jeudi 11 décembre 2008

n° 405 - Dossier de Palestine - 09-12 -1- La décision du conseil de sécurité de l'Onu est vide de sens sur le terrain.

 

Sent: Thursday, December 11, 2008 11:56 AM
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Subject: n° 405 - Dossier de Palestine - 09-12 -1- La décision du conseil de sécurité de l'Onu est vide de sens sur le terrain.


       L'information est une arme au service de la paix. Sa diffusion est un acte de résistance

                 Dénoncer ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre 

Les médias occidentaux dans leurs large majorité ont de tout temps accepté les versions de l'armée israélienne et fermant les oreilles aux autres sources 

                                                       


                     Dossier de Palestine      
                                                           N°405                                                                                                                09-12
                                                           Par M.Lemaire    


Vous retrouverez ce journal 

b) sur le site :  www.palestine-solidarite.org à cette adresse :http://www.palestine-solidarite.org/Journaux_Palestiniens.htm

c) sur le site de Robert Bibeau :  : http://www.robertbibeau.ca/palestine.html

NB : Si vous voulez-me contacter ou obtenir le Journal par mail une seule adresse : fa032881@skynet.be



Sommaire
Tiré à part

Vote du Conseil des Ministres européens pour le rehaussement des relations entre l'UE et Israël"

2 Les brèves

2-1 KHALED ABU TOAMEH : L'AP salue l'évacuation de Beit Hashalom.
2-2 YAAKOV KATZ : Hébron : Les violences continuent.
2-3 DAN IZENBERG : Israël à nouveau pointé du doigt.

2-4 Abou Zouhri : la décision du conseil de sécurité de l'Onu est vide de sens sur le terrain.

3 Dossier

3-1 QUE CESSE L'OCCUPATION ! » : Violations du droit international.

3-2 Khaled Amayreh : Nuit de Cristal à Hébron.

3-3 Puisque "le temps est venu de dire ces choses"…

3-4 Cisjordanie: le régime israélien rappelle l'apartheid.

4 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net & témoignage

4-1 M.Collon : Iran, Irak, Proche-Orient : que va faire l'Amérique ?

4-2 Jacques Bendelac : La fermeture des passages avec Israël ne permet plus à la monnaie israélienne de pénétrer dans Gaza.

4-3 Rehaussement des relations entre l'UE et Israël" : Communiqué de presse de  Véronique De Keyser.

4-4 Rehaussement des relations entre l'UE et Israël" : Lettre ouverte à  l'attention de Karel de Gucht.

5 Analyse - Géopolitique et stratégie

5-1 Al-Oufok : Manifestations palestiniennes après les violences d'Hébron.  

5-2 Proche-Orient: mesures tardives contre les violences des colons à Hébron.

5-3 Commentaires : la principale leçon à tirer des événements de Hébron.

5-4 Ali Abunimah : Obama et le Proche-Orient ... Une approche pour le moins sous forte influence...

5-5 Ali Abunimah : Obama et le Proche-Orient ... Obama et les perspectives pour la paix israélo-palestinienne.

6 Annexe

6-1 Résultats des primaires travaillistes.



Tiré a part
Vote du Conseil des Ministres européens pour le rehaussement des relations entre l'UE et Israël"

Nous apprenons que lors du Conseil des Ministres européens de ce lundi 8 décembre, sous l'impulsion de la présidence française de l'UE, il a été décidé de revaloriser les relations politiques entre l'UE et Israël !


Déclaration de Francis WURTZ, Président du groupe GUE-NGL au Parlement européen,  après la décision des ministres des Affaires étrangères d'intensifier les relations Union européenne-Israël

"Les décisions prises par les ministres des Affaires étrangères hier dans le sens de la revalorisation substantielle des relations Union européenne-Israël consistent à l'évidence une tentative de contourner le vote du Parlement européen (3 décembre dernier) visant à reporter toute décision à cet égard tant que la politique du gouvernement israéliens et les réalités de terrain n'auront pas changé en ce qui concerne le processus de paix au Proche-Orient.

J'appelle les parlementaires ainsi que les ONG concernées et plus généralement nos concitoyens à manifester leur désaccord avec cette attitude du Conseil et leurs exigences du respect de la position du Parlement européen".

GUE/NGL Press 

Gianfranco Battistini +32 475 64 66 28 

www.guengl.eu 


De : Nadia Farkh ABP

Objet : [beitjala] Urgent: Appel à action: "Vote du Conseil des Ministres européens pour le rehaussement des relations entre l'UE et Israël"

Bonjour à tous,

En cette fin d'année 2008, l'agenda de l'UE ne nous donne aucun répit !

D'une part, nous recevons des appels désespérés sur la situation humanitaire dramatique qui sévit dans la bande de Gaza – des déclarations de John Ging, directeur de l'UNRWA à Gaza ; de Maxwell Gaylard, directeur de l'agence d'aide humanitaire des Nations Unies dans les Territoires palestiniens occupés, … - et d'autre part, nous apprenons que lors du Conseil des Ministres européens de ce lundi 8 décembre, sous l'impulsion de la présidence française de l'UE, il a été décidé de revaloriser les relations politiques entre l'UE et Israël !

Par la présente, nous vous demandons, de protester, une fois de plus, massivement, en adressant votre désapprobation à cette revalorisation (par mail, courrier ou fax), au Ministre des Affaires étrangères, Karel de Gucht. Des réunions auront encore lieu d'ici jeudi… , il y a donc urgence !

Notre voix avait été entendue par les parlementaires européens la semaine passée, j'espère qu'il en sera de même pour le Ministre des Affaires étrangères.

Il faut noter que lors du conseil de juin 2008, Karel de Gucht était défavorable à ce rehaussement… mais il faut croire que la présidence française a trouvé les mots pour le convaincre !!!



2 Les brèves

Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
2-1 KHALED ABU TOAMEH : L'AP salue l'évacuation de Beit Hashalom.
L'Autorité palestinienne (AP) a salué l'évacuation de Beit Hashalom à Hébron, jeudi, tout en manifestant quelques inquiétudes concernant le nombre croissant d'attaques contre des Palestiniens. Dans le même temps, plusieurs factions palestiniennes ont menacé de s'en prendre à des Juifs
de Cisjordanie, en mesure de représailles.
L'AP a ouvertement condamné les violences de jeudi soir et appelé la communauté internationale à intervenir auprès des autorités israéliennes.

L'Autorité palestinienne a également incité le gouvernement à évacuer tous les Juifs d'Hébron, estimant que leur présence ne ferait qu'engendrer de nouvelles violences.
L'expulsion de "la maison de la discorde" a également pris Ramallah par surprise. Les autorités israéliennes n'auraient pas informé les Palestiniens de l'opération - ce qui a par ailleurs empêché les forces de sécurité palestiniennes de prendre les mesures nécessaires pour protéger les habitants palestiniens de la ville.
« Le gouvernement israélien a fait une grosse erreur en omettant de coordonner l'évacuation avec l'Autorité palestinienne. Pour cela, les autorités israéliennes sont devenues responsables de plusieurs
agressions visant des familles palestiniennes », a affirmé un représentant officiel de l'AP. Si les violences se poursuivent, « les Palestiniens pourront légitimement prendre toutes les mesures
nécessaires pour se protéger », a-t-il ajouté.
Beaucoup de résidents palestiniens d'Hébron ont critiqué l'absence des forces de sécurité de l'AP. Incident qui risque notamment de « jouer en faveur du Hamas », selon certains.

12.05.08
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1227702443828&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull


2-2 YAAKOV KATZ : Hébron : Les violences continuent.
Des habitants des implantations ont mis le feu à une maison palestinienne à Hébron ce week-end, tandis qu'un autre groupe bloquait une route proche de Yitzhar, au sud de Naplouse, ont déclaré des témoins palestiniens samedi.
Ces deux incidents sont liés à l'évacuation forcée de l'immeuble Beit Hashalom à Hébron, le 4 décembre dernier.
La police d'Hébron et Tsahal ont annoncé que les résidents palestiniens allaient porter plainte pour l'incendie criminel.
D'autre part, deux habitants de Kiryat Arba soupçonnés d'avoir tiré sur deux Palestiniens, au cours des affrontements entre Juifs et Arabes suite à l'évacuation du Beit Hashalom, se sont rendus à la police samedi.
La scène aurait été filmée par un photographe de Betselem. L'une des victimes est toujours sérieusement blessée.
La police a déclaré qu'elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour "amener les gens qui ont enfreint la loi devant la justice -qu'ils soient Juifs ou Palestiniens."
Les Palestiniens accusent Tsahal d'avoir joué un "rôle passif" dans les violences en décidant de rester à l'écart. Ils affirment que dix de leurs maisons ont été attaquées par des résidents juifs, et que de
nombreuses voitures ont été brûlées.
De son côté, la communauté juive d'Hébron a envoyé une lettre à Tsahal et à la police des frontières samedi soir pour se plaindre du manque de protection contre les attaques palestiniennes.
Dans cette lettre, les résidents juifs livrent une liste des attaques dont ils ont été victimes. YAAKOV KATZ

The Jerusalem Post
12.07.08
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1227702454110&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull


2-3 DAN IZENBERG : Israël à nouveau pointé du doigt.
L'Association pour les droits civils en Israël (ACRI) décrie une augmentation des violations des droits de l'homme dans un rapport publié dimanche.
Cette publication coïncide avec le 60e anniversaire de la déclaration adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU le 10 décembre 1948.
"Le rapport indique une tendance extrêmement inquiétante sur la violation des droits les plus élémentaires, concernant la santé, la dignité, l'éducation, le logement, l'égalité, la liberté, le racisme, la
liberté d'expression, la vie privée et la démocratie", écrivent les auteurs du rapport.
L'impact de ce déclin se ressent notamment dans les territoires palestiniens où la situation se rapprocherait d'un régime d'apartheid.
D'après ce rapport, l'égalité ne serait pas reconnue comme un droit suprême en Israël parce qu'il n'est pas expressément garanti par la loi.
Selon une enquête conduite par l'ACRI, seuls 56 % des Israéliens croient en l'égalité des droits pour tous les citoyens et 57 % croient en l'égalité entre hommes et femmes.
Le rapport indique aussi un manque d'égalité entre Arabes et Juifs dans les villes mixtes comme Ramleh, Lod, Saint-Jean-d'Acre, Haïfa et Jaffa.
Dans les quartiers arabes, il constate une négligence des habitations et des routes, le manque d'institutions et de parcs publics, la pauvreté du système éducatif et des services sociaux.
Il donne également des exemples de discriminations à l'encontre des handicapés, des immigrants de l'ex-Union soviétique et d'Ethiopie.
Le rapport évoque par ailleurs la situation judiciaire, dont la situation des personnes en recherche d'asile, gardées en détention administrative pour des périodes indéterminées sans intervention de la
justice.
Aussi, depuis 1951, Israël n'a garanti le statut de réfugiés qu'à 171 personnes qui ont fui leur pays d'origine. Ce chiffre est l'un des plus bas d'Occident.
Sa gestion des 12 500 demandeurs d'asile vivant actuellement en Israël "oscille entre l'ignorance et la négligence du phénomène, à des arrangements temporaires jusqu'à l'adoption de mesures sévères pour empêcher d'avantage d'individus de venir".
Parmi ces mesures : de longues incarcérations, le refus de garantir l'entrée à des ressortissant de pays ennemis comme le Soudan, ou la politique consistant à les renvoyer immédiatement en Egypte.
Concernant le droit à la vie privée, le rapport condamne la loi surnommée Big Brother, permettant à la police d'obtenir des informations personnelles sur les citoyens, par le biais des compagnies de téléphone et d'Internet.
A propos de la liberté d'expression, le rapport accuse le Shin Bet (les services de renseignement) d'intimider les journalistes arabes israéliens et les activistes politiques.
The Jerusalem Post
DAN IZENBERG
12.07.08
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1227702458321&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull

 


2-4 Abou Zouhri : la décision du conseil de sécurité de l'Onu est vide de sens sur le terrain.
Après les agressions contre les palestiniens à Al Khalil

Le Hamas a fortement critiqué la décision du conseil de l'Onu envers les agressions sauvages des troupes organisées des colons extrémistes de l'occupation contre les palestiniens innocents, notamment dans la ville d'Al Khalil, où plusieurs palestiniens ont été battus et beaucoup de maisons ont été incendiées.

Le Hamas a considéré que la décision de l'Onu est totalement vide de son contenu, car elle n'a pas condamné sérieusement l'occupation de sa responsabilité envers les crimes perpétrés par ses troupes contre les palestiniens civils innocents.

"La décision de l'Onu est vide car elle n'est qu'une décision verbale qui n'a pas condamné l'occupation, et que le conseil de sécurité de l'Onu n'a condamné que ce qu'il a désigné la force des colons sionistes", a souligné, samedi 6/12, le porte-parole du Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri lors d'une déclaration de presse dont le centre palestinien d'information a reçu une copie.

Il a ajouté : "la décision de l'Onu n'a pas parlé de mesures réelles sur terrain pour obliger l'occupation d'évacuer les colons extrémistes et d'arrêter complètement leurs crimes contre les palestiniens civils".

Abou Zouhri a appelé les palestiniens en Cisjordanie à s'attacher fortement à leur résistance nationale contre les troupes armées de l'occupation, tout en condamnant les coopérations sécuritaires de l'autorité palestinienne avec l'occupation pour couvrir les crimes des forces armées sionistes contre les palestiniens civils innocents.

07/12/2008

CPI 



3 Dossier
Ndlr :La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information 

3-1 QUE CESSE L'OCCUPATION ! » : Violations du droit international.

Deux évènements récents montrent que l'Europe a en assez des crimes de guerre d'Israël.

La Suisse a accusé Israël de détruire gratuitement des maisons palestiniennes à Jérusalem-Est et près de Ramallah, ce qui constitue une violation des clauses de la Convention de Genève concernant l'occupation militaire… Les relations britanno-israéliennes se sont tendues suite à l'intention de Downing Street d'étiqueter les produits fabriqués dans les colonies de Cisjordanie.

Violations du droit international

Deux évènements récents montrent que l'Europe a en assez des crimes de guerre d'Israël.

Associated Press, 13 nov. 2008 : La Suisse a accusé Israël de détruire gratuitement des maisons palestiniennes à Jérusalem-Est et près de Ramallah, ce qui constitue une violation des clauses de la Convention de Genève concernant l'occupation militaire. La ministre suisse des Affaires étrangères a demandé à Israël de cesser les démolitions.

Le porte-parole de la ministre des Affaires étrangères suisse, Lars Knuchel, a dit que les démolitions violaient la Convention de Genève de 1949, considérée comme la pierre angulaire en matière d'obligations des puissances en guerre et des puissances occupantes. La Quatrième Convention stipule que les puissances occupantes doivent respecter la propriété des populations civiles qui sont sous leur domination

Le gouvernement suisse dit avoir protesté officiellement auprès du ministère des Affaires étrangères à propos des récentes démolitions, qui portent le compte à 600 foyers détruits à Jérusalem-Est, et 1 600 en Cisjordanie depuis 2000. La déclaration suisse ne mâche pas ses mots, mentionnant « des violations du droit international » et « l'absence de nécessité d'employer l'armée », et désignant Jérusalem- Est comme « une partie intégrante des territoires occupés palestiniens ».

Journal Ha'aretz, 15 novembre 2008 : Les relations britanno-israéliennes se sont tendues suite à l'intention de Downing Street d'étiqueter les produits fabriqués dans les colonies de Cisjordanie. « Cette initiative cause un grave problème… voire une crise », a commenté un diplomate israélien à Jérusalem.

Par ailleurs, l'ambassadeur britannique Tom Phillips a été sommé par le ministre des Affaires étrangères d'Israël de discuter des craintes d'anciens officiers de l'armée israélienne d'être arrêtés au Royaume-Uni et poursuivis pour crimes de guerre. D'anciens généraux des forces armées d'Israël, y compris l'ancien chef d'état-major, préfèrent ne pas se rendre en Grande-Bretagne de peur d'y être arrêtés.

PAJU

Adapté de "Israel infuriated by U.K. plan to label West Bank produce" (Ha'aretz le 15 nov. 2008); et "Switzerland says Israel breaking international law" (The Miami Herald, le 13 nov. 2008.

Textes complets:http://www.haaretz.com/hasen/spages/1037263.html et http://www.miamiherald.com/news/world/AP/story/769594.html

PAJU No 407, 28 novembre 2008:

Date de publication : 2008-11-30

http://www.pajumontreal.org/paju_fr/?/QUE-CESSE-L-OCCUPATION-PAJU-No-406-20-novembre-2008-Violations-du-droit-international


3-2 Khaled Amayreh : Nuit de Cristal à Hébron.
Peu soucieux d'êtres arrêtés par la police ou poursuivis par le système judiciaire israélien, les colons juifs fanatiques dans la ville palestinienne d'Hébron (Al-Khalil) ont attaqué les Palestiniens, dégradé et saccagé des propriétés, exactement comme le faisaient les Nazis aux propriétés juives en Allemagne il y a 80 ans.
Les colons, qui prétendent agir au nom du vrai judaïsme, adhèrent à une doctrine messianique prônant la violence et le terrorisme contre les non-Juifs en Israël-Palestine dans le but de créer un pur royaume juif qui serait gouverné par une Halacha ou loi religieuse juive.
Les colons, qui représentent le cœur de sionisme religieux, croient que le nettoyage ethnique des non-Juifs en Terre Sainte conduira à l'âge messianique et accélérera l'apparition du Messie juif, ou Rédempteur, qui accordera la rédemption aux Juifs et gouvernera le monde entier depuis Jérusalem.
Ces dernières semaines, ces voyous ont attaqué des maisons palestiniennes, en cassant les voitures, en vandalisant les propriétés et en entretenant un climat général de peur et de terreur dans cette ville de près de 200.000 personnes.
Al-Ahram Weekly a inspecté les dommages causés par des colons et a écouté très attentivement les victimes terrorisées qui se sont plaintes que les autorités et l'armée israéliennes ont donné, en réalité, carte blanche aux terroristes paramilitaires pour terroriser les Palestiniens. «Ils [les colons] sont des Nazis, et s'il existait un qualificatif plus fort, je n'hésiterais pas à utiliser. Vous ne pouvez pas imaginer la laideur et la brutalité de leur comportement», a déclaré Ahmed Al-Jamal, une cible fréquente du terrorisme et du vandalisme des colons.
"Tous les vendredis soirs et samedis, des dizaines de colons, y compris les enfants, descendent sur notre quartier pour casser nos voitures, nos fenêtres et nos propriétés en criant « Mort aux Arabes! " C'est leur façon de célébrer le jour du Sabbat et d'être agréables à Dieu".
Al-Jamal dit que des dizaines de colons, certains d'entre eux masqués, ont attaqué la semaine dernière sa maison ainsi que celles de son frère et de son voisin vers 2h30 du matin et ont cassé les vitres et les pare-brises des voitures garées. "Nous avons informé la police et la police nous a dit qu'elle se penchera sur la question. C'est à peu près ce qu'ils nous disent toujours depuis 1970, lorsque ces«Nazis» sont venus habiter ici."
Mohamed Daana, qui vit à Wadi Al-Nasara, situé juste au sud de la colonie juive de Kiryat Araba, a déclaré qu'il a déposé au moins 500 plaintes auprès de la police israélienne dans un effort désespéré pour mettre un terme à la violence et au terrorisme des colons contre lui et ses famille.
"La dernière fois que je suis allé me plaindre à la police de Kiryat Araba, un policier m'a emmené dans une pièce et m'a dit : "Je veux vous donner un conseil, cela ne sert à rien de déposer toutes ces plaintes. Nous ne pouvons rien faire pour vous aider. Les colons contrôlent l'État et l'armée ne peut pas faire grand-chose pour vous protéger d'eux." Interrogé pour savoir ce qu'il allait faire pour protéger sa famille, Daana dit : "Je n'ai pas d'autre choix que de rester vigilant. Un voisin malfaisant mourra ou partira», a déclaré Daana, en citant un vieux proverbe arabe.
La semaine dernière, des dizaines de jeunes colons, dont beaucoup d'entre eux portaient des masques et étaient armés de mitrailleuses, se sont déchaînés dans le quartier Khaled Ibn Al-Walid, non loin de la colonie de Kiryat Arbat. Des colons, habillés en tenues religieuses, ont saccagé un cimetière musulman et dessiné l'étoile de David sur des tombes musulmanes.
Sur les murs de la mosquée Khaled Ibn Al-Walid, les voyous ont écrit la phrase suivante: "Mohamed est un porc." C'est le nouveau slogan que les colons ont à la bouche pour offenser et provoquer les Palestiniens.. L'autre slogan, c'est Mavet el Arabim ou «Mort aux Arabes!"
Ces obscénités exaspèrent les Palestiniens qui ont prévenu que les colons tentaient de fomenter une guerre religieuse au Moyen-Orient..
"Qu'est-ce que le prophète Mohamed a à voir avec le conflit? Pourquoi nous provoquent-ils de façon délibérée? Nous n'avons jamais et nous ne parlerons jamais en mal de leurs prophètes et leurs personnalités religieuses», a déclaré Hassan Jaber, un voisin de la mosquée.
"Quand quelqu'un touche à un cimetière juif n'importe où dans le monde, les Juifs font un scandale et parlent d'antisémitisme. Mais lorsque les Juifs commettent des actes blasphématoires contre l'Islam et le Christianisme, c'est de la liberté d'expression."
Ce n'est pas la première fois que des colons suffisants, qui prétendent suivre la Torah, cherchent à offenser les sensibilités religieuses musulmanes.
D'après les Palestiniens, les colons ont nettement augmenté leur discours anti-islam, principalement en écrivant des épithètes sacrilèges qui sont profondément contraires à la foi islamique, comme des injures au nom arabe de Dieu (Allah) et au prophète Mohamed. Il y a plusieurs années, un immigrant juif de l'ancienne Union Soviétique avait collé sur les portes des boutiques et échoppes arabes de la vielle ville d'Hébron des dessins représentant le prophète de l'Islam comme un porc écrivant le Coran.
Ces actes sacrilèges restent généralement impunis par le gouvernement israélien, ce qui permet aux colons et à leurs partisans de se sentir puissants et à l'abri de toute action gouvernementale.
La majeure partie des colons juifs dans les territoires palestiniens occupés suivent les enseignements d'Abraham Kook, le premier rabbin d'Israël, qui professait que les Juifs devraient chercher à accélérer l'apparition du "Rédempteur" ou Messie juif en perpétrant des actes de violence et des bains de sang.

En 1994, un colon juif terroriste, un immigré américain du nom de Baruch Goldstein, a assassiné au moins 29 fidèles arabes qui priaient dans la mosquée d'Abraham.
Goldstein, qui a ensuite été tué par les survivants, est devenu un héros national chez les Sionistes religieux et les extrémistes juifs en général, et sa tombe à Kiryat Arba est devenue un lieu de pèlerinage pour les sionistes religieux du monde entier. Les colons adoptent manifestement une idéologie génocidaire sur la façon dont les non-juifs vivant en Israël doivent être traités.
Cette idéologie qui, selon les colons, est basée sur le Talmud, est enseignée au collège religieux Sioniste de Mirkaz Harav à Jérusalem et ne donne aux Palestiniens vivant en Israël-Palestine que trois choix : premièrement, une réduction totale à l'esclavage dans lequel les non-juifs, ou goyem, doivent accepter leur statut d'infériorité, deuxièmement, l'expulsion pure et simple, « de peur qu'ils restent une source d'irritation constante», et, troisièmement, une extermination physique dans le genre de l'Ancien Testament.
La communauté des colons à Hébron n'est pas importante en terme de nombre. Selon les statistiques du gouvernement israélien, pas plus de 500 à 600 colons et étudiants de Yeshiva (école religieuse) vivent dans la vieille ville d'Hébron parmi les 180000 à 200000 habitants palestiniens de la ville. Toutefois, des milliers de soldats israéliens et des troupes paramilitaires gardent et protègent en permanence les colons, en utilisant, comme principale méthode, l'interdiction d'accès aux Palestiniens à de grandes parties de la ville.
En d'autres termes, 200.000 personnes sont otages des caprices de 500 à 600 voyous qui demandent que les non-Juifs soient réduits à l'esclavage, expulsés ou exterminés.
Inutile de dire que cela provoque d'immenses difficultés pour les habitants palestiniens dont la liberté de circulation et les activités économiques sont sévèrement limitées. Dans certains cas, un Palestinien vivant, par exemple, dans les environs de la mosquée Ibrahimi, est forcé de faire plusieurs kilomètres pour aller de chez lui dans une école ou une épicerie. La raison de ces restrictions draconiennes est de rendre la vie insupportable aux Palestiniens ordinaires pour qu'ils quittent leurs maisons "volontairement" afin que les colons puissent alors s'en emparer sans avoir besoin de recourir au meurtre d'habitants.
Comme d'habitude, le gouvernement israélien continue à traiter les colons avec la plus grande retenue, en refusant de prendre des mesures décisives pour mettre fin à leurs presque quotidiens actes de violence et de terrorisme contre les Palestiniens.
Il y a trois raisons principales qui contribuent à cette politique de modération à l'égard des colons.
Tout d'abord, un grand nombre de soldats servant dans les territoires occupés, en particulier dans la région d'Hébron, sont eux-mêmes des colons et réticents à arrêter leurs collègues. Après tout, les soldats et les colons ont souvent le même rabbin et fréquentent la même école talmudique, et vont dans la même synagogue. En outre, les soldats qui sont aussi les colons ont, d'abord et avant tout, à rendre de comptes à leurs rabbins, et seulement ensuite à leur supérieur dans l'armée..
Deuxièmement, l'État d'Israël lui-même considère les colons comme un atout stratégique qui lui permettra d'éviter la création d'un État palestinien viable, garantissant la poursuite du contrôle israélien sur la Cisjordanie.
C'est
totalement le contraire de la propagande officielle qui affirme que la violence des colons juifs est perpétrée en dépit du gouvernement.
Troisièmement, la proximité des prochaines élections israéliennes, qui devraient avoir lieu le 10 Février, fait que le gouvernement, en particulier le ministre de la Défense Ehud Barak (chef du Parti Travailliste) réfléchit à deux fois avant de s'aliéner les colons, et même avant d'appliquer es décisions de la Haute Cour.
L
a semaine dernière, la Haute Cour israélienne a ordonné à l'État d'évacuer les colons juifs arabes d'un bâtiment qu'ils avaient saisi après avoir falsifié des documents de propriété. Toutefois, les colons et leurs partisans, dont 48 membres de la Knesset (sur 120) et d'anciens ministres, ont juré de faire face à l'armée et à la police "quoi qu'il en soit".
En outre, les colons avaient organisé un grand rassemblement à Hébron pour protester contre la décision du tribunal et souligner leur détermination à rester.
Le président israélien, Shimon Peres, le père des colonies juives en Cisjordanie qui est t présenté à tort comme un homme de paix, a déclaré lors d'une visite à Londres la semaine dernière qu'«Israël aura du mal à évacuer les colonies de peuplement, sans une guerre civile."
Yossi Sarid, un ancien ministre, a parlé d'un «État dans l'État qui a surgi dans les territoires."
Dans le Haaretz du 21 Novembre, Sarid a écrit : «Une nouvelle coutume a surgi dans le pays: Les décisions de la Haute Cour sont une chose, la réalité en est une autre. L'une n'a rien à voir avec l'autre. Les colonies et les avant-postes sont fermement incrustés et refusent d'être déracinés; les terrains privés des Palestiniens sont volés en toute liberté; des quartiers entiers nés dans le péché sont peuplées; des maisons qui ont été volées sont remplies de gens, une clôture est placée à côté de l'originale, un plan arbitraire avec seulement un minimum de changements."
Les remarques de Sarid pourraient même être une sous-estimation de la réalité.
Un journaliste israélien a m'a écrit la semaine dernière qu'Israël était confronté à deux scénarios cauchemardesques face à la détermination des colons qui refusent de quitter la Cisjordanie: «Nous avons deux possibilités, soit nous entrons dans une guerre civile soit nous devenons un Etat fasciste ou nazi . Ces deux choix deviennent de plus en plus réels avec chaque jour qui passe."

Khaled Amayreh

29-11-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10488&type=analyse&lesujet=Attaques%20de%20colons


3-3 Puisque "le temps est venu de dire ces choses"…

Il est difficile de suspecter le Premier ministre démissionnaire israélien Ehud Olmert et le chroniqueur du New York Times Roger Cohen d'anti-sionisme, voire d'antisémitisme, – puisqu'il s'agit des "jugements" favoris à l'encontre de ceux qui émettent quelques doutes sur le bon sens et la raison de la politique israélienne telle qu'elle est suivie, dans sa version maximaliste, depuis quelques années. De plus, ils sont aux premières loges pour cet exercice d'appréciation, notamment Ehud Olmert, actuel PM israélien démissionnaire.

On lira avec le plus grand intérêt deux textes qui viennent d'être publiés, qui sont de ces deux personnalités citées.

• Le premier est une interview d'Ehud Olmert, de fin septembre, au journal Yedith Aronoth, reprise par le New York Review of Books daté du 4 décembre. Le titre de NYRB est, présenté sous la signature de Olmert: «The Time Has Come to Say These Things.»

• L'autre est une chronique de Roger Cohen, dans le New York Times du 1er décembre, sous le titre, adressé à Hillary Clinton: «Try Tough Love, Hillary», – "Essaie l'amour vache, Hillary"; cet "amour" est bien celui que la nouvelle secrétaire d'Etat prétend porter à Israël. Cohen s'appuie essentiellement sur l'interview d'Olmert pour conseiller aux USA d'adopter une politique responsable vis-à-vis d'Israël, autre chose que ce soutien aveugle, inconditionnel, irresponsable, aux tendances israéliennes les plus extrémistes; ce qui s'avère en réalité, à force d'être proclamé et venant d'un allié-tuteur d'une telle puissance, un encouragement impératif, voire une consigne indiscutable à effectivement agir dans le sens le plus extrémiste.

Ainsi s'exprime Roger Cohen, qui n'est certes pas un tendre: «Imagine Ehud Olmert, the outgoing Israeli prime minister, saying this to Barack Obama:

»"The United States has been wrong to write Israel a blank check every year; wrong to turn a blind eye to the settlements in the West Bank; wrong not to be more explicit about the need to divide Jerusalem; wrong to equip us with weaponry so sophisticated we now believe military might is the answer to all our problems; and wrong in not helping us reach out to Syria. Your chosen secretary of state, Hillary Clinton, said during the campaign that 'the United States stands with Israel, now and forever.' Well, that's not good enough. You need to stand against us sometimes so we can avoid the curse of eternal militarism."

»Perhaps that seems unimaginable. But Olmert has already said something close to this. In a frank September interview with the Israeli daily Yedioth Ahronoth, reprinted this month by The New York Review of Books, the Israeli leader chose to exit with a mea culpa for his country's policies.

»Those policies have been encouraged by the Bush administration, whose war on terror was embraced by the Israeli government as a means to frame Israel's confrontation with the Palestinians as part of the same struggle. No matter that Al Qaeda and the Palestinian national movement are distinct. The facile conflation got Bush in lock step with whatever Israel did.

»So, by saying Israel has been wrong, Olmert was also saying the United States has been wrong, even if he never mentioned America.»

L'interview d'Olmert vaut la lecture; par exemple lorsque le PM démissionnaire décrit la vanité de la puissance et de la politique de puissance d'Israël, en expédiant au passage tous ceux qui tremblent en décrivant la faiblesse d'Israël face à ses voisins:

«Were a regional war to break out in the next year or two and were we to enter into a military confrontation with Syria, I have no doubt that we'd defeat them soundly. We are stronger than they. Israel is the strongest country in the Middle East. We could contend with any of our enemies or against all of our enemies combined and win. The question that I ask myself is, what happens when we win? First of all, we'd have to pay a painful price.

»And after we paid the price, what would we say to them? "Let's talk." And what would the Syrians say to us? "Let's talk about the Golan Heights." So, I ask: Why enter a war with the Syrians, full of losses and destruction, in order to achieve what might be achieved without paying such a heavy price?»

Les détails de ce que dit Olmert, sur les modalités de telle ou telle chose, sur la façon dont il envisage que la ville de Jérusalem soit laissée aux Palestiniens, sur la paix qui doit être faite avec la Syrie au prix inévitable de la restitution des hauteurs du Golan, etc., ces idées concrètes importent bien moins que l'état d'esprit qu'elles montrent, qu'Olmert nous montre. C'est-à-dire qu'il parle de la paix et de la guerre selon une approche fondamentale qui est la sienne désormais (depuis 2007, précise-t-il, et non pas seulement depuis qu'il est sur le point de quitter la scène politique)…

«...In the absence of peace, the probability of war is always much greater. A prime minister must ask himself where to best direct his efforts. Are his efforts directed toward making peace or are they directed constantly toward making the country stronger and stronger and stronger in order to win a war?

»...What I'm saying here has never been said by a leader of Israel. But the time has come to say these things. The time has come to put them on the table.

»I read the reports of our generals and I say, "how have they not learned a single thing?" Once, a very senior official told me, "They're still living in the War of Independence and the Sinai Campaign." With them it's all about tanks, about controlling territories or controlled territories, holding this or that hill. But these things are worthless.»

Retrouver la réalité

Il y a dans les déclarations d'Olmert un aspect remarquable d'une perception inhabituelle qu'on doit mettre en évidence. La sensation qu'on éprouve est celle d'un homme qui se révolte, ou qui tente de se révolter contre une pesanteur générale qui bride le discours et contraint les actes. Il semble dire que ce qu'il dit, beaucoup de gens le pensent et bien peu osent le dire, même à voix basse. Il y a l'impression d'un système écrasant, qui pousse sans cesse à la surenchère, à la fuite en avant, à l'agressivité et vers les situations de tension, qui impose mécaniquement une politique brutale et sans issue. C'est le système de la montée aux extrêmes, aveugle, avec la brutalité qui marque les relations, y compris entre gens du même "camp". Il faut lire le récit qu'Olmert fait de Sharon, revenant d'une rencontre avec des parlementaires après qu'il ait décidé, en 2005, un retrait de la bande de Gaza…

«I saw Sharon immediately after he met with the Foreign and Defense staffs. Sharon was paler than I had ever seen him. I asked my friend Dov Weisglass, Sharon's chief of staff, what had happened. He said that Arik had returned from the committee, where Knesset members Uzi Landau and Effi Eitam had said to him, "you're a gangster," "you're a criminal," "you're despicable," "you're a thief." Sharon is an older man and not in great shape—a number of weeks later he was through—and he was in complete shock.»

On comprend alors combien Israël, qu'on charge souvent de pouvoirs mystérieux, notamment pour en faire une influence comploteuse conduisant d'une main cachée la politique agressive des USA, est en réalité victime du même système qui nous étouffe tous. Plus que jamais, nous voyons Israël, tel que ce pays est encore structuré dans sa direction, comme une entité fortement influencée, sinon contrôlée par le Pentagone, lui-même système aveugle et dévorant s'il en est, – "the House of War" de James Carroll. Il s'agit d'un enchaînement et d'un enchevêtrement de systèmes et de relations contraintes de systèmes. C'est contre cela, essentiellement, qu'Olmert se révolte, – et cela vaut pour ce que cela est, même si Olmert a été complice et prisonnier du système, et sans doute qui l'est encore en partie. Mais tous, plus ou moins, ils en sont là, et même pourrait-on dire que, tous, plus ou moins, nous en sommes là.

Mais il y a aussi l'état d'esprit de la révolte. (On notera bien sûr que nous sommes dans notre domaine favori de la psychologie et de ses effets sur la politique.)

C'est cela, parlons de l'état d'esprit. Depuis quelques semaines, depuis quelques mois, un nouvel état d'esprit apparaît, ou bien faut-il simplement parler d'un état d'esprit évoluant différemment, – ou bien, plus encore, d'un état d'esprit jusqu'alors contraint, dissimulé, tenu à distance, qui commence à se faire entendre. On en voit de plus en plus la trace, au-delà des supputations de manœuvres, d'arrière-pensées et de complots des uns et des autres, et même s'il y a ceci, ceci et cela également. Il est préférable, à ce point et pour tenter de comprendre la situation dans sa globalité et non dans ses spécificités cloisonnées, de cesser de tenter de démontrer quelque chose, une thèse politique ou l'autre, tenter d'avoir raison ou essayer de ne pas avoir tort par rapport à d'autres jugements qu'on fit précédemment.

Il y a un fil rouge qui relie ces déclarations ou ces écrits (Olmert, Cohen); avec l'évolution des Russes à l'occasion de et depuis la crise géorgienne; avec l'évolution d'un Sarkozy se tournant vers les Russes pour tenter de débloquer une situation européenne enlisée dans d'extraordinaires archaïsmes; avec la mise en cause du système général occidental à l'occasion de la crise; avec l'attente autour d'Obama, jusqu'à le forcer à accepter la représentation d'une mission de changement, jusqu'à entendre des échos de l'exigence qu'il devienne un "American Gorbatchev" de milieux (des économistes allemands) qui ne nous ont pas habitués à cette sorte d'audace.

Il y a un épuisement de la psychologie après ces sept années de tension et de description d'un univers absurde, ces affirmations et ces envolées apocalyptiques, cette montée à l'extrême de la caricature nihiliste de la violence, de l'aveuglement idéologique, etc., – tout cela, comme une mécanique, comme une machine tournant folle, comme l'expression d'un système évidemment (car nous décrivons les années Bush comme l'installation au pouvoir de la création ultime du système de l'américanisme). Il y a un épuisement psychologique, comme le terme d'une tension insupportable, moins provoquée par la violence que par l'obligation de sembler croire à la description d'un monde qui n'existe pas.

Pourquoi maintenant? Même l'élection US ne suffit pas comme explication, d'autant que nous avons maintes fois présenté notre interprétation selon laquelle cette élection a été dirigée, rythmée, scandée par la crise, et que son résultat autant que la psychologie qui l'accompagne sont les effets et les enfants de la crise. L'élection ne serait rien sans la crise. C'est effectivement dans cette crise, – peu importe qu'elle soit financière, qu'elle soit ceci, qu'elle soit cela, – qu'il nous faut chercher une hypothétique explication à la mesure du phénomène éventuellement perçu. Nous pensons que la puissance de cette crise, ce qui l'a précédée immédiatement et ce qui l'a accompagnée, ce qui s'est exprimé corolairement par d'autres événements déstabilisants et à partir d'autres détonateurs comme la crise géorgienne, ont déstabilisé l'univers fantoche dans son aboutissement où nous vivons depuis sept ans. Voilà ce que nous jugeons être cette poussée libératrice des esprits qu'il semblerait qu'on puisse commencer à identifier, qui n'est pas pour telle ou telle cause, pour telle ou telle idéologie, tel ou tel parti, mais simplement et puissamment dans le but d'à nouveau considérer et accepter la réalité pour ce qu'elle est, et envisager de s'exprimer à son propos et à haute voix.

On observera que ce n'est certainement pas une exclamation optimiste qu'on doit entendre dans ces lignes. La réalité, aujourd'hui, est affreuse, terrible, eschatologique, celle d'un fin de civilisation, réalité sans aucun doute pire que l'univers à gros traits grotesque que nous décrivent GW Bush et les autres, et que toute la machinerie de communication relaie comme les moutons suivent le système. Mais la réalité, qu'importe laquelle, la réalité est préférable au reste. Dans ses souvenirs, en 1978, Chostakovitch rapportait la joie étrange, extraordinaire, qui s'empara de l'URSS redevenue Russie juste après l'attaque allemande, après que Staline ait lancé son fameux appel à la résistance de juillet 1941 à la nation russe, à l'âme russe («Petits frères, petites sœurs»); Chostakovitch expliquait que cette joie étrange venait du simple fait de retrouver la réalité, fût-elle celle d'une guerre impitoyable dans ses heures les plus sombres, après la contrainte incroyable que l'univers stalinien avait fait peser sur la perception même des gens. Certes, GW n'était pas Staline, mais le système est-il si différent dans son esprit…

Par conséquent, peut-être, effectivement, que "le temps est venu de dire ces choses".

03/12/2008 - Faits et commentaires

http://www.dedefensa.org/section-faits_et_commentaires.html

http://www.betapolitique.fr/Puisque-le-temps-est-venu-de-dire-18453.html


3-4 Cisjordanie: le régime israélien rappelle l'apartheid.

A discrimination instaurée par Israël en Cisjordanie entre Palestiniens et colons juifs rappelle de plus en plus le système d'apartheid jadis en vigueur en Afrique du sud, a estimé dimanche une importante association israélienne de défense des Droits de l'Homme.

Les implantations juives en territoire palestinien "ont créé une situation de discrimination et de ségrégation institutionnalisées", affirme dans un rapport l'Association israélienne pour les Droits civils.

"La discrimination perceptible au niveau des services, des budgets et de l'accès aux ressources naturelles entre les deux sociétés sur le même territoire constitue une nette violation du principe d'égalité, qui rappelle à beaucoup d'égards et de façon de plus en plus prononcée le régime d'apartheid jadis appliqué en Afrique du sud", selon ce rapport.

L'association assure qu'"en Afrique du sud, la discrimination était fondée sur la race, alors que dans les territoires (occupés) ce sont les critères nationaux qui sont retenus".

Ce texte a été publié à l'occasion du 60ème anniversaire de la signature de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme qui sera célébré mercredi.

Il souligne que les 2,3 millions de Palestiniens de Cisjordanie sont soumis à la loi militaire israélienne, tandis que leurs voisins, 250.000 colons juifs, relèvent de la législation régulière d'Israël.

Alors que les colons disposent d'un réseau routier moderne réservé aux véhicules israéliens, les Palestiniens sont contraints d'utiliser "des routes dangereuses", indique encore le rapport.

Il ajoute qu'Israël impose en outre des restrictions strictes à la construction dans les agglomérations palestiniennes, et s'abstient d'y développer les infrastructures.

Le texte mentionne des statistiques de l'ONU selon lesquelles 65% des routes conduisant aux 18 agglomérations palestiniennes les plus peuplées de Cisjordanie sont bloquées ou contrôlées par des barrages militaires israéliens.

L'ONU fait état de plus de 600 barrages routiers restreignant la liberté de circulation des Palestiniens en Cisjordanie.

"Les restrictions à la circulation gênent les transports des personnes malades ainsi que celui du personnel médical des hôpitaux, et provoquent aussi des ruptures de stocks dans les médicaments et l'équipement médical", note encore le rapport.

Il regrette par ailleurs les effets économiques du blocus qu'Israël impose à la bande de Gaza depuis que le Hamas islamique en a pris le contrôle en juin 2007 à la faveur d'un coup de force contre le parti Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.

"La politique du blocus a quasiment anéanti l'industrie. Le chômage et la pauvreté sévissent (...) Le blocus a provoqué l'effondrement des collectivités locales, qui luttent pour assurer un minimum de services aux habitants, notamment pour l'eau, la voirie et les installations sanitaires", conclut le rapport.

06.12.08 | 23h03
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-37819261@7-37,0.html



4 Déclaration, courrier des lecteurs & témoignage

Ndlr : PS : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information 

4-1 M.Collon : Iran, Irak, Proche-Orient : que va faire l'Amérique ?

Hier soir, 3 décembre, j'ai participé au débat de 'Ce Soir ou jamais' sur France 3

Durant ce débat que vous pouvez visionner à :
Débat Moyen-Orient :
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=emission&id_rubrique=461
j'ai cité une déclaration cynique et significative de Ben Gourion, fondateur de l'Etat d'Israël en 1948. Mes contradicteurs défenseurs d'Israël ont affirmé que "mes sources étaient fausses" et que la citation ne serait pas de lui.
Après vérification, la citation est bien de Ben Gourion, la voici au complet en original :
"Si j'étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C'est normal; nous avons pris leur pays. Il est vrai que Dieu nous l'a promise, mais comment cela pourrait-il les concerner ? Notre dieu n'est pas le leur.
Il y a eu l'antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce leur faute ? Ils ne voient qu'une seule chose : nous sommes venus et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient-ils accepter cela ?"
David Ben-Gourion, premier ministre israélien, cité par Nahum Goldmann dans "Le Paradoxe Juif", page 121

Mes contradicteurs, n'ayant pas d'arguments sur les faits, ont utilisé une méthode mesquine classique : semer le doute sur un point de détail pour détourner l'attention du fond du problème. Vous trouverez ici plus bas une petite sélection de déclarations colonialistes et racistes, comme on peut en trouver chez tous les grands dirigeants israéliens.
Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont témoigné leur soutien. Et surtout je leur demande de nous envoyer les meilleurs articles, témoignages et analyses sur l'injustice faite aux Palestiniens. Pour diffuser dans notre sélection hebdomadaire d'articles. Pour contrer les mensonges, "nous sommes tous des journalistes".
LA PENSEE DES DIRIGEANTS D'ISRAËL :
" Lorsque nous aurons colonisé le pays, tout ce que les Arabes seront capables de faire, sera de détaler tout autour comme des cafards drogués dans une bouteille ".
Rafael Eitan (chef d'état-major israélien). New York Times (14 avril 1983).
" Les Palestiniens sont comme des bêtes marchant sur deux pattes ". Menahim Begin (premier ministre), discours à la Knesset, cité par Amnon Kapeliouk, Begin et les bêtes. New Statesman (25 juin 1982).
" Nous marchions dehors, Ben-Gourion nous accompagnant. Allon répéta cette question, qu'est-ce qu'on doit faire de la population palestinienne ? Ben-Gourion agita sa main dans un geste qui voulait dire : "Conduisez-les en dehors" ! " Mémoires de Rabin, publié dans le New York Times (23 octobre 1979).
" Il n'y a pas semblable chose que les Palestiniens, ils n'ont jamais existé ". Golda Meir, premier ministre israélien, 15 juin 1969
" C'est le devoir des leaders israéliens d'expliquer à l'opinion publique clairement et courageusement, un certain nombre de faits qui ont été oubliés avec le temps. Le premier est qu'il n'y a pas de sionisme, de colonisation, d'État Juif sans l'éviction des Arabes et l'expropriation de leurs terres ". Yoram Bar Porath, Yediot Aharonot (14 juillet 1972).
" Des villages juifs furent construits à la place des villages arabes. (...) Il n'y a pas un seul endroit construit dans ce pays qui n'ait pas eu une ancienne population arabe ". Moshe Dayan, ministre de la Guerre, adressé à The Technion Haifa, rapporté par Ha'aretz (4 avril 1969).
" Nous devons tout faire pour nous assurer que les Palestiniens ne reviendront jamais, les vieux mourront et les jeunes oublieront ". David Ben-Gourion dans ses mémoires le 18 juillet 1948 (page 157)

MICHEL COLLON
Avec l'équipe Investig'action
www.michelcollon.info

 


4-2 Jacques Bendelac : La fermeture des passages avec Israël ne permet plus à la monnaie israélienne de pénétrer dans Gaza.
ISRAEL VALLEY Site Officiel de la Chambre de Commerce France Israël
La fermeture des passages avec Israël ne permet plus à la monnaie israélienne de pénétrer dans Gaza. La pénurie d'argent liquide paralyse l'activité économique.
Les banques de la bande de Gaza sont à court de liquidités. En cette fin de semaine, elles ont baissé leur rideau, attribuant au blocus israélien du territoire palestinien leur incapacité à fonctionner normalement.
Hier samedi, c'est la Banque mondiale qui a tiré l'alarme: l'asphyxie monétaire de la bande de Gaza va provoquer l'effondrement du système bancaire palestinien.
Il est vrai que la bande de Gaza n'a pas de monnaie légale, ses habitants utilisant surtout le shekel israélien. Or, la fermeture répétée des points de passage avec Israël ne permet plus à la monnaie
israélienne de pénétrer dans le territoire de Gaza.
Résultat: les billets de banque deviennent rares dans le système bancaire et ceux qui circulent sont amassés et conservés par les Gazaouis.
Il y a quelques jours, le Premier ministre du gouvernement palestinien en Cisjordanie, Salam Fayyad, soulignait qu'il n'y avait plus assez de réserves à Gaza pour payer le salaire des 80.000 fonctionnaires qui y vivent et y travaillent. Selon lui, il faudrait 250 millions de shekels (50 millions d'euros) pour payer ces salaires, alors les banques de la bande de Gaza ne disposent que d'environ 20% de cette somme.
Autre facteur de rareté du shekel israélien: l'importations de marchandises à la frontière égyptienne. On sait que l'économie de la bande de Gaza repose sur les importations illégales de marchandises en
provenance d'Egypte: ces marchandises sont introduites à Gaza par l'intermédiaire de tunnels creusés entre les deux territoires.
Cette économie "souterraine", au sens propre du terme, absorbe une grande quantité de liquidités puisque la monnaie qui circule à Gaza (le shekel israélien et le dollar US) sert à payer les "importateurs" égyptiens.
Il y a donc une évasion de shekels israéliens vers l'Egypte, évasion qui n'est pas compensée par des transferts de fonds d'Israël puisque le bouclage du territoire ne permet plus aux banques palestiniennes de renouveler leurs fonds de caisse.
Les salaires des fonctionnaires ne sont plus payés et les distributeurs de billets dans la bande de Gaza sont vides. Une pénurie de liquidités qui s'ajoutent aux autres pénuries dont souffrent 1,5 million de Gazaouis.
Aujourd'hui, c'est la Banque mondiale qui vient au secours de la population palestinienne de Gaza. Dans un communiqué publié samedi, la Banque mondiale écrit: "Nous exhortons le gouvernement d'Israël à agir rapidement pour permettre aux différentes branches des banques à Gaza de disposer de liquidités avant la fête musulmane de l'Adha lundi [fête du sacrifice]", ajoutant qu'"un règlement passe par un transfert des billets de banque".
Jacques Bendelac
7 décembre 2008 à 06:56
http://www.israelvalley.com/news/2008/12/07/20659

4-3 Rehaussement des relations entre l'UE et Israël" : Communiqué de presse de  Véronique De Keyser,  

Députée européenne belge (PS)

"Une décision hâtive et une erreur politique de la Présidence française" déclare la députée européenne Véronique de Keyser.

La décision prise ce lundi par la Présidence française de  brusquer le rehaussement du statut d'Israël est une erreur lourde commise par le Président Sarkozy, déclare Véronique De Keyser.

"Des centaines de mails  nous sont parvenus ces derniers jours manifestant l'incompréhension des citoyens européens devant cette décision .

Le Parlement européen n'a pas de droit de regard sur la revalorisation politique  d'un pays, il ne peut se prononcer que sur la participation de ce pays aux programmes communautaires.  Et sagement, dans le respect de ce que les citoyens européens, le Parlement avait décidé d'ajourner son vote jusqu'à ce que les choses changent sur le terrain" déclare Véronique De Keyser.

Le Conseil, divisé sur la question, mais pressé par l'équipe du Président Sarkozy, a foncé et pris le mors aux dents.

Le Secrétaire d'Etat, Pierre Jouyet, avait déclaré en séance plénière du Parlement: " Nous aurons ainsi plus d'influence sur Israël pour apporter des améliorations sur le terrain".

Si l'histoire ne lui donne pas raison - et l'impasse dans laquelle se trouve le processus d'Annapolis ne plaide pas en sa faveur. On aura signé un chèque en blanc à Israël, et pas nécessairement à ceux qui, dans ce pays, veulent la paix. En attendant, le blocus de Gaza continue!

Pour tout renseignement: Véronique De Keyser: 0475.69.12.24

 



4-4 Rehaussement des relations entre l'UE et Israël" : Lettre ouverte à  l'attention de Karel de Gucht,

Ministre des Affaires étrangères

Objet : Décision concernant le « rehaussement » des relations UE-Israël

 M     Monsieur le Ministre,

 

Nous sommes consternés d'apprendre la décision que vous avez prise hier avec vos homologues européens, lors du Conseil des Ministres européens, d'accélérer la revalorisation du statut d'Israël sur le plan politique.

 

Il est sidérant qu'un tel avantage soit octroyé à un Etat qui viole de manière persistante le droit international, en développant continuellement la colonisation du Territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est, en poursuivant la construction du Mur, reconnu illégal par la Cour internationale de Justice et l'Union européenne, et en commettant de nombreuses violations des droits de l'Homme et du droit international humanitaire à l'égard de la population palestinienne.

 

Ce mercredi 3 décembre,  le Parlement européen a voté pour le report du vote du protocole UE-Israël permettant une plus large participation d'Israël aux programmes communautaires européens. Ce report était justifié par l'absence totale, de la part du gouvernement israélien, d'allègements de la colonisation et de l'occupation des territoires palestiniens. Bien au contraire, on assiste à une aggravation dramatique de la situation sur le terrain particulièrement à Gaza où la population subit une punition collective inadmissible et contraire à toutes les conventions internationales.

 

Devons-nous vous rappeler qu'il pèse sur les Etats parties aux Conventions de Genève de 1949 et aux traités internationaux en matière de droits de l'Homme une obligation de faire respecter par les autres Etats les droits que consacrent ces instruments ?

 

Nous vous appelons à revenir sur cette décision qui ne pourrait être interprétée que comme une prime à la violation du droit international et un renoncement aux valeurs défendues par l'Union européenne.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de nos salutations distinguées.

 Pierre Galand

Président

Bruxelles, le 9 décembre 2008



5 Analyse - Géopolitique et stratégie – Réflexion.
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information

5-1 Al-Oufok : Manifestations palestiniennes après les violences d'Hébron.
Des Palestiniens ont protesté vendredi contre la violence avec laquelle des colons juifs ont réagi à l'éviction de dizaines d'occupants d'un bâtiment d'Hébron, en Cisjordanie, et les autorités israéliennes ont mobilisé des soldats pour contenir les troubles.
De jeunes Palestiniens ont brûlé des pneus dans les rues d'Hébron et ont attaqué à coups de pierres un barrage tenu par des militaires, qui ont répliqué au moyen de gaz lacrymogènes et de balles de caoutchouc.
Des incidents ont aussi éclaté près de Kalkilya, autre ville de Cisjordanie où, selon des Palestiniens, des colons ont mis le feu à des oliveraies. La veille, des colons de la région avaient blessé par balles
trois Palestiniens en réaction à l'éviction des familles juives d'Hébron sur décision de justice.
Accusant les colons de "faire la guerre" aux Palestiniens, le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al Malki a exhorté le Conseil de sécurité de l'Onu à se saisir du problème.
Malki a déclaré aux journalistes à Ramallah que des colons profitaient de la vacance du pouvoir créée par la démission du Premier ministre israélien Ehud Olmert, mis en cause dans une affaire de corruption.
Olmert reste à son poste avec des pouvoirs limités en attendant des élections prévues en février.
"Israël paraît trop faible pour prendre des mesures contre des colons", a dit Malki.
Robert Serry, émissaire de l'Onu pour le Proche-Orient, a publié un communiqué exprimant sa crainte d'une "escalade". Il réclame "un arrêt immédiat des attaques lancées par des colons" et invite l'ensemble des parties à la modération.
Serry recommande également aux autorités israéliennes d'exercer leur "vigilance (...) pour veiller à ce que les événements d'hier ne se reproduisent pas".
La tension s'est ravivée à Hébron depuis que la Cour suprême israélienne a ordonné le 16 novembre aux colons d'évacuer un bâtiment qu'ils occupaient depuis mars 2007. Ces colons affirmaient avoir acheté la maison à un Palestinien qui dément l'avoir vendue.
La police anti-émeute fait usage de matraques et de gaz lacrymogènes jeudi pour chasser les dizaines de colons du bâtiment après plusieurs jours de heurts entre ces derniers et des Palestiniens jugeant leur présence illégitime.
L'Etat juif a renforcé la sécurité à Hébron vendredi en y déployant 5000 policiers anti-émeute, a dit un porte-parole des forces de l'ordre. Des restrictions ont aussi été imposées aux Palestiniens. Ceux de moins de 45 ans se sont ainsi vu interdire de participer aux prières du vendredi à la mosquée d'Al Aksa de Jérusalem afin que les violences ne s'y étendent pas.
Al-Oufok  Site du Mouvement Démocratique Arabe
samedi 6 décembre 2008.

http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=5185


5-2 Proche-Orient: mesures tardives contre les violences des colons à Hébron.

Les autorités israéliennes se tenaient prêtes vendredi à faire face à toute escalade de la violence de colons contre les Palestiniens, en guise de revanche, après avoir été délogés d'une maison disputée à Hébron en Cisjordanie occupée.

Des renforts ont été déployés à cet effet à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, où les forces de sécurité s'étaient montrées incapables la veille d'empêcher pendant plusieurs heures des exactions à l'encontre de la population palestinienne.

L'accès à l'esplanade des Mosquées à Jérusalem a été limité de crainte de manifestations palestiniennes en réaction aux violences de colons.

Le représentant spécial des Nations unies au Proche-Orient, Robert Serry, a applaudi l'évacuation de la maison et condamné "la poursuite des violences de colons israéliens qui s'en prennent à des civils palestiniens, perpétuent des actes de vandalisme et profanent des mosquées et des cimetières musulmans".

Il a relevé, dans un communiqué, "l'obligation faite au gouvernement israélien, en tant que pouvoir occupant, de protéger la population palestinienne, ses biens et ses lieux sacrés".

Dans la bande de Gaza, quelque 2.000 Palestiniens ont manifesté à l'appel du mouvement islamiste Hamas qui contrôle le territoire, pour dénoncer les violences des colons.

Un député du Hamas, Moushir Al-Masri, en a imputé la responsabilité au président palestinien Mahmoud Abbas, l'accusant d'avoir "enhardi les colons en affaiblissant la résistance palestinienne".

A Hébron, des dizaines de jeunes palestiniens ont brûlé des pneus et lancé des pierres sur une position de l'armée israélienne. Les soldats ont riposté en tirant des grenades lacrymogènes.

Des officiers supérieurs israéliens ont rencontré dans la ville leurs homologues de l'Autorité palestinienne en vue de coordonner leur action et tenter d'éviter de nouvelles violences, apprend-on de source militaire.

Jeudi, la police a évacué manu militari 250 colons retranchés dans une maison à Hébron, revendiquée par des Palestiniens, au terme d'une épreuve de force avec le camp ultranationaliste hostile à tout retrait en Cisjordanie.

L'évacuation, ordonnée par la Cour suprême d'Israël, s'est déroulée en moins d'une heure sans effusion de sang.

Mais après coup des groupes de jeunes colons en colère se sont attaqués à des Palestiniens et à leurs propriétés, comme ils l'avaient fait ces derniers jours. Trois Palestiniens ont été blessés par balles.

Des casseurs ont aussi détruit des oliviers, jeté des pierres et incendié deux maisons et une quinzaine de voitures.

Ces excès ont encore dégradé l'image des colons les plus radicaux auprès de l'opinion israélienne, alors que l'Autorité palestinienne réclamait une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU pour assurer la protection de la population palestinienne.

A l'exception des journaux religieux, la presse israélienne à dénoncé à l'unanimité les excès des ultranationalistes juifs.

"Honte à vous", titre le quotidien Haaretz qui décrit l'assaut mené par des activistes masqués contre une maison palestinienne comme un "véritable pogrome". Le quotidien libéral félicite le gouvernement d'avoir "fait prévaloir la loi" en ordonnant l'évacuation de la maison contestée.

Pour le quotidien à grand tirage Yedioth Ahronoth, "tous les chefs de gouvernement israéliens ont eu peur des colons" et il est temps d'en finir.

Le quotidien Maariv a été jusqu'à qualifier de "terroristes juifs" les colons radicaux.

Le président de l'Etat israélien, Shimon Peres, a félicité le gouvernement d'avoir procédé à l'évacuation. En revanche, des représentants des colons ont accusé le ministre travailliste de la Défense Ehud Barak d'avoir "choisi la confrontation" pour des motifs électoralistes.

 (AFP 05-12)


5-3 Commentaires
 : la principale leçon à tirer des événements de Hébron.
Pour Amos Harel du Haaretz, la principale leçon à tirer des événements de Hébron est que les autorités ont eu une peur exagéré des colons, les ministres et les responsables militaires évoquant des affrontements terribles et un bain de sang. Or, il s'avère qu'avec des ordres précis, les forces de l'ordre sont tout à fait capables de faire face à un défi tel que la « maison de la discorde ».

Face à la détermination des forces de police on ne peut que constater l'échec des militants de la maison qui semblent avoir agir sans véritable organisation ou meneur. En effet, les émeutes violentes de ces derniers jours ont poussé nombreux d'entre eux, dont certains s'étaient illustrés lors d'affrontements précédents, à prendre leurs distances, laissant la défense de la maison aux colons les plus marginaux.

Mais pour les forces de l'ordre, la véritable épreuve est encore à venir : parviendront-ils dans les prochains jours à empêcher une « Intifada juive » sur les routes de Cisjordanie ou, pire, des provocations visant des lieux saints musulmans ?

Après l'évacuation rapide de la « maison de la discorde », conclut Amos Harel, impossible de ne pas s'interroger sur l'attitude du gouvernement au cours de ces deux dernières semaines : Combien d'efforts ont-ils été déployés dans cette affaire ? L'image d'Israël a-t-elle été compromise ? N'aurait-on pas pu éviter une partie des émeutes si l'ordre d'évacuation avait été donné plus tôt ? Avec un peu plus de détermination, comme on l'a vu hier, les résultats auraient peut-être pu être différents.

 


5-4 Ali Abunimah : Obama et le Proche-Orient ... Une approche pour le moins sous forte influence...

La victoire d'Obama, le président élu des USA a ravivé les espoirs que les négociations déclinantes de paix Palestino/israéliennes puissent finalement mener à une solution de deux états. Peu de présidents ont été acclamés avec un tel optimisme et avec de telles attentes.

Obama et le Proche-Orient ... Une approche pour le moins sous forte influence...

Mais les chances de progrès ne dépendent pas seulement d'un nouveau président américain. Il y a plusieurs facteurs étroitement reliés entre eux : l'engagement des USA, la disponibilité d'un accord de paix viable, la politique interne israélienne et palestinienne et une situation internationale plus large.

Un examen de ces facteurs indique que l'optimisme n'est pas justifié et que le président Obama ne réussira pas non plus à amener une solution de deux états au conflit. Cela ne veut pas dire que la situation reste statique ni que ceux qui poursuivent une paix juste n'ont pas recours à des actions.

Un engagement précoce des Etats-Unis ne suffit pas

Brent Scowcroft, le conseiller de la sécurité nationale du président George Herbert Walker Bush, parlant sur CNN quelques jours après l'élection d'Obama, a conseillé au président élu de commencer rapidement à ranimer les négociations de paix comme moyen de « changer psychologiquement le climat de la région du Moyen Orient » et « parce que la question palestinienne...donne aux habitants de la région un sentiment profond d'injustice ». L'ancien président Jimmy Carter a répété ce point de vue, pressant Obama a éviter les erreurs des autres présidents qui avaient attendu leur dernière année au pouvoir pour pousser vers un accord. Dans un discours en juin à l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) (le lobby pro-israélien) Obama s'est engagé « à faire tout mon possible pour faire avancer la cause de la paix et ce, dès le début de mon gouvernement ».

Ces voix reflètent un consensus, un ingrédient qui manquait aux engagements américains. Le problème néanmoins n'a jamais été le manque d'engagement des Etats Unis mais plutôt que cet engagement était beaucoup trop orienté du mauvais côté. Les administrations précédentes qu'elles aient ou non encouragé activement des négociations, ont été très impliquées. Depuis 1967, les USA ont apporté un soutien croissant militaire, économique et diplomatique à Israël et de ce fait, ils sont profondément intervenus dans un côté du conflit.

Aaron David Miller, un ancien officiel supérieur du Département de l'Etat, a résumé succinctement le rôle américain dans la diplomatie arabe/israélienne durant ces dernières vingt-cinq années comme étant « le procureur d'Israël, prenant soin et coordonnant les Israéliens aux dépens de négociations de paix réussies. » L'administration de George W. Bush, comme celle de l'ancien président Bill Clinton, a adopté les positions israéliennes comme les siennes : la permanence d'importantes colonies israéliennes dans les territoires occupés, l'opposition aux droits des réfugiés palestiniens et le soutien à la demande israélienne d'être reconnue en tant « qu'état juif » malgré le fait que 20% des citoyens israéliens sont des Palestiniens dont le statut de citoyen de deuxième zone serait légitimé par une telle reconnaissance.

L'administration Bush sortante avait pris un engagement américain à des niveaux sans précédents à la fois ouvertement et en même temps secrètement. A l'opposé des initiatives publiques bien formées comme la conférence d'Annapolis et les tentatives visant à raviver le « processus de paix », ce sont les activités secrètes de l'administration Bush qui ont eu le plus d'impact. Intervenant directement sur la politique palestinienne interne, l'administration a poussé pour des élections palestiniennes et quand le Hamas a gagné, elle a essayé de nier le résultat.

L'administration a aidé à armer et entraîner les milices palestiniennes opposées au Hamas et a mis son veto à un « gouvernement d'unité nationale palestinien ». Elle a soutenu le blocus de la Bande de Gaza et utilisé l'aide financière pour appuyer les leaders palestiniens « amis ». Alors que ces réalités sont souvent ignorées, le fait de les confronter est essentiel pour comprendre comment la politique américaine devrait changer afin que les USA jouent un rôle constructif en vue de parrainer une paix juste, acceptable et consentie.

Faire en sorte que l'administration Obama réponde aux attentes et se détache de ses prédécesseurs nécessiterait que les USA : aide financièrement ou autrement Israël à la condition que celle-ci se conforme à la loi internationale et aux accords signés (tels que les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies trop longtemps ignorées qui exigent qu'Israël démantèle les colonies) ; arrêtent d'interférer dans les affaires internes palestiniennes et respectent les choix démocratiques du peuple palestinien ; demandent un arrêt immédiat du blocus de la Bande de Gaza.

Cela exigerait aussi que les Etats-Unis exercent son influence pour aplanir le déséquilibre dans les négociations plutôt que de peser de son poids pour la partie la plus forte. Cela inclut l'utilisation de standards pertinents pour juger des actes violents, négocier des cessez-le-feu et répartir les responsabilités lors des violations de cessez-le-feu par les Israéliens ou les Palestiniens.

L'approche d'Obama

Pour évaluer les perspectives d'un changement dans la politique sous administration d'Obama, il y a deux questions pertinentes : 1) quelles sont les positions d'Obama sur Israël/Palestine et les problèmes régionaux relatifs ; 2) une fois en fonction, jusqu'à quel point ses actions se conformeront-elles ou s'écarteront-elles de ses positions connues ?

Obama a exposé des positions détaillées dans ses discours devant l'AIPAC en mars 2007 et en juin 2008. Les éléments clé sont qu'Obama :

-  a soutenu les bombardements du Liban par Israël en juillet-août 2006 et ceux à plusieurs reprises sur la Bande de Gaza comme étant le droit « légitime d'auto-défense » qu'Israël avait le droit d'exercer ;
-  a soutenu l'attaque aérienne israélienne du 6 septembre 2007 sur la Syrie que des rapports non corroborés prétendaient être un site d'armes de destruction massive ;
-  s'est opposé à la tenue d'élections palestiniennes en janvier 2006 qui incluaient le Hamas ;
-  s'est opposé à l'Accord de la Mecque en février 2007 qui établissait un gouvernement d'unité nationale entre le Hamas et le Fatah pour résoudre pacifiquement les différences internes palestiniennes ;
-  soutien « l'isolement » prolongé du Hamas tant qu'il ne répond pas aux conditions politiques imposées par Israël et le Quartet ;
-  a déclaré qu'il « soutiendra toujours Israël devant les Nations Unies et dans le monde », suggérant l'utilisation prolongé du véto US pour bloquer toute action des Nations Unies sur le conflit ;
-  a promis au moins 30 billions$ d'aide militaire à Israël durant la prochaine décennie et s'est engagé à intervenir pour qu'Israël ait accès aux armements réservés aux membres de l'OTAN ;
-  a déclaré que « Jérusalem resterait la capitale d'Israël et qu'elle devait rester indivisible » ;
-  s'oppose au « Droit au Retour » des Palestiniens (le Droit au Retour en Israël est quelque chose qui n'est pas une option au sens littéral) ;
-  a déclaré que « tout accord avec le peuple palestinien doit préserver l'identité d'Israël en tant qu'état juif » ;
-  a soutenu l'approche de l'administration Bush pour former une alliance de « modérés » incluant d'un côté Israël, l'Arabie Saoudite et l'Egypte dressés contre l'Iran, la Syrie, le Hezbollah et le Hamas ;
-  considère que la prétendue poursuite de la mise au point d'armes nucléaires par l'Iran est « inacceptable », soutien des sanctions fortes et des désinvestissements et a refusé d'exclure l'utilisation de la force militaire.
-  Obama n'a exprimé aucun soutien pour les droits des Palestiniens et n'a jamais utilisé en public le genre de langage émotionnel expansif assimilé aux aspirations des Palestiniens comme il le fait en ce qui concerne les Israéliens. Alors qu'il critique sévèrement les Palestiniens, il reste dépourvu de sens critique vis-à-vis des Israéliens.

A l'opposé de toute cette liste, il y a eu deux instants pendant la campagne qui ont entraîné des spéculations quant à une approche plus équitable. En mars 2007 Obama a déclaré que « personne ne souffrait davantage que le peuple palestinien. » Mais confronté aux protestations des groupes pro-Israël, il a repris ses propos, disant qu'il voulait signifier que « le peuple palestinien souffre du refus du gouvernement dirigé par le Hamas de renoncer au terrorisme et de se joindre comme véritable associé au processus de paix » (« Obama sous le feu des critiques pour son commentaire sur les Palestiniens, » Associated Press, 15 mars 2007).

Obama a également attiré l'attention quand il a déclaré face aux responsables de la communauté juive : « je pense qu'il y a une pression au sein de la communauté pro-israéliennel qui dit qu'à moins que vous n'adoptiez une approche constamment pro-Likud, vous êtes anti-israélien, et ceci ne ne peut pas être la mesure de notre amitié avec Israël » (Hilary Leila Krieger, « Obama : Etre pro-israélien ne nécessite pas d'être pro-Likud, » le Jerusalem Post, 25 février 2008). Ceci a été interprété comme une évidence qu'Obama pourrait préférer un gouvernement israélien plus « pacifique ». Si cela est vrai, cela ne fait que joindre Obama à la liste des précédents gouvernements des États-Unis qui auraient officieusement préféré également des gouvernements non-Likud. Cela présuppose aussi qu'il y ait des différences substantielles entre le Likud et les autres partis importants en Israël, ce qui est loin d'être évident en soi comme cela a été démontré.

La disposition d'Obama à discuter avec l'Iran a également suscité l'espoir d'une approche moins conflictuelle. Cependant, même l'administration Bush durant ses derniers mois a montré une volonté d'avoir des contacts avec l'Iran sans abandonner nécessairement ses positions sur le fond.

Pendant la campagne, Obama s'est activement distancé des figures de l' « establishment », y compris le vétéran de la politique Zbigniew Brzezinski et Robert Malley, l'ex-conseiller de Clinton, qui ont tous les deux été accusés d'être « pro-Palestiniens. » En même temps, « les conseillers les plus intimement impliqués dans les relations d'Obama avec Israël sont des vétérans de l'administration Clinton et sont issus du milieu pro-Israël » (Ron Kampeas, « Un aperçu sur les conseillers d'Obama et de McCain, » Jewish Telegraphic Agency, 28 octobre 2008). La première nomination faite par le président nouvellement, à savoir Rahm Emanuel de la Chambre des Représentants et pro-israélien radical, comme responsable de l'équipe de la Maison Blanche confirme cette tendance.

En définitive, les positions d'Obama ne sont remarquables que par leur conformité avec les politiques de longue date des Etats-Unis. Comme Obama le disait à l'AIPAC en juin : « j'ai été fier de faire partie d'un consensus bipartisan fort pour se tenir aux côtés d'Israël face à toutes les menaces. C'est un engagement... que [le sénateur] John McCain et moi-même partageons parce que le soutien à Israël dans ce pays est au-dessus des partis. »

Quelles sont alors les possibilités que dans ses fonctions Obama puisse dévier de manière significative de ces positions ? Même s'il avait une inclination à le faire, ce serait au coût d'une forte riposte venant des siens et d'une baisse de crédibilité pour son parti par rapport à ses engagements. L'équipe de politique extérieure d'Obama sera composée à partir de l' « Establishment » du parti Democrate qui est impliqué dans le même consensus.

Il devrait également s'opposer à la direction de son propre parti au Congrès. Étant donné qu'Obama est arrivé au pouvoir en gagnant l'appui de l'appareil de son parti plutôt qu'en construisant une coalition alternative, il risquerait de s'aliéner sa base politique. La politique ne disparaît pas après une élection ; une autre est toujours attendue au coin de la rue, que ce soit à mi-mandat en 2010 ou pour une réélection en 2012.

Ceci ne signifie pas qu'un changement important est totalement impossible. Mais cela suggère qu'il est difficile et peu probable qu'Obama investisse l'énorme capital politique nécessaire alors qu'il a publiquement lui-même rejeté pourtant l'idée largement partagée que « le conflit israélo-palestinien est à la racine de tous les problèmes dans la région [du Moyen-Orient] » pendant son discours de juin devant l'AIPAC. Son agenda sera dominé par la crise économique qui s'approfondit aux Etats-Unis et dans le monde, et les guerres en Irak et en Afghanistan. Un changement, au cas où il s'en produise un, est susceptible d'être léger et donc insuffisant pour avancer de manière significative vers une solution viable et à deux-états.

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Ali Abunimah

* Ali Abunimah est cofondateur de The Electronic Intifada et l'auteur de One Country : A Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse (Metropolitan Books, 2006)



5-5 Ali Abunimah : Obama et le Proche-Orient ... Obama et les perspectives pour la paix israélo-palestinienne.
Obama hérite d'une situation où le consensus pour la solution à deux-état est beaucoup plus faible qu'en 2000 et où le processus en cours manque de crédibilité et d'appui dans de larges secteurs des populations israéliennes et palestiniennes.

Obama et les perspectives pour la paix israélo-palestinienne (2°)

L'absence d'accord
La tâche d'Obama serait beaucoup plus facile si les Israéliens et les Palestiniens avaient déjà ébauché une solution sur les questions centrales qui les séparent. Cependant, en dépit d'une année de négociations fortement soutenues par les Etats-Unis, le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et la ministre israélienne des affaires étrangères, Tzipi Livni, n'ont pu afficher aucun progrès substantiel et précis lors d'une réunion avec le Quartet international ce mois-ci. La déclaration finale du Quartet a tenté de présenter de la meilleure façon une boîte vide, déclarant que « sans minimiser les lacunes et les obstacles qui demeurent, » Abbas et Livni « sont tombés d'accord sur le fait que les négociations actuelles sont substantielles et prometteuses et qu'ils ont réussi à mettre en place une structure de négociation pour de constants progrès dans l'avenir » (communiqué du Quartet, 9 novembre 2008).

L'attention accordée par le Quartet au processus ne peut masquer la réalité que confirment les rapports des officiels israéliens et palestiniens après plusieurs mois durant lesquels pratiquement aucun progrès n'a été fait sur des questions centrales telles que les frontières, Jérusalem, les réfugiés et les colonies. Les parties en cause ont à peine bougé sur ces questions et ont même régressé sur certains sujets par rapport aux positions établies au sommet infructueux de Camp David en juillet 2000. En Cisjordanie occupée il y a eu huit années supplémentaires d'une implacable extension coloniale israélienne avec la construction par Israël du Mur annexant de vastes zones.

Obama hérite d'une situation où le consensus pour la solution à deux-état est beaucoup plus faible qu'en 2000 et où le processus en cours manque de crédibilité et d'appui dans de larges secteurs des populations israéliennes et palestiniennes.

La scène politique israélienne

Les Israéliens éliront un nouveau gouvernement en février 2009. L'opinion qui domine est que pour que des négociations de paix aboutissent, il faut que le parti Kadima qui gouverne actuellement et est dirigé par la ministre des affaires étrangères Livni, prenne le pas sur le parti du Likud dirigé par l'ancien premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. « Livni représente la volonté israélienne de poursuivre le processus de paix, » a écrit un commentateur israélien, tandis que Netanyahu serait sur une « trajectoire de collision » avec une administration Obama supposée être fortement motivée pour solutionner le conflit (Amir Oren, « Sur une trajectoire de collision avec Obama, » Haaretz, 12 novembre 2008). Cependant, n'importe quel gouvernement israélien issu des élections est susceptible de suivre un cours tout à fait similaire.

Censée être partisante de la solution à deux-états, Livni a récemment déçu les espoirs pour un programme ambitieux pour la paix en critiquantt vertement les commentaires faits par Ehud Olmert du Kadima, l'actuel premier ministre israélien, disant qu'Israël devrait se retirer presque jusqu'aux frontières de 67 (voir « Livni se distance des propos d'Olmert sur les frontières de 67, » Haaretz, 11 novembre 2008). Livni, il faut le rappeler, a échoué à former une coalition après la démission d'Olmert parce qu'elle n'a pas réussi à attirer un partenaire-clé à moins de garantir qu'il n'y aurait aucune négociation sur Jérusalem.

Livni a également prévenu l'administration entrante d'Obama de ne pas jouer un rôle actif dans le processus de paix. « Vous [la nouvelle administration] n'avez nul besoin maintenant de faire quoi que ce soit d'important à ce sujet. La situation est calme. Nous avons ces discussions de paix, » a-t-elle déclaré devant les responsables de la communauté juive à New York. Livni a également dit à destination du Quartet, « nous ne vous demandons pas d'intervenir. S'il-vous-plait, c'est une question bilatérale. Nous ne voulons pas que vous tentiez d'établir des ponts entre nous. Ne mettez pas de nouvelles idées sur la table. » Elle a également réaffirmé son opposition au retour des réfugiés palestiniens, « pas même pour l'un d'entre eux » (Shlomo Shamir, « Livni : Israël ne compte pas sur Obama dans des entretiens pour la paix, » Haaretz, 13 novembre 2008).

Netanyahu, qui s'est nommément opposé à un état palestinien, peut adopter une approche semblable comme il l'a fait lors de son mandat précédent [comme premier ministre] de 1996 à 1999 où en dépit des prévisions il s'est engagé dans ce processus même s'il en détruisait la substance. En effet ce mois-ci, Netanyahu « s'est engagé à poursuivre des négociations avec les Palestiniens s'il remporte les élections de février, s'écartant de ses précédentes déclarations selon lesquelles il abandonnerait des entretiens de paix soutenus par les Etats-Unis ». En même temps, Netanyahu « n'a donné aucune indication qu'il ferait des concessions significatives » (Steve Weizman, « Netanyahu amollit sa ligne au sujet des entretiens pour la paix, » Associated Press, 10 novembre 2008).

Donc les élections israéliennes ne changeront pas la réalité : il n'y a aucun parti important ni aucune coalition imaginable au pouvoir qui pourrait remplir les conditions minimales pour une solution à deux-états. Tous les partis israéliens sont sur la défensive ; ils n'ont aucune voie légitime et réalisable pour préserver un état juif tandis que les Palestiniens placés sous la domination israélienne se transforment en majorité.

N'importe quel gouvernement israélien poursuivra une stratégie de gestion du conflit, probablement en reconduisant le cessez-le-feu à Gaza et en passant par des simulacres de négociations comme moyens de réduire au minimum la pression externe. Israël est susceptible également de mobiliser ses alliés pour faire pression sur Obama afin que les Etats-Unis maintiennent une position agressive envers l'Iran. Les officiels israéliens ont déjà été en contact avec Obama par l'intermédiaire de son conseiller Dennis Ross afin de souligner que l'Iran reste leur souci premier (voir Helene Cooper, « Un monde de conseils pour Obama sur la politique extérieure, » New York Times, 13 novembre 2008).

Les Palestiniens

La réconciliation entre le mouvement Hamas et l'autorité palestinienne (AP) soutenue par les Etats-Unis et dirigée par Mahmoud Abbas et sa faction du Fatah, doit encore être concrétisée. Le Hamas s'est retiré des entretiens sponsorisés par l'Egypte et prévus plus tôt ce mois-ci, invoquant les arrestations continues de membres du Hamas en Cisjordanie par des forces de l'AP. Le Hamas a publiquement maintenu son engagement à reconstruire un gouvernement d'unité nationale tandis qu'Abbas, en permanence sous la pression de Washington, a maintenu une position conflictuelle envers le mouvement islamiste.

Abbas a demandé au Quartet de maintenir une aide politique, économique et « sécuritaire » au gouvernement palestinien légitime qui a accepté les principes du Quartet et repris les engagements de l'OLP [Organisation pour la Libération de la Palestine]. » La « légitimité » signifie ici clairement le soutien de l'étranger plutôt qu'un mandat démocratique dont manque le gouvernement désigné par Abbas. Une autre complication est que le mandat légal d'Abbas expire en janvier 2009, et il n'y a pas d'élections en perspective à court terme.

La déclaration du chef de l'AP au Quartet suggère une vue du processus de paix non comme moyen de parvenir à un accord négocié mais plutôt comme mécanisme permettant de conserver un appui externe face à ses rivaux politiques. Aucune partie palestinienne participant aux négociations dans de telles conditions — même si elle concluait un accord avec les Israéliens — ne disposerait du soutien palestinien nécessaire pour fixer un tel arrangement.

L'espoir des dirigeants du Hamas est que la nouvelle administration américaine puisse entamer des discussions avec eux. Ils ont envoyé des signaux conciliants censés infléchir le président entrant, y compris en rappelant le soutien du Hamas à une solution à deux-états (voir « Ecoutez le Hamas, » de Haaretz, 9 novembre 2008). Les engagements répétés d'Obama par rapport aux conditions du Quartet, selon lequelles le Hamas doit d'abord reconnaître Israël, renoncer à la résistance et se conformer aux accords signés, qu'Israël fasse ou non de même, font que ces ouvertures sont peu susceptibles d'être suffisantes.

Les dirigeants du Hamas se rappellent du moment où les Etats-Unis avaient entamé un dialogue de courte durée avec l'OLP uniquementt après que les dernières conditions préalables aient été remplies en 1988. La leçon de cet épisode et de la période d'Oslo est qu'il y a peu d'avantage à vendre des concessions politiques pour obtenir une simple reconnaissance ou des discussions comme fin en soi. Il serait également uniquement à l'avantage d'Israël que les organisations palestiniennes se fassent concurrence pour devenir les plus acceptables des Palestiniens aux yeux d'un gouvernement américain.

Les Palestiniens feraient mieux de se concentrer sur une stratégie qui ne dépende pas de nuances dans les attitudes des différents gouvernements des États-Unis. Ceci inclut de rétablir la légitimité et l'unité politiques de la direction nationale palestinienne par la rénovation, la réforme et la démocratisation de l'OLP, de mobiliser une solidarité internationale soutenant les droits palestiniens légitimes, et de s'opposer à l'occupation israélienne et à ses pratiques discriminatoires.

Peu de changement mais une situation pas totalement statique

Il y a une leçon tout à fait révélatrice dans la crise financière mondiale. Les organismes de crédit ayant une réputation de solvabilité ont surestimé des valeurs qui se sont avérées être en fait beaucoup plus risquées. Il y avait un conflit d'intérêt : les agences faisant les d'estimation ont été payées par les banques d'affaires mêmes qui avaient publié ces valeurs. Rétrospectivement, de telles estimations devraient avoir été considérées avec beaucoup plus de scepticisme.

Il y a également toute une industrie qui pour différentes raisons veut la survie du « processus de paix » en le considérant comme primordiale, indépendamment de ses échecs, et montre donc un inébranlable « optimisme » quant à ses perspectives. Pour les responsables israéliens et palestiniens, le processus est un des moyens pour paraître occupé à résoudre le conflit tout en écartant toute pression politique. Nous ne pouvons pas plus sous-évaluer les effets de distorsion des millions de dollars placés dans des organismes attachés à la poursuite du processus de paix. Quelques analystes à l'intérieur de cette bulle du processus de paix sous-estiment l'importance et l'influence de toute initiative en dehors de ce cadre, écartent trop facilement des idées en désaccord avec l'orthodoxie actuelle et se trouvent donc constamment surpris par des développements qu'ils n'ont pas prévus.

Il faut s'attendre à peu changement dans la politique des Etats-Unis mêm si une nouvelle administration prend ses fonctions. Ceci ne signifie pas que la politique américaine ne changera jamais. L'administration sortante a adapté son approche aux évolutions des puissances régionales et à d'autres développements indépendants de sa volonté. En même temps, après quinze ans, le processus de paix est dans un cul-de-sac, et la solution à deux-états semble irréalisable. La nouvelle administration ne rétablira pas facilement cette approche. Que se passera-t-il alors ?

Indépendamment de la politique des Etats-Unis, la résistance régionale est susceptible de durer, frustrant les efforts pour maintenir un statu quo ou pour imposer une paix qui ne traite pas les injustices et les inégalités fondamentales. Il y a eu deux Intifada (soulèvements) palestiniennes contre l'occupation israélienne en vingt ans, et il y a des signes annonciateurs d'une troisième Intifada. Israël trouvera de plus en plus difficile de justifier sa politique face à l'opinion publique mondiale et sera confronté à un défi croissant de boycott international, de désinvestissement et de demandes de sanctions. Les efforts de poursuites, devant une juridiction universelle, des Israéliens accusés de crimes de guerre dans les territoires occupés s'intensifieront et peuvent commencer à porter leurs fruits. Les Palestiniens de Gaza refuseront de rester assiégés. Les citoyens palestiniens d'Israël continueront leur propre lutte pour la démocratie.

Un effort récent du gouvernement britannique pour inviter les 27 Etats membres de l'Union européenne à imposer une interdiction sur les importations de produits venant des colonies israéliennes, laisse supposer que même les plus pro-israéliens des gouvernements ne sont pas toujours immunisés contre la pression publique en faveur de politiques fondées dans le droit international (« La Grande-Bretagne demande à l'UE de cesser les importations venant de Cisjordanie, » Haaretz, 4 novembre 2008). Durant le mandat du président Obama, les Palestiniens deviendront la population disposant d'une absolue majorité dans la région comprenant Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza pour la première fois depuis 1948. Ces tendances exigeront des responsables politiques des Etats-Unis qu'ils réexaminent leurs réponses.

Avec des questions aussi ouvertes mais confinées dans les cercles officiels, c'est également un moment où le nombre de plus en plus important de conférences organisées par la société civile, de débats et d'initiatives visant à trouver des alternatives à la solution à deux-états, peut commencer à remodeler de façon décisive les visions d'un avenir de justice, réalisable et pacifique pour tous les peuples de la région.

Ali Abunimah -

* Ali Abunimah est cofondateur de The Electronic Intifada et l'auteur de One Country : A Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse (Metropolitan Books, 2006)

http://www.alterinfo.net/Obama-et-les-perspectives-pour-la-paix-israelo-palestinienne-2-_a26825.html?PHPSESSID=2c009d1d014ff86000aa5bb018998d18

Dimanche 07 Décembre 2008



6 Annexe

6-1 Résultats des primaires travaillistes.

Deux jours seulement après l'annulation du scrutin, en raison d'une défaillance du système informatique, les élections primaires au parti travailliste se sont déroulées hier sans incident. Les résultats officiels ont été publiés ce matin au terme du dépouillement des votes durant la nuit.

Selon le site Internet du Haaretz, le ministre des Affaires sociales, Yitzhak Herzog, est arrivé en première position. Il est suivi, avec un très petit écart, par le député Ophir Pinès. Viennent ensuite, en ordre descendant : le député Avishaï Braverman ; la députée Shelly Yahimovitch ; le vice-ministre de la Défense, Matan Vilnaï ; le ministre des Infrastructures nationales, Binyamin Ben Eliezer ; l'ancien président du parti, Amir Péretz ; la ministre de l'Education, Yuli Tamir ; et l'ancien journaliste du Haaretz, Daniel Bensimon. Le taux de participation, plus important que prévu, a été de 53,8 %.

En prenant compte des places réservées, les dix premiers candidats sur la liste travailliste pour les prochaines législatives seront : Ehud Barak, Yitzhak Herzog, Ophir Pinès, Avishaï Braverman, Shelly Yahimovitch, Matan Vilnaï, Eitan Kabel, Binyamin Ben-Eliezer, Yuli Tamir et Amir Peretz.

Devant les adhérents du parti réunis ce matin au parc des expositions de Tel-Aviv, le président du parti, Ehud Barak, a félicité les vainqueurs, déclarant que le parti « dispose d'une équipe gagnante ». « Que vous regardiez à droite ou à gauche – avec tous les opportunistes qui viennent de rejoindre Kadima ou le Likoud – aucun parti ne dispose d'une équipe ayant autant à son actif, grâce à nos camarades présents ici ». Pour Yitzhak Herzog, « les Primaires ont prouvé que le parti travailliste n'est pas mort. Des dizaines de milliers de personnes ont montré que cela leur tenait au cœur. Plutôt que d'enterrer le parti travailliste, j'affirme moi que nous avons un parti formidable, et j'appelle tout le monde à 'revenir à la maison' ». Le parquet clôt le dossier contre Ehud Olmert dans l'affaire Leumi

Le procureur général, Moshé Lador, a décidé hier de clore, faute de preuves suffisantes, le dossier d'enquête contre le Premier ministre Ehud Olmert dans l'affaire de la privatisation de la banque Leumi. Dans cette affaire, Ehud Olmert était soupçonné d'avoir tenté, alors qu'il était ministre des Finances par intérim, début 2005, de favoriser l'offre de son ami, l'homme d'affaires australien Franck Lowy, dans le cadre de l'appel d'offres pour la privatisation de la banque Leumi, une des trois grandes banques israéliennes. Dans sa décision, le procureur Moshé Lador affirme : « même si Ehud Olmert a agi dans cette affaire en position de conflit d'intérêts, son influence était limitée, et même s'il avait, dans une certaine mesure, abusé de son pouvoir, il l'aurait fait dans une très faible mesure ».

Le journal rappelle que des enquêtes sont actuellement en cours contre Ehud Olmert dans trois autres affaires : l'affaire du Centre d'investissements, l'affaire des enveloppes et celle de la maison de la rue Crémieux. De plus, le parquet a annoncé dernièrement son intention d'inculper le Premier ministre dans l'affaire Rishon Tours./.

 



Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières,les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

  • " Déclaration Universelle des Droits de l'Homme  - Article 19



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