vendredi 1 juin 2012

Fw: n°30 : Journal de Côte d'Ivoire :- 21-04 au 10-05 -

From: Lemaire Marc
Sent: Thursday, May 10, 2012 3:09 PM
Subject: n°30 : Journal de Côte d'Ivoire :- 21-04 au 10-05 -



Face aux ambitions hégémoniques de l'impérialisme, l'information est une arme au service de la paix.
L'information est une arme au service de la paix. Sa diffusion est un acte de résistance.
Dénoncer ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre
Les médias occidentaux dans leurs larges majorités ont de tout temps accepté les versions de l'armée israélienne et ferment les oreilles aux autres sources




       Journal de Côte d'Ivoire  
n°30                              21-04 au 10-05
    Par C.Debroeder &  M.Lemaire




Les informations contenues dans ce journal sont obtenues par la lecture journalière des journaux en ligne  des journaux en ligne suivants:
                  (Afp- ats - Ap - Reuters, Al-manar - Chine nouvelle- CPI - IPC –Novosti-  PNN- Wafa –Sana – Radio chine internalionale - Al Manar & XINHUANET (Chine)
   Nos informations sont le résultat de recoupements car les médias occidentaux donnent des informations qui ou se contredissent ou ne prennent en note qu'une partie des infos





Le journal de Côte d'Ivoire se retrouve
a) sur nos  blogs : http://www.dhblogs.be/categories/International.html
                               http://www.lalibreblogs.be/categories/International.html
b) sur le site http://turkmenfriendship.blogspot.com/2007/10/journal-dirak-de-m-lemaire.html
c) sur le site de Eva Resis : no-war.over-blog.com
d) Et Sur le site de Robert Bibeau : http://www.robertbibeau.ca/palestine.html
e) sur le site :  www.palestine-solidarite.org à cette adresse :http://www.palestine-              solidarite.org/Journaux_Palestiniens.htm

Si vous voulez-nous contacter ou obtenir le Journal par mail, une seule adresse : fa032881@skynet.be




Sommaire
1
Sommaire
Tiré à part :
ABIDJAN DIRECT : PRESIDENTIELES FRANCAISE:COMMENT LES IVOIRIENS ONT ACCUEILLI LA VICTOIRE DE HOLLANDE.
Hassane Magued : Côte d'Ivoire : après la France, le changement, c'est maintenant !
Cameroonvoice : Chute de Sarkozy. Ouattara, handicapé, cherche ses repères...
1 Côte d'Ivoire occupé :
1-1 : Les grandes manœuvres
Joseph Marat : « Le Président Gbagbo devrait renaître de ses cendres. »
1-2 Sur le terrain
2   Politique internationale
2-1) France
Hassane Mague : Révolution Permanente :
Lettre de mise au point à François Hollande
3 Europe
France
Abidjandirect : Présidentielles françaises : Comment les ivoiriens ont accueilli la victoire de Hollande.
SARKOZY SUR LE DEPART, OUATTARA RECULE DEJA
4 Médias
KOBAZEYRET : France-Afrique : Un crime en rappelle d'autres.
5 Dossier
6 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net 
6-1 KOBAZEYRET Laurent : AUX PEUPLES AFFAIBLIS ET HUMILIES PAR SARKOZY.
7 Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion
7-1 Théophile Kouamouo : Quand il pleut à Paris... Abidjan est mouillé




Tiré à part :
ABIDJAN DIRECT : PRESIDENTIELES FRANCAISE:COMMENT LES IVOIRIENS ONT ACCUEILLI LA VICTOIRE DE HOLLANDE.
La France a un nouveau président.
Son nom, c'est François Hollande.
Candidat socialiste contre Nicolas Sarkozy, le 6 Mai 2012.
La droite française a été littéralement laminée par la gauche socialiste. Tous les candidats, après le premier tour, ont formé le "Tous Sauf Sarkozy" (TSS).
Pour ceux qui ne voulaient pas donner de consignes claires à l'instar de Bayrou ou de Marine Lepen, ils n'ont pas  hésité à marquer publiquement leur dégoût pour le président sortant Nicolas Sarkozy. A Abidjan, les commentaires allaient bon train. Et les pronostics aussi. Les proches de Laurent Gbagbo étaient convaincus de la victoire de Hollande tandis les militants du RHDP dans leur large majorité souhaitaient la victoire de Nicolas Sarkozy. Mais, les français ont fait leur choix. Choix du cœur ou choix de la raison ? Peu importe.
 Les abidjanais et surtout les pro-Gbagbo, à l'annonce des résultats n'ont pas boudé leur plaisir. En dépit des menaces des FRCI de Ouattara, le quartier de Yopougon, connu pour son attachement à Laurent Gbagbo, a laissé éclater sa joie comme dans un stade de football. Lorsqu'un but est inscrit dans les derniers instants du match. Les débits de boisson et autres espaces de joie sont pris d'assaut. Les moins courageux essaient de manifester leur joie, discrètement, à la maison. « Ça fête à Abidjan... Je reviens de Bingerville. Je ne consomme plus d'alcool mais je vais manger deux testicules de mouton chez Mado, pour fêter celui qui a été chassé comme une vermine aux senteurs pestilentielles », nous a confié un proche de Laurent Gbagbo, joint au téléphone à l'annonce des résultats.
Mais dans certains quartiers, à l'instar d'Abobo où  parler de Laurent Gbagbo est un crime de lèse-majesté, l'on peut sans grande difficulté entendre les mouches voler. Un calme plat règne sur le quartier. Aucune manifestation de joie n'est visible. Pis, les quelques noctambules qui se trouvaient dans les espaces de joie regagnent leur domicile. L'atmosphère est lourde. Abidjan est dans la joie d'un côté. Et dans l'autre camp, c'est le découragement, la désolation totale. La défaite de Sarkozy fait trembler déjà les occupants du palais présidentiel du Plateau.
ouatarabendjibril@abidjandirect.net


Hassane Magued
: Côte d'Ivoire : après la France, le changement, c'est maintenant !
Le message doit être clair et sans ambigüité pour tous. C'est pourquoi la présente Chronique s'est voulue précise et directe.
Après la France, le Changement en Côte d'Ivoire, c'est maintenant !Parce qu'il doit en être ainsi. Le régime génocidaire installé dans l'Injustice et le mépris des valeurs républicaines ne doit pas survivre à la chute du régime fasciste français dont il n'est qu'un démembrement.
Ce régime a été jugé mauvais et il vient d'être censuré. Il vient d'être arrêté dans son élan barbare et ébranlé dans ses fondements démagogiques et mensongers par un peuple qui rêve la dignité et une France normale. 
Il doit en être de même en Côte d'Ivoire. Si les Ivoiriens aussi rêvent la Dignité et une Côte d'Ivoire normale.
Nous vous l'avons dit dans une récente chronique que « l'accessoire suivra le principal ». Eh bien, le principal commanditaire de la razzia de la Côte d'Ivoire a été terrassé. Le principal bourreau du peuple de Côte d'Ivoire été mis hors d'état de nuire.
 Le bouclier anti-citoyen, le bouclier anti-constitution, le bouclier anti-vérité a été ôté par François Hollande et la Grande Gauche française. L'ennemi, l'imposteur, le tueur, le menteur, le génocidaire est désormais face à son destin. L'heure de vérité qu'ils avaient eux-mêmes annoncée, en cas de défaite de Sarkozy, a sonné.
Alors, leur emboitant le pas, nous lançons un appel solennel à toute la Résistance Patriotique et Révolutionnaire de Côte d'Ivoire et d'Afrique. Nous lançons un appel à toute la Côte d'Ivoire éprise de Liberté, de Justice et de Vérité pour que le Changement intervienne maintenant.
Et à cette fin, notre message est très clair : le compte à rebours, c'est maintenant !
Vive la République de Côte d'Ivoire !
Vive la Côte d'Ivoire nouvelle, cette Côte d'Ivoire de Justice, de Liberté, de la Démocratie vraie.
A bas l'imposture ! A bas les hors-la-loi 
A Très bientôt.                                                       Hassane Magued

Cameroonvoice : Chute de Sarkozy. Ouattara, handicapé, cherche ses repères...
Le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, qui séjourne en France depuis le 29 avril dernier, a échangé hier en fin de matinée avec Nicolas Sarkozy, fraichement battu au second tour de la présidentielle française.
C'est un Ouattara au sourire presque forcé qui est apparu sur le perron de l'Elysée, symbole d'un choc encaissé personnellement, où était venu l'accueillir son ami et parrain, Nicolas Sarkozy. Qui, lui, semble avoir pris sa déconvenue avec beaucoup de philosophie. Les deux hommes ont échangé environ une demi-heure, au cours d'un tête-à-tête. On imagine aisément les sujets abordés au cours de cet entretien privé, puisque dans une semaine exactement le président-battu devrait passer la main au tout nouveau président français, François Hollande. Il apparaissait donc opportun voire primordial pour Alassane Ouattara d'échanger avec Nicolas Sarkozy sur plusieurs questions importantes des relations ivoiro-françaises et celles qui touchent aussi à la sous-région. Et surtout sur l'avenir des relations très privilégiées entre Paris et Abidjan, depuis la prise de pouvoir de Ouattara en avril 2011. Le chef de l'Etat ivoirien, on le devine est venu personnellement remercier une fois encore le président
français sortant pour son engagement dans sa prise de pouvoir le 11 avril 2011.
Mais en même temps s'assurer que son ami et «parrain» Nicolas Sarkozy, fera certainement figurer au nombre des dossiers importants à transmettre à son successeur, le dossier ivoirien. Un voeu que Ouattara luimême laisse transparaitre dans son télégramme de félicitation adressée à François Hollande, en souhaitant «une consolidation des liens privilégiés» entre les deux pays. Et sur le probable rapprochement ou maintien de liens très privilégiés, Ouattara espère compter sur ses «contacts» socialistes, avec notamment le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Qui, avait été contacté, pour favoriser un contact entre les deux hommes, lors d'un voyage parisien de Ouattara. Il y a quelques mois. Le chef de l'Etat qui doit son pouvoir à la France «sarkozyste», sait qu'il a encore besoin de l'appui et de la «protection» de Paris.

D'abord sur le maintien encore d'une base de l'armée française à Abidjan et surtout sur la «validation» par le parlement français des accords de défense, signés entre lui et Sarkozy. L'indifférence du pouvoir Sarkozy devant peu d'engouement à favoriser une décrispation politique et la réconciliation véritable en Côte d'Ivoire, a toujours encouragé le régime dans un entêtement euphorique. Paris version Hollande acceptera-t-il tous les caprices du régime Ouattara sans le rappeler à l'ordre comme sous Sarkozy ?
En tout cas, le changement radical en France aura à coup sûr des répercussions de quelque nature que ce soit sur la vie politique en Côte d'Ivoire, même si des miracles ne sont pas attendus.http://www.cameroonvoice.com/news/news.rcv?id=6810

Il faut bien le savoir, au cours de la campagne présidentielle française, les recettes mensuelles du Trésor ivoirien ont atterri en totalité à la Présidence ivoirienne. Tandis que les caisses étaient vidées en Côte d'Ivoire, Dramane et sa « photocopie » ont partagé cette cagnotte en trois parties. Une pour le Clan Ouattara comme d'habitude, une pour Sarkozy et une pour les socialistes. C'est pour éviter toute fuite que la gestion très opaque des fonds a été confié à son petit-frère BIRAHIMA Téné Ouattara alias « photocopie ».
Autant le clan Sarkozy a accepté l'argent sale de Ouattara, autant le camp Hollande a catégoriquement rejeté et les émissaires de Dramane et leurs propositions alléchantes de financement occulte. Les socialistes ont opposé une fin de non-recevoir, refusant toute compromission avec le pouvoir d'Abidjan. A deux reprises, ils ont dit niet à Ouattara et à ses envoyés.
Les larmes de Dramane Ouattara, qui était accueilli sur le perron de l'Elysée par un "has been" et un pouvoir moribond, s'expliquent à partir de là par deux raisons essentielles. Face à la tentative avortée de corruption du nouveau pouvoir français Dramane a demandé à son parrain, qui faisait ses valises pour la prison, de lui assurer au moins deux choses auprès des socialistes :
1- le maintien de la force Licorne pour assurer sa garde rapprochée,
2- le succès du PPTE sur lequel Sarko n'avait pu réussir aucune anticipation.
Sarko a promis de faire au mieux et d'en tenir compte dans la transmission des dossiers dits sensibles, sans rien garantir en retour.
Il a, en revanche, sommé son filleul de relâcher toutes les formes de pression autour de l'opposition en Côte d'Ivoire et, très clairement, autour des proches de Laurent GBAGBO car cette exigence du parti socialiste au pouvoir ne serait pas négociable. Sarko a également avoué son impuissance à protéger les chefs de guerre, notamment Soro et Chérif Ousmane, qui ne pourront désormais plus éviter la CPI.
Mélanie Debrest


1 Côte d'Ivoire occupé :

1-1 : Les grandes manœuvres
Joseph Marat : « Le Président Gbagbo devrait renaître de ses cendres. »
Quelqu'un a dit que le temps est un autre nom de Dieu.
Une façon de dire que la justice divine se révèle toujours dans le temps. Un autre dicton dit que le mensonge à beau courir, il se laisse toujours rattraper par la vérité. Le mensonge qui a été véhiculé dans l'opinion publique après le bombardement de la résidence présidentielle de Laurent Gbagbo, commence à fondre comme du beurre au soleil

Dès sa première comparution au tribunal de la Haye, le 05 décembre 2011 dernier, Laurent Gbagbo avait fait tomber le voile du mensonge sur son arrestation. Il avait clairement dit que c'est la France qui avait fait le boulot. Elle avait bombardé son palais, l'avait arrêté avant de le livrer, à l'« armée paysanne de Dramane Ouattara », pensant secrètement que celle-ci achèverait le boulot en mettant une balle dans la tête de l'illustre homme. Désiré Tagro n'a-t-il pas été victime de ce plan diabolique ? On continue encore de s'interroger. Le Ministre Tagro était-il vraiment celui qu'on voulait atteindre ? Le lendemain de cette déclaration du président Gbagbo à la barre de la CPI, leurs officines médiatiques se sont mises en branle pour traiter celui qui a échappé à leur assassinat de menteur. Le 11 avril dernier, sous la pression de l'évidence qui rend leur ligne de défense ridicule, l'ambassadeur Jean Marc Simon, en poste à Abidjan durant cette crise, a avoué sur la radio dite mondiale que devant les limites de la « paysannerie » de Dramane Ouattara, Sarkozy a été obligé de décider de faire le boulot. L'autre pan du mensonge sur cette affaire qu'il continue d'entretenir comme la savonnette de leur conscience de criminels, est qu'« ils n'avaient aucunement l'intention de tuer Laurent Gbagbo ». Mais comment le savoir puisque le type n'est pas mort. Et qui leur demande leur intention initiale. Finalement ne sommes-nous pas devant cet autre dicton qui dit : « qui s'excuse s'accuse » ? Au demeurant cette autre forteresse de mensonge peut-elle résister durablement à l'évidence des faits relatés par les images de ce qui reste de la résidence bombardée ? Quelle vie les bombardiers avaient-ils l'intention de préserver quand, après leur bombardement, il ne reste plus aucune pierre sur une autre sur le site de la présidence ? Ou bien le président Laurent Gbagbo était-il, pour eux, un phénix qui devrait renaître de ses cendres ?

source : Joseph Marat



1-2 Sur le terrain
En Côte d'Ivoire, on a peur, donc on cherche désespérément à se rassurer. En Côte d'Ivoire, on souffre d'une très grande peur, donc on se soigne d'une façon excessivement stupide et nocive.
Et pourquoi a-t-on peur ? On a peur, d'abord, parce qu'il y aurait des mercenaires ou miliciens pro-GBAGBO. Ils se promènent 18 par 18. Car chaque fois qu'on les arrête, ils sont au nombre de 18. Jamais armés, mais en train de tenir une réunion pour déstabiliser le régime, nos 18 mercenaires de tous les jours, sont partout. 18 à Taï ; 18 à Duekoué ; 18 à Abobo ; 18 dans la forêt du Banco ; 18 à Yopougon SIDECI ; etc. etc.

Ensuite, on a peur, parce qu'il y a le sentiment de culpabilité qui habite tout malfaiteur. Il voit l'ennemi partout, dans tous les regards, dans tous les gestes, dans toutes les paroles, parce qu'il est porteur d'un lourd fardeau de culpabilité. Car celui qui se reproche bien des choses, a toujours des raisons de soupçonner le mal, même de façon maladive.Et qui a peur ?

En principe, c'est celui qui est en danger et qui n'a pas les capacités de se défendre qui a peur.

Or, en Côte d'Ivoire, il y a d'un côté, ceux qui ont l'appareil d'Etat, un Etat certes avarié mais qui est considéré comme Etat ; il y a de ce même côté, ceux qui ont pour armée nationale la Force Licorne et pour police nationale, la branche armée de l'ONUCI forte de plus de 10 000 hommes ; il y a également de ce côté-là, les FRCI (la milice CEDEAO formée par Ouattara) qui volent et tuent, puis les Dozos, ces broussards et affabulateurs qui se font passer pour des seigneurs de la guerre dotés de pouvoirs mystiques, alors qu'ils ont été incapables d'approcher de 5 Km le quartier du Plateau ou le Camp d'Agban tenue par le Commandant Jean-Noël Abéhi.

Et de l'autre côté, il y a les civils appelés pro-GBAGBO par les propagandistes français, ces civils devenus des indésirables dans leur propre pays et alors, privés d'emplois, privés de liberté, privés de sécurité, car l'Armée régulière qui est censée les protéger est privée de moyens de travail. Ceux qui sont ce côté ci sont toujours dans la tourmente, pourchassés, arrêtés de façon arbitraire et torturés sans que cela n'émeuve ni la Justice ni les "protecteurs" des civils de l'Occident.

Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce sont plutôt ceux qui sont protégés, qui sont encadrés, qui disposent de l'appui militaire de toutes les puissances du monde, qui paniquent, crient au danger, tirent prétexte de ces menaces imaginaires et violent sans être inquiétés, les droits les plus élémentaires de l'Homme.
La peur du régime Ouattara est devenue une maladie incurable !

C'est de cela qu'il s'agit. Après le mensonge, c'est la peur qui devient un des plus gros problèmes de ce monsieur qui fait tuer en restant froid et sans remord. La peur. Il en a une paranoïa, un état de démence, un état de dépendance.

Mais quand on est malade, on se soigne. Donc à Abidjan, Ouattara se soigne avec les mises en scène grotesques d'arrestations d'étudiants ou de jeunes écoliers ivoiriens toujours présentés comme des mercenaires libériens.
Bien évidemment, ces arrestations finissent toujours avec la libération des prévenus, faute de charges sérieuses contre eux.
Mais le drame dans tout ça, c'est que les étudiants ou élèves interpellés ressortent chaque fois en nombre réduit parce que les mauvaises conditions de détention et la torture, font toujours au moins 2 ou 3 morts, une semaine après ces arrestations stupides et motivées par la paranoïa d'un homme perdu par ses ambitions folles.

Et pourtant, rien ne pourra sauver Ouattara !
C'est dur à avaler, mais c'est comme ça. Cet homme est perdu. C'est pourquoi il est désespéré et tire dans tous les sens. Mais s'il en est arrivé là, ce n'est point parce que quelqu'un parmi la Résistance patriotique et révolutionnaire l'y aura conduit.
Non. Ouattara a atteint son propre point d'achèvement tout seul. Il en a été ainsi parce que cet homme a utilisé le mensonge comme un instrument d'ascension sociale et politique. Or le mensonge est gros arbres qui donne beaucoup de fleures mais jamais de fruits. Ensuite, cet homme a fait du crime en masse, un métier d'avenir pour lui-même et pour les jeunes du Nord de la Côte d'Ivoire. Résultat : la criminalité ambiante instaurée comme mode de vie a sapé les fondements et terni l'image d'une imposture pourtant dorée, parfumée et présentée à la face du monde comme une merveille nouvelle.
Du coup, pour son propre bien, pour celui des jeunes gens qui tuent en son nom et pour son compte, pour le salut du peuple de Côte d'Ivoire, Ouattara doit être admis en soins très intensifs afin que sa guérison rapide et urgente soit celle de toute une Nation, celle de tout un peuple qui se meurt. 
A Très bientôt.
Hassane Magued

2   Politique internationale
Les grandes manœuvres
2-1) France
Hassane Mague : Révolution Permanente :
Lettre de mise au point à François Hollande
La Révolution Permanente vous prie de retenir et de ne jamais oublier que personne en Afrique et tout particulièrement en Côte d'Ivoire, ne compte sur vous, pour restaurer la Dignité bafouée de nos peuples
Excellence Monsieur le Président de la République, comme tous les observateurs de la vie politique française, nous avons appris votre élection à la Magistrature suprême en France le 6 mai 2012. Nous en prenons acte et vous adressons nos vives félicitations.
Tout comme vous, nous sommes porteurs des valeurs socialistes, je veux parler de la justice sociale, de l'égalité des hommes en droit et en dignité humaine, de la République comme cadre civilisé d'épanouissement du sujet social.
Mais à la différence de vous, nous sommes issus de peuples et de pays qui ont une valeur marchande aux yeux de votre peuple. Nous appartenons à des peuples et nations qui ont été faits victimes d'un déni de leur humanité et de leur place dans l'histoire des Nations, ce qui leur a valu et leur vaut d'être traités par le peuple auquel vous appartenez, comme une marchandise ordinaire, un objet quelconque dans le commerce, comme la cravate ou la chaussette que vous portez.
De ce seul point de vue, vous n'êtes pas le socialiste que nous sommes et vous ne le serrez jamais.
Mais ce n'est pas là, l'objet de cette correspondance que nous avons voulu vous adresser pour mettre les points sur les "i" avant que vous ne cherchiez à vous prendre pour celui que vous n'êtes pas et que vous ne serez jamais à nos yeux.
Cela dit, la Révolution Permanente vous prie de retenir et de ne jamais oublier que personne en Afrique et tout particulièrement en Côte d'Ivoire, ne compte sur vous, pour restaurer la Dignité bafouée de nos peuples.

 

 


 
Ce préalable clarifié, je voudrais appeler votre attention sur deux faits.

Premièrement, votre arrogance fétide contre le Président GBAGBO alors qu'il était un Président en exercice et vous, n'étiez qu'un simple homme politique en France ; cette insulte à ce digne fils de l'Afrique que vous avez traité de tous les noms, reste un affront que nous entendons laver pour que plus jamais, le mépris du Chef Africain ne soit votre partage en France.

Deuxièmement, votre adhésion au projet de meurtre et d'assassinat de Chefs d'Etat africains initié par Nicolas Sarkozy en 2011 comme une réponse à la déconfiture économique en France, reste un lourd passif qui vous met exactement au même niveau que ce brigand que vous avez tout de même battu à la loyale.

Mais vous vous présentez depuis peu comme l'homme du changement en proclamant que ce changement se ferait maintenant.
Nous osons donc espérer que vous avez pu changer avec l'assassinat de Mouammar Kadhafi et le meurtre manqué suivi de la déportation de Laurent GBAGBO, et que ce qui vous a fait changer aujourd'hui, ne vous oblige pas à poursuivre dans la voie du mépris et surtout du banditisme international qui semble être devenu la valeur cardinale autour de laquelle la France politique promet pour demain, le salut à la France citoyenne.
Mais peu cela nous importe. Que vous ayez changé ou pas, vous ne serez traité par la Révolution Permanente que comme un ennemi repentant et à tout le moins, comme un homme de bonne foi qui a été trompé et qui demande pardon.
C'est pourquoi, la présente mise au point nous semble indispensable. D'abord, pour que vous n'ayez pas la tentation de vous prendre pour l'Administrateur de l'Afrique parlant français et le propriétaire de la Côte d'Ivoire défigurée et truandée par la France. Ensuite, pour vous dire que les temps ont changé et que la moindre erreur, le moindre écart diplomatique, la moindre posture agressive trouvera une riposte immédiate et à due concurrence de la part des dignes fils de l'Afrique que nous sommes.

Mieux, nous avons pris l'option ne pas nous contenter de riposter à vos ingérences agressives et à vos immixtions désobligeantes dans la vie de nos Nations. Nous insistons aussi pour dire que les coups d'Etat et les rébellions conduites par renégats interposés trouveront également leur lot de consolation français. Lisez bien cette phrase.
Excellence Monsieur le Président, étant des peuples souverains, évoluant dans le cadre de rapports diplomatiques avec votre pays, soyez convaincu que tout comportement français maladroit en Côte d'Ivoire ou ailleurs en Afrique sera sanctionné sans état d'âme, sur le fondement de la Réciprocité comme principe diplomatique.

Cela veut dire, que si vous nous respectez, nous vous accordons le même respect. Si vous nous agressez, nous vous agressons aussi. Peut-être, pas à arme égale, mais les résultats seront les mêmes.
Cela veut dire aussi, que ce que vous avez semé en Côte d'Ivoire, attendez-vous à le récolter.

Excellence Monsieur le Président de la République, vous êtes un Français et vous comprenez le français. Vous comprendrez donc aisément que la Révolution Permanente, consciente que vous ne pouvez pas renier la France en Côte d'Ivoire, vous propose trois petites choses :
1.    Mettez-vous à l'écart lorsque nous allons entamer la phase opérationnelle de la restauration de la République et de la Loi en Côte d'Ivoire. Ce problème va être réglé à guichet fermé entre Alassane Ouattara et nous. Ne vous y mêlez pas. Vous comprenez ce que cela veut dire ;
2.    Oubliez l'idée que la France doit nuire à l'Afrique pour rayonner à l'International. C'est un projet idiot qui va vous coûter excessivement cher. Ceux qui avant vous ont été porteurs d'un tel projet ont bénéficié de circonstances favorables. Aujourd'hui, poursuivre dans cette voie n'est que pure vanité. Aucun peuple au monde, fût-il petit, ne peut plus être vaincu et géré militairement. La défaite de la coalition occidentale en Afghanistan face aux Talibans devra achever de vous convaincre. Et ce sont ces projets idiots d'invasion contreproductive de peuples souverains qui sont en train de vous appauvrir tous. Si vous avez des besoins, posez-nous vos problèmes dans l'humilité et de façon civilisée, nous allons vous aider.
3.    Vous n'êtes que le Président de la France et vous connaissez les frontières de la France. Entre personnes cultivées, je pense que nous nous comprenons.

Pour le reste, je vous souhaite un quinquennat sous le sceau de la sagesse, du respect des autres, du respect des frontières de la France.

Je vous prie de croire, Excellence Monsieur le Président, Camarade socialiste, en l'Assurance de ma très distinguée considération.
A Très bientôt.
Hassane Mague
A Très bientôt.



3 Europe
France
Abidjandirect : Présidentielles françaises : Comment les ivoiriens ont accueilli la victoire de Hollande.
La France a un nouveau président. Son nom, c'est François Hollande. Candidat socialiste contre Sarkozy Nicolas, le 6 Mai 2012. La droite française a été littéralement laminée par la gauche socialiste. Tous les candidats, après le premier tour ont formé le ''Tous Sauf Sarkozy ''(TSS).
Pour ceux qui voulaient donner de consigne claire à l'instar de Bayrou ou de Marine Lepen, ils n'ont pas  hésité à marquer publiquement leur dégoût pour le président sortant Nicolas Sarkozy. A Abidjan, les commentaires allaient bon train. Et les pronostics aussi. Les proches de Laurent Gbagbo étaient convaincus de la victoire de Hollande tandis les militants du RHDP dans leur large majorité souhaitaient la victoire de Nicolas Sarkozy. Mais, les français ont fait leur choix. Choix du cœur ou choix de la raison ? Peu importe.
Les abidjanais et surtout les pro-Gbagbo, à l'annonce des résultats n'ont pas boudé leur plaisir. En dépit des menaces des FRCI de Ouattara, le quartier de Yopougon connu pour son attachement à Laurent Gbagbo, a laissé éclater sa joie comme dans un stade de football. Lorsqu'un but est inscrit dans les derniers instants du match. Les débits de boisson et autres espaces de joie sont pris d'assaut. Les moins courageux essaient de manifester leur joie, discrètement, à la maison. « Ca fête à Abidjan... Je reviens de Bingerville. Je ne consomme plus d'alcool mais je vais manger deux testicules de mouton chez Mado pour fêter celui qui a été chassé comme une vermine aux senteurs pestilentielles », nous a confié un proche de Laurent Gbagbo, joint au téléphone à l'annonce des résultats.
Mais certains quartiers, à l'instar d'Abobo où  parler de Laurent Gbagbo est un crime de lèse majesté, l'on peut sans grande difficulté entendre les mouches survoler. Un calme plat règne sur le quartier. Aucune manifestation de joie n'est visible. Pis, les quelques noctambules qui se trouvaient dans les espaces de joie regagnent leur domicile. L'atmosphère est lourde. Abidjan est dans la joie d'un côté. Et dans l'autre camp c'est le découragement, la désolation totale. La défaite de Sarkozy fait trembler déjà les occupants du palais présidentiel de Plateau.

SARKOZY SUR LE DEPART, OUATTARA RECULE DEJA !
Il aura tenté de nous montrer l'image d'un homme téméraire, d'un homme tellement puissant qu'il ne saurait accepter qu'on lui tienne tête, toujours prêt à soumettre ceux qui se hasarderaient à se dresser sur son chemin.
Seulement, la chute prochaine de Nicolas Sarkozy, le véritable parrain et protecteur de Ouattara, fait déjà apparaitre que tout ce zèle affiché de ce dernier depuis son accession à la tête de la Côte d'Ivoire par coup d'Etat de la France, n'est que feu de paille. Ainsi, la cinglante défaite de Sarkozy qui se profile à l'horizon pousse déjà Ouattara à faire profil bas. 
Après la fermeté d'Abidjan, Ouattara et la Cedeao font volte-face sur le dossier Malien à Dakar
On se rappelle encore de la fermeté affichée par la Cedeao et son président Alassane Ouattara lors du sommet consacré aux crises que vivent la Mali et la Guinée-Bissau qui s'est tenu à Abidjan en fin avril dernier. A cette réunion, le club des sous-préfets de la sous-région s'était voulu ferme en fixant de manière unilatérale la transition au Mali à 12 mois et en confirmant le maintien du président de transition Dioncounda Traoré pour toute la durée de cette période. Ce qui violait de facto l'accord conclu entre la junte et les émissaires de la Cedeao qui prévoyait une période de 40 jours pendant laquelle se tiendraient des assises nationales qui elles détermineraient le contenu véritable d'une transition politique au Mali. Mais la Cedeao ne s'est arrêtée là. Elle décida même l'envoi d'une force internationale en vue de sécuriser la transition. Suite à ces décisions, la réaction de la junte ne se fit pas attendre. Le capitaine se voulant clair et ferme à son tour déclara qu'aucun militaire étranger ne foulera le sol Malien sans qu'ils en fait la demande. Il continua pour dire que Dioncounda Traoré ne fera pas un jour de plus après ses 40 jours tels que voulu par l'accord. La suite, on la connait. Des combats éclatent à Bamako entre bérets rouges aidés de mercenaires ivoiriens, Burkinabès, sénégalais et sierra-léonais infiltrés et armés par la Cedeao contre les troupes de la junte. Ces derniers inflige une cinglante défaite aux ébrets rouge et prenne même le contrôle de leur camp. Ainsi, Sanogo s'affiche comme le véritable maitre à Bamako.
Seulement, contre toute attente, au lieu d'une décision ferme comme on le lui connait, Ouattara et la Cedeao font volte face à Dakar ce jeudi 03 mai 2012. En effet, la Cedeao déclare qu'elle n'enverra des troupes au Mali que si les autorités sur place en font la demande. Cela sonne comme un cinglant camouflet. En fait, Ouattara de retour de Paris où il a fêté le 1er mai a eu le temps de prendre le pool de la situation. En effet, sentant la fin prochaine de son parrain et protecteur Nicolas Sarkozy, Ouattara sait à présent qu'il a tout intérêt à mettre de l'eau dans son vin et d'en mettre beaucoup même. Le temps de grâce semble terminé pour celui qui voulait se donner une stature d'invincible alors qu'il n'est en fait qu'un tigre en papier. Ce sont également les raisons profondes du fameux dialogue appelé ironiquement conclave organisé à Grand-Bassam avec des faire valoir ou pseudo opposant.
Le conclave de Grand-Bassam signe d'une véritable fébrilité
Ouattara et sa clique ne sont plus vraiment sereins. Les propos de Karamoko Yayoro en campagne honteuse pour Sarkozy à Paris en disent long sur la peur qui habite le clan Ouattara. « Si Sarkozy s'en va, notre pouvoir est en danger » déclarait de façon pathétique un Yayoro dépêché d'urgence et maladroitement par Ouattara à Paris pour soutenir le navire UMP en plein naufrage. En fait, Grand-Bassam n'était qu'un prétexte pour se donner une nouvelle image, celle d'un pouvoir soucieux du dialogue avec l'opposition et non d'un pouvoir dictatoriale et tribale dans l'âme. Ce qui est en vérité le cas. Un tel revirement dans la ligne de conduite de Ouattara et de ses Adorateurs n'est à mettre au compte que de la perspective de ne plus avoir en métropole les parrains, les réseaux et les protections nécessaires pour finir le travail d'exploitation sans vergogne et de destruction de la nation ivoirienne si bien commencé par Ouattara.
Quoiqu'il en soit, l'accession à la présidence française de François Hollande nous fera voir bien des surprises. Ce sont de véritables pirouettes politiques auxquelles nous assisterons sous peu de la part de Ouattara et de ses Adorateurs. Ce qui est sûr, c'est comme son maitre Sarkozy, la fin de Ouattara est proche et lui-même la sent déjà venir.




4 Médias
KOBAZEYRET : France-Afrique : Un crime en rappelle d'autres.
Aucun être humain ne peut rester insensible aux multiples meurtres d'enfants, de religieux et même de militaires. C'est tout naturellement qu'il faut exprimer sa compassion et sa solidarité aux parents de ces innocentes victimes.
Malheureusement, ce type de crime détestable et odieux, faisant des victimes innocentes, est monnaie courante beaucoup en Afrique qu'en France.
Nous avons été surpris, absolument surpris de voir un homme, fut-il Président de la République française, aller sur les lieux du crime, à Toulouse (France), verser des larmes de crocodile et exploiter ces circonstances douloureuses pour monopoliser les médias audiovisuels à des fins  bassement politiciennes et surtout électoralistes.
Cet homme, Sarkozy, qui a le sang de plusieurs milliers d'ivoiriens et de libyens sur les mains est également un criminel. Mais à la différence de l'auteur des récentes fusillades, Sarkozy, pour accomplir ces crimes, sollicite d'abord la caution de l'ONU, de l'UE, de l'OTAN, de l'UA ou de la Ligue Arabe, pour avoir le droit de vie et de mort sur des peuples de Côte d'Ivoire, de Libye et bientôt de Syrie.
Les quatre victimes françaises de l'homme au scooter ont suscité à juste titre l'émoi dans le monde entier et particulièrement en France et ce, parce que les médias français ont su livrer en boucle l'information vraie.
Il est donc surprenant que ce même peuple reste indifférent devant la barbarie et les nombreuses tueries d'innocentes personnes perpétrées par l'armée française sous les ordres de Sarkozy, au domicile du Président GBAGBO, pour une simple restauration d'une soi-disant démocratie. Cette indifférence ne peut s'expliquer que par la falsification de l'information orchestrée volontairement par les médias français, aux ordres de Sarkozy.
Ce dernier déclarait avec une forte dose de cynisme, se prononçant sur les 10 000 morts de Côte d'Ivoire que, n'eut été l'action de l'armée française, il y aurait eu beaucoup plus de morts comme si 10 000 morts n'étaient pas déjà un nombre très élevé. Un homme qui lève une armée pour massacrer par milliers des jeunes ivoiriens peut-il être ému par la mort de quatre personnes ? A présent, des miliciens de Ouattara, armés par Sarkozy continuent de tuer des ivoiriens, chaque jour que Dieu fait.
Sarkozy, Président-candidat, fait donc une récupération politicienne de la fusillade de Toulouse; mais Sarkozy, Président, a-t-il mis les moyens nécessaires à la disposition des services français de sécurité ? Qui trop embrasse, mal étreint ; les français l'apprennent à leurs dépens. C'est en effet un non-sens que d'entretenir des bandes de tueurs pompeusement appelées Force Licorne hors de France alors qu'on n'a pas les moyens, pour assurer la sécurité des populations sur le territoire français. C'est parce que la police est mal outillée que des assassins peuvent circuler librement sans être inquiétés. Il faut souhaiter que l'assassin, le criminel de Toulouse soit arrêté dans les plus brefs délais et qu'il soit le véritable coupable afin de ne pas revivre à cette occasion les histoires de triste mémoire, des touristes anglais du Bois de Vincennes (banlieue Parisienne) arrêtés comme terroristes ou encore des soi-disant témoins oculaires qui auraient assisté à l'enterrement du journaliste franco-canadien André KIEFFER à Issia, au centre-Ouest de la Côte d'Ivoire.
Les milliers d'innocentes victimes de la guerre post-électorale de Sarkozy en Côte d'Ivoire et celles de Libye sont-elles moins importantes que ces quatre morts de Toulouse ?
Pourquoi les français si sensibles à la mort de ces enfants sont-ils si indifférents au massacre des milliers d'enfants ivoiriens et libyens ? Ces français n'ont-ils pas vu cette horrible image de cette adolescente ivoirienne dont la tête a été éclatée par un obus de l'armée française en Novembre 2004 devant l'Hôtel Ivoire à Abidjan ? Est-ce le résultat de la rétention volontaire de l'information juste par les médias français ou tout simplement un regrettable comportement raciste ? Les milliers de morts ivoiriens et libyens de Sarkozy sont-ils inférieurs aux quatre morts français ?
Que Sarkozy arrête donc de se moquer des parents des victimes parce qu'il est plutôt du côté des bourreaux de ceux qui pleurent ; blanche ou noire une victime est une victime.
KOBAZEYRET Laurent




5 Dossier
Des actes et scènes d'une extrême violence ont éclaté, dans plusieurs localités de la Côte d'ivoire, au lendemain de la crise post-électorale, débutée le 28 novembre 2010.
Les rescapés sont choqués, sans doute pour le restant de leur vie.
Ils porteront les traces de ces événements douloureux à plus ou moins long terme. Alors que l'on s'attendait à ce que les psychiatres soient prolixes sur la question, c'est à un mur que nous nous sommes plutôt heurtée dans nos tentatives d'en savoir plus sur la situation réelle en matière des désordres psychiatriques occasionnés par les récentes violences post-électorales, ainsi que les clés pour en sortir.
Un psychiatre rencontré au CHU de Treichville (Abidjan) refuse de répondre à la moindre question concernant les victimes de la récente crise. « La situation est encore sensible. Je ne veux pas voir mon nom dans un quelconque journal », avertit-il. Même son de cloche au service d'Hygiène mentale de l'Institut national de santé publique (INSP) dans la commune d'Adjamé. En revanche, le ton est plus modéré: « Je suis médecin psychiatre, certes, mais avant tout fonctionnaire de l'Etat de Côte d'Ivoire, et à ce titre, je ne peux pas répondre à vos préoccupations (…) sans l'avis de ma hiérarchie ». Hiérarchie? Nous joignons un peu plus tard le directeur du programme de santé mentale… qui "botte" aussitôt en touche: « Je ne peux pas officiellement m'exprimer sur ce sujet ».
C'est que, expliquera plus tard notre contact à l'INSP qui insiste pour garder l'anonymat, il est impossible aujourd'hui pour un psychiatre de rendre publique sa lecture de la situation, sans que ses propos ne soient mal interprétés par les pouvoirs politiques. « Aucun camp n'est prêt actuellement à voir en face les dégâts considérables qu'il a créés, depuis plus d'une décennie, dans la tête de chaque ivoirien ou habitant de la Côte d'Ivoire. Car en réalité, tous les camps ont perpétré des horreurs », martèle-t-il. Avant de déplorer le fait qu'aucune prise en charge psychologique réelle n'est faite en direction des victimes des violences successives. « Ce que nous faisons, depuis tout ce temps, c'est de gérer l'immédiat », avoue le médecin. Car malheureusement, aucune structure, aucune volonté politique ne prend en compte « de façon sincère » les besoins en matière de gestion des traumatismes. En Côte d'ivoire, comme dans tous les pays ayant connu la guerre, la prise en charge psychologique est en elle-même tout un processus auquel doivent participer, non seulement le patient et son médecin, mais aussi toute la société dans toutes ses composantes, indique le spécialiste.
Il est vrai qu'après les dommages considérables occasionnés par la guerre, il importe absolument de reconstruire le pays. Mais la population est à un pays ce qu'est le sang au corps humain. Aussi, est-il plus que nécessaire d'œuvrer d'abord à la reconstruction des cœurs et des esprits. Et le gouvernement l'a bien compris, en créant une Commission Dialogue Vérité et Réconciliation. Or, les psychiatres ivoiriens sont plus d'une fois montés au créneau pour dénoncer leur non-implication dans les différents forums et commissions dits de réconciliation qui se sont succédés, en Côte d'Ivoire.
Mais, réconciliation avec qui? Pourquoi? Pour quoi? Comment? Autant de questions auxquelles ces spécialistes auraient aidé à répondre, si les commissions de réconciliation qui se sont succédées en Côte d'Ivoire avaient prêté attention à leurs interpellations. Pourtant, si les choses demeurent telles qu'elles le sont aujourd'hui, « nous sommes bien partis pour 50 ans » de conséquences psychologiques, a, enfin, regretté le médecin psychiatre rencontré à l'INSP qui voit affluer chaque jour, au service d'hygiène mentale, de plus en plus de victimes venues se décharger de leurs douleurs enfouies tellement profondément…
Ghislaine Atta
Dans le magazine "LE FILAMENT" N° 21 du 15 avril 2012.
Source: SLATE AFRIQUE

5-2 Alain Bouikalo
: Quand la force Licorne tuait les ivoiriens.
La lente marche de la Côte d'Ivoire vers la démocratie a été durablement éprouvée le 19 Septembre 2002 par une tentative de coup d'Etat muée en rébellion armée. Sans aborder les causes profondes de cette rébellion dont les acteurs et complices les plus lointains sont connus, il est bon de préciser que c'est cette action qui a permis le déploiement de la force licorne en Côte d'Ivoire. En effet, c'est en Septembre 2002 que la Force Licorne a été déployée avec comme mission première, la sécurisation des ressortissants français. Rapidement, cette force s'est vue attribuée deux autres missions supplémentaires : le contrôle d'un cessez le feu et l'appui au déploiement d'une mission de la CEDEAO en fin d'année 2002. Comme si cela ne suffisait pas, par des jeux de coudes diplomatiques sulfureux, la Licorne devient en 2004, une force de soutien à la force Onusienne : ONUCI.
A première vue, cette présentation sommaire, qui révèle le rôle classique d'une armée étrangère, pourrait faire penser que la Force Licorne est une force neutre. A la vérité, la Licorne répondait à un agenda politique bien ficelé depuis l'Elysée et successivement mis en œuvre par Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Pour réussir la lecture intégrale de cet agenda, il a fallu que la force licorne tue lâchement et vachement, des ivoiriens aux mains nues. L'odyssée macabre débute le 06 Novembre pour s'achever le 11 Avril 2011.
Des ivoiriens assassinés sous l'ordre de Jacques Chirac du 06 au 09 Novembre 2004
Les évènements du début de mois de Novembre 2004 extirpent officiellement la force licorne de ses missions ci-devant énumérées. C'est suite à l'opération « Dignité » initiée par le gouvernement Gbagbo en Novembre 2004 qu'un cantonnement français est bombardé par deux avions Sukhoï 25. La version officielle fait état de neuf soldats tués et des blessés. C'est ainsi que le Président Jacques Chirac, sans un minimum d'enquête, ordonne la destruction de l'aviation ivoirienne. Chose ordonnée, chose faite. En quelques minutes, l'aviation ivoirienne est réduite en cendres. Immédiatement, Blé Goudé Charles, Président du COJEP, appelle le peuple ivoirien à manifester contre la Licorne qui vient de s'illustrer en véritable force d'occupation. Les ivoiriens, comme un seul homme descendent dans les rues pour exiger le départ de la force française. Ce fut le péché du peuple. Cette armée occupe les points stratégiques de la capitale : l'aéroport, les ponts De Gaulle et Houphouët Boigny, le corridor de Gesco (entrée nord d'Abidjan). Elle tire à partir d'hélicoptères sur les manifestants aux mains nues se trouvant sur les ponts et tentant de rallier le 43ème Bima, la base militaire française. Des jeunes et des femmes sont tués, avec des armes de guerre, des tirs de snipers, en face du camp français à Port Bouët, à l'aéroport, à l'hôtel ivoire, au corridor de Gesco, à Songon par la licorne visiblement préparée à cette œuvre macabre. Le bilan, selon le Collectif des Patriotes Victimes de la Licorne (COPAVIL), fait état d'une centaine de perte en vie humaine et de 2549 blessés. Jacques Chirac et ses collaborateurs nous auraient évité un tel bilan s'ils avaient initié une enquête avant de s'offrir la qualité d'assassins. Il est donc évident que l'objectif recherché était de faire tomber Gbagbo puisque des hélicoptères n'ont pas hésité à tirer sur sa résidence, cherchant à l'assassiner.
Les enquêtent diligentées bien plus tard patinent et tout indique clairement que le bombardement n'était qu'un prétexte, ce que souligne en filigrane l'avocat des familles des victimes françaises Me Balan :
« Des éléments du dossier laissent apparaître des pistes plus que troublantes. Par exemple, que le bombardement était voulu afin de créer une situation propice pour se débarrasser de Laurent Gbagbo » (in l'inter du 04/11/2011).
Cet acte de guerre, ce crime de la droite française contre le peuple ivoirien n'a certainement pas satisfait l'envie funeste de cette classe politique. C'est pourquoi, Jacques Chirac, passant le témoin à Sarkozy, lui a sans doute confié la tâche de donner le coup de grâce.
Des ivoiriens assassinés sous les ordres de Nicolas Sarkozy du 06 au 11 Avril 2011
Sous le couvert de la résolution 1975 du conseil de sécurité de l'ONU, la Force Licorne, appendice de l'ONUCI a opéré un crime contre l'humanité en Cote d'Ivoire. Comme nous le savons tous, cette résolution est survenue après « le traquenard  électoral» savamment organisé depuis l'Elysée et l'hôtel Sébroko, siège de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Après avoir inspiré les résolutions de la CEDEAO et de l'Union Africaine et plombé le travail du panel, Nicolas Sarkozy a fait voter la présente résolution afin d'achever l'œuvre entamée par son prédécesseur Jacques Chirac. Le paragraphe 6 enjoignait l'ONUCI et son appendice la Licorne à « utiliser tous les moyens nécessaires  pour s'acquitter de la tâche qui lui incombe de protéger les civils menacés d'actes de violence physique imminente, dans la limite de ses capacités et dans les zones de déploiement y compris pour empêcher l'utilisation d'armes lourdes contre la population civile…. ». La résolution, n'ayant ni définit les parties en présence, ni indiqué le contenu du terme « armes lourdes » laissait ainsi à la Force Licorne le soin de faire une interprétation malsaine de ladite résolution et donner ainsi le coup de grâce au régime exécré. Bien entendu donner le coup de grâce va de paire avec tuer vachement les partisans de Gbagbo. Et pour cette mission officieuse, la Force Licorne a l'imagination très fertile. Elle bombarde, à partir du 06 Avril 2011, à l'aide de ses hélicoptères les sites stratégiques des FDS. Pendant ce temps, les rebelles du MPCI, devenus par action décrétale, une force régulière, font leur avancée avec le soutien de l'ONUCI et de la Licorne. Cette force pro-Ouattara n'avait visiblement aucune arme lourde, elle avançait avec des coutelas, des pistolets automatiques, des flèches et sabres des chasseurs traditionnels Dozos!
Le peuple ivoirien voit la nécessité de faire bloc autour de la résidence du Président Gbagbo. En dépit de la situation sécuritaire préoccupante, des jeunes et des femmes, prennent le risque d'abandonner leurs foyers et converger vers la résidence présidentielle, les mains nues. Certains empruntent des pirogues, d'autres rallient la résidence à pied. L'occasion est donnée à la Force Licorne de voir en ses patriotes, des armes lourdes. Ces mains nues, chantant et dansant devant la résidence de Laurent Gbagbo ont a été goulûment massacrées par les hommes de Nicolas Sarkozy. Pourtant, aucune des dispositions de la résolution n'autorisait la Licorne à tirer sur des jeunes aux mains nues. Au contraire, le paragraphe 6 appelait à la protection des civils. Seulement, dans l'entendement de Sarkozy, seuls sont civils les partisans de M. Alassane Dramane Ouattara.
Nicolas Sarkozy et ses amis ne cessent de se cacher derrière la résolution 1975 pour légitimer leurs ignobles crimes en Côte d'Ivoire. Le faisant, ils sont dans leur rôle, faire croire à l'humanité qu'ils ont agi dans le strict cadre de l'application de la résolution en question.
Alors si tel est le cas, ne réprimons aucune question que le bons sens précipiterait vers notre conscience. La résolution 1975 autorisait-elle la Force Licorne à exécuter des civils fussent-ils des soutiens de Gbagbo ? La résolution 1975, invitait-elle à bombarder la résidence de Laurent Gbagbo? La destruction des armes lourdes devait-elle s'interpréter comme s'appliquant uniquement au camp Gbagbo ? Si non, quelles sont les armes lourdes des forces pro-Ouattara détruites par la Licorne ? Toutes ces questions aident à évacuer l'argument de la résolution 1975, pour conclure à un ensemble de crimes dont la connaissance relève de la compétence de la Cour Pénale Internationale.
Que retenir au terme de notre analyse? Durant la guerre de 10 ans qu'a connu la Côte d'Ivoire, la Force Licorne a assassiné autant que les forces pro-Ouattara. Il est certes vrai qu'au niveau du nombre de victimes, la Force Licorne et les ex rebelles pro-Ouattara ne peuvent être ex aequo, mais retenons que pour avoir tué des civils aux mains nues, la Licorne a commis des crimes. Cependant, en sa qualité de personne morale, cette force pourrait être qualifiée de « l'arme du crime. » Les vrais auteurs sont donc Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy pour avoir formellement donné l'ordre de commettre le forfait.
Ils devront répondre devant la justice car la vie d'un soldat français en Afghanistan ou celle d'un civil français entre les mains d'islamistes au Maghreb, est aussi importante que celle d'un civil ivoirien lâchement assassiné par la Force Licorne.
Aussi pour la licorne et sarkozy la machine  judiciaire devrait être  rapidement réactivée  dès le 7 mai  2012 au lendemain de sa défaite annoncée aux  présidentielles françaises. Le futur Président Français François Hollande devrait logiquement tirer toutes les conséquences  de ce désastre pour rappeler les forces françaises sur les différents théâtres d'opérations  dans le monde tel que prévu au programme de Parti Socialiste  français.

5-3 Hassane Magued
: Le 1er Mai en Côte d'Ivoire : bonne fête du chômage, du mensonge et du vent !
Les emplois en été créés. En tout cas, ceux qui ont été promis durant la campagne électorale de 2010. C'est donc le lieu de fêter en Côte d'Ivoire. Nous sommes le 1er mai 2012. Un million d'emplois avaient été promis. Un an après, il y a un million de chômeurs. Qui pouvait espérer mieux en octobre 2010 au moment où Ouattara promettait le vent aux Ivoiriens ?
Personne, sauf les Ivoiriens qui savaient, qui connaissaient cet homme dont la nationalité, la mère, le pays, le lieu de naissance, la date de naissance, les compétences intellectuelles et professionnelles, les relations avec les milieux mafieux, les rapports avec les caisses de l'Etat, ont toujours été entourés d'une enveloppe de mystère et de doute.
Mais le monde occidental mené en bateau par Nicolas Sarkozy, complice de longue date de cet individu de peu de valeur "qui n'a ni parole d'honneur, ni le sens de l'honneur" selon le Président Thabo Mbeki, a imposé par le feu des bombes et dans le sang des étudiants ivoiriens, ce bonhomme qui se faisait passer pour un chercheur d'argent, un créateur d'emplois et un déclencheur de croissance économique.

Le 11 avril 2011, les valeurs légales promues dans une République normale ont été inversées. Depuis lors, la Côte d'Ivoire se retrouve à l'envers.
Mais dans un pays où tout fonctionne à l'envers désormais, être licencié sans droit pour appartenance ethnique ou militantisme politique réel ou supposé au FPI (Front Populaire Ivoirien) et se retrouver à la rue, cela s'appelle, créer des Emplois, dès lors qu'il y aura un "Rattrapé ethnique" pour occuper votre poste sans qualification ni compétence technique. Ici, l'expression "déshabiller Pierre pour habiller Paule" ne peut que trouver tout son sens et servir de fondement philosophique au Programme de "Rattrapage ethnique".
Mais pour un esprit à l'envers, dans un corps à l'envers, les bons emplois, le "Bon travail" a pu être créé ailleurs qu'en licenciant les militants du FPI ou les personnes considérées comme appartenant à une ethnie ennemie de Ouattara, pour embaucher des analphabètes et demi-lettrés en leurs lieux et place.
Ainsi, les mécaniciens, tauliers, taulards, maçons, ferronniers, cordonniers et balanceurs de mini cars urbains appelés Gbaka, ont presque tous été embauchés par le régime Ouattara dans les "emplois du futur" comme le meurtre, le viol, le braquage de domiciles et de véhicules, les attaques nocturnes de villages et de voyageurs, les agressions à caractère ethnique, le port de tenues militaires et la détention d'armes de guerre sans aucun statut administratif, les assassinats ciblés, l'extorsion de fonds, l'expropriation et l'occupation armée de résidences familiales ou de terres agricoles, etc. etc.

Donc Ouattara a créé les emplois qu'il a promis.
En octobre 2010, il avait exhorté certains Ivoiriens à ne pas donner leurs voix au chômage. Aujourd'hui, tous les Ivoiriens se rendent compte qu'il avait pour eux un projet très ambitieux de licenciement ethnique et de destruction des commerces.

En octobre 2010, alors tout feu tout flamme, il leur avait promis faire inscrire la Côte d'Ivoire sur la liste très honorable des pays émergents. Eh bien 12 mois après, la Côte d'Ivoire est sur la liste très funeste des destinations interdites.

En octobre 2010, ne promettait-il pas qu'il était la Solution en tant qu'ADO Solution, pour mettre fin à la pauvreté ? Que non ! Il a finalement érigé l'indigence sociale en condition normale de vie.

Pi, à la même date, ne dénonçait-il pas les prix assez raisonnables des aliments de première nécessité, les présentant comme excessifs ? Un an après, il a rehaussé ces prix pour les faire passer du simple au double afin de les rendre insupportables.
En conséquence, il s'ensuit une baisse vertigineuse de la consommation provoquant une baisse drastique du chiffre d'affaires au niveau de la grande distribution qui est alors obligée de réduire son personnel ; quoi de plus utile, dès lors que les besoins se font de plus en plus pressants en braqueurs et violeurs réservistes.

Et que dire des petits commerçants dont les fonds de roulement ont disparu entre temps pour avoir servi à nourrir leurs enfants affamés ?
Et pourquoi ne pas se souvenir des petits commerces qui ont été fermés après une opération de destruction et de déguerpissement inhumaine et immorale perpétrée par le régime Ouattara sous le fallacieux prétexte qu'il conduisait une Opération dite de "Pays propre" ?

Et pourquoi ne pas révéler au monde entier que des villes aux campagnes agricoles, toutes les familles sont désormais condamnées à une misère inqualifiable, parce qu'elles ont vu leurs niveaux de vie ramenés au plus bas de l'échelle sociale comme si cela permettait à Ouattara de réaliser le rêve qu'il avait les Ivoiriens ?

Alors, après un si grand exploit qui fait gémir tous les Ivoiriens de souffrance et de désespoir, à l'exception d'une poignée de complices ayant été éligibles au Programme de « Rattrapage ethnique » dont il a fait la promotion en France lors de son voyage dit d'Etat, il faut bien que la fête du 1er mai 2012 se fasse en Côte d'Ivoire.

Donc la fête va se faire. A l'envers, bien entendu. Mais elle se fera.
Au menu, il y aura du mensonge, encore du mensonge et puis encore du mensonge. Et après, chacun s'en ira la gorge nouée, affligé, gavé de foutaise Ainsi va la Côte d'Ivoire. Ainsi sera fêtée le 1er Mai, fête du Chômage, du Mensonge et du Désespoir en Côte d'Ivoire.

Et pour une fête à l'envers, pour célébrer des créations d'emploi à l'envers, dans un pays à l'envers, dirigé par un étranger présenté à l'envers, faisant la promotion des contre-valeurs et vivant de contre-valeurs, disons le tout net : il faudra avoir le cœur solide pour entendre les niaiseries, les menteries, les fourberies, les apologies éhontées qui alimenteront les blagues appelées discours du 1er mai 2012.
Cela dit, Bonne fête du Chômage, du Mensonge et de la Honte à tous !

Demain, quand on vous débarrassera de cet individu hautement toxique, j'ose espérer que les pires souffrances d'aujourd'hui vous serviront de leçon et que vous ne retomberez plus jamais dans l'insouciance et l'amusement. On ne joue pas avec un Etat et le pouvoir d'Etat.
 A Très bientôt.
Hassane Magued


5-4 Camus Ali :
Combien de Dominique Ouattara coûte aux Ivoiriens ?
Alors que les Ivoiriens ploient sous le poids de la vie chère et de la destruction  d'emplois – comme les discours du 1er mai ont pu le montrer –, l'actuel maître d'Abidjan, Alassane Ouattara, ne se refuse rien.
Si l'on en croit La Lettre du Continent, il s'octroie un budget de souveraineté de 300 milliards, et «offre» la même chose à son épouse Dominique. «Alors qu'il avoisinait 100 milliards F CFA sous Laurent Gbagbo, le fonds de souveraineté de la présidence ivoirienne atteint désormais plus de 300 milliards F CFA (457 millions €).
 C'est Téné Birahima Ouattara, alias "IBO", frère cadet d'Alassane Ouattara, qui gère cette cagnotte. Celui-ci cumule la fonction de directeur financier et de ministre chargé des Affaires présidentielles. Le cabinet autonome de la première dame, Dominique Ouattara fonctionne à partir du même fonds de souveraineté», écrit le périodique parisien, généralement informé par des milieux françafricains qui ont, on le sait, pignon sur rue à la présidence ivoirienne.
L'on se souvient qu'Alassane Ouattara et son parti n'avaient eu de cesse de critiquer le budget de souveraineté du président Laurent Gbagbo, qui gérait un pays déchiré par un conflit et faisant face à une multitude d'imprévus. Un budget qui était passé d'une trentaine de milliards avant le conflit à 76 milliards de FCFA en 2009, selon des données rendues publiques à l'époque par un député membre de la Commission des Affaires économiques et financières, Ibrahim Sanogo.
Ouattara a donc multiplié par quatre le fameux budget de souveraineté. Et octroie à son épouse une somme complètement affolante pour ses mondanités et bonnes oeuvres auxquelles participent de manière rémunérée des vedettes hexagonales sur le retour comme l'acteur Alain Delon.
Camus Ali



6 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net 
Ndlr :La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme
6-1 KOBAZEYRET Laurent : AUX PEUPLES AFFAIBLIS ET HUMILIES PAR SARKOZY.
A la fin du quinquennat de Sarkozy, plusieurs peuples sont fortement affaiblis et profondément humiliés. Aucun autre Chef d'Etat français n'a livré, depuis la guerre d'Algérie, de guerre aux pays africains. Il ne leur reste qu'à réagir et se dresser contre celui qui a été durant ces cinq dernières années leur bourreau.
Sa première victime a été son propre pays, la France, qu'il a affaiblie sur tous les plans.
Sur le plan économique et financier, c'est lui qui, par ses mesures incongrues de gestion, a fait dégrader la note financière de ce pays naguère détenteur du triple A des agences internationales de notation financière. C'est encore sous Sarkozy que l'économie de ce pays, essentiellement basée sur l'accaparement des richesses des pays colonisés, a vu un grand nombre d'entreprises déclarer faillite, jetant ainsi à la rue des milliers de travailleurs et donnant à la France l'un des taux de chômage les plus élevés d'Europe. Ce Président a davantage creusé le déficit budgétaire de la France et exploite, à tord d'ailleurs, l'échappatoire de la crise financière mondiale. Combien de milliards d'euros n'a-t-il pas englouti dans les
guerres de Côte d'Ivoire, de Libye, et maintenant de Syrie pour massacrer des milliers de civils aux mains nues. Les conséquences de ces actions néfastes conduiront bientôt, selon un spécialiste français des questions économiques, à payer à crédit les fonctionnaires et les militaires de l'hexagone.
En outre, par sa
politique internationale et sa diplomatie nauséeuse, fondées sur le copinage et le clientélisme, Sarkozy a considérément refroidi les relations bilatérales entre son pays et bien des pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique et même d'Europe. En effet, c'est seulement maintenant que Sarkozy trouve à redire sur les accords de Schengen pour s'attirer la sympathie de certains militants de l'extrême droite française. C'est encore le même Sarkozy qui a fait bénéficier à ses amis riches les fameuses niches fiscales qui n'ont guère embelli les finances de la France, pour leur dire merci de l'avoir fait Président et de lui avoir offert une croisière à bord d'un yacht.
Au plan militaire, par son entêtement à accompagner les USA et d'autres pays européens et pour se donner plus de contenance pour obtenir le
soutien de ces pays dans ses expéditions punitives africaines, convaincu que la force de la France ne vient, pour une grande part, que de ses ex-colonies, Sarkozy a envoyé des milliers de soldats français sur des fronts de combat dans le monde entier, faisant plusieurs militaires tués dans la fleur de l'âge et créant la désolation dans de nombreuses familles.
Dans bien d'autres domaines, Sarkozy a tant échoué qu'au soir de son quinquennat désastreux, la France est, sans surprise, très affaiblie. C'est pourquoi, il n'ose pas faire mention de son bilan négatif pendant cette campagne électorale. C'est aussi la raison pour laquelle son slogan de campagne est «la France Forte», étant convaincu avec ses ouailles que la grande faiblesse de la France est de son entière responsabilité. C'est bel et bien lui qui a mis la France au bord du gouffre. Sarkozy a affaibli la France par sa voyoucratie et le terrorisme d'état exercé, sous ses ordres, par son armée hors du territoire français et particulièrement en Afrique. C'est pour masquer cet affaiblissement de la France qu'il a choisi le slogan creux de la France Forte.
Voilà quelqu'un qui a disposé de cinq ans pour rendre la France Forte mais qui n'a fait qu'affaiblir son pays et qui se met à hurler au crépuscule de son mandat «Vive la France Forte» alors que tous les sondages le donnent perdant.
Le moment n'est-il pas venu pour Sarkozy de faire appel aux rebelles hétéroclites de son filleul
Ouattara pour organiser une fraude massive comme ce fut le cas dans le Nord de la Côte d'Ivoire en 2010: bourrage d'urnes, suffrages exprimés largement supérieurs aux nombres de votants, séquestrations et viols des représentants du candidat Hollande?. C'est la seule issue pour lui de gagner ces élections qui seront certifiées par le SG de l'ONU «himself» et son copain de toujours Obama.
Pendant que Sarkozy rendait la France faible, il continuait à poser des actes de destruction et d'humiliation dans de nombreux pays en Afrique et au Moyen-Orient.
Des pays africains ont été ainsi grandement affaiblis et humiliés par Sarkozy. Il a, dans ce cadre, entretenu des rébellions, organisé des putschs, planifié des guerres en s'appuyant sur des Présidents fantoches ou des opposants sanguinaires, animateurs et dirigeants de rébellions et qui, depuis plusieurs années sont les Plus Grands Communs Diviseurs (PGCD) des africains.
En Côte d'Ivoire, pendant son mandat présidentiel, Sarkozy a mené une guerre multiforme à la Côte d'Ivoire du Président GBAGBO. Il a, par son armée, mis à feu et à sang ce pays, détruisant tout sur son passage. La résidence officielle du Chef de l'Etat abritant plusieurs dizaines de personnes dont des femmes et des enfants n'a pas échappé aux nombreuses bombes et missiles larguées sur une population aux mains nues. C'est suite à ces bombardements que son armée a arrêté le couple présidentiel pour le remettre aux rebelles analphabètes de Ouattara baptisés par ce dernier FRCI (lisez plutôt Forces Rebelles en Côte d'Ivoire) ; ces criminels, incapables jusque là de franchir le périmètre de la résidence présidentielle, vont se jeter sauvagement sur ces illustres autorités pour les violenter devant les caméras du monde réquisitionnées à cet effet par Sarkozy. Ils seront alors brandis comme des trophées de guerre. Quelle humiliation !
Sarkozy a aussi humilié l'armée ivoirienne qui, jusque là, avait réussi à mater la rébellion. Il a permis à des va nus pieds de « triompher » d'une armée professionnelle. Il continue de semer, par son soutien à la dictature actuelle, la désolation et la mort causées par les dozos et autres rebelles qu'il a formés et entretenus contre le régime officiel
ivoirien.
Il a fait bloquer injustement en Europe et partout dans le monde les avoirs des cadres
ivoiriens, les conduisant ainsi à une mort humiliante. Les cas de BOHOUN Bouabré (père du budget sécurisé en Côte d'Ivoire), GNAN Raymond, DIAGOU Gomont illustrent suffisamment la cruauté de telles décisions. Sarkozy, par cette action en Europe, a poussé son filleul à bloquer, en Côte d'Ivoire, les comptes bancaires des pro-Gbagbo. Maintenant qu'il a fait lever le gel des avoirs sur les comptes en Europe, en Côte d'Ivoire, ces blocages continuent encore, comme pour signifier aux ivoiriens et africains qu'ils doivent disposer de ressources en Europe pour leurs sécurités politique et financière. Voilà comment Sarkozy affaiblit et humilie de hauts cadres patriotes africains.
En Lybie, Sarkozy s'est servi de l'OTAN pour décimer le peuple libyen jusqu'à humilier ce pays jadis prospère en tuant son Guide, pourtant son illustre bienfaiteur financier. A ce jour, le peuple libyen cherche ses marques, déboussolé qu'il a été par Sarkozy, dont la barbarie injustifiée a rendu ce pays exsangue. Ses actions ont affaibli la Libye au plan politique, économique et social, faisant de ce pays une charogne à la merci des vautours occidentaux avec la complicité de leurs poulains, les renégats libyens.
Au Mali, c'est encore Sarkozy qui a organisé de bout en bout le coup de force en commençant par planifier l'invasion des rebelles au Nord, alibi tout trouvé pour chasser de façon humiliante le Président en fonction, Amadou Toumani TOURE (ATT). Il vient de faire installer au pouvoir, au détour de toute la combine de la CEDEAO et de l'UA, un pantin pour assurer un soi-disant intérim de quarante jours avec comme objectif d'organiser des élections dans un pays….pacifié.
Comment en 40 jours, peut-on pacifier ce Mali aux mains de rebelles hétéroclites bien armés ? Ce ne sera possible que si, pour une fois, l'auteur de ce drame malien met son armée à la disposition du Mali. Sinon, comme à son habitude, la France utilisera son armée en Côte d'Ivoire (la Licorne), ses supplétifs
casques bleus de l'ONUCI et l'ECOMOG (mercenaires de la CEDEAO) pour parachever son « job ».
Comment comprendre qu'un pays si pauvre fasse l'objet de tant de convoitise, de tant d'humiliation si ce n'est pour les richesses minières du Mali ?
Dans tous ces pays, Sarkozy a, par ses actes terroristes de déstabilisation, anéanti les processus de paix et de démocratie, humiliant ces peuples à tous les niveaux.
Il a aussi affaibli et humilié les institutions ivoiriennes et maliennes en refusant avec OBAMA, celui qui disait rechercher pour les pays africains des « institutions fortes », les résultats proclamés par le Conseil Constitutionnel et en fomentant un coup d'état à deux mois des élections au Mali. Le comble, c'est d'imposer aux ivoiriens et aux maliens des marionnettes. Par ces guerres imposées, Sarkozy a fait détruire, brûler de nombreux villages particulièrement dans l'Ouest ivoirien, humiliant ainsi des milliers de familles, les obligeant à un exil forcé, pour se retrouver sous des bâches afin de bénéficier d'hypothétiques aides des soi-disant ONG de ces pays. Ce sont ces pays qui continuent d'humilier et d'affaiblir les états africains.
Auréolé de gloire dans ces actions néfastes à la paix en Europe et en Afrique, Sarkozy ne s'arrête pas en si bon chemin. Il continue à semer la mort et la désolation au Moyen-Orient, précisément en Syrie. Pourquoi c'est Sarkozy qui s'agite le plus dans cette affaire syro-syrienne ? Est-il devenu le Président ou le gendarme du monde ? Par la pratique d'un terrorisme d'état, il prête main forte aux rebelles syriens. En témoignent les écrits de presse faisant état de la présence de soldats français aux côtés des rebelles syriens. Jusqu'à ce jour, ces informations n'ont pas été démenties par le Président-candidat français.
Au vu de ce qui précède, le peuple français fortement affaibli par cinq ans de mandat de Sarkozy se doit de lui refuser le prochain quinquennat au risque de devenir un pays anciennement développé. Avec Sarkozy, la France qui est au bord du gouffre fera sans nul doute un pas de plus en avant pour se retrouver dans le gouffre.
Pour tous ces peuples humiliés et affaiblis et à cause des nombreux crimes de Sarkozy en Afrique et au Moyen Orient, français et naturalisés français d'origines africaine et arabe, vous devez voter tout sauf Sarkozy, celui qui dit pratiquer la démocratie en France mais qui empêche, dans les ex-colonies françaises, la pratique de ce principe de gouvernement du peuple par le peuple.
Peuples affaiblis et humiliés par Sarkozy, refusez d'accorder à votre bourreau votre suffrage à la présidentielle française.
Si, par malheur, vous laissez Sarkozy reprendre le pouvoir, assuré que c'est son dernier mandat, il vous criblera comme du froment car il fera pire que lors de ce quinquennat finissant.
Vous voilà donc avertis. Vos choix au premier et surtout au second tours décideront d'une France forte et d'une Afrique libérée et digne. Forte la France le sera, mais sans Sarkozy, le bourreau.
KOBAZEYRET Laurent




7 Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information.7-17-1
7-1 Théophile Kouamouo : Quand il pleut à Paris... Abidjan est mouillé.
Ce n'est pas encore la grosse peur, mais un vent de panique souffle sur le clan Ouattara et ses divers alliés. Sarko menacé, le régime Ouattara panique...
Ce n'est pas encore la grosse peur, mais un vent de panique souffle sur le clan Ouattara et ses divers alliés. Le premier tour de la présidentielle française vient de livrer ses résultats, et il paraît évident que Nicolas Sarkozy est en ballottage défavorable dans la perspective de la «lutte finale». La gauche est à son plus haut niveau depuis longtemps, et selon les sondages le président sortant bénéficiera d'un report de voix globalement assez médiocre de la part des électeurs du Front national (extrême-droite) et du MODEM (centre). La perspective la plus probable est donc la défaite électorale de Nicolas Sarkozy, même si les jeux ne sont pas faits.
Ces dernières semaines, les observateurs de la vie politique ivoirienne ont tous pris acte de la nervosité qui s'est emparée des dignitaires du Rassemblement des républicains (RDR) et du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Ne se sentant pas satisfaits de l'étrange accord de partenariat signé avec l'UMP, ils ont demandé solennellement à leurs sympathisants ayant la nationalité française de voter pour Nicolas Sarkozy. Un Sarkozy qui devait se demander pourquoi il n'y avait pas de réaction en France à l'activisme des Africains-Français hostiles à sa double épopée ivoirienne et libyenne. Certes, le RDR et l'UMP sont des formations politiques de droite, avec tout ce que cela comporte. Mais l'on ne sent pas la même fièvre dans les autres pays du «pré carré» dirigés par des alliés objectifs de l'UMP. De quoi a donc peur le régime Ouattara ?

Un système de gouvernance autoritaire qui repose sur des complaisances parisiennes.
Une chose est à noter : si Nicolas Sarkozy perd le pouvoir, ce sera la première fois, depuis l'éclatement de la crise ivoirienne, que les alliés traditionnels du PDCI et du RDR quitteront les lambris dorés de l'Elysée et des cabinets ministériels pour s'installer sur les sièges réservés à l'opposition parlementaire. Ce sera donc un grand saut dans le vide.
Déjà, avant la crise, les liens entre la nomenklatura ivoirienne et la droite française étaient patents. Malgré une prévenance de tous les instants des socialistes, Félix Houphouët-Boigny soupçonnait François Mitterrand d'instrumentaliser son opposition pour l'affaiblir. Quand Jacques Chirac a été élu en 1995 en battant Lionel Jospin, les journaux progouvernementaux d'alors ont exulté. Pendant longtemps, l'affrontement entre Bédiéistes et Ouattaristes se déroulait selon la grille Chiraquiens contre Balladuriens.
C'est pour cette raison que l'arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir sera un sujet de grande joie pour Ouattara, heureux d'avoir «noyé» les réseaux parisiens de Bédié, et de faire savoir à Gbagbo qu'il était le seul opposant d'Afrique subsaharienne à avoir été reçu à plusieurs reprises à l'Elysée dans un contexte de guerre froide francoivoirienne où Gbagbo n'avait «droit» qu'à des échanges non formalisés avec des seconds couteaux ou à une photo à la volée à New York, à l'occasion d'une Assemblée générale des Nations Unies. Dans une logique similaire, la victoire électorale de Jacques Chirac en mai 2002 devait sonner l'heure de la reconquête dans l'arrière-cour ivoirienne, où la «normalisation» et la «prise de distance » voulues par le gouvernement de Lionel Jospin avaient permis aux rapports de force internes de s'accomplir à travers l'élection de Laurent Gbagbo en octobre 2000. Le coup d'Etat du 19 septembre 2002, s'il avait abouti à la capitulation d'un Laurent Gbagbo acceptant un exil doré en France, aurait parachevé la «reprise en main» des lobbies droitiers français pour qui la Côte d'Ivoire doit être la continuité géostratégique de la France…
C'est bel et bien Nicolas Sarkozy qui a instrumentalisé l'ONU, l'Union européenne et l'Union africaine pour faire prévaloir le récit médiatique douteux accréditant la victoire électorale d'Alassane Ouattara. Il a même appelé à onze reprises en une seule journée un chef d'Etat ouest africain pour le rallier à la guerre de Ouattara. Contre un grand nombre d'officiers supérieurs de son pays, il a engagé l'armée française dans la bataille d'Abidjan, ordonné l'omerta sur les crimes commis par les supplétifs FRCI qui avançaient grâce aux missiles de la force Licorne, fermé les yeux sur l'assassinat du Français Philippe Rémond à Yamoussoukro et sur le martyre de son compatriote Michel Gbagbo, vidé les fonds de caisse de l'Agence française de développement (AFD) pour payer les salaires du régime Ouattara, intrigué pour envoyer Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI), applaudi la justice des vainqueurs et les dérives tribales du régime ivoirien…

Un départ de Sarkozy viendrait au pire moment pour Ouattara
Nicolas Sarkozy est allé tellement loin avec Alassane Ouattara que ce dernier sait pertinemment qu'un changement de pouvoir à l'Elysée baissera forcément le niveau des complicités crapuleuses dont il bénéficie à Paris. Il a pourtant construit tout son système autoritaire de gouvernance sur le «droit d'humilier» dont il dispose et sur la muraille d'impunité qui est bâtie autour de lui par la France et audelà de la France – à l'ONU, dans les institutions de Bretton Woods.
Alassane Ouattara est allé tellement loin dans les démonstrations d'amitié avec Sarkozy qu'il pourrait à juste titre craindre un «retour de bâton» des futurs maîtres de la France, qu'il a toujours cajolés grâce à ses relations au Parti socialiste. Des relations – son avocat Jean-Pierre Mignard par exemple – désormais en porte-à-faux avec leur famille politique, «grâce» à la stratégie caricaturale du «tout-Sarkozy» adoptée par l'homme fort d'Abidjan.
Un éventuel départ de l'Elysée de Nicolas Sarkozy interviendrait au pire moment pour Ouattara. Après un an de «grâce internationale» et plus de dix ans d'accompagnement médiatique complaisant, la «bulle explicative internationale», notamment représentée par les différentes ONG financées par les Etats et les grandes entreprises occidentales et qui «notent» la gouvernance des pays africains, commence à se montrer plus exigeante.

Tandis que les analystes de la presse parisienne considèrent désormais qu'une dérive autoritaire guette le régime d'Abidjan. C'est pour anticiper les nouvelles exigences de l'étranger qu'Alassane Ouattara, qui répugne à négocier avec les corps intermédiaires comme les syndicats ou avec son opposition, communique sur le thème d'une main tendue à son opposition qui n'a aucune consistance puisque la logique des inculpations à caractère politique et de la «justice des vainqueurs» se poursuit, voire se renforce avec les dérives de la Direction de la surveillance du territoire (DST).
D'une certaine manière, cet ersatz de dialogue inter-ivoirien pourrait même viser à donner de la consistance à Nicolas Sarkozy qui veut visiblement «capitaliser» sur sa prétendue «crédibilité internationale», se fondant notamment sur ses sanglantes épopées libyenne et ivoirienne, «vendues » comme des «victoires de la démocratie» là où elles ont semé la mort et la désolation. Des informations sur un processus de «réconciliation » en Côte d'Ivoire avant le second tour seraient une aubaine pour lui. C'est pour cette raison que l'opposition ivoirienne ferait une belle passe à l'adversaire en se soumettait à l'agenda et au «storytelling » de Ouattarakozy. Théophile Kouamouo