vendredi 31 décembre 2004

APPEL - CARAVANE POUR LA PALESTINE CARAVANE DU DROIT : 2005

http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html


----- Original Message -----
From: abderrazzak drissi
Sent: Friday, December 31, 2004 9:18 AM
Subject: [mannekenpeace] Re: APPEL - CARAVANE POUR LA PALESTINE CARAVANE DU DROIT : 2005
Nouveau Goulag <nouveaugoulag@yahoo.fr> wrote:
Chers amis !Pourriez-vous diffuser cet appel à vos réseaux et le publier sur vos sites ?Merci d'avance
APPEL
CARAVANE POUR LA PALESTINE- CARAVANE DU DROIT : 2005
Nous, femmes et hommes issus de tous les milieux culturels et sociaux, conscients d¹appartenir à une seule communauté humaine, nous lançons un appel à une action internationale pour le respect du droit et de la dignité.Spécifiquement, pour ce qui concerne la Palestine, ce droit et cette dignité sont bafoués avec la complicité des gouvernements du monde. La résistance de la population palestinienne en appelle au soutien de la société civile internationale.Une Caravane à destination de la Palestine nous semble être une initiative capable de mobiliser de nombreuses énergies afin de concrétiser efficacement cette solidarité.
I - OBJECTIFS1) Exiger le respect et l¹application du droit international (entre autres, résolutions 194 /1948 , 242 /1967 , 338 /1973 et 1397 /2002 du Conseil de Sécurité de l¹ONU) concernant :- L¹arrêt des colonisations et le démantèlement de toutes les colonies installées depuis la guerre de 1967,- La cessation de toute présence militaire israélienne en Palestine ,- La reconnaissance du droit au retour pur et simple de tous les réfugiés.- Le démantèlement du mur érigé par Israël en Palestine (Tribunal International de la Haye),- La protection des populations civiles et les droits des prisonniers palestiniens (Conventions de Genève).-L¹envoi sur place d¹une force internationale de protection des populations et d¹application des résolutions (notamment pour faire évacuer les colonies et désarmer les colons récalcitrants) est indispensable (proposition du Secrétaire Général de l¹ONU en 2002).-Exiger l¹application de la décision du Parlement européen concernant la dénonciation des accords privilégiés entre l¹Europe et Israël2) exiger le respect du droit de libre circulation (conformément à la Déclaration universelle des droits de l´homme adoptée par l´Assemblée générale de l¹ONU dans sa résolution 217 A (III) du 10 décembre 1948. (article 13)- Pour la caravane,- Pour les citoyens du monde (souvent refoulés aux frontières tant israéliennes que palestiniennes illégalement contrôlées par les forces israéliennes),- Pour le peuple palestinien dans son ensemble tant à l¹intérieur de son territoire reconnu par les instances internationales (suppression de tous les « check points » et autres barrages fixes ou mobiles dans les villes comme en périphérie, ainsi que sur les routes palestiniennes) qu¹à ses frontières. Les « routes de contournement » construites en Palestine doivent devenir propriété des palestiniens qui en disposeront librement.
II - MOYENS 1) L¹information : la Caravane fera connaître la situation réelle en Palestine en opposant une information véritable à la désinformation généralisée, - En traversant le maximum de pays et en rencontrant les populations locales,- En contactant les médias, les réseaux et associations locales et internationales, - En créant (ou renforçant) des réseaux de solidarité, - En organisant meetings, tracts, discussions, interviewes, démarches officielles et directes, interpellations d¹élus, des gouvernements, etc.,- En organisant des événements culturels (telle une exposition itinérante en bus), politiques et internationalistes (manifestations) et festifs (concerts, etc.),- En réalisant sur le trajet des actions spectaculaires.Au total, il s¹agira d¹attirer au maximum la couverture médiatique locale, nationale et internationale dans le but d¹augmenter le soutien effectif aux palestiniens et de contraindre les gouvernements du monde à agir pour la Palestine conformément à leurs opinions publiques respectives.
2) La Caravane doit créer un mouvement unitaire international,- En réunissant au départ des gens de tous horizons et nationalités pour une même action, avec, comme ambition, au moins un véhicule par département français (sans compter les délégations de pays étrangers),- En rencontrant sur le trajet des gens de tous horizons et nationalités, pour les sensibiliser si ce n¹est déjà fait et les inciter soit à se joindre à nous, soit à réaliser leur propre forme de solidarité avec les palestiniens notamment en faisant pression efficacement sur leur propre gouvernement,- En faisant le lien partout où cela sera possible avec d¹autres initiatives et mouvements de solidarité.
3) Sur place en Palestine :la Caravane, comme toute présence extérieure dans ce pays-prison constitue un acte fort de résistance à l¹occupation israélienne, - En créant de fait le lien entre la Palestine occupée et le reste du monde, Palestine isolée, trahie par la Œcommunauté internationale¹ ou plus exactement ses représentants,- En rencontrant pour les soutenir les individus et groupes israéliens qui luttent contre l¹occupation illégale israélienne,- En adressant de fait au peuple israélien un message de paix, de rejet de la peur et de la haine, - En favorisant la rencontre entre les deux populations,- En témoignant de fait de la solidarité active des citoyens du monde." Le coup d'envoi de la Caravane est fixé au 2 juillet 2005 par une grande manifestation devant le Parlement de Strasbourg. Nous avons 6 mois pour réussir ce pari !DES GROUPES LOCAUX SONT EN TRAIN DE SE METTRE EN PLACE." il faut que chaque département français, chaque région d'Europe soient représentés ! Contactez-nous !Caravane pour la Palestine96 A rue Philippe de Lassalle 69004 LyonSite : http://caravane.palestine.free.fr e-mail : caravane.palestine@free.fr

Liens Yahoo! Groupes
Pour consulter votre groupe en ligne, accédez à :http://fr.groups.yahoo.com/group/mannekenpeace/

Toujours du nouveau sur :http://histoire.skynetblogs.be/
http://romainroger.blogspot.com/
http://antiotan.blogspot.com/
http://lameriquelibre.blogspot.com/
http://cubasocialiste.blogspot.com/
(et Amérique latine)
http://eurodictature.blogspot.com/
http://irakoccupe.blogspot.com/
http://occupationpalestine.blogspot.com/
http://lapresselibre.blogspot.com/
Pour rappel, mes listes sont ouvertes à toutes les organisations et camarades se réclamant dela mouvance marxiste-léniniste, pacifiste, antiraciste et antifasciste, à tous ceux qui luttent contre l'impérialisme, le colonialisme, l' Euro-dictature et l'exploitation capitalistes. Bienvenue !roger.romain@skynet.be

mardi 21 décembre 2004

Ticket israélien pour l'OTAN: colonialiste et impérialiste jusqu'au bout ...

http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html


ANTI-IMPERIALISTE
la liste de http://chiffonrouge.org

Ticket israélien pour l'OTAN: colonisliste et impérialiste jusqu'au bout ...

L'élite politico-économique de l'Etat hébreu semble séduite par l'idée d'adhérer à la plus puissante organisation de défense (???) du monde. Parrainage US nécessaire.
Dans le cadre du Forum de Herzliya - qui a réuni pour quelques jours de débats le gratin du monde politique et financier israélien -, il aura été beaucoup question, en aparté ou en public, du resserrement des liens entre Israël et l'OTAN, voire même de l'adhésion de l'Etat juif à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord.De telles discussions autour d'un sujet pouvant porter à controverse non seulement à gauche de l'échiquier politique israélien, mais aussi parmi les 26 pays membres de l'OTAN, donnaient l'impression qu'en sous-main l'Administration américaine avait déjà accordé son aval, peut-être même George Bush en personne. En tout cas le rapprochement OTAN-Israël n'est envisageable que sous l'aiguillon des Etats-Unis.Collaboration déjà existanteDr. Uzi Arad - le principal organisateur de ce forum - devait souscrire du haut de la tribune à cette idée qui s'apparente moins à un ballon d'essai qu'à une soudaine prise de conscience. L'apport stratégique de l'entrée dans l'OTAN viendrait en effet compenser l'étroitesse du territoire israélien, le retrait d'une grande partie de la Cisjordanie et de la totalité de la bande de Gaza. D'après Uzi Arad: «Pour mieux assurer sa sécurité, faire face aux futures menaces, en particulier iraniennes, Israël se doit d'intégrer la plus vaste, la plus puissante organisation de défense au monde, l'OTAN.»Ces propos illustrent une brusque évolution de l'establishment militaire israélien - autrefois si soucieuse de garder sa liberté d'action - et dévoilent également, de manière indirecte, la coopération croissante de Tsahal et des forces de l'OTAN en Méditerranée orientale. Les chefs militaires israéliens sont depuis peu invités à assister à des exercices navals de l'OTAN. Quant à la marine de guerre israélienne, elle participera dorénavant à des patrouilles multinationales antiterroristes en mer Méditerranée. Cette coopération maintenant avouable se pratique au grand jour. Selon Amos Harel, spécialiste des affaires militaires au quotidien Haaretz, qui révèle de son côté un certain nombre de détails sur ce rapprochement: «Finalement l'OTAN veut Israël à son bord!»Uzi Arad y voit une «juste contrepartie», une «police d'assurance», à la mise en place de l'Etat palestinien aux côtés de l'Etat juif. Amos Harel met, lui, l'accent sur une possible coordination en matière de défense entre six pays arabes (Egypte, Jordanie, Tunisie, Algérie, Maroc, Mauritanie) et Israël. A remarquer que trois de ces pays (Egypte, Jordanie, Mauritanie) ont déjà des ambassades à Tel-Aviv et deux autres (Tunisie, Maroc) y ont eu une représentation économique.Les soldats de l'OTAN sont notamment déployés en Afghanistan et des experts de l'Organisation entraînent les forces de sécurité irakiennes. Leur présence en Israël pourrait constituer une des clauses du traité de paix israélo-palestinien. «Ils viendraient de la sorte s'en porter garant et assurer sa pérennité», affirmaient plusieurs participants au forum de Herzliya.
_______________________________________________
Anti-imperialiste mailing list
Anti-imperialiste@chiffonrouge.orghttp://chiffonrouge.org/cgi-bin/mailman/listinfo/anti-imperialiste

jeudi 16 décembre 2004

antisémitisme: deux jours en Israël pour Nicolas Sarkozy

http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html

16/12/2004: antisémitisme: deux jours en Israël pour Nicolas Sarkozy

----- Original Message -----
From: Al Faraby
Sent: Thursday, December 16, 2004 12:04 AM
Subject: [ForumCommuniste] Nicolas Sarkozy et l'antisémitisme
A contre courant ...
( Al Faraby )

Nicolas Sarkozy et l'antisémitisme
( Jeudi, 16 Décembre 2004 )
Nicolas Sarkozy, président de l'UMP est en visite de deux jours en Israël. C'est tout à fait son droit. Chacun est libre d'aller où il veut, quand il veut ... encore que !

Un citoyen Palestinien n'a pas le droit de quitter son village bouclé par les forces armées d'occupation de l'État d'Israël, pays hôte de M. Nicolas Sarkozy.

Je suis parfaitement certain que le président de l'UMP est bien informé de la situation en Palestine et de la lutte des habitants de ce pays pour se libérer de l'occupation qu'ils subissent depuis plus de 58 ans.

Je dirai même plus. Je suis certain que ce gaulliste est parfaitement capable d'affirmer, qu'en France, sous occupation, il aurait sans aucun doute, résisté à l'occupation. Comme le font aujourd'hui les Palestiniens. C'est tout à fait son droit. Chacun est libre de déclarer ce qu'il veut ... encore que !

Quand Nicolas Sarkozy déclare à Tel-Aviv que, je cite : " l'antisémitisme, ça ne s'explique pas, ça se combat ", il a à moitié raison. Car l'antisémitisme se combat et s'explique, fort heureusement d'ailleurs !

Et puisque Nicolas Sarkozy est sur place, je profite pour lui donner une preuve par un exemple du terroir.

Yehiel Hazan, député du Likoud, le parti d'Ariel Sharon, et chef de file à la Knesset du lobby du Conseil des colonies de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, la principale organisation de colons, a déclaré dans un discours, lundi 13 décembre 2004, à la Knesset (Parlement), je cite : " Les Arabes sont des vers de terre, partout où ils se trouvent ce sont des vers, aussi bien sous-terre qu'au-dessus."

Cette déclaration est de l'antisémitisme puisque les arabes sont des sémites. Mais le député Yehiel Hazan, dans sa fureur raciste suite à l'action de la Résistance palestinienne contre une unité de l'armée d'occupation, n'a rien à faire de ce détail historique.

Dans le cas précis de ce député fasciste israélien, son antisémitisme s'explique par son acharnement contre la Résistance palestinienne.

Oui, l'antisémitisme s'explique, exemple par le colon Yehiel Hazan.
Oui, l'antisémitisme se combat, exemple par la Résistance palestinienne.

Je vous souhaite bon séjour M. Sarkozy, car malgré l'occupation, la Palestine est un beau pays ... encore que !

Je suis certain qu'ils ne vous ont pas fait visiter le "mur" ... le "Mur de l'apartheid", monsieur le Président.
Mais j'apprends qu'en Février 2005 vous reviendrez de ce-côté ci du "mur", alors ce sera l'occasion pour mes frères de vous y amener en traversant un "Checkpoint".

Vous verrez, cela vaut le détour ... et vous ne pourrez jamais dire " je ne savais pas "

Lire : http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=1790

www.aloufok.net

Participez à la liste de Diffusion " Assawra "Liste dédiée à l'Intifada ...

dimanche 24 octobre 2004

FRANCE : la troupe de l'armée criminelle en visite

http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html

Des centaines de gens, d'organisations, de France et d' ailleurs, sont d'ores et déjà alertés sur Internet.
Multiplions cette information sans arrêt.
RoRo



Subject: FRANCE : la troupe de l'armée criminelle en visite

----- Original Message -----
From: Abou Firas
Sent: Sunday, October 24, 2004 8:14 PM
Subject: [assawra] troupe de l'armée criminelleVoici le mail envoyé au Dr. du théatre du gymnase qui reçoitle 29 novembre "la troupe de l'armée de l'air israélienne"Nous devons les bombarder de mails, de Fax et de téléphone.theatredegymnase@wanadoo.frde coup de fils : 01 42 46 7979de fax : 01 45 23 19 24A vos claviers.Vous pouvez vous inspirer du message ou le changer.Monsieur le Directeur du Théâtre du Gymnase,Nous venons d'apprendre que cette "grande tournéeexceptionnelle", en France de"la troupe de l'armée de l'aird'Israël"en faveur de la création d'aires de détente et derencontres "Parents - Soldats, à l'entrée des bases deTsahal dans le Néguev" pour ceux qui exterminent le peuplepalestinien se produit dans le Théâtre du Gymnase lundi 29Novembre 2004 à 20 H.Nous ne comprenons pas comment vous pouvez accueillirdans ce célèbre lieu populaire une troupe militaireétrangère qui est en guerre contre une populationautochtone.Au moment où nous voyons, en direct sur nos télés lemassacre des enfants, y compris en les achevant quandils sont à terre, l'extermination des populations civiles, ladestruction des maisons, des quartiers, le déracinementdes oliviers vieux de centaines d'années et le saccage deschamps et des cultures vivrières, nous vous demandonsun peu de respect envers tous ces pauvres mortspalestiniens.Est-ce que vous n'auriez aucune honte à dévaloriser ce lieuque nous aimons et que nous serons dorénavant amenésà boycotter ?En tous les cas, nous serons là et certainement trèsnombreux pour montrer notre désapprobationParis, 24 octobre 2004FRATERNITE AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN
Les premières adresses où protester :
http://www.mairie-lyon.fr/vdl/sections/fr/entete/contactez-nous
la salle Rameau est municipale ....

Théâtre du Gymnase de Paris :
http://resatheatre.francebillet.com/contact.jsp
theatredegymnase@wanadoo.fr
Monsieur le Maire de Marseille : Hôtel de Ville quai du Port, 13002 Marseille maire-de-marseille @mairie-marseille.fr
A Monsieur le Préfet de Police : Préfecture des Bouches-du-Rhône Place Félix Baret 13282 MARSEILLE CEDEX 20 Tél. : 04.91.15.60.00 Fax : 04 91 15 63 66 Email : contact@bouches-du-rhone.pref.gouv.fr
A Monsieur le Président de la Région PACA, Hôtel de la Région 27, place Jules Guesde 13481 Marseille Cedex 20 Tél. : 04 91 57 50 57 Fax : 04 91 57 51 51 Email : info@hdr.cr...paca.fr


Mairie de Toulouse:
http://www.mairie-toulouse.fr/Contacts/Contacts.asp


Ville de Metz:
hotline@mairie-metz.fr

cabinet@mairie-metz.fr

http://www.mairie-metz.fr/METZ/CYBER/ORGANIG/Organig_Cabinet.html


Ville de Strasbourg:
courrier@cus-strasbourg.net

http://www.strasbourg.fr/Strasbourgfr/FR/Phantom/contacts.htm

Ville de Montpellier:

http://www.ville-montpellier.fr/vmtv/fr/outils/model/model.php?id=00_contact


sans oublier les préfets, mandataires publics, la presse, etc...



(Israël) (Palestine occupée) (Palestine/2)


Revoici les représentants de cette armée terroriste et colonialiste en tournée en FRANCE ... Il s' agira de mobiliser pour les "accueillir" comme il se doit ...
RoRo
----- Original Message -----
From: salam2004@free.fr
Sent: Friday, October 22, 2004 1:02 PM
Subject: 221004
http://www.kkl-france.org/fr/actualites03a.tpl?sku=33067628852964722&startat=[startat]


KKL POUR TSAHAL
KKL POUR TSAHALGrande tournée exceptionnelle, en Francede"LA TROUPE DE L'ARMEE DE L'AIR D'ISRAEL"en faveur de la création d'aires de détente et de rencontres "Parents - Soldats", à l'entrée des bases de Tsahal dans le Néguev.- Le 15 novembre à Toulouse, - le 17 novembre à Montpellier, - le 18 novembre à Lyon, - le 20 novembre à Marseille, - le 24 novembre à Metz, - le 25 novembre à Strasbourg,- le 29 novembre à Paris.
> Détails de la tournée de la Troupe de l'Armée de l'Air d'Israël :TOULOUSE: Lundi 15 Novembre à 20 H.30Espace du Judaïsme : 2 Place Riquet, 31000 - TOULOUSERéservations : K.K.L. > Tél. 05 62 73 45 59MONTPELLIER: Mercredi 17 Novembre 2004 à 20 H.30Maison de Tibériade - Rue Edouard VillalongaRéservations : 04 99 58 35 80 > Demander Gisèle.LYON: Jeudi 18 Novembre 2004 à 20 H.Salle Rameau : 29, rue de la Martinière - 69001 LyonRéservations : KKL Lyon > 3, rue Grenette - 69002 LyonTél. : 04 78 38 04 64MARSEILLE : Samedi 20 Novembre - 20 H.30Espace Damyel : Place de l'Amiral Muselier - 13008 MARSEILLERéservations : K.K.L. : 2 Bis Rue Fargès - 13008 MARSEILLE Tél. 04 91 53 39 74 - email : kkl.psarfati@wanadoo.frMETZ : Mercredi 24 Novembre à 20 H.Centre Communautaire > Salle Galil 39, rue du Rabbin Elie Bloch - 57000 MetzRéservations : Communauté Israélite de Metz / KKL : Tél. 03 87 75 04 44STRASBOURG : Jeudi 25 Novembre 2004 à 20 H.
Centre Communautaire de la paix :1A rue René Hirschler - 67000 StrasbourgRéservations : KKL : 1A, rue René Hirschler - 67000 StrasbourgTél. : 03 88 35 54 26. PARIS : Lundi 29 Novembre 2004 à 20 H.au Théâtre du Gymnase : 38 Bld. de Bonne Nouvelle - 75010 PARIS Réservations : K.K.L : 11 Rue du Quatre Septembre - 75002 PARISTél. 01 42 86 88 88 - mail : info@kkl-france.org
***Cette année le Keren Kayemeth LeIsraël se mobilise pour TSAHAL, l'Armée de Défense d'Israël, dans le cadre de sa campagne de développement du Néguev.C'est un joli titre " KKL pour TSAHAL ", mais avant toute chose, une noble cause.En effet, vous le savez certainement, en Israël, filles et garçons, vers l'âge de 18 ans, sont enrôlés dans l'armée pour une période de 2 ou 3 ans. La majorité de ces jeunes servent dans des bases militaires éloignées de leur domicile et ne rentrent pas chaque semaine dans leurs familles.La plupart des bases militaires accepte la visite des familles, mais n'ont pas de structures d'accueil pour les recevoir. Le KKL a créé d'agréables et verdoyants lieux de rencontres abrités par des arbres, des pergolas et installé des bancs, des tables, des jeux pour les enfants, afin que les familles et les soldat(e)s puissent se retrouver, ENSEMBLE, REUNIS, dans le confort de la nature aménagée par le KKL.En période de service militaire, le quotidien est rarement facile pour ces enfants, qui n'ont que 18 ans. Etre séparé de sa famille, de ses frères et sœurs, de ses parents, c'est éprouvant. Et vous pouvez imaginer qu'il est assez difficile de porter un " barda " de 42 kilos, un casque et un fusil toute une journée ; difficile aussi de ne pas avoir son père ou sa mère près de soi le soir… difficile de ne pouvoir se confier à un être cher, quand on sort à peine de l'adolescence.En soutenant et en participant à notre action, vous allez contribuer à la création de ces espaces verdoyants, vous allez contribuer au rapprochement des familles et des soldat(e)s et vous allez encourager et promouvoir ce lien unique entre le KKL et TSAHAL en développant des projets au profit des soldats.Vous ferez partie de cette chaîne humaine qui unit le peuple à l'armée. L'armée israélienne est une véritable armée populaire, car ce sont nos jeunes qui donnent 3 années de leur vie pour notre sécurité, et TSAHAL, c'est la sécurité directe et indirecte des juifs du monde entier. Ce sont eux notre fierté, ils sont notre TIKVA, notre espoir, ils sont le futur de notre Etat, ils sont les garants de notre indépendance. Ce sont eux qui font flotter le drapeau de la liberté pour les juifs du monde entier.Pour encore mieux vous faire connaître TSAHAL, le KKL va organiser en novembre une grande tournée de la Troupe de l'Armée de l'Air Israélienne. ( Lahakat Hel Avir). Un tour de chant, des projections vidéos, des surprises, pour vous, dans toute la France.Vous allez pouvoir écouter ces enfants, car ce ne sont que des enfants, ils ont des voix sublimes, vous allez les apprécier, car leurs voix sont belles, envoûtantes. Ils vont vous émouvoir et vous pourrez soutenir cette nouvelle action essentielle du Keren Kayemeth LeIsraël.Ils vous attendent, ils vous espèrent, ils ont besoin de votre présence, de votre soutien, de vos applaudissements, ils ont besoin de sentir votre attachement à notre terre, votre attachement à notre Armée, ils ont besoin de sentir votre Amour et vous les apprécierez, vous les aimerez, car ils sont NOS enfants.Le K.K.L. de France se mobilise pour les familles des soldats de Tsahal



Toujours du nouveau sur :
http://romainroger.blogspot.com/
http://antiotan.blogspot.com/
http://lameriquelibre.blogspot.com/
http://cubasocialiste.blogspot.com/
(et Amérique latine)
http://eurodictature.blogspot.com/
http://irakoccupe.blogspot.com/
http://occupationpalestine.blogspot.com/
http://lapresselibre.blogspot.com/
Pour rappel, mes listes sont ouvertes à toutes les organisations et camarades se réclamant dela mouvance marxiste-léniniste, pacifiste, antiraciste et antifasciste, à tous ceux qui luttent contre l'impérialisme, le colonialisme, l' Euro-dictature et l'exploitation capitalistes. Bienvenue !

vendredi 8 octobre 2004

Je suis rentrée, le coeur brisé" - Impressions de Palestine, pêle-mêle

http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html

Toujours du nouveau sur :
http://histoire.skynetblogs.be/
http://romainroger.blogspot.com/
http://antiotan.blogspot.com/
http://lameriquelibre.blogspot.com/
http://cubasocialiste.blogspot.com/
(et Amérique latine)
http://eurodictature.blogspot.com/
http://irakoccupe.blogspot.com/
http://occupationpalestine.blogspot.com/
http://lapresselibre.blogspot.com/


----- Original Message -----
From: e.colonna
Sent: Friday, October 08, 2004 12:14 AM
Subject: "Je suis rentrée, le coeur brisé" - Impressions de Palestine, pêle-mêle un article remarquable de témoignages et d'analyse écrit par Kathleen et Bill Christison, deux anciens analystes de la CIA, durant leur récent séjour en Palestine que je vous invite à lire (malgré sa longueur).



CounterPunch.org
CounterPunchPO Box 228Petrolia, CA 955581-800-840-3683
counterpunch@counterpunch.org
"Je suis rentrée, le cœur brisé" - Impressions de Palestine, pêle-mêle
Par Kathleen et Bill Christison
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=1629&type=analyse&lesujet=Sionisme
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

(Kathleen Christison, ancienne analyste politique à la Central Intelligence Agency (CIA), est journaliste indépendante depuis sa démission de la CIA en 1979. Elle est spécialisée dans le conflit palestino-israélien. Son livre, Les perceptions de la Palestine et leur influence sur la politique moyen-orientale américaine [Perceptions of Palestine : Their Influence on U.S. Middle East Policy] a été publié en 2001. En 2002, elle a publié un deuxième ouvrage : La Blessure de la dépossession : Raconter l’histoire de la Palestine [The Wound of Dispossession : Telling the Palestinian Story]. Bill Christison a rejoint la CIA en 1950 et a servi dans le secteur de l'analyse de l'Agence durant 28 années. Dès 1970, il a servi comme Officier de l'Intelligence National (conseiller principal du Directeur d'Intelligence Centrale sur certaines régions) pour l'Asie du Sud-est et Afrique. Avant qu'il se soit retiré en 1979, il était Directeur du Bureau d'Analyse Régionale et Politique de la CIA. On peut les contacter à l’adresse e-mail ci-après : christison@counterpunch.org.).

Un séjour de quelques semaines en Palestine représente toujours une rude épreuve pour les sens et les émotions. Et après avoir effectué trois voyages en Cisjordanie au cours des dix-huit mois écoulés, impossible de ne pas tirer certaines conclusions. Pour la plupart des Américains, le onzième commandement, consacré à la dimension politique du conflit palestino-israélien est le suivant : "A Aucune Conclusion Tu Ne Parviendras !".Car les conclusions – à savoir : qu’Israël veut la terre de Palestine débarrassée de son peuple ; que les colonies israéliennes, les routes réservées aux seuls Israéliens, les confiscations de terres, les démolitions de maisons, la destruction de parcelles agricoles… finissent par constituer un véritable ethnocide à l’encontre du peuple palestinien ; que l’occupation israélienne et la boulimie d’Israël pour les territoires sont à la racine du problème et sont la cause première du terrorisme – ces conclusions-là sont trop orientées, pour la plupart des gens : elles décrivent avec une précision bien trop embarrassante une réalité horrible qu’il est impossible d’ignorer.En l’absence de conclusions, les amis américains d’Israël peuvent continuer à vivre confortablement dans le déni, en croyant que, bien que l’occupation soit sans doute mal gérée, Israël reste en fin de compte bon et innocent, qu’il ne fait que protéger sa sécurité, et que l’entièreté de la faute, dans ce conflit, incombe aux seuls Palestiniens. Mais, quand vous êtes en Palestine, quand vous voyez des oliveraies pluriséculaires rasées au sol par des bulldozers pour déblayer le terrain pour la construction du Mur, lorsque vous voyez des pâtés de maisons entiers, dans les villes, passés au bulldozer et détruites les maisons où, la veille, vivaient des milliers de personnes, lorsque vous assistez en direct à la démolition d’une maison, lorsque vous voyez d’immenses colonies israéliennes et des dizaines de petits avant-postes saupoudrés sur les sommets de toutes les collines, lorsque vous voyez des marchés fermés parce que le mur a séparé les commerces de leurs clients, lorsque vous voyez la destruction, de tous côtés – le déni n’est plus possible. Force vous est bien de conclure qu’il y a, là derrière, un projet mûrement réfléchi. Il faut vous rendre à l’impensable : Israël a été construit, depuis le début, sur les ruines d’une autre nation ; Israël a fait rien moins que détruire un autre peuple afin de disposer d’un Etat majoritairement juif ; et, décidément, non : Israël n’est pas "moral", comme le clament ses amis et il ne s’agit en aucun cas d’une "lumière éclairant les Nations"…"Vous êtes la preuve que les Palestiniens ne sont pas seuls au monde !"Ce qui est sans doute plus étonnant, c’est de rencontrer tellement de personnes, des Israéliens aussi bien que des internationaux, qui sont d’accord avec ces conclusions et qui parlent ouvertement, et presque naturellement, du dégoût que leur inspire le sionisme et les failles inhérentes au système qu’il a généré. Pour la deuxième fois de l’année, nous avons rencontré, dans un camp de travail volontaire sponsorisé par l’ICAHD [Israeli Committee Against House Demolitions – Comité israélien contre la démolition de maisons] afin de reconstruire une maison palestinienne détruite récemment par l’armée israélienne dans le village d’Anata, à côté de Jérusalem Est, beaucoup plus de personnes dont nous pensions qu’il en existait, appartenant à plus d’organisations que nous en connaissions, et qui œuvraient à dénoncer l’occupation et aidaient les Palestiniens à faire face à l’expansionnisme israélien. Ce sont des gens qui mettent en danger leur propre sécurité et qui mettent de côté leur petit confort personnel afin d’aider des Palestiniens à reconstruire et de les protéger contre l’agression des colons et des soldats israéliens, de transmettre au monde le message des Palestiniens, d’être solidaire avec eux, qui sont plongés dans le malheur. L’ICAHD lui-même, fondé et financé par Jeff Halper, est tout à la fois une organisation militante et éducative, avec un petit noyau d’experts israéliens et palestiniens, à commencer par Jeff Halper lui-même, lequel connaît le moindre recoin des routes de Cisjordanie, la moindre colonie, les détails de chaque plan israélien d’expansion, chaque kilomètre du Mur de séparation…Et il y a aussi un nombre incalculable d’autres organisations militantes, dont International Solidarity Movement [ISM], Christian Peacemaker Teams, Oecumenical Accompagniers (lesquels accompagnent les Palestiniens dans les régions où la présence des colons israéliens est particulièrement «pesante», pour user d’un euphémisme). Certains de ces militant(e)s retournent en Palestine année après année, durant leurs congés ou les vacances scolaires ; une femme Quaker était là pour son neuvième été d’affilée. Les associations pacifistes israéliennes – dont certaines, non sionistes, rejettent l’exclusivisme juif et sont prêtes à vivre dans une Palestine où juifs et Palestiniens jouiraient des mêmes droits – ne manquent pas et sont bien présentes et actives. Des volontaires internationaux travaillent également aux côtés des organisations palestiniennes médicales et sociales. Durant les deux semaines de notre camp de volontariat, nous avons manipulé des parpaings et transporté du ciment, avec des volontaires français, anglais, israéliens, palestiniens, canadiens, australiens, écossais, espagnols, italiens, mexicains, suédois, sud-africains et américains – dont beaucoup, parmi eux, travaillaient sur d’autres chantiers, avant et après notre camp. Un groupe de Japonais venus aider des enfants de Gaza nous ont rejoints durant une journée de dur labeur : il fallait voir ces maçons japonais : c’étaient d’authentiques stakhanovistes !Côtoyer ces personnes et ces associations vous donne un sentiment de réelles possibilités existantes, un sentiment qu’avec des gens aussi nombreux dévoués à ce que justice soit rendue aux Palestiniens, la lutte ne saurait échouer. Mais le retour au pays vous ramène à la dure réalité… Cette réalité, c’est que très peu d’Américains – et, en tous les cas, aucun homme politique, de quelque couleur que ce soit – en ont quelque chose à cirer. La dure réalité, c’est que tant John Kerry que George Bush se moquent éperduement du nombre de Palestiniens tués tandis qu’ils louangent Ariel Sharon pour ses efforts visant à "assurer la sécurité d’Israël", de même que peu leur chaut le nombre de Palestiniens dont l’existence et le gagne-pain ont été anéantis lorsque des maisons ont été confisquées ou démolies, des terres agricoles et des serres passées au bulldozer et des puits détruits, pour dégager le plancher pour le mur, ce mur que Kerry, exactement comme Bush, considère comme une innovation merveilleuse dans la manière qu’a Israël de "faire la paix". La triste réalité, c’est que plus de 90 % de nos représentants au Congrès votent avec une régularité confondante en faveur de la strangulation délibérée du peuple palestinien !Combien sont-ils ignorants, tous ces politiciens censés nous représenter, des réalités de la vie sous la domination d’Israël. Combien sont-ils ignorants, tous, des faits : à savoir qu’Israël détruit ou vole quotidiennement des maisons et des terres aux Palestiniens parce que les juifs veulent ces propriétés ; que des kilomètres supplémentaires de la muraille permanente et impénétrable de béton armé sont construits quotidiennement en territoire palestinien ; qu’Israël a tué 385 Palestiniens, dont quarante enfants de moins de quinze ans, au cours des derniers cinq mois et demi au cours desquels les Israéliens ont bénéficié d’un répit dans les attentats suicides. Le ratio des tués, 385 contre 29 – cela représente plus de deux Palestiniens tués chaque jour, contre un Israélien tué chaque semaine – est bon pour Israël, et ce qui est bon pour Israël, c’est bon pour les politiciens américains aussi… C’est aussi bon pour les médias, qui sont mis en congé de reportage sur l’aspect humain du conflit. Les Américains n’ont rien appris, de la part des médias consensuels, au sujet de ces 400 nouveaux tués palestiniens.Depuis notre séjour en Palestine, l’an dernier, de nouveaux kilométrages de mur et de routes réservées aux Israéliens ont été construits. De nouvelles destructions de marchés et de domiciles sont intervenues. Mais très peu de tout ceci est évoqué dans la presse bien-pensante. Durant deux semaines, en août dernier, les militants de l’ISM ont organisé une marche non-violente longeant une portion du mur, depuis Jénine, dans le Nord de la Cisjordanie, jusqu’à Jérusalem – chaque jour, des dizaines de protestataires se contentant de marcher le long du mur – mais très peu de gens allaient savoir cela en regardant les infos des télés américaines, voire même en lisant le New York Times.Combien cavalièrement ignorent-ils – les politiciens, les médias et les amis d’Israël – que les Palestiniens sont des êtres humains, qui ont des droits humains fondamentaux, comme tous les membres de l’humanité ; combien cavalièrement excluent-ils les Palestiniens, qu’ils jugent indignes de ces droits, qui nous sont garantis, à nous, les Américains, et bien sûr, aussi, aux Israéliens : les droits à la vie, à la propriété, à la recherche du bonheur, à la protection contre des envahisseurs étrangers. Combien cavalièrement oublient-ils la décence humaine la plus élémentaire ! Comme cet arbre qui tombe, proverbialement, dans une forêt, nous autres, les volontaires internationaux et les associations pacifistes, nous devons nous demander s’il y a quelqu’un, quelque part, qui nous entende ?Toutefois, nous reprenons courage, en sachant une chose, en particulier : les Palestiniens, eux, nous entendent, et après tout, c’est la seule chose qui compte vraiment. Les Palestiniens savent que les volontaires de l’ISM restent auprès des familles dont les maisons sont détruites au cours d’actions illégales de punition collective perpétrées par les Israéliens, ce qui leur donne un peu de force et un tout petit peu d’espoir. Les Palestiniens savent que des groupes d’internationaux les aideront à récolter leurs olives, le mois prochain, dans des régions où le mur empêche désormais les propriétaires palestiniens d’oliveraies de s’y rendre. Les Palestiniens savent que des groupes chrétiens protègeront leurs enfants sur le chemin de l’école, contre le harcèlement de colons israéliens haineux et racistes. Les Palestiniens savent que des volontaires de l’ICAHD reconstruiront une maison ici ou là, en un acte de défi lancé à l’occupation et en solidarité avec eux. Les Palestiniens savent que tous les Américains ne sont pas comme leur gouvernement, ni même comme la plupart de leurs candidats d’opposition aux élections présidentielles. Salim Shawamreh, dont la maison a été reconstruite, l’an dernier, grâce à l’ICAHD, et qui appartient maintenant au conseil d’administration de cette association humanitaire militante, a pris la parole lors de la cérémonie célébrant la fin des travaux de reconstruction d’une nouvelle maison, cette année. Les Palestiniens pensent souvent que personne, dans le monde, ne connaît ou ne se préoccupe de leur calvaire, a-t-il dit, mais il a poursuivi – se tournant vers les volontaires internationaux – en leur affirmant, rayonnant : "Vous êtes la preuve que les Palestiniens ne sont pas seuls au monde !""C’était le prix que le peuple devait payer, pour être libre"Le mur est "le plus grand crime contre l’humanité commis depuis cinquante ans", a dit Juliano Mer Khamis, directeur du film documentaire sorti récemment, Les Enfants d’Arna. Il s’exprimait devant les participants au camp de volontariat, après la projection de son film bouleversant. Lui-même, il a une puissante présence – élégant, énergique, en colère au nom des Palestiniens. Mer Khamis est le fils d’Arna, qui a donné son titre au film : une juive israélienne, née et élevée en Galilée, et d’un Palestinien de cette même région, située dans le Nord d’Israël. Ses parents étaient communistes, ils n’ont jamais été sionistes, et Arna a consacré une grande partie de sa vie au travail en vue de la libération palestinienne. Durant de nombreuses années, seule l’identité juive de sa famille eut un quelconque impact sur le fils : comme de nombreux enfants de couple mixte, Mer Khamis commença par s’identifier de manière agressive avec le pouvoir et la supériorité incarnés par sa judaïté, à tel point qu’il s’engagea dans les paras israéliens afin de prouver à quel point il était loyal à l’Etat juif. Jusqu’à, c’est-à-dire, ce fameux jour où, en mission sur un checkpoint entre des «zones» «palestinienne» et « juive», à l’intérieur même du territoire israélien, il fut confronté à toute une voiturée de parents palestiniens éloignés, et où son officier supérieur lui donna l’ordre de les humilier. Il refusa et il fila une torgnole à son supérieur, en conséquence de quoi il passa dix-huit mois dans une prison militaire. Chez lui, tout changea : sa manière de penser, son positionnement politique et le centre de son identité personnelle.Mer Khamis travailla au projet de sa mère : la création d’un théâtre pour la jeunesse. C’est le sujet de son documentaire Les Enfants d’Arna. Ce film retrace les efforts déployés par Arna, en 1994, afin de mettre sur pied une troupe destinée à initier au théâtre des jeunes Palestiniens du camp de réfugiés de Jénine. Bien que des filles aient participé également à cette formation, le film se concentre sur une demi-douzaine de garçons palestiniens, d’environ quinze ans. C’était une période, juste après la signature de l’accord de paix d’Oslo, d’optimisme considérable, tant en Israël qu’en Palestine, et le film montre des jeunes heureux, entièrement pris par leur formation de théâtre amateur. Dix ans après, l’espoir et l’insouciance de ceux qu’on avait vu travailler ensemble s’étaient taris. Arna est elle-même décédée d’un cancer, et tous les adolescents palestiniens sont morts, sauf un : ils ont été soit la cible d’assassinats israéliens, soit tués par l’armée israélienne durant le siège de Jénine, en avril 2002, ainsi, pour deux d’entre eux, qu’au cours d’attentats kamikazes à l’intérieur d’Israël. En voyant le visage de ces jeunes garçons devenus des combattants mûris avant l’âge, les spectateurs ont les bras qui leur en tombent.Lorsqu’on lui demande, dans un débat faisant suite à la projection de son film, s’il soutient les attentats suicides, Mer Khamis ne dit jamais ni oui ni non : il répond à cette question en faisant une longue description de la situation en Palestine. La Palestine, fait-il observer, connaît une guérilla unique en son genre : il n’y a ni montagnes, ni jungles dans lesquelles se cacher pour attaquer les Israéliens ou leur dresser des embuscades. "Tout ce dont les Palestiniens disposent, ce sont les attentats suicides". Il fait observer que "l’Intifada des pierres', la première Intifada, à la fin des années 1980, "où les Palestiniens mouraient devant la caméra et où le monde entier compatissait" est devenue une Intifada armée, après qu’Israël eut répliqué aux pierres lancées avec des rafales de mitraillettes et de mitrailleuses : cela s’est produit lors du premier jour de la Seconde Intifada, en septembre 2000.Israël n’a cessé de pousser les Palestiniens toujours plus à bout, explique Mer Khamis, suscitant un militantisme accru à chaque étape, afin de pouvoir justifier ses actions aux yeux du monde entier. Ces actions allèrent jusqu’aux assassinats ciblés et, peut-être pire encore, jusqu’au mur de séparation.Un responsable officiel israélien a convoqué Mer Khamis pour un rendez-vous après le lancement de son film, pensant qu’il pourrait être utilisé à des fins de propagande pro-israélienne, car il montre une Israélienne aidant des Palestiniens. Mais Mer Khamis lui a répliqué que, loin d’ « aider » les Palestiniens avec paternalisme, en réalité, Arna "renforçait ces garçons afin de les rendre aptes à lutter pour leurs droits". Elle avait tourné le dos au sionisme et elle se battait contre Israël, au nom des Palestiniens. Les garçons qu’on voit dans le film sont aujourd’hui presque tous morts, et Mer Khamis dit qu’à Jénine, aujourd’hui, ont ne voit plus aucun jeune entre dix-huit et vingt-neuf ans. Mais, dit-il, "c’était là le prix qu’il fallait payer, pour être libres". Il a cité l’un de ces garçons, lequel disait qu’il préférait mourir debout que vivre à genoux. C’est la seule manière d’être libre, affirme Mer Khamis. (Sans doute, ni Mer Khamis ni les adolescents de Jénine n’ont jamais entendu parler de Patrick Henry ni d’aucun de ces autres héros révolutionnaires dont nous autres, les Américains, prétendons vivre – entre nous, tout du moins – fidèlement à leurs mémorables professions de foi de liberté). Sur le long terme, Mer Khamis est optimiste, pour les Palestiniens, mais il pense que le combat se poursuivra encore durant des années. Les conflits ne peuvent être résolus qu’après avoir atteint un apex, explique-t-il, et le rôle d’Ariel Sharon consiste à amener le conflit actuel à son sommet. Mais avant de s’améliorer, la situation empirera. La première Intifada a formé le leadership de la seconde, y compris les jeunes adolescents du groupe de théâtre animé par Arna, adolescents dont certains sont présentés en train de chanter un chant patriotique à la fin du film, et qui sont en train d’être formés pour devenir les cadres de la troisième Intifada, le moment venu, à l’avenir. On le voit : l’opitmisme est toujours là, mais il est devenu hors de prix.
Petit a-parte : Un des adolescents est montré, dans le documentaire, disant qu’il s’était méfié de Mer Khamis, au début du tournage, parce qu’il était juif, jusqu’à ce qu’il ait fait la démonstration incontestable de sa sympathie pour les Palestiniens. Interrogé, lors du débat, sur la raison pour laquelle les jeunes Palestiniens se focalisaient sur sa judaïté, alors qu’il est en réalité tout aussi palestinien que juif, Mer Khamis fit observer que, pour les Palestiniens, Israël ne représente pas une culture, mais un appareil d’oppression et que, lorsqu’ils entendent « juif », ils voient un soldat.Ils ne sont pas antisémites de la même manière que beaucoup d’Occidentaux le sont ; ils ne haïssent pas les juifs en général, ils ne haïssent que les juifs qu’ils considèrent comme des oppresseurs. Mais c’est là, en l’occurrence, malheureusement la seule facette du judaïsme qu’il soit donné aux Palestiniens de voir.Les conséquences inévitables du sionismeLes jours de repos, au camp de volontariat, des membres de l’ICAHD emmenaient le groupe effectuer des visites politiques dans les régions palestiniennes et bédouines, en Israël. Ces excursions s’avérèrent des illustrations dramatiques de la discrimination et du racisme inhérents à un système taillé sur mesure afin de maintenir une majorité juive – un système basé sur la supériorité des juifs sur tous les autres. Les Palestiniens, et parmi eux, les bédouins, vivant à l’intérieur d’Israël sont (en théorie) des citoyens de l’Etat d’Israël. Ils ont le droit de vote ; les bédouins, à la différence des autres Palestiniens, effectuent le service militaire dans l’armée israélienne. Toutefois, de par la loi et en raison d’arrangements institutionnels inhérents au statut d’Etat majoritairement juif d’Israël, les Palestiniens et les bédouins, parce qu’ils ne sont pas juifs, ne reçoivent rien qui ressemblât à des droits égaux ou à des services auxquels des citoyens peuvent légitimement prétendre de la part de leur Etat.Non seulement sont-ils confrontés au genre de discrimination de facto auxquels les Noirs étaient confrontés, aux Etats-Unis, mais leurs écoles sont vétustes, leurs services municipaux sont inadaptés, ils sont en bute à des discrimination à l’embauche, leurs villes sont souvent situées à proximité de champs d’épandage de produits toxiques et d’autres sites dangereux – mais, Israël étant un Etat explicitement juif, les Palestiniens ne sauraient, de par la loi, bénéficier des services assurés par l’Etat aux juifs, ce qui signifie que les Palestiniens ne peuvent acheter de terres – même celles qu’ils possédaient avant la création d’Israël et dont ils ont été dépossédés. Généralement, ils ne peuvent même pas louer des terres de l’Etat. Ils ne sont pas autorisés, légalement, à s’installer dans des villes israéliennes, ni dans les quartiers juifs des villes mixtes. Malgré un taux de fécondité élevé et une population en croissance, les villes et villages palestiniens ne peuvent élargir leur emprise municipale. Beaucoup de villes palestiniennes ou bédouines ne sont pas reconnues par l’Etat, ce qui signifie qu’elles ne bénéficient d’aucun service, quel qu’en soit la nature, du gouvernement, y compris l’électricité et l’eau potable, et que leurs habitants sont passibles de voir leurs édifices démolis, qu’il s’agisse de résidences, de mosquées, d’écoles, voire de mairies. La politique gouvernementale d’Israël consiste à encercler les villes palestiniennes de villes israéliennes afin de limiter la croissance palestinienne. Dans certaines localités mixtes, les autorités sont d’ores et déjà en train de construire des murs, afin d’éviter aux juifs d’avoir à supporter la vision ou le « risque » d’avoir un quelconque rapport avec leurs concitoyens palestiniens.Plus significatif encore : de par la loi, et parce qu’Israël se définit comme l’Etat de tous les juifs, où qu’ils se trouvent dans le monde, et non comme l’Etat de ses citoyens, aucun Palestinien, y compris ceux qui vivaient sur le territoire d’Israël avant 1948, ne peut immigrer dans l’Etat juif. La seule manière, d’ailleurs, qui permit à Israël de s’établir, en tant qu’Etat peuplé d’une majorité juive assurée, consista à exproprier et à expulser la plupart des Palestiniens qui vivaient sur son territoire antérieurement à 1948 ; Israël maintient sa majorité juive en empêchant ces indigènes et leurs descendants de retourner chez eux.Nous avons pu constater certains des effets de ce racisme au cours d’un voyage dans plusieurs villes bédouines du Néguev où, du fait que les villes ne sont pas reconnues et les écoles ne sont pas construites, les enfants doivent marcher sur des kilomètres, sous le cagnard du désert, avant d’atteindre leurs écoles dans des villages, eux, reconnus ; des villes où les déchets chimiques et nucléaires provenant du centre de Dimona et d’autres zones industrielles s’infiltrent dans le sol, contaminant l’eau et les sols ; où des ordres de démolition sont suspendus virtuellement, tels des épées de Damoclès, au-dessus de tous les bâtiments ; où des Bédouins qui ont loyalement servi l’Etat en faisant leur service militaire ne perçoivent aucune des allocations auxquelles les vétérans juifs sont éligibles ; où les villes juives sont implantées délibérément de manière à empêcher l’expansion des Bédouins.Nous avons également visité la ville palestinienne de Baq’a, dans le Nord d’Israël, où le mur de séparation a coupé en deux une cité prospère, qui se trouve à cheval sur la frontière de 1967, une moitié du côté israélien, l’autre moitié du côté de l’extrémité Nord de la Cisjordanie. (En 1948, Baq’a était une seule et même ville, mais elle fut coupée en deux par la ligne d’armistice de 1949, la moitié occidentale restant à l’intérieur d’Israël, tandis que ses habitants devenaient citoyens israéliens, et la moitié orientale passant côté cisjordanien, sous le contrôle de la Jordanie. Les moitiés occidentale et orientale furent physiquement réunies – mais non pas légalement – après la conquête de la Cisjordanie par Israël, en juin 1967, et la ville recommença à fonctionner essentiellement comme une unité, jusqu’à ce que le mur ne vienne la scinder en deux irrévocablement.) En août 2003, dégageant le terrain pour le mur, des tanks et des bulldozers israéliens ont détruit une place où se tenait un marché, à cheval sur la limite. Ce marché en plein air, le plus animé et le plus actif de toute la Cisjordanie, était fréquenté tant par les juifs israéliens que par les Palestiniens, venant tant d’Israël que de la Palestine. Aujourd’hui, il a disparu, des deux côtés de la frontière : près de cent cinquante étals et plusieurs maisons privées d’habitation ont été démolis, et les quelques échoppes rescapées à la destruction ont dû fermer, faute de clientèle.Le mur, massif, d’une hauteur de huit mètres, coupera la principale rue commerçante est-ouest et séparera des familles, il empêchera des liens commerciaux et séparera la population de prestataires de services indispensables. Un système d’autorisations ne permet aujourd’hui qu’à guère plus d’une centaine de personnes dûment répertoriées, sur une ville qui compte plusieurs milliers d’habitants, de passer d’un secteur à l’autre, au travers d’un unique portail ménagé dans le mur, portail gardé par des soldats israéliens. Notre groupe a laissé une trace de son passage, à l’insu des soldats israéliens, en écrivant des messages de protestation sur le mur, en plusieurs langues. Mais c’était là une infime victoire, comparée à la prise de conscience du bousillage de vies qu’incarne le mur, et de la conscience attristante qu’Israël traite ses propres citoyens de la même manière, mais quand il ne s’agit pas de juifs.
Nous avons constaté une situation tout aussi discriminatoire dans les villes jumelles de Lod et Ramléh, bien à l’intérieur d’Israël, pas très loin de Tel-Aviv. Jadis villes entièrement palestiniennes, elles furent toutes deux pratiquement vidées de leurs habitants palestiniens en juillet 1948, grâce à une expulsion en règle menée par un futur Premier ministre d’Israël : Yitzhak Rabin. Ceux des Palestiniens qui échappèrent alors à l’expulsion, et leurs descendants, représentent de 25 à 30 % de la population de chacune de ces deux villes, qui vivent, majoritairement, dans les bidonvilles de ces villes peuplées par ailleurs d’immigrants juifs parmi les plus déshérités. Ce sont les banlieues pauvres de Tel Aviv, et l’aéroport Ben Gourion, de Tel-Aviv (avec ses nuisances) jouxte la ville de Lod.Comme ailleurs en Israël, les habitants palestiniens de Lod et de Ramléh ne peuvent étendre leurs quartiers. Nous sommes passés, en voiture, dans un quartier résidentiel où les autorités israéliennes avaient installé d’énormes blocs de rochers afin d’empêcher les Palestiniens de construire quoi que ce soit. Des murs – pas si hauts que le mur de séparation en Cisjordanie, mais tout aussi solidement bâtis en béton armé – ont été érigés, dans l’une et l’autre ville, afin de séparer les quartiers juifs des quartiers palestiniens. Plusieurs maisons palestiniennes (mais aucune maison juive…) ont été démolies afin de permettre le passage du mur. Notre guide, un Israélien sympathique préparant un doctorat en urbanisme qui mettra particulièrement l’accent sur la manière dont Israël institutionnalise ses politiques racistes, nous a fait remarquer un endroit, à Ramléh, où les gamins palestiniens escaladent régulièrement le mur pour aller jouer au foot ou au basket-ball, dans un champ, de l’autre côté, tout près d’un quartier résidentiel juif. Les juifs sont outrés de voir que des enfants palestiniens osent ainsi « envahir » leur quartier, et un responsable municipal de Ramléh, interrogé par notre Mentor dans le cadre de la préparation de sa thèse, lui a confié qu’il avait le sentiment d’avoir été poussé à la démission de ses fonctions municipales parce qu’il n’avait pas réussi à maintenir les gamins palestiniens à l’écart du côté juif. A Lod, l’armée et la police israélienne ont carrément installé un check point, à un endroit, entre les sections juive et palestinienne : ils y arrêtent les voitures et posent leurs questions. Notre bus fut stoppé, et bien que nous ayons eu l’autorisation de passer du côté palestinien, une jeep de l’armée a suivi en permanence notre bus, tous gyrophares clignotant, jusqu’à ce que nous ayons dépassé les limites de l’agglomération. A l’évidence, quand des étrangers sont témoins du racisme de leur Etat, cela a tendance à rendre les Israéliens nerveux…Toutes ces mesures discriminatoires officielles, imposées par l’Etat, à l’encontre de la population non-juive, sont les conséquences imparables de la création d’un Etat sur la base de l’exclusivisme juif et de la loi imposant une majorité juive. Pour les Israéliens, le plus ils peuvent maintenir les Palestiniens hors de leur champ de vision et de leur esprit, le mieux c’est. Du point de vue juif, le fait que les Palestiniens soient invisibles, c’est bien ; s’ils avaient totalement disparu, ce serait le rêve. Mais c’est là quelque chose que les Israéliens n’ont pas encore réussi à faire ; ils y travaillent. D’arrache-pied.Afin de compléter le tableau de l’impact du sionisme sur la population palestinienne indigène, nous avons visité aussi les vestiges d’une ville palestinienne, en Galilée, que l’armée israélienne a rayée de la carte, en 1948. Saffûriyyéh, à environ vingt kilomètres au Nord de Nazareth, était une bourgade agricole de plus de 4 000 habitants, dont l’histoire remontait à l’époque hellénistique. Des fouilles archéologiques ont mis au jour les vestiges d’un amphithéâtre romain ; les ruines d’une église remontant au sixième siècle sont très visibles ; au dix-huitième siècle, un dirigeant ottoman y avait fait ériger une forteresse, qui se dresse encore aujourd’hui au point le plus élevé de la localité. Les forces israéliennes l’ont attaqué en juillet 1948, et la plupart des habitants ont pris la fuite, en direction du nord, cherchant à aller se mettre à l’abri au Liban. Ils furent très peu nombreux à rester ou à se ré infiltrer, mais d’après l’historien israélien Benny Morris – qui n’est pas un ami des Palestiniens, mais un historien honnête – les autorités juives voulaient les quelque 7 000 acres de terres cultivées de Saffûriyyéh, qu’ils convoitaient afin d’y construire de nouveaux villages israéliens. Elles redoutaient aussi que, laissée à elle-même, la ville ne regagne sa population d’avant-guerre. Résultat : au début 1949, les autorités emmenèrent les habitants palestiniens demeurés sur place dans d’autres villages, après les avoir chargés dans des camions. Après quoi, elles distribuèrent les terres entre trois villages agricoles israéliens, et elles chargèrent l’armée de démolir les quelque 700 maisons de Saffûriyyéh…Notre groupe était piloté par un jeune homme, petit-fils d’habitants de Saffûriyyéh, qui vit aujourd’hui à Nazareth, à travers des roseaux élevés et entre des figuiers de Barbarie hérissés d’épines menaçantes – dans lesquels tout Palestinien reconnaît un signe incontestable de la présence d’un village palestinien abandonné – avant d’arriver enfin sur le site, abandonné depuis des lustres, de Saffûriyyéh. Nous sommes restés un moment dans l’ancien cimetière, pour regarder la colline qui constituait jadis la partie construite de la ville. Notre jeune guide se tenait en face de la colline : il nous montra un grand calendrier mural, orné d’une photo du même lieu, datant des années 1930. Sur cette photo, on voit une ville de taille respectable, des maisons étagées au flanc de la colline, des terres cultivées, en bas, et la forteresse ottomane, carrée, au sommet. Aujourd’hui, la forteresse est toujours là, mais il n’y a plus aucune maison ; le flanc de la colline a été densément planté de pins financés et cultivés par le Fonds National Juif. Les Américains ont l’habitude de ces campagnes juives, menées depuis des décennies, visant à recueillir des fonds pour des plantations d’arbres en Israël, soi-disant afin d’aider les Israéliens à «faire fleurir le désert». A Saffûriyyéh, nous avons vu la preuve de la tragédie humaine qui a permis la plantation de beaucoup de ces arbres. A l’évidence, dans le contexte israélien, les arbres valent plus que les Palestiniens. Encore une conséquence du sionisme.La logique de l’occupationAyant projeté de visiter la petite ville palestinienne de Zababdéh, au Nord de la Cisjordanie, un dimanche matin après la fin du camp de volontariat, nous rencontrâmes l’arbitraire de la domination israélienne. Invités à venir rendre visite à un prêtre catholique melkite, ami d’amis américains, nous avons quitté Jérusalem à neuf heures du matin, en voiture. C’est Ahmad, un ami palestinien qui conduisait : il détient une carte d’identité de résident de Jérusalem, et les plaques d’immatriculation de sa voiture sont jaunes – en plus de l’arabe, il parle couramment l’anglais et, ce qui ne gâche rien, l’hébreu. Pour les Palestiniens, dans cet environnement quasi surréaliste, l’origine de leur carte d’identité et la couleur de leurs plaques d’immatriculation s’avèrent essentielles, s’ils veulent mener une vie aussi « normale » que possible. Seule l’indication d’une résidence à Jérusalem permet à un Palestinien de pénétrer dans cette ville sans permis spécial, difficile à obtenir pour les autres. Quant à avoir des plaques d’immatriculation jaunes, par opposition aux plaques vertes et blanches de la Cisjordanie, c’est le vade-mecum du Palestinien s’il veut franchir la plupart des check points ou emprunter l’une des nombreuses routes réservées aux colons israéliens.Sortis de Jérusalem, nous empruntons la route qui descend dans la vallée du Jourdain, et nous prenons vers le nord une route parallèle au cours du Jourdain. Bien que considérablement plus long, Ahmad estime que ce trajet est plus facile que celui consistant à aller directement en Cisjordanie en prenant plein nord, car on peut ainsi éviter le tristement célèbre check point de Huwwara, près de Naplouse, où les militaires israéliens infligent usuellement un traitement très dur aux Palestiniens. Après avoir roulé pendant environ une heure, nous tournons à gauche, en nous dirigeant vers le cœur de la Cisjordanie, c’est-à-dire, là encore, vers un inévitable check point… mais il s’agit de celui de Hamra. Après l’avoir franchi, nous bénéficierons d’une route dégagée, « checkpoint-free », jusqu’à Zababdéh. Tout est calme, dans ce coin, il n’y a que quelques voitures, dans les deux sens, attendant de pouvoir franchir le barrage routier. Nous sommes au milieu de la matinée ; il commence à faire chaud, et les soldats israéliens commencent à mourir d’ennui : ils sont de plus en plus nerveux. Notre voiture s’approche du barrage, nous nous arrêtons. Les militaires commencent à harceler Ahmad, qui finira par se résigner à couper le moteur. "Eteins ta clope ! Eteins ton moteur ! Ta carte d’identité ! Qu’est-ce que tu fous ici ?" Ahmad reste poli. Obséquieux : certainement pas… Il éteint sa cigarette, mais en demandant pour quelle raison il doit le faire. "C’est parce que vous, les Palestiniens, on vous connaît : vous êtes bien capables de nous balancer votre clope dans la tronche", répond le soldat, stupidement.Ahmad explique la raison de notre déplacement. Zababdéh est un village chrétien, le prêtre est (par définition) chrétien, il n’y a pas de terroristes, là-bas, nous sommes Américains. Les militaires disent qu’il est hors de question que des gens qui ont une carte d’identité de Jérusalem et des étrangers entrent en Cisjordanie. Bien entendu, cela fait des semaines que nous résidons en Cisjordanie, mais cet argument logique ne semble pas valoir, en ces lieux. Nous plaidons tous notre cause, nous le faisons en anglais, de notre côté, avec un des militaires qui parle anglais (et qui est, à l’évidence, d’origine américaine), tandis qu’Ahmad parlemente en hébreu avec le commandant du check point. Pas de bol. Ils disent que nous pouvons appeler le QG du district militaire israélien, et déposer une demande, mais que cela prendrait vraisemblablement des heures. Ils nous font des signes de la main : nous devons attendre, garés sur le bas-côté de la route. Nous voudrions nous en retourner, mais, problème : ils ont gardé la carte d’identité d’Ahmad, et ils refusent de la lui rendre. C’est pire que s’ils lui avaient volé son pantalon, voire même confisqué sa voiture. Tandis que nous attendons, Ahmad bout de colère : "Ils ont chacun un rôle", nous dit-il. "Celui-là, il est là pour s’occuper des étrangers ; cet autre, là, il est là uniquement pour attendre les autorisations des supérieurs ; ce troisième, c’est le glandard de service. Chacun son rôle. Chacun pense qu’il est le Dieu de tous les autres". A tour de rôle, nous essayons, de temps à autre, de parler à l’un ou l’autre des soldats, non pas pour continuer à demander à passer, mais simplement pour qu’ils restituent à Ahmad sa carte d’identité. Mais c’est en vain. Finalement, après plus d’une heure d’attente, le soldat d’origine américaine vient vers la voiture et il nous dit que nous deux, les Américains, nous sommes autorisés à «entrer» - c’est-à-dire : à franchir le checkpoint à pied, et à prendre un taxi de l’autre côté. Nous deux, les Américains. Mais pas Ahmad…Ayant clairement signifié que nous n’abandonnerions pas Ahmad, ils lui rendent finalement sa carte d’identité : nous partons et nous refaisons le trajet, à rebours, redescendant dans la vallée du Jourdain. Nous allons plus au nord, et à nouveau, nous prenons sur la gauche afin de nous diriger vers le cœur de la Cisjordanie, en tentant notre chance à un autre check point. Il est déjà midi, et il fait 40 °C à l’ombre – cela suffit à créer une certaine compassion, même chez des soldats israéliens… Un des soldats, au pied d’un mirador dominant le check, se fait tellement chier qu’il pionce à poings fermés, la tête renversée sur le dossier de sa chaise. Le soldat responsable, ici, est plus affable. En tout cas, il ne fait rien pour humilier Ahmad, et il ne prend pas sa carte d’identité avant de rentrer dans le poste de garde pour aller s’enquérir de ce qu’il devait faire de nous. A nouveau, c’est reparti : nous attendons une bonne heure, retenus captifs par les objurgations du « gentil » soldat (pour nous, c’est un véritable supplice de Tantale) qui nous répète qu’il fait tout son possible afin d’obtenir le feu vert dont il a besoin pour nous laisser passer. Toutefois, au bout d’une heure, une nouvelle fois, nous nous faisons rembarrer.Cette fois-ci, l’histoire est différente : Ahmad peut entrer, mais nous, nous ne le pouvons pas, car nous sommes étrangers ! Dans le système de pensée israélien, cela ne constitue à l’évidence pas une contradiction : il faudra vous y faire : c’est la «logique» de l’occupation... Nous retournons à Jérusalem, environ six heures après en être partis. Si Israël ne contrôlait pas tous les faits et gestes des Palestiniens, nous aurions pu, durant ces six heures, aller directement à Zababdéh, en prenant la route directe allant vers le Nord de Jérusalem, nous aurions passé trois heures en visite chez notre ami le prêtre, et nous serions rentrés directement, par le même chemin, à Jérusalem. De retour à Jérusalem, nous téléphonons au religieux. "C’est exactement ce qui nous arrive, tout le temps…" nous explique-t-il. "S’il vous plaît, racontez ce qui vous est arrivé, quand vous serez rentrés chez vous…" Voilà qui est fait.Nous rencontrons des AméricainsNon sans surprise, nous avons rencontré des travailleurs coopérants américains, sous contrat de l’USAID [Organisme étatique américain de coopération à l’étranger, ndt], dans notre hôtel de Jérusalem Est, cette année aussi, comme l’an passé. Ils étaient tous sous contrat avec des boîtes privées, qui forent des puits et reconstruisent des routes pour les Palestiniens. Quelle ironie ! L’an dernier, en parlant avec l’un de ces Américains, un contre-maître dont les ouvriers travaillaient sur des routes, à Ramallah, nous avons glosé sur l’ironie de la situation, en nous émerveillant d’un gouvernement américain finançant la destruction par Israël des routes, dans l’ensemble de la Cisjordanie, ses tanks semant la dévastation tant dans les villes que dans la campagne, tout en finançant la reconstruction de ces mêmes routes ! Oh, nous dit ce sous-traitant, en faisant une drôle de tête qui trahissait son malaise, nous ne faisons pas de politique ; cela rendrait la vie et le travail beaucoup trop difficiles, si nous prenions partie pour l’un ou l’autre camp, dans ce conflit. Certes. La vie serait difficile, aussi, s’ils décidaient de remettre en question l’absence de logique de leurs donneurs d’ordre du gouvernement américain… Cette année, nous avons soulevé la même question devant un autre sous-traitant, dont l’équipe travaillait à des forages de puits, mais sa réponse fut des plus agressives : "Personne n’a jamais détruit l’un quelconque des puits que j’ai aménagés!", insista-t-il, ne se rendant absolument pas compte qu’il ne faisait que réparer les dégâts causés par Israël. Son contrat, nous a-t-il déclaré en se rengorgeant, portait sur la bagatelle de 7 millions de dollars de travaux. Bigre, cela aurait presque été suffisant pour acheter la moitié d’un aileron de l’un des nombreux F-16 que les Etats-Unis donnent chaque année en étrennes à Israël !…Un peu après, à l’aéroport d’Amman, alors que nous nous préparions à rentrer, nous avons rencontré quatre jeunes Américains prêts à s’embarquer eux aussi dans l’avion. Ils portaient des tenues d’explorateurs du désert, sans le moindre sigle, tout en muscles et le cou puissant ; ils évoquaient avec un plaisir évident, à haute voix, afin que tout le monde en profite bien, le nombre de tirs de RPG que leur installation avait essuyés durant telle ou telle nuit… A l’évidence, ils venaient d’Irak, et ils rentraient chez eux en permission ; ils n’avaient pas le comportement enjoué de soldats retournant chez eux pour de bon. Comme ils continuaient leur bruyante conversation, très largement au profit de ceux qui les entouraient, aussi bien Jordaniens qu’Américains, qui n’avaient pas le privilège de vivre dans le monde macho de Bagdad, une jeune femme en civil arriva à l’embarquement et, de la même manière culottée, elle engagea une conversation délibérément destinée à être entendue par tout le monde. "Qu’est-ce que vous foutez à Bagdad ?", leur demanda-t-elle. C’étaient des gardes du corps personnels de l’ambassadeur américain John Negroponte. Ah bon ? Est-ce qu’ils travaillaient chez Blackwater (compagnie désormais célèbre pour avoir envoyé des centaines de ses soi-disant « contractuels » - lire : mercenaires américains – en Irak pour aller y surveiller les prisonniers et les installations militaires) ? Yep ! Il s’avéra rapidement que cette femme se trouvait elle-même à Bagdad, quelques mois auparavant : elle y travaillait dans quelque service juridique à l’intérieur de la Zone Verte. Ils se mirent, tous, à comparer leurs avantages en nature – ils avaient l’air d’habiter, tous, dans des sections de la Zone Verte portant des noms dans le genre « Paradise Hills », ou bien était-ce « Paradise Gardens » ? – et leurs expériences personnelles en matière d’évitement des tirs de mortiers et de RPG. L’un des jeunes hommes demanda "et aujourd’hui, où en sommes nous ?", après quoi il se plaignit de la situation déplorable, "l’idéalisme s’étant dissipé" [sic].Nous ne pûmes nous empêcher de nous demander à quel moment y avait-il eu un quelconque «idéalisme» ? Mais nous n’avons pas posé la question. Nous nous sommes faits tout petits, traversés par l’idée que des Américains comme ceux-là ne cessent de transiter par Amman, en allant en Irak et en en revenant, et qu’ils laissent derrière eux une impression sur les Américains qui ne cesse d’empirer de jour en jour. Et ces Américains de se demander pourquoi les Arabes ne peuvent plus nous voir en peinture !TristesseNos adieux au Moyen-Orient, l’an dernier, avaient été entourés d’un peu de romantisme. Après avoir laissé la Palestine de l’autre côté du Pont Allenby, et avoir pénétré sur le territoire de la Jordanie (c’était en août 2003), nous avions passé l’après-midi de la veille de notre vol de retour à Amman en compagnie d’amis palestino-jordaniens qui possèdent une maison avec jardin, sur une des collines au Nord d’Amman. Arrivés chez eux en fin d’après-midi, nous avons conversé un moment, puis nous sommes sortis dans le verger pour cueillir des figues. Manger les figues tout fraîchement cueillies sur l’arbre, dans ce cadre magnifique, c’était comme si nous nous retrouvions au milieu des collines de la Toscane, loin, très loin de la tragédie palestinienne et du tourbillon de la situation politique moyen-orientale. Nous pouvions voir le Jourdain et, au-delà du Jourdain, toute la Cisjordanie. La nuit tombée, les lumières de Jérusalem et de la Cisjordanie commencèrent à scintiller. Nos amis Palestiniens nous montrèrent du doigt les lumières de Naplouse, juste en face de là où nous nous trouvions, celles de Jénine, plus loin, vers le Nord. Jérusalem, c’était une énorme tache de lumières, loin, au Sud. "Et que sont ces lumières, si proches, là, juste de l’autre côté du Jourdain ?", demandai-je, sachant qu’il n’y avait aucune agglomération palestinienne visible de là où nous nous trouvions, dans ce coin. "C’est une colonie israélienne", nous expliqua l’un de nos hôtes. Le charme était rompu. Un ange passa.Le départ, cette année, fut bien plus triste. Le souvenir du mur, l’évidence qui saute partout aux yeux, dans toute la Palestine, des destructions cruelles d’Israël au nom du confort de la vie des juifs, et le souvenir du traitement raciste infligé par Israël à ses citoyens non-juifs étaient encore vivaces, dans nos esprits, tandis que nous venions de quitter la Palestine, et tout au long des quelques jours suivant notre départ de Jordanie. En particulier, le mur nous a hantés, et il continue à le faire. Les partisans d’Israël se plaisent à dire avec un sarcasme considérable que mur n’est qu’un inconvénient, pour les Palestiniens – et, s’empressent-ils d’ajouter, ce n’est, de surcroît, qu’un inconvénient temporaire – alors que les juifs assassinés ou estropiés par le terrorisme palestiniens sont assassinés ou estropiés à vie. Mais il y a quelque chose de spécial, d’indéfinissable, qui entoure la brutalité qui émane du mur, et qui vous frappe en plein visage. Il détruit de manière permanente, il bousille des existences, et il le fait en permanence. C’est une tache permanente dans le paysage (même si on le détruisait un jour, les oliveraies et les terrains agricoles qu’il aura détruits ne seraient pas remis en état avant très longtemps), c’est une ternissure permanente sur la vie des gens. Plusieurs Palestiniens qui manifestaient pacifiquement contre la construction du mur ont été abattus par des soldats israéliens. Définitivement. La taille du mur, gigantesque – et le mépris absolu des vies palestiniennes chez ceux qui sont partisans de sa construction – laissent interdits ceux qui ont eu l’occasion de se trouver dans son ombre, écrasés par sa présence monstrueuse : pour décrire sa monstruosité, les mots leur manquent. Mais leur sentiment d’immense tristesse est palpable. Hier, une Française, qui participait à notre camp de volontariat, nous a écrit qu’elle pensait sans cesse à la destruction et à la désolation en Palestine, qui contrastaient violemment avec la beauté des paysages, autour de chez elle, dans les Alpes. Elle nous a dit qu’elle en était revenue le cœur brisé. La Palestine a tendance à avoir cet effet sur chacun de ceux qui y ont séjourné.
Lire l'échange de mails entre Benny Morris et les Christison suite à la diffusion de cet article sur Counterpunch
Source : http://www.counterpunch.org/

mercredi 6 octobre 2004

Le langage de la raison

http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html

Mais il faut aussi et surtout permettre aux Palestiniens dépossédés depuis plus de 50 ans de rentrer chez eux, de récupérer leurs terre et leurs biens !
RoRo


Toujours du nouveau sur :
http://histoire.skynetblogs.be/
http://romainroger.blogspot.com/
http://antiotan.blogspot.com/
http://lameriquelibre.blogspot.com/
http://cubasocialiste.blogspot.com/
(et Amérique latine)http://eurodictature.blogspot.com/
http://irakoccupe.blogspot.com/
http://occupationpalestine.blogspot.com/
http://lapresselibre.blogspot.com/


----- Original Message -----
From: Al Faraby
Sent: Tuesday, October 05, 2004 5:26 PM
Subject: [assawra] CESSEZ LES CRIMES DE GUERRE !
Déclaration du Bureau politique du Parti communiste d'Israël
Le 3 Octobre 2004
http://www.maki.org.il

CESSEZ LES CRIMES DE GUERRE !

Pour que la sécurité puisse exister
il faut mettre fin à l'occupation !

Le Parti communiste d'Israël (PCI) dénonce le gouvernement Sharon, qui a intensifié sa guerre sanglante contre le peuple palestinien et surtout contre les habitants palestiniens de la Bande de Gaza.
Au cours du mois de septembre, l'armée israélienne a tué une centaine d'habitants palestiniens et continue à tuer, à démolir des maisons et à arrêter des personnes.
Le Parti communiste d'Israël s'oppose aux meurtres de civils, tant israéliens que palestiniens, et considère comme acte de pure hypocrisie l'utilisation par le gouvernement Sharon et par l'Armée israélienne de la mort de civils, entre autres de deux bébés dans la ville de Sderot, pour justifier la reprise de l'occupation des certaines zones de la Bande de Gaza et le meurtre de dizaines de Palestiniens, entre autres d'écoliers dans leurs salles de classe.
Les tirs indiscriminés des chars d'assaut et des hélicoptères israéliens, qui caratérisent ce que Sharon nomme le "plan de désengagement", sont intimement liés à celui-ci.
Les porte-paroles de l'armée israélienne ont déjà qualifié les meurtres et les destructions perpétrés dans la Bande de Gaza comme un "paiement avancé pour l'évacuation".
Les attaques d'intimidation menées par l'Armée israélienne en préparation du "désengagement" nous montrent une fois de plus que lorsque Sharon parle d'"évacuation", il prépare en fait d'autres crimes de guerre visant à anéantir les aspirations du peuple palestinien à cesser de vivre sous l'occupation et à réaliser son indépendance nationale à coté d'Israël.
Le Parti communiste d'Israël lance un appel à toutes les personnes aimant la paix, aux Juifs et aux Arabes, pour que l'on dénonce les crimes de l'occupation et que l'on exige le retrait immédiat de l'armée israélienne de toutes les régions de la Bande de Gaza placées sous la juridiction de l'Autorité palestinienne.
Le Parti communiste d'Israël insiste sur le fait que la sécurité et la paix ne peuvent être réalisées que par la cessation de l'occupation israélienne, par l'évacuation de toutes les colonies israéliennes, par l'instauration d'un État palestinien indépendant à côté d'Israel, par l'établissement de deux capitales à Jérusalem et par la résolution de la question des réfugiés conformément aux résolutions des Nations Unies.

www.aloufok.net

Participez à la liste de Diffusion " Assawra "Liste dédiée à l'Intifada ... S'inscrire en envoyant un message à : assawra-subscribe@yahoogroupes.fr

Liste dédiée à l'Intifada ...

mardi 21 septembre 2004

Nouvelles de Palestine occupée

http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html


AFPS 59.62

Mises à jour du site: www.nord-palestine.org

du : 21 septembre 2004
Rubrique
Sujet
Actualité :
Nouvelles de Palestine >>
Dossiers :
Communiqué n°81 du Club du prisonnier >> Communiqué n°80 du Club du prisonnier >> Communiqué n°79 du Club du prisonnier >> Communiqué n°78 du Club du prisonnier >> Communiqué n°77 du Club du prisonnier >>
Agenda :
1-5.10: Film "Mille et un jours" à Villeneuve d'ascq >>
11.10: Film "Pas ce mur" à Bruxelles >>
Stats : 2 041 visites depuis le 1er septembre 17 749 visites depuis le 1er janvier
1 140 entrées (pages ou images) pour 26,1Mo
Amicalement,
Jean-Pierre

Nouvelles de Palestine occupée

http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html


AFPS 59.62

Mises à jour du site: www.nord-palestine.org

du : 21 septembre 2004

Rubrique
Sujet
Actualité :
Nouvelles de Palestine >>
Dossiers :
Communiqué n°81 du Club du prisonnier >> Communiqué n°80 du Club du prisonnier >> Communiqué n°79 du Club du prisonnier >> Communiqué n°78 du Club du prisonnier >> Communiqué n°77 du Club du prisonnier >>
Agenda : 1-5.10: Film "Mille et un jours" à Villeneuve d'ascq >>
11.10: Film "Pas ce mur" à Bruxelles >>
Stats : 2 041 visites depuis le 1er septembre 17 749 visites depuis le 1er janvier
1 140 entrées (pages ou images) pour 26,1Mo
Amicalement,
Jean-Pierre

Nouvelles de Palestine occupée

http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html


AFPS 59.62

Mises à jour du site: www.nord-palestine.org

du : 21 septembre 2004

Rubrique
Sujet
Actualité :
Nouvelles de Palestine >>
Dossiers :
Communiqué n°81 du Club du prisonnier >> Communiqué n°80 du Club du prisonnier >> Communiqué n°79 du Club du prisonnier >> Communiqué n°78 du Club du prisonnier >> Communiqué n°77 du Club du prisonnier >>
Agenda : 1-5.10: Film "Mille et un jours" à Villeneuve d'ascq >>
11.10: Film "Pas ce mur" à Bruxelles >>
Stats : 2 041 visites depuis le 1er septembre 17 749 visites depuis le 1er janvier
1 140 entrées (pages ou images) pour 26,1Mo
Amicalement,
Jean-Pierre

mercredi 15 septembre 2004

Palestine occupée : bulletin 515

http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html

Toujours du nouveau sur :
http://histoire.skynetblogs.be/
http://romainroger.blogspot.com/
http://antiotan.blogspot.com/
http://lameriquelibre.blogspot.com/
http://cubasocialiste.blogspot.com/
(et Amérique latine)
http://eurodictature.blogspot.com/
http://irakoccupe.blogspot.com/
http://occupationpalestine.blogspot.com/
http://lapresselibre.blogspot.com/



French EditorInternational Press CenterPalestineTel/Fax: 00972-8-2838778


BULLETIN D’INFORMATION PALESTINE
Autorité Nationale Palestinienne
State Information Service
International Press Center
www.ipc.gov.ps
Date: 18 septembre 2004
Nr. 515
Les troupes israéliennes tuent une fillette palestinienne de sang –froid
Gaza. 18 septembre 2004. IPC+WAFA. Les forces d'occupations israéliennes ont tué une fillette palestinienne de Naplouse au nord de Cisjordanie qui a été fortement frappée. Friza Deib Al Minawi, 19 ans, a été tuée hier lors que les snipers israéliens ont ouvert le feu contre elle tuant elle immédiatement dans le lieu, donc le nombre de martyrs arrivait dedans la ville de Naplouse trois et le nombre de blessés arrivait 40 habitants, durant les trois jours passés, selon le correspondant d'IPC.
http://www.ipc.gov.ps/france/Nouvelles/2004/Septembre/092.html
Un garçon de 14 ans battu violemment par les soldats israéliens

CISJORDANIE, 18 Septembre 2004, IPC +WAFA– Wessam Abdulkarim Sulaiman, 14 ans, un garçon palestinien, est un des milliers d’enfants palestiniens, qui ont été terrorisés par les forces de l’occupation israéliennes, au cours de quatre années.
http://www.ipc.gov.ps/france/Nouvelles/2004/Septembre/089.html
Le ministre des Affaires étrangères indien : “N’importe quelle tentative d’éloigner le Président Arafat niera les efforts pour une réconciliation »
RAMALLAH, 18 Septembre 2004, IPC + des agences – Le ministre indien des Affaires étrangères, Sheri E. Ahamed, a rencontré vendredi le Président Yasser Arafat dans son office à Ramallah.
http://www.ipc.gov.ps/france/Nouvelles/2004/Septembre/088.html
Le Mur va séparer beaucoup de palestiniens de leurs maisons
AR-RAM, 18 Septembre 2004, WAFA – Le mur de séparation à Ar-Ram va placer soixante milles palestiniens dans un ghetto, relié de Ramallah soit par un point ou un tunnel, séparants les résidents de Jérusalem
http://www.ipc.gov.ps/france/Nouvelles/2004/Septembre/093.html
Arafat dirige le meeting du Comité de Jérusalem
RAMALLAH, 18 Septembre 2004, IPC + WAFA – Le Président Yasser Arafat, a dirigé samedi le meeting du Comité de Jérusalem, pendant lequel les menaces récentes contre la mosquée d’Al Aqsa, ont été le principal sujet.
http://www.ipc.gov.ps/france/Nouvelles/2004/Septembre/091.html
Des mesures agressives contre les prisonniers politiques palestiniens dans une nouvelle escalade

Gaza. 18 septembre2004. IPC. Le ministre des Affaires des prisonniers, Hisham Abdelrazak , a dénoncé la mort de Fawwaz Sa'id Muhammad Hassan al-Bulbul , dans la prison de Meggido, en 16/9/2004 à la suite d'une crise cardiaque à cause de la négligence médicale.
http://www.ipc.gov.ps/france/Nouvelles/2004/Septembre/090.html
Le juge suprême avertie sur les plans israéliens de ruiner la mosquée d’Al Aqsa

GAZA, 18 Septembre 2004, IPC + des agences– Le juge suprême palestinien, Sheikh Tayseer Al Tamimi, a averti hier sur le plan d’Israël de détruire la mosquée sainte d’Al Aqsa et reconstruire le temple juif sur ses ruines.
http://www.ipc.gov.ps/france/Nouvelles/2004/Septembre/087.html

dimanche 12 septembre 2004

Comment Israël a tenté de briser la grève de la faim

Les "Breendonk" du sionisme ...


http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html


Toujours du nouveau sur :
http://histoire.skynetblogs.be/
http://romainroger.blogspot.com/
http://antiotan.blogspot.com/
http://lameriquelibre.blogspot.com/
http://cubasocialiste.blogspot.com/
(et Amérique latine)
http://eurodictature.blogspot.com/
http://irakoccupe.blogspot.com/
http://occupationpalestine.blogspot.com/
http://lapresselibre.blogspot.com/


----- Original Message -----
From: nghemraoui
Sent: Sunday, September 12, 2004 9:47 PM
Subject: [assawra] Comment Israël a tenté de briser la grève de la faim

Comment Israël a tenté de briserla grève de la faim des prisonniers

" Les laisser mourir ", telle a été la réponse officielle de l’Etat d’Israël face à la grève de la faim des 4.000 prisonniers politiques palestiniens, une attitude de racisme gouvernemental qui va être suivie pendant toute la durée de la grève.
Le 5 août, la télévision israélienne a consacré plusieurs minutes à la grève de la faim annoncée par les prisonniers. Les images ont montré la situation dans les prisons israéliennes " comme s'il s'agissait d'une promenade dans les îles Canaris ". Le communiqué de Ansar As-sajin (les défenseurs du prisonnier) poursuit : " Les médias israéliens ont déclenché une série de mensonges déformant la nature de la grève, affirmant que celle-ci est menée dans des buts politiques, qu'elle va servir des groupes contre d'autres sur la scène politique palestinienne, qu'il s'agit d'un mouvement de protestation contre le fait que ni leurs familles ni les prisonniers n'ont reçu les aides versées par le ministère palestinien des prisonniers ".
Casser la coordination
Depuis début août, les administrations des prisons israéliennes ont mis en place un important dispositif dans toutes les prisons. La principale mesure consiste à transférer les prisonniers et les repartir sur plusieurs prisons pour casser la coordination du mouvement, une technique qui sera utilisée fréquemment. Un communiqué de Nadi El-Assir du 11 août évoque le cas de la prison de Nafha où 120 prisonniers ont été transférés et remplacés par des prisonniers de droit commun. Ces derniers vont être instrumentalisés par les autorités pénitentiaires dans l’affaire-scandale des barbecues (voir plus loin).
Des déclarations inhumaines
La veille de la grève, M Tzahi Hanegbi, ministre israélien de la sécurité intérieure, cité par la radio publique, prononce les mots suivants : " En ce qui me concerne, ils peuvent faire grève un jour, un mois, jusqu'à ce que mort s'ensuive, ce sera comme s'il ne s'était jamais rien passé ".
Dimanche 15 août, la grève de la faim commence : 1.464 prisonniers refusent leur repas. M Hanegbi confirme le ton de la veille. A la radio de l’armée israélienne, il déclare : " Ils n'obtiendront rien. Ni moi-même, ni le Premier ministre, ni le gouvernement, ni l'administration pénitentiaire ne sont prêts au moindre compromis avec eux".
Confisquer le sel et les objets personnels
S’ensuivent des mesures répressives ; des unités spéciales envahissent les prisons et confisquent les affaires des prisonniers. Tout y passe : appareils électriques, radios, télévisions, stylos, journaux et cigarettes. Comme le tabac, le sel, parfois caché dans les matelas, est confisqué. Les prisonniers utilisent habituellement le sel et le tabac pour maintenir un apport en sels minéraux qui aide l’organisme à résister contre l’assèchement pendant la grève de la faim. Toutes les visites sont interdites.
Les grévistes de la faim menacent alors de renforcer leur mouvement en se privant de l'eau si les mesures de répression continuent. Nadi El-Assir dénonce dans un communiqué du lundi 16 août " le comportement immorale de la direction des prisons ", précisant que la confiscation du tabac et du sel ne s'était jamais produite durant les grèves précédentes.
Des barbecues pour casser la grève !
Le premier jour de la grève, il y a eu également une affaire de très mauvais goût qui a été rapportée par les quotidiens Haaretz et Maariv : des barbecues ont été organisés dans les cours de certaines prisons, des pains et gâteaux ont été préparés spécialement dans les cuisines alors que les gardiens ont reçu l'ordre de manger des falafels devant les prisonniers. Un rapport de Nadi El Assir apporte une précision relative à la prison de Nafha : ce sont les 50 prisonniers de droit commun, emmenés à Nafha le 11 août, qui, encouragés par la direction de la prison, ont pris en charge la cuisine et ont fait des grillades.
L'administration pénitentiaire a tenté de se dégager de cet acte en déportant sa responsabilité sur les gardiens. Selon sa porte-parole, Sharon Gutman, " Il ne s'agit pas d'une politique officielle, mais il est possible que cela soit le cas dans certaines prisons à l'initiative des gardiens ". Mme Gutman n’est pas allée jusqu’à dire que ce sont les gardiens qui ont amené à Nafha les prisonniers de droit commun qui se sont occupés des barbecues.
La grève va s’intensifier le mercredi 18 août pour toucher les prisons d’Ashkelon, Telmond, Ramleh et Gilboa. Le nombre des grévistes de la faim atteint 4.000. Un rapport de Nadi El-Assir : le matin, une unité spéciale de police investit les prisons de Ashkelon et de Beer Saba et confisque les affaires des prisonniers : sel, tabac, crayons, papiers, livres, dentifrices, savons, et… ventilateurs. Les prisonniers affirment qu'il ne leur reste plus que leurs vêtements. Douze prisonniers parmi les dirigeants de la prison de Beer Saba' sont regroupés dans une section spéciale pour être transférés vers d'autres prisons. Lors de la sortie des prisonniers dans les cours, les gardiens continuent à fouiller leurs pièces.
Ne pas les accueillir dans les hôpitaux
Dans le chapitre " les laisser mourir ", Danny Naveh, ministre israélien de la santé, fait une déclaration au quotidien Yediot Aharonot, mardi 17 août. Il y exige des hôpitaux israéliens de refuser l’accès aux soins aux grévistes de la faim affaiblis et malades. Le mépris n’a pas de limite. Le silence du monde non plus. Nadi al-assir a condamné une déclaration immorale et raciste, une violation des règles de la profession médicale, du serment d’Hippocrate et de la quatrième convention de Genève. Un premier appel est lancé à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour intervenir.
Le 22 août, on lit dans l’appel de la direction unifiée des prisonniers grévistes de la faim : " Mettez fin à cette vengeance vile qui a dépassé toutes les limites et qui se manifeste par les agressions et les coups répétés contre les malades, alors qu'ils sont transportés sur des civières vers ce qui se nomme les salles de consultations, actes qui n'ont plus rien à voir avec la profession humanitaire médicale ".
Parmi les indignations, il y a celle d’une ONG médicale israélienne, Médecins pour les droits de l’Homme, qui appelle, dimanche 25 août, MM Hanegbi et Naveh à " revenir sur leurs déclarations " et traiter les prisonniers " conformément aux règles éthiques ". Elle rappelle qu’une " grève de la faim est le dernier recours d’un prisonnier " et demande au personnel médical des prisons de traiter les détenus avec respect. (AFP)
Ce même jour, Nadi al-assir lance un deuxième appel à l’OMS pour intervenir et prendre des mesures à l’égard des actes illégaux des médecins. Ces derniers " jouent le rôle des bourreaux et des geôliers à la fois ", au lieu d’assurer les soins aux malades grévistes de la faim qui viennent les consulter, ils pratiquent le chantage : " on ne te soigne que si tu arrêtes la grève ".
Faire ingurgiter un liquide
Ahmad Lutfi Ahmad Youssef, gréviste de la faim à la prison de Beer Saba’, témoigne à son avocat : " Quelques prisonniers sont contraints, du fait de la grève, de se rendre au dispensaire, pour être soignés, et lorsqu'ils y arrivent, il leur est annoncé qu'ils peuvent boire du liquide, et ensuite, il leur est annoncé qu'ils ont rompu la grève, et ils sont aussitôt transférés à la section 7, mais ceux qui refusent de boire sont renvoyés à la section d’où ils viennent. Beaucoup de prisonniers craignent de se rendre au dispensaire pour ne pas être contraints de rompre leur grève et d'être transférés à la section 7. "
Nadi el-assir met en garde contre l’alimentation forcée des prisonniers par l’administration pénitentiaire. En 1980, deux prisonniers de Nafha, Ali Jaafari et Rasim Halawé, sont décédés lorsque la direction de la prison les a obligés à s'alimenter par des tuyaux introduits dans la bouche, causant l'entrée des liquides dans les poumons.
Transfert
Des informations sur le transfert permanent des prisonniers sont données, les 22 août, par Mandela Institute et Nadi el-assir : Samir Qintar et le député Hussam Khadr sont transférés de la prison de Haddarim au centre d'isolement Ofik, le représentant des prisonniers Tawfiq Abu Naïm et d'autres vers le centre d'isolement Ishel à Beer Saba', Walid Duqqa est transféré de la prison de Nafha au centre d'isolement Ofik.
Coups, mise à nu, fouille, choc électrique…
L’appel de la direction unifiée des prisonniers du 22 août parle d’agression "par les coups répétés et les chocs électriques sur les prisonniers, après sept jours de leur grève illimitée, où ils n’ont pris que de l’eau ". Il mentionne que les coups et chocs électriques sont subis par tous ceux qui se rendent aux tribunaux ou en reviennent, ces prisonniers qui, " fatigués par la grève, ne peuvent ni bouger ni répondre à l’agression ".
Rapport de Nadi el-assir du 22 août : dans la prison de Shatta - Gilboa, une unité spéciale gérée par la direction des prisons, nommée Nahshon, a investi les pièces des prisonniers, de façon violente et provocante, et confisqué leurs affaires essentielles. Les prisonniers disent qu'ils ont été obligés de se mettre à nu pour être fouillés de façon humiliante. La direction de la prison leur a annoncé la décision israélienne concernant leur grève : qu'ils peuvent mourir de faim.
Les fouilles des pièces peuvent intervenir plusieurs fois de suite, jusqu’à 4 fois, accompagnées de provocations de la part des geôliers, afin qu'ils aient un prétexte de réprimer collectivement les prisonniers. Elles sont également pratiquées en plein milieu de la nuit.
La mise à nu se fait dans la menace. Les prisonniers qui refusent d’ôter leurs vêtements sont menottés et frappés avant d’être placés dans des pièces éloignées. Il leur est ensuite demandé de circuler, nus, le long d'un couloir de plusieurs mètres pour prendre leurs vêtements.
Dans le témoignage, cité précédemment, de Ahmad Lutfi Ahmad Youssef on apprend que les geôliers ont fait pression sur le prisonnier Mujahid Khalaf, qui partage la même pièce que le témoin, lors de sa présence au tribunal militaire de Ofer. Il devait choisir entre " manger du poulet ou du poisson " ou " se mettre à nu devant eux et une soldate avant d'être battu ".
Ahmad poursuit : " les détenus n'ont qu'une heure pour sortir dans la cour. Elle est couverte de tous les côtés, avec une seule petite ouverture vers le haut. Seuls vingt prisonniers sortent toutes les heures, et tous les moyens de provocations sont utilisés, même les coups. Le 22 août, l'un des prisonniers, Murad Ubaydu était en train de parler à un officier lors de sa sortie dans la cour. Tout à coup, cinq vigiles de la prison se sont jetés sur lui, l'ont frappé et il a été de nouveau renvoyé en cellule. Les geôliers procèdent à l'appel des prisonniers trois fois par jour, à 6 heures du matin, à midi puis à 18 heures, mais ils ne se contentent pas de cela, ils font marcher une sirène la nuit, sur les haut-parleurs de toute la section pour empêcher les prisonniers de dormir et de se reposer. "
Le tout est couronné par la pression psychologique : " les geôliers disent aux prisonniers que s’ils poursuivent leur mouvement, ils n'obtiendront rien, alors que s'ils rompaient leur grève, la direction pourrait étudier leurs revendications. Ils leur disent également que la grève n'est pas de leur intérêt, et qu'ils pourraient mourir et ne plus voir leurs familles. "
Le 22 août n’est pas le jour de fin de la grève, mais celui où un appel de la direction unifiée des prisonniers en porte le message : " Où est le monde libre ? Où sont les défenseurs des droits de l'humanité ? Soulevez-vous, êtres libres, et ripostez à l'agression, agissez dans une action qui restera inscrite dans l'histoire de ce début du troisième millénaire (…) La vengeance a-t-elle rendu aveugle ? et la haine, a-t-elle écrasé la raison ? Ceci est un appel et un cri vers le monde libre. Y a-t-il quelqu'un qui écoute ? Y a-t-il quelqu'un qui répond ? "
Nazem Ghemraoui
Agendaprocheorient@yahoo.fr
Liste dédiée à l'Intifada ...