jeudi 6 août 2009

LE JOURNAL DU DIMANCHE : " Ces bombes qui défigurent les Palestiniens" de Stéphanie WENGER, au Caire..." Yeux arrachés, peau brû lée, corps disloqués... l'usage d'obus au phosphore interroge !". Reuters

 

Sent: Monday, August 03, 2009 11:56 AM
 
Subject: LE JOURNAL DU DIMANCHE : " Ces bombes qui défigurent les Palestiniens" de Stéphanie WENGER, au Caire..." Yeux arrachés, peau brû lée, corps disloqués... l'usage d'obus au phosphore interroge !". Reuters



Objet : SI C'EST LE JDD QUI LE DIT, ALORS ? LE JOURNAL DU DIMANCHE : " Ces bombes qui défigurent les Palestiniens" de Stéphanie WENGER, au Caire..." Yeux arrachés, peau brûlée, corps disloqués... l'usage d'obus au phosphore interroge !". Reuters

Le docteur Hazem Ibrahim, médecin militaire, fait part de sa surprise: "J'ai vu quatre cas qui n'avaient plus du tout d'yeux à cause de l'explosion. Ils avaient de graves brûlures sur la peau, mais ce produit semble aussi attaquer la structure même du visage, les orbites, les cartilages : les os sont comme dissous... De toute ma carrière, je n'avais jamais vu cela."


Ces bombes qui défigurent les Palestiniens (ajouter : "terroristes" !)

Par Stéphanie WENGER, au Caire
Le Journal du Dimanche


 "Mahmoud ne verra plus jamais mais il ne le sait pas encore", explique son oncle qui baisse la voix et préfère s'éloigner de l'adolescent avec lequel il est venu depuis Gaza. En fait, sous les épais pansements qui lui mangent la moitié supérieure du visage, Mahmoud, 14 ans, n'a plus d'yeux du tout. Ceux-ci ont été arrachés par le souffle d'un obus au phosphore blanc tombé le 10 janvier dans le quartier de Cheikh Redwan, à Gaza.

Yeux arrachés, peau brûlée, corps disloqués... l'usage d'obus au phosphore interroge. (Reuters)
"Ce genre de bombe fonctionne comme un aspirateur: les yeux, la partie la plus vulnérable, ont été tirés hors de leurs orbites, raconte Abou Mohamed, l'oncle. Deux autres garçons de son âge qui l'accompagnaient ont été tués: il y avait des morceaux de leurs corps partout."

L'homme raconte avoir conduit son neveu, inconscient, couvert de sang et de peau brûlée, jusqu'à l'hôpital Shifa. Ils sont ensuite passés en Egypte par le terminal de Rafah, comme plusieurs centaines de blessés de Gaza depuis le début de la guerre. Transféré à Al Arich, dans le nord de l'Egypte, Mahmoud a finalement été admis à l'hôpital Cheikh Zayed, un établissement moderne de la banlieue du Caire où il est arrivé dans le coma. Les médecins avaient peu d'espoir, mais il s'est réveillé au bout de quelques jours. Son cas et celui de quelques autres, touchés par la même arme, interpellent les médecins égyptiens: si, pour le corps médical, l'usage de phosphore blanc ne fait aucun doute, les effets de cette arme ne sont pas tous connus.

Le docteur Hazem Ibrahim, médecin militaire, fait part de sa surprise: "
J'ai vu quatre cas qui n'avaient plus du tout d'yeux à cause de l'explosion. Ils avaient de graves brûlures sur la peau, mais ce produit semble aussi attaquer la structure même du visage, les orbites, les cartilages : les os sont comme dissous... De toute ma carrière, je n'avais jamais vu cela." Yehia est l'un d'eux. Le visage de ce robuste jeune homme de 21 ans est totalement enserré de bandages. Sur son lit, la douleur semble ne pas le lâcher: il agite les bras et les jambes en gémissant. "Pour lui, une fois les brûlures traitées, la seule solution est de reconstruire complètement son visage en utilisant des matériaux artificiels, estime le Dr Ibrahim, de lui remettre de faux yeux peut-être aussi. Mais il ne verra plus jamais, bien sûr."

"Leur peau fondait: on pouvait toucher leurs organes"

Mahmoud, Yehia et les autres - une petite dizaine, en tout, seraient soignés en Egypte - ont été victimes d'armes dont il apparaît de plus en plus qu'elles ont été utilisées de façon illégale. Le phosphore blanc sert d'ordinaire pour éclairer une zone ou pour créer un écran de fumée. Mais son usage pour frapper directement des cibles est très controversé, surtout dans des zones aussi peuplées que la bande de Gaza. Selon Amnesty International, l'usage que Tsahal a fait de cette arme pourrait constituer un crime de guerre.

A Gaza, la grande majorité des personnes atteintes par le phosphore blanc sont mortes immédiatement, comme l'explique le Dr Raed Moustafa. Entré récemment en Egypte avec son petit garçon qui souffre d'une fracture du bras, ce médecin palestinien a exercé jusqu'au 6 janvier à l'hôpital Shifa. Là, il a essayé de traiter plus d'une dizaine de ces patients: "Je voyais des brûlures aux 3e et 4e degrés. La peau partait en lambeaux. On posait les mains sur eux et leur peau fondait: on pouvait toucher leurs organes. Certains avaient du sang dans les poumons et mouraient tout de suite, comme empoisonnés, comme si leur sang était toxique... Nous ne savions pas quoi faire."


EN RAISON DE DERAPAGES INTOLERABLES SUSCITES PAR CE SUJET, LA REDACTION DU JDD.FR <http://JDD.FR> A DECIDE DE FERMER CET ARTICLE AUX COMMENTAIRES.


 



 <http://www.lejdd.fr/cmc/international/200931/gaza-phosphore-et-sang_235477.html>  
  • International

Gaza: Phosphore et sang <http://www.lejdd.fr/cmc/international/200931/gaza-phosphore-et-sang_235477.html>

Vendredi 31 Juillet 2009

Gaza: Phosphore et sang
Par Jérôme GUILLAS
leJDD.fr
 

Six mois après la fin de l'offensive dans la bande de Gaza, l'Etat hébreu a brisé le silence. L'armée a bien utilisé du phosphore blanc. Dans un rapport publié par le ministère des Affaires étrangères, Israël se défend toutefois d'avoir enfreint les règles du droit international. La reconstruction du territoire, elle, avec les premières livraisons de ciment, va enfin pouvoir débuter.

L'offensive israélienne à Gaza a duré 22 jours. La reconstruction n'a toujours pas débuté. (Reuters)


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Plus de six mois après la fin de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, l'Etat hébreu a consenti un geste. Celui d'avoir reconnu, pendant l'opération appelée "Plomb durci", du 27 décembre au 18 janvier derniers, l'utilisation de phosphore blanc <http://www.lejdd.fr/cmc/international/200905/ces-bombes-qui-defigurent-les-palestiniens_182146.html%3Cbr%20/%3E> *. Les images d'enfants brûlés et mutilés en étaient peut-être déjà les meilleures preuves. Si Israël, dans un rapport de 163 pages publié par le ministre des Affaires étrangères, justifie à nouveau cette guerre éclair de 22 jours par son caractère "nécessaire et proportionné" aux tirs de roquettes du Hamas, il reconnaît pour la première fois, sans ambages, des tirs d'obus au phosphore blanc mais dément ferment toute violation du droit international. Tsahal assure que le phosphore n'a jamais été utilisé à l'intérieur de zones d'habitation.

L'armée a "eu recours à des munitions contenant du phosphore blanc", peut-on lire dans le rapport qui fait également état d'une enquête en cours sur quelque cent plaintes contre des abus des soldats israéliens déposées par les Nations unies et des organisations de défense des droits de l'Homme. Malgré de nombreuses accusations et des photos explicites montrant des hélicoptères lâcher des obus au phosphore blanc, l'Etat hébreu n'avait jusque-là ni confirmé ni infirmé l'utilisation de ce type d'armes. Le rapport du ministère israélien des Affaires étrangères survient à quelques semaines d'une enquête des Nations unies pour crimes de guerre dans la bande de Gaza. Au début du mois de juillet, plus de 50 soldats, malgré le devoir de silence que l'armée leur impose, avaient fait le récit de "leur" guerre auprès d'une ONG israélienne <http://www.lejdd.fr/cmc/international/200929/gaza-l-envers-du-decor_229833.html>  et dénoncé les attitudes de leurs supérieurs.

Les livraisons de ciment autorisées à Gaza

En 22 jours, près de 1400 Palestiniens ont été tués, ainsi que 13 Israéliens. Depuis la fin de l'offensive, la bande de Gaza reste un immense chantier à ciel ouvert où la reconstruction, six mois après le retrait israélien, n'a toujours pas débuté. Enclavée et soumise à un blocus de l'Etat hébreu, la bande de Gaza voit depuis quelques jours Israël desserrer son étreinte : la fourniture de ciment en quantité limitée est désormais autorisée. Un geste de bonne volonté qui reste cependant limitée. Trois sites seulement de la bande de Gaza -dans un premier temps?- bénéficieront en effet d'une livraison de ciment, indispensable la reconstruction du territoire palestinien. Les autorités israéliennes s'efforcent de faire en sorte que ces importations de ciment, qui devraient être effectives d'ici une semaine ou deux, profitent à des projets purement humanitaires.

La visite de "marathoniens" de la paix au Proche-Orient <http://www.lejdd.fr/cmc/international/200931/proche-orient-marathon-men_233909.html> , a peut-être accéléré la bonne volonté israélienne. L'Etat hébreu a en effet vu se succéder en quelques jours les visites du général Jim Jones, conseiller du président Barack Obama pour la sécurité nationale, du secrétaire à la Défense Robert Gates et de l'émissaire pour le Proche-Orient, George Mitchell. Selon un responsable israélien, le ministre de la Défense, Ehoud Barak, avait donné son accord de principe à ces livraisons avant l'arrivée en Israël des trois visiteurs de marque américains. "Je dirai tout de même que la date de l'annonce tombe à pic", a-t-il ajouté, cynique.

* Utilisé comme agent incendiaire, agent de protection par écran de fumée, et comme un composant d'arme anti-personnel capable de provoquer de graves brûlures

Réactions à l'article
  • samedi 01 août - 09h56
  • Par Tinus <http://tinus.lejdd.fr/>
  • Le plus incroyable est que ce sont les pays Occidentaux et autres qui mettent la main au portefeuille pour reconstruire les dégats perpétrés par les Israéliens....il va falloir m'expliquer???
  • vendredi 31 juillet - 23h40
  • Par Marifrance
  • Qu'ils ne viennent plus sans arrêt essayer de nous culpabiliser (nous, qui n'avons pas connu la guerre et n'espérons pas la connaître) avec toutes les horreurs qui se sont déroulées durant la 2ème guerre mondiale, la démonstration est faite qu'ils savent se conduire eux mêmes en persécuteurs et en criminels de guerre.