étaient pas munis des fusils pour snipers et à plan de visée optique qui leur auraient permis d'atteindre et de tuer certains des dix terroristes avec un minimum de risques pour leurs otages).

Personne n'a démissionné pour les multiples ratés qui ont conduit aux attaques du 11/9 et leur ont permis de se passer. Personne n'a démissionné pour les ratés du renseignement, personne n'a démissionné pour les ratés de la défense aérienne, personne n'a démissionné pour les ratés de l'enquête, personne n'a démissionné pour les mensonges qui ont servi de base à l'attaque contre l'Afghanistan et à la guerre contre l'Irak. En fait, aucune responsabilité n'a été reconnue aux USA pour la plus grande catastrophe qui a touché la sécurité du pays depuis Pearl Harbor. Alors qu'en Inde, il n'a fallu que quelques jours avant que le principal responsable de la sécurité au gouvernement ne démissionne de son poste après avoir été en disgrâce aux yeux du public.

Espérons que des esprits plus sensés l'emporteront quand il sera question de traiter avec le Pakistan, au fur et à mesure que l'histoire de cette dernière action terroriste sera dévoilée.

Et espérons que les Us américains demanderont à ce que l'on rende honnêtement des comptes sur ce qui s'est passé le 11 septembre 2001 et que ceux qui sont coupables d'avoir permis à ces événements de se produire et d'avoir envoyé leur pays à l'aventure dans un jihad au Moyen-Orient, à la fois inutile, sanglant et apparemment au bout du compte sans fin, seront dénoncés et forcés de payer pour leur incompétence et leurs crimes.

A cet égard, les medias dominants nous aideraient bien en adoptant pour le 11-9 la même approche sceptique et inquisitoriale qu'ils semblent avoir adoptée sur la tragédie indienne. Au lendemain des attaques de Mumbai, des journalistes célèbres mettent ouvertement en doute les sources gouvernementales et les experts en terrorisme quant à savoir qui était derrière les assaillants, jusqu'au point de laisser penser, comme l'a fait mardi Brian Jenkins de la Rand Corporation sur NPR [une radio publique, NdT], qu'il n'est pas inenvisageable d'imaginer que le gouvernement pakistanais les ait orchestrées (bien qu'il pensât que cela était l'explication la moins probable), ou que des « éléments voyous » des services secrets pakistanais aient pu être derrière celles-ci. De telles hypothèses ne sont pas admises dans nos médias  établis pour ce qui est du 11/9, malgré des preuves avérées qu'il y ait eu, au moins, quelques connaissances préalables sur cette attaque, à la fois au sein de la communauté du renseignement US américaine et au sein du Mossad israélien (quelques jours avant les attaques, quelqu'un a spéculé sur les actions des deux compagnies aériennes touchées par les détournements, et celles de deux grandes banques d'investissements dont les bureaux étaient dans les tours, et ce via la banque d'investissement Alex Brown dont le PDG est récemment devenu le n°3 de la CIA ; et des individus qui observaient les attaques en les filmant furent interpellés par les policiers du New Jersey et furent ensuite relâchés, sur intervention du ministère des Affaires Étrangères, après avoir été identifiés comme étant des agents du Mossad).   

  * Allusion au titre du roman de Charles Dickens Le conte de deux cités (A Tale of Two Cities)

AUTEUR: Dave LINDORFF

Traduit par  Sacha Sher, révisé par Fausto Giudice

Source : A Tale of Two Terror Attacks
Article original publié le 1/12/2008

Sur l'auteur
Sacha Sher et Fausto Giudice sont membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l'intégrité et d'en mentionner l'auteur, le traducteur, le réviseur et la source.
URL de cet article sur Tlaxcala : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=6708&lg=fr


7-2 Obama prêt à bombarder le Pakistan et  l'Iran.

Mais ce sont sur les relations internationales qu'Obama s'est montré, sur le fond, proche de Hillary, partisane d'une politique impérialiste.

Par exemple, le 1er août dernier, comme l'a rapporté l'agence Reuters, Obama a menacé de bombarder unilatéralement le Pakistan, si les services de renseignements américains y localisaient des cadres d'Al Qaida et que le président Musharraf refusait d'agir.

Le discours d'Obama devant le très élitiste Chicago Council on Global Affairs le 23 avril 2007 était tout aussi clair. Il y affirmait croire en une Pax Americana globale. Il disait qu'un « président américain ne devrait jamais hésiter à utiliser la force, même de manière unilatérale, pour protéger nos intérêts vitaux quand nous sommes attaqués ou sous le coup d'une menace imminente. »

En ayant recours à la notion de « menace imminente », Obama adopte la politique d'une guerre de prévention si chère à Bush. Et Obama de continuer : « je crois toujours que l'Amérique est le dernier et le meilleur espoir de la planète. Il faut simplement montrer au monde pourquoi. Le président actuel [Bush] occupe la Maison-Blanche, mais pendant ces six dernières années le poste de "leader du monde libre" est resté vacant. Il est temps de l'occuper ».

Rien d'étonnant donc que ce discours musclé d'Obama ait été vivement salué par le gourou néo-conservateur Robert Kagan dans une chronique publiée le 29 avril 2007 dans le Washington Post et intitulée « Obama, l'interventionniste ». Ce même Kagan est le co-auteur (avec un autre néo-conservateur de taille, William Kristol) du célèbre article « Toward a Neo-Reaganite Foreign Policy » (Vers une politique étrangère néo-réganienne, du nom de l'ancien président américain) paru en 1996 dans la prestigieuse revue Foreign Affairs. On y lisait que l'objectif de Washington devait être de préserver « l'hégémonie américaine afin de remplir notre responsabilité dans le monde ».

Dans la revue Foreign Affairs de juillet-août 2007, Obama lui-même écrivait un article "interventioniste" acclamé par l'hebdo anglais conservateur The Economist qui spécifiait : « il est difficile de ne pas qualifier la politique étrangère de Barack Obama de "clintonienne". Le calcul de Monsieur Obama semble être que sa rhétorique visionnaire sera assez puissante pour forcer les électeurs à considérer les récompenses psychiques d'une politique étrangère omnivore qui fonctionnerait, au lieu de penser aux risques et aux coûts d'intervenir à tort. »

Idem pour l'Iran

Comme le notait le quotidien conservateur New York Sun du 26 décembre 2006 dans un longue article sur la politique étrangère du sénateur, « Obama se donne de la peine pour se démarquer de la gauche qui minimise les dangers menaçant l'Amérique ». Le quotidien rapporte également qu'« il a tendance à soutenir l'idée d'un bombardement de l'Iran, si d'autres méthodes n'arrivent pas à convaincre Téhéran d'abandonner son programme d'armes nucléaires ». Et Obama s'est délibérément absenté lorsque le Sénat a voté la résolution qualifiant la Garde républicaine iranienne d' « organisation terroriste ». Cette résolution avait à l'époque été interprétée par tout le monde ou presque comme un chèque en blanc pour bombarder l'Iran si Bush voulait le faire. 

bakchich.info 

http://eldib.wordpress.com/2008/01/07/obama-pret-a-bombarder-le-pakistan-et-liran/



8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net & témoignage

8-1 Susan Stumme : les Etats-Unis soutiendront le Pakistan face aux extrémistes (Joe Biden)

Le vice-président élu des Etats-Unis Joe Biden a assuré vendredi les dirigeants pakistanais que la prochaine administration Obama aiderait le Pakistan à combattre les islamistes, ont annoncé des sources officielles pakistanaises.

M. Biden, qui accèdera à son poste le 20 janvier, le jour de l'investiture du président américain élu Barack Obama, a rencontré le président Asif Ali Zardari, son Premier ministre Yousuf Raza Gilani et le chef d'état-major de l'armée pakistanaise, le général Ashfaq Kayani.

M. Biden, qui voyage en compagnie du sénateur républicain Lindsey Graham, fait officiellement une tournée dans la région en tant que président sortant de la commission des Affaires étrangères du Sénat. Mais cette tournée revêt une certaine importance, Barack Obama ayant fait de la région Pakistan-Afghanistan le nouveau "front central" de la guerre américaine "contre le terrorisme".

Selon un collaborateur du président Zardari, les entretiens ont porté sur la contribution du Pakistan à la "guerre contre le terrorisme" engagée par les Etats-Unis ainsi que sur la tension qui règne dans les relations entre l'Inde et le Pakistan après les attentats de Bombay.

M. Zardari a assuré que le Pakistan était "engagé dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme dans son propre interêt", selon un communiqué présidentiel.

M. Biden a répondu que le prochain gouvernement américain soutiendrait le Pakistan dans cette lutte, soulignant que Washington reconnaissait "l'importante contribution et les sacrifices" d'Islamabad.

Le sénateur du Delaware a réitéré ce message pendant sa rencontre avec le Premier ministre pakistanais.

M. Biden a souligné que la prochaine administration Obama "réalisait parfaitement que le Pakistan ne pouvait pas mener cette guerre seul et qu'elle le soutiendrait donc par tous les moyens possibles pour qu'il réussisse", selon les services de M. Gilani.

M. Gilani a déclaré à M. Biden qu'il espérait que les Etats-Unis fourniraient au Pakistan des équipements et un soutien militaire, de sorte que "la question essentielle des attaques des drones ... soit éliminée".

Le Pakistan a protesté à de nombreuses reprises contre des tirs de missiles attribués à des drones (avions sans pilote) américains prenant pour cibles les combattants talibans et leurs alliés du réseau Al-Qaïda retranchés dans les zones tribales pakistanaises situées à la frontière avec l'Afghanistan.

M. Biden a également évoqué avec M. Gilani l'aggravation de la tension entre l'Inde et le Pakistan, après les attentats qui ont fait 165 morts fin novembre à Bombay, et dans lesquels New Delhi accuse les services secrets pakistanais d'être impliqués.

M. Gilani a affirmé que le Pakistan était prêt à la plus grande coopération possible avec l'Inde dans l'enquête sur les attentats, selon le cabinet du Premier ministre.

M. Biden a également rencontré le chef d'état-major de l'armée le général Ashfaq Kayani.

L'ambassade des Etats-Unis a confirmé les rencontres, mais sans en préciser la teneur.

09-01

AFP

 Susan STUMME



Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information.  

9-1 Le monde que Bush lègue à Obama

Infographie

http://www.lemonde.fr/ameriques/infographie/2009/01/20/le-monde-que-bush-legue-a-obama_1144290_3222.html#ens_id=1143966


9-2 Les Etats-Unis et le terrorisme...

Extraits

Comme le fait remarquer Patrick Cockburn, alors que les Etats-Unis en 2005 n'ont cessé d'attribuer la responsabilité des attentats en Irak à des mercenaires étrangers (notamment saoudiens) alors qu'il s'agissait souvent d'une résistance locale, Washington et ses alliés cette fois se sont empressés de dissuader l'Inde de mettre en cause le Pakistan, dont les services secrets (ISI), alliés des Etats-Unis ont pourtant fomenté le terrorisme pendant des années (http://www.counterpunch.org/patrick12012008.html).
Washington a révélé hier avoir informé son allié indien depuis le mois de septembre du risque d'attaque (http://news.antiwar.com/2008/12/02/advanced-us-warning-adds-fuel-to-post-mumbai-criticisms/). Les Indiens, eux, qui ont entamé une coopération avec le FBI depuis 1997, dénoncent surtout les lacunes de cette coopération à chaque fois que celle-ci risquait de gêner la police pakistanaise. 

Le FBI a notamment fait obstruction à une enquête sur le détournement sur Kandahar du vol Indian Airlines IC 814 Katmandou-Dehli en décembre 1999, une enquête qui risquait de compromettre des membres de l'ISI pakistanaise. L'ISI pakistanaise est une alliée précieuse des Etats-Unis pour ses opérations en Afghanistan (http://www.hindu.com/2008/12/03/stories/2008120355171000.htm).
Des responsables états-uniens se sont immédiatement rendus en Inde et au Pakistan de crainte que la montée des tensions entre les deux pays ne conduisent le Pakistan à alléger son dispositif dans l'Ouest du pays (où il surveille les bases arrières des Talibans) pour masser des troupes à la frontière indienne à l'Est (http://wiredispatch.com/news/?id=474243).
Au Pakistan et sur les blogs musulmans (cf http://www.islamonline.net/discussione/thread.jspa?threadID=22888) une rumeur court selon laquelle le Mossad aurait provoqué les attentats de Bombay en vue de légitimer une intervention militaire états-unienne au Pakistan.

L'historien indien Amaresh Misra a même parlé d'une action coordonnée entre le Mossad et l'extrême-droite nationaliste hindoue (Hindutva), en soulignant le fait qu'une des victimes des attentats, Hemant Karkare, chef de la brigade antiterroriste de Mumbai, avait enquêté sur la connexion Mossad-Hindutva, sa famille s'étant d'ailleurs vue proposer de l'argent par l'extrême-droite pour acheter son silence (http://www.asiaobserver.com/component/option,com_fireboard/Itemid,558/func,view/id,7806/catid,22/). L'Anti-Defamation League à New-York a condamné avec véhémence cette rumeur  (http://www.forbes.com/prnewswire/feeds/prnewswire/2008/11/28/prnewswire200811281724PR_NEWS_USPR_____CLF915.html). Le journal israélien Haaretz du 3 décembre pour sa part met  l'accent sur le fait que le seul terroriste arrêté pour l'heure, Amir Kasab, 21 ans, aurait déclaré avoir voulu surtout tuer des Juifs à Bombay pour venger les atrocités commises en Palestine (http://www.haaretz.com/hasen/spages/1042203.html).
Comme le fait remarquer Paul Joseph Watson, le Pakistan n'a rien à gagner dans cette opération qui lui attire les foudres de l'opinion publique mondiale (http://www.prisonplanet.com/mumbai-terrorists-were-aided-by-indian-authorities.html). Les spéculations sur les véritables commanditaires de ces attentats et leurs complices en Inde risquent de se multiplier. Pour l'heure, en visite à Washington, le ministre des affaires étrangères indiens Shiv Shankar Menon rencontre les responsables pour expliquer le besoin qu'a l'Inde de prendre des sanctions à l'égard de son voisin. Condoleeza Rice tente d'atermoyer. Washington pourrait mettre en oeuvre des sanctions internationales collectives contre le Pakistan pour dissuader l'Inde d'aller dans le sens de représailles unilatérales de trop grande envergure (http://timesofindia.indiatimes.com/US_sets_stage_for_strikes_if_Pak_does_not_act/articleshow/3789520.cms).

par Atlasaltern

03-02

http://atlasalternatif.over-blog.com/


9-3 Chomsky : Pas De Changement Venant D'Obama.

Ce qui suit est une interview de l'auteur américain respecté, analyste politique et linguiste de réputation mondiale réalisée par Press TV

Press TV : Professeur Chomsky, nous ferions bien de commencer avec le Pakistan.

La Maison Blanche n'a pas fait de commentaire sur les assassinats de personnes ( dans le cadre d'attaques transfrontalières Afghanistan Pakistan de drones). Richard Holbrooke, quelqu'un sur lequel vous avez écrit dans le contexte de la guerre en Yougoslavie, est l'homme choisi par le (Président Barak) Obama pour résoudre le problème.
Chomsky: Bon, c'était pratiquement certain qu'Obama accepterait la doctrine de Bush que les US peuvent bombarder le Pakistan librement, et il y a de nombreux cas plutôt sérieux.
II y a eu par exemple beaucoup de chaos et de combats dans la province de Bajaur, le long de l'Afghanistan et les chefs de tribus- et d'autres là bas - les font remonter au bombardement de la madrassa qui a tué 80 à 95 personnes, ce qui n'a même pas été rapporté, je pense, aux US, bien sûr la presse pakistanaise en a parlé.

L'auteur de l'article le rapportant, un physicien du nucléaire bien connu, Pervez Hoodbhoy, a fait remarqué à ce moment là que ce genre de massacre engendrera bien évidemment "terrorisme" et réactions, constituant ainsi même une menace pour l'état du Pakistan. Et c'est ce qui est arrivé. Nous en voyons actuellement encore plus d'effets.
Le premier message du gouvernement pakistanais au général (David) Petraeus, le général US lorsqu'il a pris le commandement de la région, c'était qu'ils ne voulaient plus de bombardements au Pakistan.

En fait, le premier message adressé à l'Administration Obama par le Président (Hamid) Karzai d'Afghanistan était identique, il ne voulait plus de bombardements. Il a dit également qu'il voulait un agenda pour le retrait des troupes étrangères, US et les autres troupes, d'Afghanistan. Cela a bien sûr été ignoré.
PTV: Et ces trois émissaires pour l'étranger, bon, le nom du troisième n'a as encore été annoncé, mais certains sont optimistes en ce qui concerne la nomination de George Mitchell comme envoyé au Moyen Orient.
Nous avons étudié la nomination de Richard Holbrook, discuté avec l'ancien ministre des affaires étrangères de la Bosnie, qui semble sous entendre qu'il a eu son mot à dire pour le massacre de Srebenica et bien sûr on parle de Dennis Ross comme envoyé pour l'Iran.
C : Bon, Holbrook a des antécédents plutôt mauvais, non pas tant en Yougoslavie, mais avant. Par exemple, lors des atrocités indonésiennes commises au Timor, où il était le fonctionnaire en charge, il n'a pas cherché à stopper le soutien US à ces atrocités, et dans son ensemble c'est un bilan tres entaché.

George Mitchell est, parmi les différentes nominations, la plus décente disons. Il a un bilan plutôt correct. il a obtenu des résultats en Irlande du Nord, mais bien sûr, dans ce cas là il y avait un objectif.
Le but c'était que les britanniques cesseraient d'avoir recours à la violence en réponse au "terrorisme"

(nous mettons ce mot entre guillemets car même des militants de gauche comme Chomsky utilisent ce mot pour parler de résistance à l'occupation ndlt) de l'IRA, et s'occuperait des griefs légitimes qui était la source du "terrorisme". Il a réussi à faire cela, la Grande Bretagne a porté son attention sur ces griefs, et le "terrorisme" s'est arrêté - donc cela a été un succès.

Mais au Moyen Orient il n'y a pas d'issue similaire de prévue, spécialement en ce qui concerne le problème Israël-Palestine. Je veux dire, il y a une solution, une solution directe très semblable à celle britannique. Israël pourrait stopper ses crimes soutenus par les US dans les territoires occupés et alors on peut supposer que la réaction qu'ils provoquent cesserait. Mais ce n'est pas sur l'agenda.
En fait, le Président Obama vient juste de tenir une conférence de presse qui était plutôt intéressante à ce sujet. Il a fait l'éloge de l'initiative parabolique de paix, l'initiative saoudienne acceptée par la Ligue Arabe, et a dit qu'on y trouvait des éléments constructifs. Elle appelait à la normalisation des relations avec Israël, et il a appelé les états arabes à appliquer ces "éléments constructifs", en un mot la normalisation des relations.
Mais c'est une énorme falsification de l'initiative de la Ligue Arabe. L'initiative de la Ligue Arabe appelait à l'établissement de deux états sur la frontière reconnue internationalement, sur laquelle il y a depuis longtemps un consensus international et disait que si cela était réalisé alors les états arabes pourraient normaliser leurs relations avec Israël.
Bon, Obama a sauté la première partie, la partie cruciale, ce qui est fondamental pour résoudre le conflit, car cela impose une obligation pour les US. Les US depuis 30 ans ont bloqué seuls le consensus international, ce qui à présent isole les US et Israël.
L'Europe et actuellement un grand nombre d'autres pays l'ont accepté. Le Hamas l'a accepté depuis des années, l'Autorité Palestinienne aussi bien sûr, la Ligue Arabe depuis de nombreuses années aussi. Les US et Israël l'ont bloquée, pas simplement par des mots, mais ils la bloquent constamment par des actions, cela arrive en permanence dans les territoires occupés et aussi avec le siège de Gaza et d'autres atrocités.
Donc lorsqu'il saute cette partie c'est intentionnellement. Cela veut dire que les US ne vont pas se joindre au monde entier dans la recherche et l'application d'une solution diplomatique, et si c'est le cas, la mission de Mitchell est vide de sens.
PT : Il y a t-il une contradiction dans le fait que bien sûr George Mitchell a discuté avec les membres de la branche armée Sinn Fain, de l'IRA ?
En même temps, sur cette chaîne nous avons couvert le conflit à Gaza, ses institutions ont été bombardées, et maintenant on nous dit que les soldats israéliens ne révèleront pas leur identité, et le nom des personnes ne seront pas divulguées de peur qu'elles soient poursuivies.
Et pourtant certains disaient qu'Obama avait effectivement dit que les frontières devaient être ouvertes, est ce que l'on voit un changement de politique là ?
C : Il a effectivement dit cela mais il n'a pas mentionné le fait que c'était dans le contexte d'un grand nombre de demandes. Et Israël dira également, bien sûr les frontières doivent être ouvertes mais il continue de refuser de discuter avec le gouvernement élu ( i.e Hamas) ce qui est bien différent de ce qui s'est passé avec Mitchell en Irlande.
Cela veut dire que les Palestiniens doivent être punis pour avoir voter, lors d'une élection libre, d'une façon non voulue par les US, et il a repris à son compte l'accord Condoleezza Rice -Tzipi Livni de fermer la frontière Egypte Gaza, ce qui est pratiquement un acte d'arrogance impérialiste.
Ce n'est pas leur frontière et en fait l'Egypte s'y oppose vivement. Mais Obama continue. il dit que nous devons être sûrs qu'aucune arme ne passe en contrebande via les tunnels dans la Bande de Gaza. Mais il n'a rien dit de l'envoi d'un nombre bien plus importants d'armes létales à Israël.
En fait, en plein milieu de l'attaque contre Gaza, le 31 Décembre, le Pentagone a annoncé qu'il affrétait un bateau allemand pour envoyer 3000 tonnes de matériel de guerre en Israël. Cela ne s'est pas fait car le gouvernement grec l'a empêché mais cette livraison était supposée passer par la Grèce mais tout cela pourrait passer par un autre endroit. C'était juste en plein milieu de l'attaque contre Gaza.
En fait on en a très peu parlé dans les médias, il y a eu très peu d'enquêtes. Le Pentagone a répondu d'une façon très intéressante. Ils ont dit, bon ce matériel ne sera pas utilisé pour attaquer Gaza, en fait ils savaient qu'Israël avait prévu de stopper l'attaque juste avant l'investiture d'Obama, de sorte qu'Obama n'aurait rien à dire là dessus.
Mais le Pentagone a dit que ce matériel est utilisé en pré positionnement pour les forces US. En d'autres termes, cela dure depuis longtemps mais cela étend et renforce le rôle d'Israël comme base militaire US en bordure des principales régions productrices de pétrole dans le monde. Si on leur demande éventuellement pourquoi ils font cela, ils diront que c'est pour la défense et la stabilité, mais c'est juste une base pour mener des agressions futures.
PT : Robert Gates et l'Amiral Mullen ont parlé d'une date butoir de 16 mois pour le retrait des troupes d'Irak comme étant l'une des options, ce qui est légèrement différent de ce qu'Obama avait dit lors de sa campagne. Et, Hillary Clinton, a dit qu'elle était prête à oblitérer la totalité de l'Iran et à tuer 70 millions de citoyens. Concernant l'Irak et l'Iran où voyez vous le changement ?
C: Ce qui s'est passé en Irak est très intéressant et important. Les quelques rares correspondants avec une véritable expérience, et connaissance du sujet l'ont compris. Patrick Cockburn, Jonathan Steele et un ou deux autres.
Ce qui s'est passé c'est qu'il y a eu une campagne non violente remarquable en Irak qui a obligé les US, petit à petit, à abandonner ses programmes et ses objectifs. ils ont obligé les forces d'occupation US à autoriser une élection, ce que les US ne voulaient pas, et a essayé d'éviter de differentes manières.
Puis à partir de là ils ont forcé les US a accepté au moins formellement un accord sur le statut des forces, qui, si l'Administration Obama s'y tient, fera en sorte que les buts des US seront pratiquement tous abandonnés. Cela éliminera les immenses bases militaires permanentes que les US ont construites en Irak. Cela veut dire que les US ne contrôleront pas les décisions sur qui aura accès aux ressources pétrolières et leur utilisation. Et en fait pratiquement tout le but de la guerre disparaît.
Bien sûr, la question c'est de savoir si les US respecterons cet accord et selon ce que vous rapportez ils essaient de s'en défiler. Mais ce qui est arrivé est trés significatif, et une véritable prouesse du peuple d'Irak qui a tant souffert. Je veux dire, le pays a été totalement détruit, mais ils sont arrivés à faire en sorte que les US abandonnent formellement leurs principaux objectifs de guerre.
Dans le cas de l'Iran, les déclarations d'Obama n'ont pas été aussi enflammées que celles de Clinton, mais elles ont pratiquement la même signification. Ils a dit que toutes les options étaient ouvertes. Bon, qu'est ce que toutes les options veulent dire ? On suppose que cela inclut une guerre nucléaire, vous savez c'est une option.
Il n'y a pas d'indication qu'il veut prendre les mesures, disons, que le peuple américain veut. La grande majorité de la population américaine est en faveur depuis des années, est d'accord avec le mouvement des pays non alignés que l'Iran puisse bénéficier des droits accordés aux signataires du TNP, en fait de développer l'énergie nucléaire.
Elle ne devrait pas avoir le droit de développer des armes nucléaires, et encore plus intéressant, environ le même pourcentage, 75 à 80% appellent à la création d'une zone sans arme nucléaire dans la région, qui inclueraient l'Iran, Israël, et toutes les forces US y étant déployées, avec toutes sortes de moyens de vérifications et ainsi de suite.
Cela pourrait probablement éliminer l'une des principales sources de conflit. Il n'y a pas d'indication que l'Administration Obama ait la moindre intention de faire quelque chose par rapport à cela.
PT : juste pour terminer, professeur Chomsky, l'économie US, bien sûr où vous être - c'est ce qui domine les informations et la vie des Américains et probablement aussi les peuples dans le monde - et cette aide de 825 millions de dollars. Comment pensez vous que les gens d'Obama vont s'occuper de cela ?
C : Personne ne sait vraiment. Je veux dire que ce qui se passe avec l'économie n'est pas bien compris. C'est basé sur des manipulations financières extrêmement opaques, qu'il est plutôt difficile de décoder. Je veux dire, on en comprend le processus général mais savoir si les 800 millions de $, ou probablement une subvention gouvernementale plus importante, auront raison de la crise, on ne le sait pas.
Les 350 millions de $ attribués ont déjà été dépensés - c'est ce que l'on a appelé la soit disante subvention mais c'est allé remplir directement les poches des banques. Elles étaient supposées prêter librement, mais elles ont simplement décidé de ne pas le faire. Elles ont plutôt choisi de s'enrichir elles -mêmes, de restaurer leur capital et de prendre le contrôle d'autres banques par regroupements et acquisitions et ainsi de suite.
Est que le prochain paquet d'aide aura un effet tout dépend comment il est utilisé, s'il y a un contrôle de manière à ce qu'il soit utilisé avec des buts constructifs. Cela repose aussi sur des facteurs qui ne sont pas actuellement connus, tels que la profondeur de la crise.
C'est une crise mondiale et c'est une crise très sérieuse. C'est brusquement frappant de voir comment les pays occidentaux font face à la crise exactement à l'opposé du modèle appliqué dans le Tiers Monde quand il y a eu une crise.
Donc quand il y a une crise en Indonésie, en Argentine et partout ailleurs, ils sont supposés augmenter considérablement les taux d'intérêts, privatiser l'économie, et réduire les dépenses publiques, et d'autres mesures de ce type. En Occident, c'est exactement le contraire : on baisse les taux d'intérêts jusqu'à zéro, on nationalise si nécessaire, on verse de l'argent dans l'économie, ont contracte d'immenses dettes.
C'est tout à fait à l'opposé de la façon dont le Tiers Monde est supposé rembourser ses dettes, et que cela semble se faire sans aucun commentaire, c'est très surprenant. Ces mesures pour l'Occident pourront éventuellement remettre sur pied l'économie alors que cela a été un désastre pour d'autres.

ZHD/HGH/HAR –

24/01/09 –

 www.presstv.ir



10 Annexe

Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information.
10-1 Les relations OTAN-Pakistan.

Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information.

L'OTAN et le Pakistan ont considérablement développé leurs relations politiques et leur coopération pratique.

Le dialogue politique s'est intensifié, en particulier en ce qui concerne l'objectif commun d'apporter la sécurité (…)  et la stabilité à Afghanistan.

Comment la coopération fonctionne-t-elle dans la pratique ?

Si l'Afghanistan est au centre de leur coopération, l'OTAN et le Pakistan ont par ailleurs établi des échanges réguliers à différents niveaux, notamment en organisant des visites de hauts responsables et de faiseurs d'opinion, et en faisant participer des responsables militaires pakistanais à des programmes de formation de l'OTAN.

La coopération sur l'Afghanistan

Le Pakistan est un voisin important de l'Afghanistan. Le soutien qu'il a apporté aux efforts déployés en Afghanistan par l'OTAN et la communauté internationale reste essentiel pour la réussite de la mission de l'Alliance. Par ailleurs, l'instabilité, l'extrémisme et le terrorisme constituent autant de menaces pour le Pakistan, comme pour l'ensemble de la communauté internationale.

Ainsi que le premier ministre pakistanais l'a souligné lors d'une visite effectuée au siège de l'OTAN le 30 janvier 2007, « Le Pakistan est déterminé à voir émerger un Afghanistan fort et stable. Le pays qui en bénéficiera le plus, outre l'Afghanistan lui-même, est le Pakistan. »

L'intensification de la coopération militaire entre l'OTAN et le Pakistan sur la question de l'Afghanistan se manifeste dans les travaux de la Commission tripartite, dans laquelle sont examinées les questions militaires et de sécurité, et qui rassemble des représentants de l'opération de la FIAS dirigée par l'OTAN, de l'Afghanistan et du Pakistan.

La Commission tripartite se réunit régulièrement à différents niveaux, et elle sert de cadre à des échanges de vues et à l'examen de questions de sécurité présentant un intérêt commun. Les quatre domaines principaux dans lesquels s'exerce la coopération sont le partage des données du renseignement, la sécurité aux frontières, la lutte contre les dispositifs explosifs de circonstance, et les initiatives relatives aux opérations d'information. Un centre de renseignement conjoint entre l'Afghanistan, la FIAS et le Pakistan, ouvert en janvier 2007 à Kaboul, a amélioré la coordination au sein de la Commission tripartite.

L'OTAN se félicite de l'attitude constructive du Pakistan à l'égard de la sécurité et de la stabilité dans la région. Les problèmes liés à l'augmentation de la culture du pavot en Afghanistan et à la prise en charge des réfugiés de ce pays ont également été évoqués au cours de discussions politiques de haut niveau.

Une coopération élargie

Les relations OTAN-Pakistan ne se limitent cependant pas au cadre du programme des opérations de l'Alliance en Afghanistan.

Le Secrétaire général délégué de l'OTAN s'est rendu au Pakistan à deux reprises depuis 2005. Des visites de faiseurs d'opinion pakistanais au siège de l'OTAN ont par ailleurs été organisées. Ils y ont reçu des informations sur les politiques de l'OTAN. Des contacts ont également lieu au niveau militaire, et l'OTAN a accepté d'admettre des officiers pakistanais à certains stages d'entraînement et de formation. Ces échanges permettent d'éviter les malentendus et de promouvoir une culture de sécurité fondée sur la coopération et axée sur des domaines d'intérêt commun (comme la stabilité régionale et la lutte contre le terrorisme).

http://www.nato.int/issues/nato_pakistan/practice-f.html

Comment les relations avec le Pakistan se sont-elles développées ?

Après la fin de la mission en février 2006, le dialogue politique entre l'OTAN et le Pakistan s'est renforcé. Leurs relations se sont progressivement intensifiées grâce à une coopération pratique qui a débuté avec l'admission d'officiers pakistanais à certains stages de formation de l'OTAN.

Suite...

Pour de plus amples informations :

 


10-2 Syed Saleem Shahzad : Coup dur pour les USA.
Sous la pression des militaires, le gouvernement a décidé de limoger Mahmoud Durrani, conseiller à la sécurité nationale.
Un intermédiaire avec les Etats-Unis pourtant essentiel.

Conformément à la liste des exigences remises récemment par Richard Boucher, le sous-secrétaire d'Etat américain chargé de l'Asie centrale et du Sud, le Pakistan devait lancer le 8 janvier une grande opération contre le Lashkar-e-Taiba [LeT, Armée des purs, groupe terroriste interdit depuis 2002 et accusé par l'Inde d'être derrière les attentats de Bombay] et d'autres organisations islamistes.

Mais, selon des sources bien placées dans le renseignement, l'opération, qui devait être coordonnée par le ministère de l'Intérieur, la police et l'Intelligence Bureau, l'un des services de renseignements pakistanais, a été suspendue au dernier moment par les autorités militaires du pays.

Au lieu de cela, on a préféré limoger le puissant conseiller à la sécurité nationale, le général Mahmoud Durrani. Avec d'autres hauts responsables gouvernementaux, il avait reconnu [sans consulter le Premier ministre] qu'Ajmal Kasab, le seul survivant parmi les dix terroristes à l'origine des attentats sanglants de Bombay, en novembre 2008, était pakistanais.
Or Mahmoud Durrani a toujours eu un rôle d'intermédiaire clé entre les Etats-Unis, le gouvernement d'Islamabad et l'armée pakistanaise. Washington a soumis au à Islamabad deux projets par l'intermédiaire de Richard Boucher. Les Américains souhaitaient que le président pakistanais, Asif Ali Zardari, d'une part cherche la réconciliation avec New Delhi et se plie à ses exigences liées aux attentats ; d'autre part, il devait se rendre à Kaboul pour améliorer la coordination de son action antiterroriste avec le chef de l'Etat afghan, Hamid Karzai. Un souhait qui intervient alors que le général David Petraeus, à la tête du Commandement central des forces américaines, doit prochainement renforcer la présence militaire américaine en Afghanistan.

Celle-ci passera de 30 000 à 60 000 hommes. Dans le même temps, les Zones tribales pakistanaises, où les islamistes disposent d'importantes bases d'action, devraient devenir le terrain de chasse des milices tribales afghanes et pakistanaises, soutenues par des patrouilles conjointes des armées nationales des deux pays, en plus des forces de l'OTAN.

Reste que le désaveu de Mahmoud Durrani condamne à l'échec la première des demandes américaines, celui concernant l'Inde, et que l'incertitude règne désormais sur la réalisation de la seconde. Le gouvernement civil d'Asif Ali Zardari se trouve pris entre deux feux, entre les exigences opposées des Etats-Unis et de ses propres hauts responsables militaires.
Depuis l'élection d'un gouvernement civil, en février 2008, et le départ de l'ancien président Pervez Musharraf, en août, le rôle de médiateur de Mahmoud Durrani était devenu fondamental, le conseiller à la sécurité s'efforçant d'atténuer les pressions sur le gouvernement. Durrani entretenait des liens étroits avec les décideurs américains chargés des affaires régionales et avait participé à des tentatives de négociations informelles initiées par les Etats-Unis à propos du contentieux sur le Cachemire et de l'Afghanistan. Il a même été ambassadeur du Pakistan à Washington. Après les attentats de Bombay, la décision fut prise de créer une Autorité nationale de renseignements pour faire contrepoids aux puissants services secrets de l'Inter-Services Intelligence (ISI), constamment critiqués pour leur manque de coopération dans la guerre contre le terrorisme. Un professeur pakistanais d'Harvard, anciennement membre des services de police et collaborateur de Zardari, avait été pressenti pour prendre la tête de cette nouvelle agence, mais l'intervention de l'armée [dont certains éléments sont très liés à l'ISI et aux islamistes] fit échouer le projet.
Un peu avant, le gouvernement pakistanais, sous pression américaine, était parvenu à doubler les militaires en faisant déclarer la Jamaat-ud-Dawa [Association de la profession de foi] vitrine du LeT par les Nations unies et en le faisant inscrire sur la liste des organisations terroristes, au même titre que les talibans et Al-Qaida. Cela avait permis au gouvernement de justifier l'arrestation de plusieurs dirigeants de la Jamaat-ud-Dawa. Les militaires avaient néanmoins exigé et obtenu qu'ils soient libérés si l'Inde n'apportait pas de preuves de leur culpabilité. Le gouvernement a ensuite tenté de gagner du temps, allant jusqu'à affirmer que Masoud Azhar [recherché par l'Inde, il est le chef du Jaish-e-Mohammad, groupe terroriste actif au Cachemire] était libre et restait introuvable sur le territoire pakistanais. Ni Washington ni New Delhi ne l'ont cru et les pressions se sont accrues sur les services civils comme la police et l'Intelligence Bureau pour que des mesures soient prises. Les antennes régionales du ministère de l'Intérieur dressèrent alors la liste des militants recherchés et étaient sur le point de passer à l'action après que Durrani et plusieurs autres responsables eurent révélé qu'Ajmal Kasab était bien d'origine pakistanaise. C'en était trop pour les militaires, qui "conseillèrent" au président et au Premier ministre Gilani de renvoyer Durrani immédiatement. Le gouvernement finit par céder. C'est comme cela que les Etats-Unis ont perdu un homme important alors qu'ils se préparent à une nouvelle phase en Afghanistan.

Syed Saleem Shahzad
Asia Times Online
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=93353



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  • " Déclaration Universelle des Droits de l'Homme  - Article 19



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