dimanche 23 novembre 2008

n°96 - Journal du Liban - 12-11 au 22-11 - 1- Obama, l'Afrique et le Monde.

 

From: Cathy
Sent: Sunday, November 23, 2008 7:31 AM
To: Undisclosed-Recipient:;
Subject: n°96 - Journal du Liban - 12-11 au 22-11 - 1- Obama, l'Afrique et le Monde.


                                       Aujourd'hui, face aux ambitions hégémoniques de l'impérialisme, l'information est une arme au service de la paix.

Les médias occidentaux dans leur large majorité accepte les versions de l'armée américaine et ferment les oreilles aux autres sources. .

Dénoncer ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre!

Sa diffusion est un acte de résistance.

 



                Journal du Liban   
                                     N° 96                                        12-11 au 22-11

                                                        Par  M.Lemaire



Le journal du Liban se retrouve
NB : Si vous voulez-me contacter ou obtenir le Journal par mail une seule adresse : fa032881@skynet.be

 Le signe # veut dire : important (à mes yeux)  



Sommaire


Tiré à part :

Marie Nassif-Debs: Liban: Le statut personnel et l'égalité entre la Femme et l'Homme

 [ Introduction ]

Les principes généraux qui introduisent la Constitution libanaise (ratifiée, en 1990, selon le contenu de l'Accord de Taëf) stipulent que « le Liban est une république démocratique parlementaire, basée sur le respect des libertés générales, en premier lieu la liberté d'opinion et de croyance, de la justice sociale et de l'égalité des droits et des devoirs entre tous les citoyens sans discrimination ou préférence ». Ils ajoutent que « le peuple est l'origine des pouvoirs et de la souveraineté qu'il exerce à travers les institutions constitutionnelles », ce que nous traduisons par « la démocratie indirecte ». De plus, l'article 7 de la Constitution stipule que « tous les Libanais sont égaux devant la loi ; ils jouissent à égalité des droits civils et politiques et ont les mêmes obligations et devoirs sans différence aucune ».

Ce qui caractérise, donc, le régime démocratique libanais, en principe, est qu'il s'exerce au nom du peuple qui est à l'origine de tous les pouvoirs. Et, si le peuple est à l'origine des pouvoirs, cela veut dire qu'il est, par conséquent, à l'origine des lois qui sont la réflexion de sa volonté. D'où l'impossibilité de principe de voter une loi en contradiction avec les aspirations de ceux pour qui elle est faite et sur qui elle doit s'exercer.

Et, puisque les aspirations du peuple peuvent changer en fonction des changements sociaux, la loi doit être dynamique et exprimer ces changements en tout moment. De même, elle doit être globale et s'appliquer à tous sans exception aucune. Voilà pourquoi, nous trouvons dans la majorité des pays des centaines et des milliers d'amendements enregistrés tant dans les lois que dans les Constitutions ; et nous citons, ici, les lois françaises qui furent toujours la référence première et, même, unique des lois libanaises.

Marie Nassif-Debs

http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=5152

 



a) Liban
Traque  dans le camp palestinien d'Aïn el-Héloué

La traque de membres présumés du groupe radical du Fatah al Islam impliqués dans des attentats contre des soldats libanais s'intensifie dans le plus grand des camps de réfugiés palestiniens du Liban, Aïn Héloué, sous la pression de l'armée libanaise.
Les informations faisant état de leur présence ont fait resurgir des craintes d'un embrasement du camp à la manière de celui de Nahr al Bared (nord) l'année dernière, où le Fatah al Islam a affronté l'armée libanaise plus de trois mois.

Les combats ont fait plus de 400 morts, dont 168 soldats.
Un porte-parole militaire affirmé jeudi à l'AFP que l'armée avait demandé à des factions palestiniennes d'Aïn Héloué de lui remettre des islamistes recherchés.
"Le chef adjoint des services de renseignements, le colonel Abbas Ibrahim, et le chef des renseignements dans le sud, le colonel Ali Chahrour, se sont réunis mardi soir avec les représentants des différentes factions et familles d'Aïn Héloué et leur ont demandé de remettre des personnes impliquées dans des attentats contre l'armée", a souligné le porte-parole.
En août et en septembre, deux attentats ont visé des soldats libanais à Tripoli, la grande ville du nord, faisant 21 morts, dont 13 soldats.
"Les participants se sont dits prêts à coopérer avec l'armée en vue d'empêcher les terroristes de trouver refuge dans le camp, et de remettre ces personnes recherchées", a-t-il précisé, sans en indiquer le nombre.
Selon le porte-parole, le principal islamiste recherché est Abdel Rahmane Awad, qui aurait succédé à Chaker al-Abssi à la tête du Fatah al Islam, selon les déclarations de membres de ce groupe radical ayant fait des "aveux" diffusés par la télévision publique syrienne il y a deux semaines.
Al Abssi, un moment donné pour mort avant que l'information ne soit démentie, a été "transporté vers la Syrie dans un van", a affirmé à l'AFP un responsable des services de sécurité.
"Actuellement, les factions dans le camp font pression sur les personnes recherchées pour qu'elles se rendent. Sinon, on aura recours à d'autres mesures", a affirmé à l'AFP Kamal Medhat, représentant adjoint de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) au Liban.
Les négociations se font par le biais de mouvements islamistes et des familles des personnes recherchés.
"S'il y a recours à la force, ce sont les factions palestiniennes qui s'en chargeront", a précisé le responsable, indiquant qu'elles "ne permettront à aucune personne recherchée de trouver refuge dans le camp"."Ce qui s'est passé à Nahr al-Bared ne peut absolument pas se passer à Aïn Héloué car les forces présentes dans ce camp sont capables d'empêcher les hors-la-loi de s'y réfugier", a insisté M. Medhat.Il a précisé que l'armée n'avait pas fixé de délai, mais que la remise des islamistes devrait se dérouler assez rapidement. Selon lui, ces personnes seraient au nombre de six, dont Awad.
D'après le responsable du mouvement islamiste Hamas à Aïn Héloué, Ahmad al Fadl, les islamistes "ont été perdus de vue depuis près d'une semaine, alors que des mouvements islamistes faisaient pression sur eux pour qu'ils se rendent".
Le responsable a insisté sur la nécessité de "sauver le camp d'un deuxième Nahr al Bared".
Le fait que les camps, créés depuis l'exil des Palestiniens à la suite de la création d'Israël en 1948, échappent au contrôle de l'Etat libanais et de son armée, fait toujours craindre des affrontements
semblables au scénario de Nahr al-Bared. La présence des islamistes recherchés à Aïn Héloué ont accru les inquiétudes concernant le sécurité du camp.
Des groupuscules extrémistes sont depuis des années installés à Aïn Héloué, situé dans la banlieue de Saïda (sud). Avec 45.000 habitants, c'est le plus grands des 12 camps de réfugiés palestiniens au Liban.

Al-Oufok  Site du Mouvement Démocratique Arabe
jeudi 20 novembre 2008.
http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=5153


b) Israël

Israël paiera les dommages écologiques au Liban.

L'ONU s'apprête à demander à Israël de s'acquitter d'une somme de 1 milliard de dollars auprès du Liban pour compenser les dommages environnementaux dont l'armée sioniste a été responsable durant l'agression de l'été 2006.
D'après le quotidien Al Akhbar, le secrétaire général Ban Ki-Moon va soumettre cette motion à la fin du mois de septembre au Conseil de Sécurité.
Cette somme est basée sur un chiffrage effectué par la Banque Mondiale. Parmi les nombreux dégâts causés par l'agresseur, il peut être cité le bombardement d'une raffinerie de pétrole qui a causé une marée noire catastrophique qui a pollué toutes les côtes libanaises, détruisant durablement toute la flore et toute la  faune de cette partie de la Méditerranée.
Le
s parrains britannique et étasunien de l'entité permettront-ils que la motion soit votée ?
Puis l'entité militaro-théocratique fille de la City de Londres et de Wall Street paiera-t-elle les dommages de guerre et la réparation dus quand l'on sait comment l'artefact honore ses engagements vis-à-vis de l'ONU ? 
Convergence des Causes


c) Finul

La Finul oblige une patrouille israélienne à rebrousser chemin

Une patrouille de l'armée israélienne est entrée brièvement hier en territoire libanais, avant de s'en retirer après une alerte des forces de l'ONU, a annoncé l'armée.
« Poursuivant encore ses violations de la résolution onusienne 1701, une patrouille de l'ennemi israélien formée de huit soldats a traversé la ligne (bleue), pénétrant de 60 mètres en territoire libanais entre les villages de Kfarchouba et Halta », a indiqué l'armée dans un communiqué.
Le contingent indien de la Finul, qui patrouille dans ce secteur, a exigé le « retrait de la patrouille israélienne », selon le communiqué.
Un officier de l'armée a indiqué à l'AFP que la patrouille israélienne avait expliqué qu'elle n'était pas entrée intentionnellement en territoire libanais.
19 novembre 2008.

L'Orient-Le Jour

http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=385991



Politique

Liban

2-3 Sur le terrain

14-10
l'uléma Fadlallah : "Nous relevons que le Liban est encore la scène où l'étranger continue à intervenir dans ses affaires sous divers titres et prétextes.

Dans les Etats qui se respectent, un ambassadeur ne peut se mêler aux problèmes internes, ce qui est inadmissible. Nous devons comprendre que l'extérieur ne s'ingère pas dans nos affaires dans notre intérêt, mais dans son intérêt. Quant aux Etats-Unis, ils n'ont d'amitié permanente qu'à l'égard d'Israël".

Suspicions pesantes

Presque un mois après le rétablissement des relations diplomatiques, des accusations syriennes concernant le lien entre le clan Hariri et le Fatah Al-Islam viennent créer de la tension entre les
deux pays.

Des accusations mensongères. C'est ainsi que le chef de la majorité parlementaire libanaise, Saad Hariri, a qualifié les « aveux » retransmis par la télévision d'Etat syrienne accusant le courant du
Futur de soutenir le groupe du Fatah Al-Islam, jugé responsable de l'attentat de Damas, qui a fait 17 morts en septembre dernier. Tout a commencé lorsque la télévision syrienne a diffusé les interrogatoires d'une dizaine de responsables présumés de l'attentat meurtrier du 27 septembre à Damas, et qui appartiennent au groupe radical sunnite du Fatah Al-Islam.
Parmi eux, une personne présentée comme « le responsable de la sécurité du Fatah Al-Islam en Syrie », Abdel-Baqi Al-Hussein, a affirmé que l'objectif de cet attentat était de « nuire au régime syrien ». Le
groupe avait également l'intention, selon les aveux de ces personnes, d'attaquer, toujours en Syrie, des diplomates (italiens et britanniques), des voitures transportant des agents de sécurité ainsi
que la Banque Centrale.
Parm
i les personnes interrogées par la télévision syrienne — et dont les propos étaient repris dans la presse libanaise — figurait également une femme voilée de noir, Ouafa Al-Abssi, présentée comme étant la fille de Chaker Al-Abssi, un ressortissant jordanien d'origine palestinienne qui dirige le Fatah Al-Islam.
Inscrit en août 2007 par les Etats-Unis sur leur liste des organisations terroristes, le Fatah Al-Islam a affronté pendant plus de trois mois l'armée libanaise dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr
Al-Bared, dans le nord du Liban, avant d'être vaincu début septembre 2007.

Composée de combattants libanais, palestiniens et d'autres nationalités arabes, et accusée d'être liée à Al-Qaëda, cette organisation s'était fait connaître à la fin 2006 après s'être infiltrée dans le camp de Nahr Al-Bared, proche de la ville de Tripoli et de la frontière syrienne. Au cours de l'été 2007, de violents combats les avaient opposés à l'armée libanaise. Au cours de ses aveux, Ouafa Al-Abssi a également pointé du doigt le courant du Futur dirigé par le député Saad Hariri, en l'accusant d'avoir financé l'organisation de son père. Elle a notamment cité la BankMed, qui appartient à la famille Hariri, parmi les bailleurs de fonds.
Véritables ou faux aveux ?
Des rumeurs évoquant un lien entre le clan Hariri et Fatah Al-Islam avaient déjà circulé dans le passé. Selon les experts, ce lien aurait été motivé par la volonté de créer un front sunnite qui fasse
contrepoids au Hezbollah chiite. Mais c'est la première fois qu'une personne supposée proche de l'organisation y fait ouvertement référence.
Cependant, selon Ouafa Al-Abssi, son père ne faisait pas confiance envers le mouvement du Futur et avait donc décidé d'installer l'organisation terroriste dans le camp de Nahr Al-Bared, avec l'aide d'un homme d'affaires saoudien.
Selon les dires de ces personnes interrogées, les responsables de l'attentat de Damas ont dû se livrer à plusieurs vols à main armée pour financer l'opération. Ils disent qu'ils ont également volé une voiture, dans la capitale syrienne, conduite par un Iraqien dans laquelle ils ont ensuite déposé les explosifs.
D'après les médias officiels syriens, la voiture, bourrée de 200 kilos d'explosifs, se trouvait, au moment de son explosion, près d'un poste des services de sécurité, à une intersection menant à l'Aéroport international de Damas et à la tombe de Sayeda Zeinab, un haut lieu de pèlerinage chiite.
Suite à ces informations, un responsable syrien a appelé Beyrouth à y ouvrir une enquête, loin de la surenchère politique.
S'agirait-il de véritables ou plutôt de faux aveux ? Pour les Libanais, c'est une vieille tradition du régime syrien de vouloir prouver au monde entier que le Liban est le fournisseur « officiel » de groupes terroristes islamistes. Mais pour la Syrie, l'affaire, même si ses auteurs et motifs sont déjà connus, est loin d'être close, elle a, par contre, pris un nouveau tournant bien délicat. Selon le politologue syrien Omrane Al-Zoghbi, ces aveux soulignent un complot visant à porter atteinte à Damas et à l'isoler davantage sur la scène internationale.
Quoi qu'il en soit, les analystes s'accordent à souligner que cette affaire jettera son ombre sur les prochaines discussions syro-libanaises en terme de coopération et de coordination sécuritaire ainsi que sur la visite du ministre libanais de l'Intérieur, Ziyad Baroud, à Damas.
Al-Ahram Hebdo 

Semaine du 12 au 18 novembre 2008
Liban-Syrie.

http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2008/11/12/marab2.htm

Dans la journée, M. Hariri a reçu à Koraytem le représentant de l'Autorité palestinienne au Liban, Abbas Zaki, avec qui il a passé en revue la situation dans les camps palestiniens.
Dans une déclaration à la presse au terme de l'entretien, M. Zaki a rejeté les informations sur d'éventuels affrontements dans les camps palestiniens, notamment à Aïn el-Héloué et Beddaoui. « Il existe un accord entre nous, l'armée et les services de sécurité au sujet des personnes recherchées (par la police).

Cette question fait l'objet de concertations libano-palestiniennes, d'autant que nous nous sommes engagés à ce que l'expérience de Nahr el-Bared ne se reproduise plus », a-t-il ajouté.
Plus tard, M. Hariri a reçu les députés Mohammad Abdel Latif Kabbara et Maurice Fadel, puis une délégation du CICR, qui lui a exposé le bilan de ses activités au Liban
15 novembre 2008


2-5 Les grandes manoeuvres
Onze députés ont présenté hier un projet d'amendement constitutionnel qui prévoit d'ajouter un paragraphe au préambule de la Constitution relatif au refus de l'implantation. Boutros Harb, Nayla Moawad, Farid Makari, Antoine Zahra, Michel Pharaon, Solange Gemayel, Atef Majdalani,
Ghazi Youssef, Serge Torsarkissian, Ammar Houri et Akram Chehayeb ont signé donc la proposition d'amendement constitutionnel qui consiste à exiger un vote à l'unanimité des membres du Parlement pour tout amendement du préambule de la Constitution relatif au refus de l'implantation.
Dans les attendus du projet d'amendement, les députés précisent qu'en raison des dangers qui menacent actuellement le pays, et en raison du refus évident de l'ennemi israélien d'accepter le retour des Palestiniens sur leur terre et alors que les frères palestiniens, s'ils devaient rester au Liban, mettraient en danger son équilibre confessionnel et son tissu social, les députés estiment qu'il est bon de clore ce dossier de façon radicale. Ils ajoutent, toujours dans les attendus, que certaines parties politiques ne cessent de brandir cette question, laissant entendre que certains Libanais pourraient être
favorables à l'implantation. C'est pourquoi ils ont choisi de rédiger une telle proposition de nature à éliminer définitivement tout risque de faire accepter au Parlement l'implantation.
 

Camps : le Front de liberté propose un plan de règlement
Réuni hier sous la présidence de M. Fouad Abou Nader, le Front de liberté s'est arrêté sur le dossier palestinien et le problème des armes palestiniennes, mettant en garde contre « les démonstrations de force militaires des forces palestiniennes » et soulignant que les camps sont devenus un refuge pour les groupes fondamentalistes ou extrémistes.
Le Front de liberté a invité les autorités libanaises à œuvrer avec l'Autorité palestinienne afin de parvenir à un règlement du dossier palestinien, s'articulant autour de trois axes : l'application de la résolution 194 du Conseil de sécurité qui permettrait à 20 % des réfugiés de rentrer chez eux, la mise à exécution du projet de réunion des familles, consacré par la Déclaration universelle des droits de
l'homme, et qui permettra à 25 % des Palestiniens installés au Liban de rejoindre leurs familles dans les pays de l'émigration, et la répartition du reste des Palestiniens à égalité dans les pays arabes.
15 novembre 2008.

L'Orient-Le Jour

http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=385769


2-6 Politique extérieure

Hariri s'en prend aux détracteurs de l'Arabie saoudite
Le chef du Courant du futur, Saad Hariri, a critiqué les Libanais qui s'en sont pris à l'Arabie saoudite à la faveur du dialogue des religions et des cultures.
Dans une déclaration Hariri, s'est félicité du dialogue des cultures et des religions qui s'est tenu à New York et de ses recommandations, notamment en ce qui concerne l'insistance sur le respect de la Déclaration universelle des
droits de l'homme, de la liberté de croyance et d'expression, et le rejet des cultes de violence et du terrorisme.
« Ce dialogue jette les bases d'une nouvelle ère au niveau du dialogue humain et revêt une importance capitale pour nous, au Liban et dans la région arabe, dans la mesure où il doit constituer une motivation pour les différentes composantes de la société civile concernées par le développement d'une culture de dialogue et de modération », a indiqué M. Hariri.
Après avoir salué les discours prononcés à New York, notamment ceux du roi Abdallah d'Arabie et du président Michel Sleiman, le chef du Courant du futur a affirmé que « chaque Libanais se sent aujourd'hui fier parce que son président a pris part à ce dialogue et parce qu'il a tenu un discours exceptionnel, dans lequel il a reflété l'esprit de dialogue au Liban ». « Mais il est regrettable que certains au Liban souhaitent que le discours de la provocation, des insultes et des accusations de
trahison l'emporte sur celui du dialogue et ne s'intéressent à la réunion de New York que dans la mesure où elle leur permet de s'en prendre à l'Arabie saoudite, à son leadership et à son rôle de premier plan dans le monde arabe et islamique », a indiqué M. Hariri, qui s'en est violemment pris aux détracteurs de l'Arabie saoudite. « La campagne dont le royaume wahhabite est la cible ressemble à un ordre du jour quotidien géré par les sbires du régime syrien au Liban », a-t-il poursuivi.
15 novembre 2008.

L'Orient-Le Jour

http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=385771


 
Politique internationale
Usa (le parrain)

Obama, l'Afrique et le Monde

Après l'élection d'Obama président des Etats-Unis d'Amérique, s'est abattue, sur Abidjan, une pluie persistante accompagnée de grondements de tonnerre si forts, si répétitifs et si proches de la terre que je n'ai pu m'empêcher de penser : Est-ce un message des dieux, un signe que Dieu nous envoie pour attirer notre attention sur quelque chose d'important qui nous échappe, mais quoi ?
Ce ne peut être l'élection d'Obama que le monde déjà célèbre, en Afrique encore plus qu'ailleurs. Que ce soit dans les rues ou les titres de journaux le mot incroyable ne cesse de revenir. Nous savons que Dieu ne se mêle pas aux petites manifestations de joie et de peines des humains… et puis, ce qui aux humains paraît incroyable, n'est , du point de vue de la distance divine, qu'un simple signe de la normalité. En effet avec l'avènement de l'ordinateur et des satellites qui ont transformé le monde en « village planétaire » quoi de plus normal qu'un fils de « berger » de la tribu Luo devienne président des USA ?

Alors sur quoi donc les dieux voulaient-ils attirer notre attention ? Qu'est-ce qui ne va pas ? 

Ces grondements de tonnerre ne sont-ils pas un reproche aux humains, de trop vite se réjouir sans avoir compris le sens profond du signe ? Notre naïveté de prendre le premier venu pour le messie. Tous les peuples du monde aspirent au changement. Obama n'est pas un messie et n'apportera pas ce changement profond dont les peuples ont besoin. Obama est un symbole de la réussite individuelle. Bravo pour le symbole et à nous les rêves. Il est aussi le symbole de toutes les minorités victimes d'exclusion. Confondre le symbole et la réalité, c'est prendre les vessies pour des lanternes.

Je suis un noir, mais je ne me mettrai pas en fête pour l'élection d'un président fût-il Obama. Je crois m'être guéri de cette fausse fierté africaine qui n'apporte pas grand chose au monde. Tous les êtres se valent et méritent tous une haute considération. Aucun n'est supérieur à l'autre, quelle que soit sa couleur (bleue, jaune, blanche ou noire), quel que soit le matériau dont il est fait (pierre, métal, liquide ou chair).

Il ne s'agit nullement de banaliser Obama, un homme d'une si haute valeur dont nous n'atteignons même pas la cheville ; mais de réfléchir et d'être conscient du type de changement que nous souhaitons du monde.

Avec ces élections, nous sommes de plain-pied dans le spectacle du politique.

Si la religion est l'opium du peuple (Marx), nous pourrions dire que la politique est un folklore pour divertir le peuple, pendant qu'on l'exploite de toutes les manières.

Ne nous faisons pas d'illusions. Obama élu président ne sera plus Obama, il sera le Président des Etats-Unis d'Amérique. Selon McLuhan, ce prophète de la communication, le contenant est plus puissant que le contenu. Ce pouvoir que le contenant détient sur le contenu est un effet dont il faut tenir compte sous peine de se fourvoyer.

L'Afrique est un continent très instructif à bien des égards, qui nous révèle la véritable nature de certaines notions occidentales. Nous avons bien vu, en Afrique, que les présidents ne sont rien d'autre que la caricature de la dictature coloniale. À tel point que les populations de certains pays en viennent à préférer la situation antérieure. L'Indépendance des pays africains ? Une simple perpétuation de l'état colonial si ce n'est son renforcement. Tout comme aux Etats-Unis d'ailleurs, où l'Indépendance repose sur le génocide des autochtones (Indiens) auxquels les colons n'ont jamais rendu l'indépendance qui leur avait été prise.

Les WASP (blancs anglo-saxons protestants) aux Etats-Unis, ont confisqué le pouvoir pendant des siècles comme étant leur propriété exclusive. Ils sentent que leur temps est terminé et Obama est pour eux une chance de pouvoir maintenir un système anachronique qui aurait besoin de réformes profondes. Pour les populations noires et toutes les minorités exclues, l'élection d'Obama risque d'être cet arbre qui cache la forêt, une façon de désamorcer la véritable restitution du pouvoir aux peuples.

-   Pourquoi, me diriez-vous, le pouvoir des WASP serait-il, miraculeusement, terminé ?

-   Et pourquoi faudrait-il nécessairement « restituer » le pouvoir aux peuples, ne l'ont-ils pas déjà dans un système démocratique ?

Nous risquons de ne pas trop nous comprendre surtout en ce moment où les esprits excités mettent Obama à toutes les sauces : Un noir à l'Elysée ? Un Pape noir ? Pourquoi pas un noir Premier ministre ou Empereur du Japon ? Un délire de confusion qui fait écrire : « L'élection d'Obama à la tête des Etats-Unis sonne comme l'aboutissement d'une longue marche vers la démocratie. »[1] Pour éviter de fausses polémiques des clarifications sont nécessaires. Dans le village planétaire, l'on ne jure plus que par la communication. Tout est régi par la communication et rien ne peut être résolu sans elle. C'est encore la communication qui nous induit dans ce « délire de confusion » dont nous parlons (écrivons). Cela fait partie de l'essence même de la communication que de créer des relations et des confusions entre des éléments de natures différentes. C'est un cercle vicieux, comment s'en sortir ?

Pour ne pas tomber dans le piège permanent, nous devons être, continuellement, conscients du fonctionnement de la communication et des effets du médium.

Toute situation de communication met en branle des relations entre des médiums.

Qu'est-ce qu'un médium ?

Toute existence ou toute force matérielle, virtuelle ou imaginaire est un médium : l'Air, le grain de Sable, le Roi, le Pentagone, l'Union Européenne, le Papier, l'Alphabet, la Constitution, la Présidence, la Voiture, Barack Obama, le Livre, la Lumière, l'Electricité, … tout est médium.

Tout médium détient des pouvoirs et produit des effets. Le médium, terme d'origine latine, signifiant : centre, milieu, est créateur d'environnement. La méthode de classification des environnements (médiums ) est des plus simples. C'est celle qui prévaut en matière de communication, par emboîtement des uns dans les autres, telles des poupées russes ou des boîtes gigognes (M. McLuhan [2]).

Face à un problème, tous les médiums ne sont pas impliqués en même temps, le niveau d'intervention dépend de la nature du problème à résoudre. Le succès et l'insuccès de l'action ou du projet sont liés à l'utilisation ou la non-utilisation du courant principal de l'environnement concerné. Comment déterminer ce courant principal ? 

Communication : Le Visible et l'Invisible

Les humains qui ont la chance de connaître le XXIe siècle vivent dans un univers extrêmement riche du point de vue de la communication. Un monde « triséqué [3] » selon le terme du couple futurologue Toffler, c'est-à-dire un monde global habité par trois grandes civilisations en mouvement : « la première vague », la civilisation agraire, « la deuxième vague », la civilisation industrielle et « la troisième vague [4] », la civilisation de l'ordinateur.

Le médium principal de la civilisation agraire est l'Oralité (ondes et vibrations sonores).

La civilisation industrielle a pour moteur l'Alphabet phonétique (visuel).

La civilisation de l'ordinateur fonctionne avec les Ondes Electriques assimilables aux vibrations sonores.

De ces trois grandes civilisations, deux fonctionnent sur des ondes (vibrations orales et électriques) : la civilisation agraire et la civilisation de l'ordinateur. Le village traditionnel et le village planétaire ont en commun le même esprit magique.

Seule la civilisation industrielle, isolée et prise en étau entre les deux, fonctionne sur un médium visuel : l'alphabet phonétique qui exclut les vibrations sonores. Il est clair que le courant principal qui se dégage désormais de ce monde est un courant oral favorable à l'homme et aux peuples dont la vie est liée aux vibrations orales.

C'est à cause de ce courant principal que nous pouvons écrire que le pouvoir (exclusif) des WASP(blancs anglo-saxons protestants) est terminé. En revanche ceux qui auraient le projet d'exclure les WASP du pouvoir n'y parviendront pas car le courant actuel est favorable à l'intégration. Cette idée du courant principal est très importante à comprendre. C'est la compréhension des effets du courant principal qui fait que les victimes pourront accepter l'idée que les « bourreaux » n'étaient pas responsables mais eux-mêmes victimes de la manipulation du courant principal. Il serait injuste d'accuser l'autre de profiter de ce courant principal car à sa place nous aurions fait ce qu'il a fait : profiter du courant principal, ce qui est tout à fait normal.

Tous les maux dont l'humanité a souffert pendant près de quatre siècles de civilisation industrielle : colonisation industrielle, esclavage massif, discriminations, exclusions, génocides et exterminations des communautés sont des effets insoupçonnés de l'écriture et non le fait des hommes.

Les USA sont aujourd'hui le pays le plus exposé aux agressions injustes, ils sont accusés de crimes dont ils ne sont pas les véritables auteurs.

Les Etats-Unis, depuis la Constitution de1787, et pratiquement tous les états du monde moderne, fonctionnent sur un « tapis volant » : Papier-Ecriture. Cela a bien fonctionné pendant longtemps. Actuellement dans un environnement oral ce « tapis volant » devient anachronique et fonctionne à contre-courant. Nous voyons bien, avec la crise financière internationale que ce « tapis volant » est atteint en plein cœur : dans le crédit. C'est toute notre conception de l'économie et des finances, héritée de la période du Livre, qui est remise en cause.

Les Etats-Unis n'ont aucun ennemi sérieux au monde, nous sommes tous des alliés. Simplement, il faudrait arrêter d'imposer au monde une politique anachronique. A commencer par réécrire la Constitution dans un esprit nouveau et sur un support multimédia sensible aux expressions de tous les peuples.

« La constitution des États-Unis est le plus important des produits d'exportation américains[5] »

Le changement du support de cette Constitution (écrite), du papier au support multimédia, ouvrira la voie vers la confection d'une véritable démocratie digne des peuples du XXIe siècle. Car, le modèle de la démocratie imposé au monde par l'Occident, s'avère être la pire des dictatures : celle du parti unique de l'Ecriture contre toutes les croyances tribales et orales des populations de la planète.

Yrom

Conseiller en Veille Technologique et Culturelle

Abidjan Cote d'Ivoire Afrique


[1] Tra Bi Charles, « Leçon de démocratie  » Soir Info (quotidien ivoirien) no 4256 du samedi 08 Novembre 2008, p. 4.

[2] McLuhan, Marshall. 1968. Pour comprendre les média. Paris : Mama/Seuil.

[3] Toffler, Alvin & Heidi. 1993. War and Anti-War. New York : Little, Brown and Company. Trad. française, 1994. Guerre et Contre-Guerre. Paris : Fayard.

[4] Toffler, Alvin. 1980. The Third Wave, London : William Collins & Co. Ltd.

[5]Albert Blaustein http://usinfo.state.gov/journals/itdhr/0304/ijdf/blausteinf.htm

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=47549


Le choix de Rahm Emanuel par Obama douche l'enthousiasme arabe
Si l'élection de Barack Obama a soulevé des attentes incontestables au Moyen-Orient, où les huit ans de présidence de George Bush ont déçu, braqué ou révolté Arabes et Iraniens, le choix de son secrétaire général de la Maison blanche inquiète.
La région avait mis ses espoirs dans une politique plus équilibrée de la part de Barack "Hussein" Obama, mais le président élu a semé le doute en choisissant comme chef de son cabinet Rahm "Israël" Emanuel, représentant juif de l'Illinois, ayant de fortes racines familiales dans l'Etat juif.
"Pour des millions d'Arabes qui avaient donné libre cours à leur allégresse lors de la monumentale victoire d'Obama, cette nomination a fait l'effet d'une douche froide après une fête éphémère", écrit
mercredi l'éditorialiste Oussama al Charfi dans le quotidien saoudien Arab News.
Aux yeux du journal arabophone marocain Al Massa, ce choix à un poste clé de la Maison blanche dénote qu'"Israël a le bras long au sein de l'administration d'Obama", tandis que le journal radical iranien Kayhan qualifie Emanuel de "sioniste disposant de liens familiaux bien établis
avec Israël".
Ces préventions sembleraient confirmées par le journal israélien Maariv, qui a présenté Rahm Emanuel la semaine dernière comme "notre homme à la Maison blanche" et publié une interview de son père Benjamin prédisant qu'il convertira Obama à la cause israélienne.
"Ce n'est pas un Arabe, il ne va pas cirer les parquets de la Maison blanche", a-t-il ajouté, soulevant par ses propos désobligeants une vive indignation.
"Je suis un Arabe américain. Je ne veux par être jugé selon des critères ethniques, mais sur ce que je fais et que je dis", lui a rétorqué le professeur de science politique Shibley Telhami, en invitant à juger
Emanuel "en fonction de ses actes et non pas de son père, de son histoire".
Rahm Emanuel, qui a travaillé dans l'équipe de Bill Clinton, a certes pris dans le passé des positions pro-israéliennes, mais il a soutenu le processus de paix parrainé par les Etats-Unis qui a mené aux accords israélo-palestiniens d'Oslo sur la pelouse de la Maison blanche en 1993.
Pour l'analyste David Levy, le poste d'Emanuel ne lui conférera pas une influence prédominante sur la politique proche-orientale de Barack Obama. Sa loyauté envers Obama primera et rien dans son passé ne traduit une hostilité au processus de paix.
L'ancien ministre des Affaires étrangères égyptien Ahmed Mahed estime que c'est Obama qui prendra les décisions et pas ses conseillers. Rahm Emanuel l'a confirmé mercredi à Reuters en affirmant que le président élu n'avait nullement besoin de son influence pour se déterminer face à Israël, dont il soutient la sécurité de façon "ferme et inébranlable".
Les préventions arabes contre l'homme charnière de la Maison blanche ne sont peut-être donc pas justifiées. Le politologue israélien Shmuel Sandlet, de l'université de Bar Ilan, va même jusqu'à se méfier de lui.
"Il est très proche de la gauche et il me fait plus peur qu'Obama."Quoi qu'il en soit, plus qu'Emanuel, ce sont le choix du président élu à la tête du secrétariat d'Etat et au sein du Conseil de sécurité
nationale qui seront éventuellement probants pour ce qui concerne ses projet dans la région.
En attendant, l'Iran comme son protégé libanais le Hezbollah semblent ne pas vouloir insulter l'avenir.
Même si Barack Obama s'est prononcé pour des sanctions renforcées contre l'Iran sur le dossier nucléaire et n'a pas exclu en dernier ressort un recours à la force, il s'est aussi dit prêt au dialogue avec les dirigeants iraniens.
Pour le journal Kayhan International, "le défi pour Obama est de montrer au monde qu'il estvéritablement prêt à offrir à Téhéran une négociation globale plutôt qu'un big bang".
Quant au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, il s'est voulu prudent sur les chances d'un changement tout en relevant que l'ascendance d'Obama, dont le père était musulman, et la couleur de sa peau suscitaient de l'empathie dans le monde arabe et africain."Je ne veux pas anticiper les événements, mais la logique veut que nous ne misions pas sur une réduction de l'injustice ou sur une éventuelle attitude plus clémente ou moins inique que celle de ses prédécesseurs", a toutefois ajouté Nasrallah.
mercredi 12 novembre 2008.
Al-Oufok  Site du Mouvement Démocratique Arabe
http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=5125


Les grandes manœuvres

Caren Bohan : Lourd agenda diplomatique pour le prochain président

Extraits

De la gestion des guerres en Irak et en Afghanistan à la crise financière, en passant par la nécessité de redorer le blason américain sur la scène internationale, le prochain président des Etats-Unis sera confronté à de nombreux défis en matière de diplomatie.

Le futur occupant de la Maison blanche, quel qu'il soit, ne pourra pas occulter l'imposant agenda diplomatique que lui lèguera George Bush à son départ de Washington le 20 janvier.

"Le nouveau président aura un agenda chargé en politique étrangère et devra prendre des décisions qui auront des conséquences énormes pour la sécurité américaine", assure David Lindsay, ancien conseiller du président Bill Clinton.

Caren Bohan

Reuters

Mercredi 29 octobre, 16h25



c) Europe
4 France

François Fillon veut croire en la paix au Liban malgré sa "fragilité"
Le Premier ministre français François Fillon a clôturé vendredi sa visite au Liban en se rendant auprès du contingent français de la Finul et s'est félicité "des progrès" de la paix au pays du Cèdre tout en insistant sur son caractère "fragile".

Le chef du gouvernement s'est rendu au camp d'At-Tiri, à dix kilomètres de la frontière israélienne où est stationnée une partie des 1.900 hommes du contingent français de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) chargée depuis trente ans de sécuriser cette région très sensible.

A l'été 2006, une guerre meurtrière avait encore opposé le Hezbollah, majoritaire dans cette zone, et Israël.

"Beaucoup reste à bâtir au sud-Liban. La paix n'est pas entièrement, ni définitivement acquise. Mais chaque jour des progrès s'accomplissent", a estimé M. Fillon qui a passé plus d'une heure sur la base militaire des casques bleus.

Même si le survol régulier de l'armée israélienne et l'arsenal en possession de la milice chiite sont des facteurs "inquiétants", "on revient de très loin" selon le Premier ministre français.

"La situation politique du Liban s'est nettement améliorée depuis le déploiement renforcé en 2006" mais "cette paix encore fragile nous invite à intensifier notre effort dans tous les domaines", a-t-il affirmé.

Lors de sa visite en juin, le président Nicolas Sarkozy devait se rendre à At-Tiri mais il avait annulé in extremis "pour des raisons d'agenda".

Si le danger pour le Liban peut venir de son voisin israélien, la "concorde" nationale est aussi menacée par des oppositions entre confessions. Les accords de Doha (Qatar) de mai ont ainsi mis fin à une crise politique de plus d'un an et demi.

Mais le véritable test aura lieu au printemps avec les élections législatives. La France est prête à fournir son concours "technique" si le Liban le demande, a indiqué M. Fillon. Dans son entourage, on précise qu'est envisagé l'envoi d'observateurs dans un cadre européen.

Il s'agit du deuxième scrutin de ce genre depuis que la Syrie, ancienne puissance de tutelle, a retiré ses troupes du territoire de son petit voisin en 2005, après une présence d'environ 30 ans. La minorité parlementaire menée par le Hezbollah chiite et soutenue par Damas et Téhéran, espère renverser la donne en battant la majorité antisyrienne actuelle.

M. Fillon s'est félicité de l'établissement de relations diplomatiques entre le Liban et la Syrie, qui selon lui "doit signer une reconnaissance claire et nette de l'indépendance du pays" du Cèdre.

"Nous attendons que ce projet soit suivi de faits avant la fin de l'année conformément aux engagements pris", a-t-il souligné, en référence à l'ouverture prévue d'ambassades dans les deux Etats.

Selon lui, d'"autres mesures indispensables doivent" être mises en oeuvre, comme "la délimitation de la frontière (entre les deux pays), le renforcement de son contrôle" et "le traitement du dossier douloureux des disparus".

Les familles de Libanais disparus ou détenus en Syrie réclament depuis des années que leurs proches soient libérés ou que leur sort soit rendu public. Ces personnes, qui seraient 650 selon des ONG libanaises, avaient été arrêtées durant la guerre civile au Liban (1975-1990).

Enfin, M. Fillon, qui était accompagné d'une délégation d'une cinquantaine de patrons, a encouragé les entrepreneurs français "à faire le choix du Liban" pour conforter son économie en plein boom mais aussi pour gagner des parts de marché.

http://www.la-croix.com/afp.static/pages/081121214138.esgxn75r.htm

 



d) Les institutions
ONU

L'ONU encourage Israël et le Liban à conclure un cessez-le-feu permanent

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, appelle le Liban et Israël à profiter d'une conjoncture qu'il estime favorable pour avancer vers un cessez-le-feu permanent et un règlement de leurs différends, dans un rapport publié cette semaine.
Dans ce rapport sur la mise en oeuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité qui avait mis fin à la guerre de l'été 2006 entre Israël et le Hezbollah libanais, M. Ban se réjouit de "l'absence de violation de la cessation des hostilités" entre les deux pays et du fait qu'"un calme relatif continue de prévaloir".
"Mais il est clair que davantage de progrès auraient pu être faits depuis l'adoption de la résolution 1701", ajoute-t-il.
"L'amélioration générale de la situation au Liban, ainsi que la stabilité durable dans la zone d'opération et des perspectives régionales encourageantes, créent un environnement dont Israël et le Liban doivent profiter pour faire des avancées audacieuses vers un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme, comme le prescrit la 1701", affirme le chef de l'ONU.
Cette résolution d'août 2006 avait abouti à la cessation des hostilités mais pas à un cessez-le-feu permanent. Sa composante centrale, qui organisait le retrait progressif des forces israéliennes du Liban sud et leur remplacement par l'armée libanaise appuyée par une Finul (Force intérimaire de l'ONU au Liban) considérablement renforcée, a été appliquée.
Mais elle exigeait aussi le strict respect d'un embargo sur les armes à destination des milices libanaises ou étrangères présentes au Liban, ainsi que la délimitation précise des frontières du Liban notamment dans la zone disputée des fermes de Chebaa, située aux confins du Liban, de la Syrie et d'Israël.
Plus de deux ans après, d'une part cette délimitation n'est toujours pas faite, d'autre part Israël affirme toujours que les entrées clandestines d'armes en territoire libanais se poursuivent, essentiellement par la frontière syrienne.
A cet égard, M. Ban réitère "la nécessité d'un respect immédiat et inconditionnel de l'embargo sur les armes au Liban, aspect fondamental de la résolution 1701".
Le chef de l'ONU "reste préoccupé par la présence de groupes armés opérant au Liban hors du contrôle de l'Etat", ce qui "constitue un défi à la stabilité et la souveraineté du Liban".
Par ailleurs, il appelle de nouveau Israël à "cesser immédiatement ses survols militaires du territoire libanais, qui constituent une violation de la souveraineté du Liban et de la résolution 1701, causent des tensions dans la population et sapent la crédibilité de la Finul et de l'armée libanaise".
Il redemande aussi à Israël de fournir des informations techniques sur "le type, la quantité et les paramètres spécifiques des projectiles à sous-munitions tirés lors du
http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=5155

 


Le rapport sur la 1701 : inquiétudes au sujet des incidents à l'intérieur des camps,
De la correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL
Le huitième rapport du secrétaire général de l'ONU sur l'application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité a été remis hier au président du Conseil de sécurité. Il fera l'objet de discussions lors des
consultations du Conseil prévues mardi prochain, a indiqué à L'Orient-Le Jour le porte-parole du secrétaire général, Farhan Haq.
Ce rapport de vingt-quatre pages offre une évaluation détaillée des mesures prises pour appliquer les dispositions de cette résolution depuis le précédent rapport (27 juin). Il constate que le climat politique s'est amélioré au cours des derniers mois, grâce à l'application de toutes les dispositions de l'accord de Doha, en mai dernier.
Toutefois, le secrétaire général reste « préoccupé » par la fréquence des incidents à l'intérieur des camps, et se dit « encouragé » par la coordination sécuritaire entre les autorités libanaises et les factions palestiniennes, ainsi que par les efforts déployés par l'OLP dans le but de reprendre le contrôle de la sécurité à l'intérieur des camps.
 
Facteurs de stabilité
Le rapport relève « un plus grand degré de stabilité » au Liban, après l'élection du président Sleiman, le 25 mai. Il note comme un facteur de stabilité les « progrès notables » enregistrés dans les relations du Liban avec ses voisins qui ont une relation directe avec l'application
de la résolution 1701 (…) Ainsi, indique-t-il, le Liban et la Syrie se sont mis d'accord le 15 octobre 2008 pour établir les relations diplomatiques effectives et immédiates, et de travailler ensemble pour
résoudre un certain nombre de questions communes, y compris la sécurité de la frontière.
Toutefois, poursuit le rapport, durant la période considérée, la situation politique en Israël a été marquée par la démission du gouvernement, le 28 octobre, et l'appel à des élections anticipées le 10
février 2009. Cela introduit un « facteur d'incertitude », note le rapport, qui cite également comme « facteur de tension » la poursuite de l'occupation d'une partie du village de Ghajar par Israël.
Le rapport relève de même que les incursions israéliennes dans l'espace aérien du Liban par les avions et des appareils sans pilote sont de graves violations de la souveraineté libanaise et de la résolution 1701.
Le gouvernement libanais continue de protester contre ces survols, mais le gouvernement israélien maintient qu'il s'agit de mesures de sécurité nécessaires, note-t-il.
Inquiétudes d'Israël
Le rapport fait ensuite part des « inquiétudes » d'Israël au sujet de l'armement et de la capacité militaire du Hezbollah au nord du Litani comme au sud, notant que le Hezbollah, selon Israël, utilise des maisons résidentielles comme bases. Le rapport ajoute que, jusqu'à nouvel ordre, la Finul n'a pas trouvé d'évidence d'une nouvelle infrastructure militaire ou de contrebande d'armes dans sa zone d'opérations, tout en notant que cette force n'a pas autorité pour fouiller des maisons.
Comme dans les rapports précédents, le document note que le Hezbollah continue de maintenir une capacité militaire substantielle distincte de l'État libanais, en contradiction avec les résolutions 1559 et 1701. Le secrétaire général se déclare « inquiet » que le Hezbollah pourrait chercher à renforcer ses capacités, ce qui constitue une menace pour la stabilité et la souveraineté du Liban.

Mais l'auteur du rapport se dit convaincu que le désarmement du Hezbollah et d'autres milices devrait
avoir lieu dans le cadre d'un processus politique.
Les groupes armés opérant à l'intérieur du Liban, loin du contrôle de l'État, constituent une menace sérieuse pour la stabilité du pays, note le rapport, citant les « inquiétudes » du président Sleiman au sujet de la présence et les activités de groupes extrémistes au Liban.
Le rapport souligne, une fois de plus, une fois encore, la menace que représentent les groupes palestiniens et d'autres groupes armés à l'intérieur et à l'extérieur des douze camps de réfugiés officiellement enregistrés. Le FPLP-CG et Fateh el-intifada continuent de maintenir une infrastructure paramilitaire sur le territoire libanais, particulièrement le long de la frontière libano-syrienne, indique aussi le rapport.
20 novembre 2008.

L'Orient-Le Jour



6  Médias et Manipulation de l'opinion / Vidéos

6-1 Reconstruction du camp des réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared.

Écouter 03 min

http://www.rfi.fr/actufr/articles/106/article_74142.asp
«Ces familles de réfugiés palestiniens n'attendent qu'une chose, retourner chez elles. Sauf que le vieux camp de Nahr el-Bared n'est plus qu'un amas de ruines.»

C'est aujourd'hui l'inauguration du chantier de reconstruction du camp de Nahr el-Bared. Le vieux camp a été complètement détruit pendant les 15 semaines d'affrontement entre l'armée libanaise et les extrémistes islamistes de Fatah al-Islam il y a plus d'un an. Dans ce camp vivaient 4 000 familles palestiniennes. Pour ces familles, le début des travaux de déblaiement sont une étape hautement symbolique et très émouvante.

Diane Galliot

[30/10/2008


6-2 Les domaines où l'investisseur français ou européen serait intéressé d'investir au Liban sont peu rentables.

Écouter 03 min -
Charbel Nahas

Economiste libanais

«Les domaines où l'investisseur français ou européen serait intéressé d'investir au Liban sont peu rentables. Là où cette connection aurait pu être maintenue, c'est dans le domaine financier, mais le facteur de risque est bloquant.»

François Fillon, le Premier ministre français, sera jeudi au Liban , pour une visite qui devrait avoir une forte tonalité économique. Il est accompagné de la secrétaire d'Etat au Commerce, Anne-Marie Idrac et d'une cinquantaine de chefs d'entreprises. Les liens entre la France et le Liban en matière d'échanges économiques sont anciens, mais depuis une dizaine d'années, les entreprises françaises (les banques notamment) se sont clairement désengagées du pays. Les chefs d'entreprises qui accompagnent le Premier ministre français sont-ils vraiment susceptibles de venir nouer de nouveaux partenariats avec le liban ? L'économiste libanais Charbel Nahas en doute.

Diane Galliot

[20/11/200

http://www.rfi.fr/actufr/articles/107/article_75067.asp



7 Les brèves
Ndlr : Lla publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information  

7-1 Inquiétude dans des milieux diplomatiques arabes en France sur la situation dans les camps.
Le premier ministre palestinien, Salam Fayad, en visite de travail en France depuis quelques jours, a évité de commenter hier les déclarations du représentant du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynain, qui menaçait de livrer des éléments et des groupuscules terroristes se trouvant notamment dans le camp de Aïn el-Héloué.
Interrogé à ce sujet par L'Orient-Le Jour lors d'une conférence de presse donnée hier matin au CAPE, le chef du gouvernement palestinien s'est contenté de rappeler que les Palestiniens se trouvant au Liban « sont les hôtes de ce pays et qu'à ce titre ils se doivent de respecter la souveraineté du Liban, de veiller à son unité et à celle de ses institutions ».
Commentant la situation explosive dans cet important camp du Liban-Sud, certains milieux diplomatiques arabes à Paris n'ont pas manqué de souligner l'importance, en nombre et en potentiel militaire, des groupes terroristes implantés dans certains camps palestiniens au Liban. Dans
ces milieux, on estime que si le Fateh venait à agir seul dans le sens des menaces de M. Aboul-Aynain, une situation des plus dangereuses prévaudrait dans toutes les zones non contrôlées par l'État libanais et des combats entre fractions et organisations palestiniennes et islamistes dépasseraient en ampleur tout ce que le Liban a connu jusque-là.
On juge aussi que la direction du Fateh devrait éviter des agissements intempestifs et des décisions unilatérales pour s'atteler immédiatement à des concertations et des négociations sur le thème de la présence d'éléments indésirables dans les camps. De tels contacts devraient être entrepris avec toutes les fractions palestiniennes et en parfaite coordination avec les autorités libanaises compétentes, c'est-à-dire avec l'armée et les services chargés du maintien de l'ordre dans le pays.
E.M.
15 novembre 2008.

L'Orient-Le Jour

http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=385776


7-2 Yara Bayoumy
 : Sayyed Hassan Nasrallah et Hariri se sont rencontrés.

Le chef du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah, a rencontré dimanche son principal adversaire politique, le dirigeant de la majorité Hariri, pour la première fois depuis la guerre de l'été 2006 avec Israël, indique un communiqué publié lundi.

Les deux dirigeants se sont opposés au cours d'une crise politique de dix-huit mois qui a failli dégénérer en guerre civile en mai dernier, avant qu'une médiation du Qatar n'aboutisse à un accord sur l'élection d'un nouveau président et la formation d'un gouvernement d'union nationale.

La rencontre, qui a eu lieu dimanche soir, marque un tournant dans les relations entre ces deux rivaux et pourrait apaiser les tensions avant les élections législatives de 2009.

Selon le communiqué des deux parties, la rencontre a donné à lieu à "une affirmation de l'unité nationale, de la paix civile et de la nécessité de prendre toutes mesures afin de prévenir les tensions  de renforcer le dialogue et d'éviter les conflits quelles que soient les divergences politiques".

La chaîne de télévision du Hezbollah, Al Manar, a diffusé des images de l'entrevue, à laquelle ont pris part des collaborateurs des deux dirigeants. Le communiqué précise que Nasrallah et Hariri resteront en contact l'un avec l'autre.

La crise politique avait atteint son point de rupture en mai, le Hezbollah et ses alliés ayant brièvement pris le contrôle de la moitié de Beyrouth à majorité musulmane. Des accrochages avaient alors opposé le mouvement islamiste aux partisans d'autres dirigeants, entre autres ceux d'Hariri.

LES ARMES AU COEUR DU DIALOGUE NATIONAL

D'après le communiqué, l'entretien Nasrallah-Hariri a été "franc et ouvert" et les deux dirigeants comptent encourager le dialogue "en prenant des initiatives pour apaiser le climat dans les médias et dans la rue".

Certains adversaires avaient déjà esquissé des gestes de réconciliation, mais l'entrevue de Nasrallah et d'Hariri est considérée comme la plus importante de celles qui ont eu lieu.

Les deux hommes sont également résolus à mettre en oeuvre un accord conclu par l'entremise du Qatar en faveur de pourparlers sur le thème du "dialogue national", dont une première série est intervenue le mois dernier. La prochaine séance de discussions est fixée au 5 novembre.

La question des armes du Hezbollah est au centre de ce dialogue.

Le désarmement des résistants du Hezbollah soutenus par la Syrie et l'Iran n'a cessé d'être réclamée au fil des remous politiques qui se sont succédé au Liban depuis février 2005.

Saad Hariri, successeur politique de son père, insiste pour que le problème des armes du Hezbollah soit traité dans les négociations.

Le Hezbollah soutient en avoir besoin pour défendre le Liban contre Israël, fort de sa résistance contre Tsahal en 2006.

Le Hezbollah, la faction la plus puissante du Liban, dirige une alliance disposant d'un droit de veto au sein du gouvernement. On ne s'attend guère à le voir céder à ses adversaires qui cherchent à faire placer ses armes sous le contrôle de l'Etat.

Il s'est toutefois montré prêt à étudier une stratégie de défense dans le cadre de laquelle serait défini le rôle de ses combattants, dont l'armement supplante celui de l'armée libanaise et qui détiennent des milliers de missiles pouvant atteindre le territoire israélien.

Yara Bayoumy

Reuters

27 octobre

Version française Grégory Blachier


7-3 Berry: Pas de divergences sur l'arsenal du Hezbollah.

Le chef du Parlement, Nabih Berry, effectue depuis samedi soir une visite officielle au Koweït. .
« Les discussions ont notamment porté sur l'importance de la solidarité arabe, principalement en cette période de crise financière et politique que traversent le monde et la région », a déclaré M. Berry, soulignant qu'il a évoqué avec son hôte la situation des communautés libanaise et koweïtienne dans les deux pays respectifs. « Les développement positifs sur la scène libanaise ont également été à l'ordre du jour de cet entretien, a-t-il ajouté. C'est ce qui encourage d'ailleurs les capitaux koweïtiens, tant dans le secteur privé que public, à être investis au Liban. »
Et M. Berry de préciser qu'il a évoqué avec l'émir et les responsables koweïtiens « la possibilité d'aider le Liban pour se débarrasser des sous-munitions, d'autant que le budget consacré à cet effet est épuisé ».
La coopération entre les Parlements koweïtien et libanais « dans le but de renforcer l'action de la Fédération parlementaire arabe et la coopération en ce qui concerne l'ordre du jour de la prochaine session prévue en mars 2009 » a été au centre de la réunion qu'a eue M. Berry avec son homologue koweïtien, cheikh Jassem al-Khorafi. « Nous avons également évoqué la situation du Parlement arabe duquel le Liban s'est retiré du fait qu'il est devenu un simple département administratif au sein de la Ligue arabe alors qu'il aurait dû jouer un rôle de contrôle à l'égard des régimes et gouvernements arabes », a-t-il noté.

M. Berry a de même souligné qu'il est important que les présidents des Parlements arabes participent à la prochaine session de la Fédération « afin de discuter de l'ordre du jour qui prévoit les défis politiques et financiers dans le monde et encourage le renforcement de la solidarité arabe ».
À son arrivée samedi soir à l'aéroport du Koweït, M. Berry avait, dans une allocution, mis l'accent sur l'importance « des concertations » entre les deux pays « vu la situation arabe qui n'est pas très réjouissante » et « les bouleversements sur la scène internationale et régionale ».
Interrogé sur la nature du rôle que joue la Syrie au Liban, M. Berry a déclaré : « On peut déformer l'histoire, mais non la géographie, ni encore les relations interarabes, principalement les relations entre deux pays voisins comme la Syrie et le Liban. »
À une question concernant la possibilité de s'entendre sur une stratégie de défense, le chef du Parlement libanais a répondu qu'« il n'y pas de divergences en ce qui concerne l'arsenal de la Résistance », qui a été « le seul phénomène arabe à battre l'arrogance d'Israël ». « Ce qui est en
train d'être étudié, ce sont les moyens qui permettent au Liban de défendre sa terre et ses frontières attaquées constamment par Israël », a-t-il affirmé.
17 novembre 2008.


7-4 L'armée réaffirme ses engagements.

À l'occasion de la fête de l'Indépendance, le commandement de l'armée a réaffirmé hier, dans un message aux Libanais, son engagement à défendre le pays, notamment contre Israël et le terrorisme, et sa volonté de se maintenir à l'écart des tiraillements politiques.
Après un long historique sur la lutte pour l'indépendance et les phases difficiles que le Liban a traversées par la suite, ainsi que sur l'action entamée par le nouveau commandant en chef, le général Jean Kahwaji, le commandement de l'armée réaffirme les principes sur lesquels repose sa doctrine, à la fois sur le plan militaire que sur celui de sa mission sécuritaire à l'intérieur :
« - L'armée est une institution nationale qui respecte les lois et les règlements en vigueur. Sa doctrine dans la détermination de l'ennemi et de l'ami est claire et bien ancrée. Les ennemis sont en premier lieu Israël, en deuxième lieu le terrorisme et en troisième lieu tous ceux qui tentent de porter atteinte à la sécurité ou de nuire à la stabilité.
Quant aux amis, ce sont les États arabes, ainsi que les États qui aident le Liban, lui veulent du bien et lui souhaitent la stabilité et la prospérité.
« - Il est nécessaire de tenir l'armée à l'écart du sentiment confessionnel qui, d'ailleurs, s'effiloche tout au long de la formation nationale et militaire que reçoit tout engagé sous les drapeaux.
« - Il est nécessaire aussi de rester à l'écart des tiraillements politiques. L'armée met en œuvre les décisions du pouvoir réglementaire, dans le cadre de l'intérêt national supérieur.
« - L'armée doit demeurer totalement impartiale face aux citoyens, et appliquer les principes de la justice et de l'égalité en accomplissant ses missions, dans le souci de sauvegarder la démocratie, les libertés publiques et les droits de l'homme.
« - Il faut assurer la continuité de la mise œuvre des opérations et des mesures sécuritaires grâce à la transparence dans le commandement, la gestion et la prise de position. »
Réitérant par ailleurs son souci permanent d'assurer à la troupe la modernisation et l'équipement adéquats, le commandement de l'armée évoque le renforcement de ses relations avec « les armées sœurs ou amies ».
« Dans ce cadre, le commandement se dit fier de ces relations, qui trouvent leur source dans l'amitié entre les États, la volonté de coopérer avec leurs armées, et d'échanger les expériences et les
compétences.
« L'armée libanaise continuera à accepter dans le futur les aides militaires, comme il l'a fait par le passé, dans le but de renforcer ses capacités militaires. Cependant, ces aides ne sauraient en aucun cas conduire à une quelconque redéfinition de la politique de l'armée, à une ingérence dans son action ou à une modification de son rôle national. Celui-ci trouve sa source uniquement dans la volonté nationale et dans la décision politique du pouvoir réglementaire », poursuit le texte.
« L'armée continuera à assumer son message national, fière de son héritage, soudée par le sang de ses martyrs et forte de la confiance du peuple », conclut le message du commandement de l'armée.
22 novembre 2008.

L'Orient-Le Jour

http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=386251

Tiré à part :

Marie Nassif-Debs: Liban: Le statut personnel et l'égalité entre la Femme et l'Homme.

Obama, l'Afrique et le Monde

1 Lutte pour la libération du territoire

2 Politique Libanaise  

Politique internationale
a) Pays Arabes & voisins

4 Institutions internationales

5 Autres Pays

6 Médias et Manipulation de l'opinion / Vidéos

6-1 Reconstruction du camp des réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared.

6-2 Les domaines où l'investisseur français ou européen serait intéressé d'investir au Liban sont peu rentables

7 Brèves

7-1 Inquiétude dans des milieux diplomatiques arabes en France sur la situation dans les camps.
7-2 Yara Bayoumy : Sayyed Hassan Nasrallah et Hariri se sont rencontrés.

7-3 Berry: Pas de divergences sur l'arsenal du Hezbollah.

7-4 L'armée réaffirme ses engagements.

8 Dossiers

8-1 Campagne auprès des pays du Moyen-Orient pour bannir l'usage des bombes à sous-munitions.

9 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net & témoignage.

9-1 Raymond RICHA : LE DIALOGUE DES RELIGIONS.

10 Géopolitique et stratégie- Analyse

10-1 Jean Ziegler : « La haine de l'Occident »

10-2 Nasrallah : Bien équiper l'armée pour qu'elle ne reste pas une force de police déguisée.

10-3 Issa GORAIEB : Une armée en questions.

11 Annexe

11-1 Maurice Lévy (Publicis) et Richard Attias (Dubaï Event Management), une normalisation feutrée avec Israël.

11-2 Le péril domestique: les frasques monarchiques, une gangrène qui sape les assises du pouvoir pétromonarchique.


8  Dossier

Ndlr : Lla publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs
mais doit être vu comme information

8-1 Campagne auprès des pays du Moyen-Orient pour bannir l'usage des bombes à sous-munitions.
Le 3 décembre prochain, à Oslo, le nouveau traité international bannissant les bombes à sous-munitions sera ouvert aux signatures. Le Liban, sévèrement touché par les sous-munitions en 2006, a joué un rôle important dans la mise en place de ce traité.
« Les gouvernements du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord doivent signer le nouveau traité international bannissant les bombes à sous-munitions dès que celui-ci sera ouvert aux signatures à Oslo, le 3 décembre prochain », a indiqué hier la Coalition des bombes à sous-munitions.
C'est au cours de l'ouverture d'une conférence régionale sur les bombes à sous-munitions, hier, au Crowne Plaza à Beyrouth, que cet appel a été lancé.
« Notre région a trop souvent expérimenté les effets dévastateurs des bombes à sous-munitions, depuis les villes d'Irak jusqu'aux campagnes du Liban-Sud », a observé Ayman Srour, de l'association Protection. M. Srour a ajouté que « les quinze dernières années, aucun État arabe n'a utilisé de bombes à sous-munitions, ce qui est une indication claire qu'ils doivent être capables de les abandonner maintenant ».
La convention sur les bombes à sous-munitions, à part le fait qu'elle interdit l'usage de ces bombes, requiert, d'une part, le nettoyage des bombes à sous-munitions qui polluent le territoire et, d'autre part,
l'assistance aux personnes affectées par ces armes. L'initiative diplomatique du processus d'Oslo qui a été à l'origine de la convention a été lancée après l'usage massif par Israël de bombes à sous-munitions au Liban-Sud, en juillet-août 2006, qui a provoqué une urgence humanitaire. Plus de 200 civils ont été victimes de ces bombes et plus de 24 démineurs ont été blessés ou tués, alors que l'activité économique des régions touchées était totalement interrompue. « Comme pour les mines, la meilleure façon de respecter la mémoire de ceux qui ont été tués par les sous-munitions, au Liban et ailleurs, est d'empêcher ces armes d'être utilisées à nouveau », a observé Habbouba Aoun, du Landmine Resource Center. « Pour mieux soutenir les survivants des bombes à sous-munitions, les gouvernements doivent signer cette convention à Oslo le 3 décembre 2008, Journée internationale pour les personnes avec des handicaps », a-t-elle ajouté.
Les 107 États qui ont adopté l'accord en mai 2008 et qui devraient signer la convention incluent Bahreïn, le Liban, le Maroc et le Qatar.
Le Liban a joué un rôle influent durant les négociations concernant ce traité. D'autres États de la région ont participé aux réunions du processus d'Oslo qui ont abouti à la création de la convention, mais ils n'ont pas encore fait savoir s'ils signeront le traité le 3 décembre prochain. Ces pays sont l'Algérie, l'Égypte, l'Irak, la Jordanie, le Koweït, la Libye, Oman, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Yémen.
« Tous les États sont invités à signer cette convention à Oslo », a enfin insisté Per Nergaard, de l'association Norwegian People's Aid.
12 novembre 2008.

 L'Orient-Le Jour
http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=385508



9 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net & témoignage
Ndlr : Lla publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

9-1 Raymond RICHA : LE DIALOGUE DES RELIGIONS.
ILS ONT VOULU LE DIALOGUE…
ET LE DIALOGUE SE RETOURNERA CONTRE EUX

Ils l'on souhaité et l'ont organisé seulement dans un seul but de tenter de mettre en place la première pierre angulaire d'une Sainte Alliance entre l'entité sioniste et les régimes arabes connus pour leur collaboration, en vue d'un bassin méditerranéen exempt de tout acte résistant et du moindre mouvement patriotique et révolutionnaire.
Cette logique qui consiste à chercher solidarité en prétextant la Religion et la Paix, reflète en réalité leur crainte d'une conscience populaire grandissante dans leurs pays respectifs et qui, de jour en jour, se focalise sur quatre points essentiels de notre Histoire Contemporaine en marche :


1- Il ne peut y avoir d'autres logiques que l'esprit et l'acte résistants face à une entité qui, depuis plus de soixante ans, occupe la terre, opprime un peuple et jette dans les tentes et taudis de l'extrême pauvreté et de l'indifférence plusieurs centaines de milliers de réfugiés ;
2- La convergence des intérêts économiques qui lient ces régimes à l'entité sioniste mène, non seulement à l'abandon de notre cause : la Palestine, mais aussi et surtout à la parfaite collaboration dans la chasse à la résistance des peuples dans notre région, cette résistance en quête d'un espace de Liberté, de Démocratie, de Justice Sociale et de Solidarité, autour de la mer Méditerranée ;
3- De jour en jour, la Résistance met en exergue cette formidable alliance entre deux répressions, l'une est l'expression de ces régimes hybrides de capitalisme et de féodalisme qui surexploitent nos peuples jusqu'à ne pas hésiter à franchir les frontières, bafouent les libertés, répriment et assassinent les opposants, massacrent des innocents souvent par le terrorisme interposé qu'ils financent et l'autre est l'expression d'une entité qui n'aspire qu'à l'expansion spatiale niant ainsi les patries, bafouant à la fois et maintes fois le Droit International et la Justice ; les deux ont intérêt à se rallier car l'anéantissement de l'une provoquera la chute et l'anéantissement de l'autre ;
4- La bi-dimensionnalité de la Résistance s'affirme et s'impose de jour en jour : résister pour libérer le moindre mètre carré de notre terre, c'est simultanément résister pour rompre les chaînes de la surexploitation capitaliste camouflée par des logiques d'obscurantisme, et pour l'avènement de la Justice Sociale, de la Démocratie, de la Paix et de la Solidarité entre les peuples, et vice-versa.

Pauvre esprit sa Majesté le Roi qui, à New York, prêche la Tolérance et la Paix, alors que dans son royaume, les Droits de l'Homme et la liberté d'expression sont quotidiennement bafoués.
Pauvre esprit ce Prix Nobel de la Paix qui ose prononcer des mots comme « tolérance » ou « combat contre le terrorisme », alors que, pas plus qu'hier, il fut un des responsables de massacres d'enfants et de leurs mamans à Cana et qu'aujourd'hui il affame un million cinq cent mille âmes à Gaza, en n'hésitant pas à donner ordre d'assassiner non seulement nos jeunes résistants, mais aussi nos enfants.
ILS ONT VOULU LE DIALOGUE…
ET LE DIALOGUE SE RETOURNERA CONTRE EUX

15 novembre 2008
Raymond RICHA

 



10  Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion
Ndlr : Lla publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

10-1 Jean Ziegler : « La haine de l'Occident »

Membre du haut Conseil des droits de l'Homme aux Nations Unies et ancien rapporteur des Nations Unies sur l'alimentation, Jean Ziegler, dans son nouveau livre "La haine de l'Occident", ne dresse pas seulement un saisissant réquisitoire contre "l'ordre meurtrier de l'Occident", contre son arrogance et son déni de justice à l'égard des pays du Sud, c'est à dire des trois quarts de la population mondiale. Il montre que la "mémoire collective resurgie" des peuples affamés, pillés, assassinés, est une force historique qui peut changer le monde.

 

"Après un enfouissement des traumatismes par les sociétés qui ont subi un choc...nous vivons le temps du retour à la mémoire. Les peuples 'brusquement' se souviennent des humiliations, des horreurs subies dans le passé. Ils ont décidé de demander des comptes à l'Occident".

Et c'est une bonne chose, explique Jean Ziegler.

Tout d'abord, parce que le passé négrier et colonial de l'Europe est "moralement, spirituellement indéfendable", comme disait Aimé Césaire, et parce qu'il est sans aucune comparaison avec toute autre forme d'exploitation et de meurtre dans l'histoire de l'humanité. Jean Ziegler reprend à son compte le commentaire d'Edgar Morin : "La domination de l'Occident est la pire de l'histoire humaine dans sa durée et son extension planétaire", d'autant que les Occidentaux n'ont jamais dépassé 24 % de la population mondiale et qu'aujourd'hui ils n'en représentent que 12,8 %.

Et pour tous ceux qui n'auraient pas une vue complète des horreurs commises par les puissances occidentales, ou qui penseraient qu'elles sont loin derrière nous, Jean Ziegler développe plusieurs chapitres largement méconnus de ces 500 ans de crimes contre l'humanité et de cette "obsession occidentale de détruire les cultures et identités qui les avaient précédées".

Pour ne citer que ceux-là :

- le rapt des enfants autochtones en Tasmanie (Australie) admis par les Anglais depuis 1836 jusqu'en 1969, date de son abolition ( !). Puisque par ordre de la Couronne, tous les enfants autochtones à partir de l'âge de 3 ans étaient enlevés à leur famile et mis dans un orphelinat où ils étaient castrés, stérilisés, violés, mutilés.

- même phénomène au Canada où s'est pratiqué le rapt des enfants d'ethnie indienne jusqu'en 1960. Ce n'est que le 10 juin 2008, que le gouvernement britannique a présenté des excuses aux peuples autochtones pour les 150 000 enfants enlevés, agressés sexuellement et psychologiquement.

Jean Ziegler rappelle que ce que Karl Marx écrivait déjà en son temps : "Le capital arrive au monde suant le sang et la boue par tous les pores. Il fallait pour piedestal à l'esclavage dissimulé des salariés en Europe, l'esclavage sans fard dans le nouveau monde (...) Les trésors directement estorqués hors de l'Europe par le travail forcé des indigènes réduits en esclavage par la concussion, le pillage et le meurtre, refluaient à la mère patrie pour y fonctionner comme capital", est toujours vrai.

A propos des conséquences bien actuelles de cette politique, qui a pris le nouveau visage du néo-libéralisme, il souligne à quel point "le sous-développement a été accru par les mercenaires de l'OMC et du FMI".

Toutes les 5 secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim. 100.000 personnes meurent ainsi chaque jour. 500 000 femmes sont mortes en couches en 2007 en Afrique sub-saharienne.1,7 milliard d'être humains n'ont pas accès aux soins primaires (vaccinations, médicaments...). 123 millions de personnes sont sous-alimentées en permanence, alors que l'agriculture mondiale est actuellement capable de nourrir 12 milliards d'êtres humains. Et entre 2001 et 2007, 125 000 paysans indiens se sont suicidés à cause de la "libéralisation" de l'agriculture (et de manière horrible, c'est à dire en avalant un bidon de pesticides, la substance qui les avait ruinés).

Aucune fatalité, donc, dans tout cela. "Un enfant qui meurt de faim aujourd'hui, est un enfant assassiné", fait-il remarquer, condamnant le "négationnisme" et "l'arrogance" de nos dirigeants, tel un Sarkozy refusant de s'excuser sur les massacres de Sétif ou allant déclarer à Dakar que "l'homme africain est responsable des malheurs de l'Afrique".

"Un Occident dont les pratiques démentent constamment les valeurs qu'il proclame. D'où la méfiance, voire l'aversion des pays du sud pour cet Occident qui tente depuis des siècles de confisquer à son seul profit le mot "humanité". D'où la "ruine des Nations Unies", souligne-t-il.

Jean Ziegler illustre ce double langage avec l'exemple du Nigéria, pays le plus peuplé d'Afrique et l'un des plus riches du monde "mis en coupe réglée par les seigneurs de la guerre économique mondiale".

"la Haine raisonnée de l'Occident", "l'affirmation identitaire autochtone face à la prétention universaliste du dominateur occidental", sont une "nécessité". Elles ont permis pour la première fois depuis 500 ans, l'arrivée au pouvoir, en Bolivie, d'un paysan indien, Evo Morales, qui reprend le contrôle des immenses richesses de ce pays, pour les restituer à une population qui est, paradoxalement, parmi les plus pauvres du monde.

C'est donc sur l'espoir d'un nouvel ordre mondial créateur de justice et d'équité que débouche "la Haine de l'Occident". (Editions Albin Michel. 20 euros. En vente dans toutes les bonnes librairies, dont la librairie Résistances !)

A lire absolument :

Publié le 20-11-2008

 

CAPJPO-EuroPalestine
http://www.europalestine.com/spip.php?article3489

 


10-2 Nasrallah : Bien équiper l'armée pour qu'elle ne reste pas une force de police déguisée.

Touche-à-tout, le secrétaire général du Hezbollah a évoqué hier les questions politiques de l'heure, aussi bien sur le plan interne que régional ou international, lors d'un meeting organisé dans la banlieue sud.
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prononcé un discours hier à l'occasion du 11 novembre, désigné par le Hezbollah comme « Journée du martyr » parce qu'elle marque la première
opération-suicide menée par un Libanais contre un objectif militaire israélien.
Sur le plan interne, le secrétaire général du Hezbollah, qui s'exprimait à travers un écran géant, a endossé tous les efforts de réconciliation et de pacification du discours politique en cours au Liban, affirmant que ce processus est « d'intérêt national et ne sert pas les étroits intérêts de quelques-uns ».
Surtout, a souligné M. Nasrallah, ce climat contribue à ce que les élections législatives du printemps prochain se déroulent « à la date qui leur est fixée ».
Le secrétaire général du Hezbollah a mis en garde contre toute surenchère qui aurait indirectement pour objectif de compromettre le déroulement du scrutin. Ce serait là « extrêmement grave » pour le
Liban, a-t-il dit, prônant un scrutin« quels que soient les pronostics obtenus par les sondages ».
Par ailleurs, sayyed Hassan Nasrallah a redemandé que l'âge de vote soit abaissé à 18 ans, tout en affirmant qu'il importait que la loi prévoyant cet amendement de la loi électorale soit votée sans délai. Même si, a-t-il noté, pour des raisons logistiques, la mise en œuvre de cette loi devait souffrir délai.
Sur le plan des alliances politiques et électorales, l'opposition s'en tiendrait à ces alliances actuelles, a-t-il dit.
Enfin, Nasrallah a encouragé « une coordination à tous les niveaux » entre le Liban et la Syrie sur le plan de la sécurité. Il a insisté qu'en matière de justice, il est « du droit de l'opinion publique »
libanaise de s'assurer que les accusations ne soient pas politisées, mais il a mis en garde contre toute entrave mise aux enquêtes.
Sur le plan régional
Sur le plan régional, le secrétaire général du Hezbollah s'est étendu sur les manœuvres successives qu'Israël organise depuis la fin de son offensive militaire au Liban, en juillet 2006. C'est la raison pour
laquelle le chef du Hezbollah pense que les Libanais doivent s'atteler sans délai à l'établissement d'une stratégie de défense. « Celle-ci, a-t-il dit, ne doit pas se transformer en conversation de salon, mais être examinée avec le sérieux qu'il faut, dans une phase si grave de l'histoire du Liban. »
Le secrétaire général du Hezbollah a critiqué, à ce sujet, le ministre des Finances qui, en commentant le projet de stratégie de défense présenté par le général Michel Aoun, a affirmé que le Liban n'en avait pas les moyens financiers et qu'il devrait compter, pour sa défense, sur les résolutions internationales.
Pour le chef du Hezbollah, qu'il s'agisse d'une stratégie de défense globale impliquant la Résistance ou qu'il s'agisse de l'armée seule, les mêmes critères d'appliquent : cette armée, a-t-il dit, doit obtenir des moyens de défense antiaérienne et des armes antichars, sinon, elle continuera d'être « une force de sécurité intérieure revêtue de la tenue militaire ».
Dialogue des civilisations et Obama
Abordant les volets régional et international de son discours, le secrétaire général du Hezbollah, tout en prenant acte du fait que le sommet sur les religions, qui se tient à New York, répond à une initiative du roi Adballah d'Arabie saoudite, a demandé que les pays arabes se solidarisent pour demander que les dirigeants israéliens, qui assument la responsabilité de nombreux massacres et d'une politique
raciste dont les Palestiniens sont victimes tous les jours, en soient bannis.
Enfin, le secrétaire général du Hezbollah a recommandé « une prudente expectative » en ce qui concerne l'élection du nouveau président américain. Ce dernier, a-t-il dit, peut bénéficier d'un capital de sympathie en raison de certaines de ses positions ou de la couleur de sa peau, mais il ne faut pas compter sur lui pour obtenir nos droits, mais sur nos propres forces.

12 novembre 2008.

 L'Orient-Le Jour
http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=385515

 


10-3 Issa GORAIEB : Une armée en questions.
Si vous habitez Beyrouth ou ses environs, alors vous aurez sans doute sursauté lundi à leur soudain et vrombissant passage, croyant en effet, en chats bien échaudés, à quelque survol ennemi annonciateur de nouvelles catastrophes. Ce n'étaient heureusement que des revenants, bien libanais ceux-là : des Hawker Hunter vieux d'un bon demi-siècle, consignés au sol depuis leur dernier lifting, et qui aux dernières nouvelles achevaient de pourrir doucement dans leurs hangars.
Ces vénérables reliques auront tout de même eu plus de chance que les relativement modernes Mirage, jadis fierté de l'armée de l'air libanaise et qui, fidèles jusqu'au bout à leur nom, ont depuis longtemps échappé à la vue : génialement rafistolés, ce sont cinq Hawker qui prendront part, dans quelques jours, à la traditionnelle parade militaire de l'Indépendance. Et si le fait vaut d'être relevé, c'est parce qu'il en dit long sur une armée libanaise dont l'équipement, suranné ou bien alors calculé au plus juste, est loin de répondre à la haute valeur militaire et humaine.
En fait, cette disparité est au cœur du débat actuel sur la politique de défense, lequel d'ailleurs ne se limite guère aux seules factions libanaises rivales. Tout au long de l'ère de la tutelle, la Syrie, puisant dans ses vieux stocks de matériel soviétique, a pu se poser en principal pourvoyeur des arsenaux libanais, dans le même temps qu'elle s'assurait un quasi-monopole sur les programmes de spécialisation (lire d'endoctrinement) d'officiers. Israël, de son côté, n'a cessé de revendiquer une exclusivité totale sur notre espace aérien, réussissant de la sorte à interdire toute réédification d'une véritable armée de l'air libanaise. Quant aux grandes puissances, c'est au compte-gouttes qu'elles paraissent procéder au rééquipement d'une institution militaire elle-même objet de tiraillements internes quant à la primauté absolue de son rôle sur le terrain.
Fort glissant dès lors devient inévitablement ce dernier, qu'il s'agisse du maintien de la stabilité interne, de la protection des frontières ou de la lutte contre le terrorisme. Ainsi, l'armée n'a guère échappé aux accusations de laxisme lors des graves désordres sécuritaires de mai dernier à Beyrouth et en province. Pour une partie des Libanais, elle doit être seule maîtresse par ailleurs des opérations au Liban-Sud, secondée au besoin (mais en aucun cas supplantée, comme c'était le cas ces dernières années) par la Résistance ; et une autre partie persiste à lui dénier dans la pratique ce privilège, d'aucuns allant même jusqu'à proposer la prolifération des milices populaires dans les localités du Sud en réservant le port des armes aux villageois les plus méritants !
Le péril terroriste lui-même s'avère incapable de rassembler les Libanais autrement qu'en paroles. De véritable usine de déstabilisation, acharnée de longue date à inonder le marché libanais de combattants de tout acabit, la Syrie est devenue à son tour victime de ce redoutable fléau. Elle requiert, pour y faire face, la coopération sécuritaire du gouvernement libanais ; et dans le même temps, c'est le pilier de la majorité parlementaire qu'elle accuse d'avoir financé les auteurs du récent attentat à la bombe de Damas. À ce singulier réquisitoire, lancé sous forme d'aveux télévisés d'activistes du Fateh el-Islam, le Courant du futur a riposté, comme on sait, en publiant des contre-témoignages prouvant les vieilles accointances entre cette organisation et les SR baassistes.
Indiscutablement commandée par les circonstances, promptement suivie d'ailleurs de résultats appréciables, tels que ces dizaines d'arrestations d'activistes opérées ces derniers jours dans les camps palestiniens, la coopération sécuritaire libano-syrienne est porteuse du meilleur comme du pire. Pour les uns, ce n'est pas sans risques en effet que l'on est amené à dormir avec le tourmenteur d'hier ; et d'autres se réjouiront au contraire d'une amorce de réhabilitation propice à leurs propres intérêts politiques.
Tant la Syrie que le Futur ont soutenu l'armée lors de la longue et rude bataille de Nahr el-Bared, assurait il y a quelques jours le président Sleiman.
Pour trancher le nœud gordien, il faudra tout de même davantage que des jugements à la Salomon.
Issa
GORAIEB
igor@lorient-lejour.com.lb

 



11 Annexe

11-1 Maurice Lévy (Publicis) et Richard Attias (Dubaï Event Management), une normalisation feutrée avec Israël.

C'est dans cette perspective qu'il importe de situer le parrainage par la firme publicitaire française Publicis du Festival controversé de Jordanie, l'été 2008, et le redéploiement la même année vers Doubaï du publiciste Richard Attias. Le recours aux services de deux acteurs de premier plan de la scène événementielle mondiale, notoirement connus pour leurs sympathies pro israéliennes, témoignerait du souci des monarchies pro-occidentales arabes de donner, en sus de la représentation commerciale israélienne au Qatar, des gages de bonne volonté à leur protecteur américain, et, ce faisant, de procéder à une normalisation feutrée avec Israël à l'effet de promouvoir, parallèlement à leur expansion, leur nouvelle image de marque avec la secrète ambition de se hisser au rang des nouvelles cités monde du XXI me siècle. Maurice Lévy, président de Publics, et, Richard Attias, sont tous les deux originaires du Maroc, le premier d'Oujda et le second de Fès. Maurice Lévy a été le maître d'œuvre des festivités organisées à Paris, en mai dernier, à l'occasion du 60me anniversaire de la déclaration unilatérale d'indépendance d'Israël. Son parrainage du festival culturel jordanien a été fortement critiqué conduisant de ce fait bon nombre d'artistes arabes à boycotter cette manifestation commanditée par la Reine Rania de Jordanie.  La présence de Richard Attias paraît mieux agréée en raison vraisemblablement de son parcours sensiblement différent de son ancien associé et désormais concurrent. Maître d'oeuvre d'événements politico-médiatiques internationaux, tel le forum des Prix Nobel de Petra (Jordanie) et le forum économique de Davos (Suisse), dont il a été évincé pour cause de matrimonialité para-présidentielle, Richard Attias dirigera, depuis Doubaï, la «Dubaï Event Management Corporation», en association avec le prince Ahmad, fils du gouverneur de Doubaï, Cheikh Rached al Maktoum. Le recrutement du fils de l'ancien costumier du Roi du Maroc, titulaire d'une nationalité marocaine qu'il n'a jamais voulu troquer contre toute autre nationalité, ne relève pas d'un «coup de pub et de communication», mais d'un choix raisonné à l'égard d'un professionnel confirmé. Elle a été perçue comme une marque de confiance à l'égard d'une personne demeurée de surcroît fidèle à ses racines judéo-arabes dans la pure tradition du judaïsme marocain, à l'exemple de l'écrivain Edmond Omrane El-Maleh, de l'ingénieur Abraham Sarfati et du mathématicien Sion Assidon, deux anciens prisonniers d'opinion à l'avant garde du combat pour la conquête des libertés démocratiques dans le Monde arabe. Par ricochet, l'installation à Doubaï de l'époux en secondes noces de Mme Cecilia Siganer Arbaniz, l'ancienne épouse du président français Nicolas Sarkozy, a pu apparaître comme un magistral «pied de nez» adressé, sans doute involontairement, à l'islamophobie ambiante attisée en France au plus haut sommet de l'Etat par la stigmatisation permanente des Musulmans «égorgeurs de moutons dans leur baignoire» Ces deux objectifs sont en pleine conformité avec l'objectif stratégique majeur des Etats-Unis: l'intégration d'Israël, en position de leadership, au Moyen orient.

Balisant le terrain à l'Arabie saoudite, Bahrein, qui abrite la base navale du QG de la Vme flotte américaine pour la région Golfe arabo-persique/Océan Indien, a abondé en ce sens, le 9 octobre dernier, en proposant la mise sur pied d'une nouvelle organisation régionale englobant l'ensemble des pays du Moyen orient, c'est à dire les pays arabes du Proche et du Moyen Orient mais aussi la Turquie, l'Iran et, dernier et non le moindre, Israël.

Tout cet échafaudage pourrait être sinon réduit à néant, à tout le moins mis à mal du fait de la bourrasque boursière et financière qui a emporté à l'automne 2008 les économies occidentales, plongeant dans la perplexité bon nombre des alliés des états occidentaux dans la zone. Prenant argument d'un prétexte oecuménique, le Royaume Wahhabite a invité Israël, à son  tour, a participer à un «dialogue des religions» qui se tiendra le 11 novembre 2008 à New York, après les élections présidentielles américaines.

L'affaiblissement militaire et économique des Etats-Unis, la nouvelle tonicité de la Russie après la guerre de la Géorgie, en août 2008, l'activisme chinois en Afrique font craindre aux stratèges occidentaux la consolidation du groupe de Shangai (Chine, Russie, Iran), à l'effet de modifier les rapports de force régionaux notamment au Moyen-orient, au détriment des pétromonarchies alliées du camp occidental.

Bien qu'antérieure à l'émergence de l'Iran comme puissance nucléaire virtuelle, la forte concentration militaire occidentale dans le golfe arabo-persique est néanmoins présentée dans les médias occidentaux comme destinée à protéger les princes du pétrole contre les convoitises du régime islamique de Téhéran. Force pourtant est de constater que l'unique intervention militaire iranienne contre les pétromonarchies s'est produite à l'époque où l'Iran se situait dans la mouvance occidentale dans la décennie 1970 sans que la protection américaine n'ait été d'un grand secours aux protégés arabes qui se sont vus amputer ce jour là de trois îlots appartenant à l'Emirat d'Abou Dhabi. Il est vrai que le Chah d'Iran Mohamad Reza Pahlevi faisait office à l'époque de gendarme du Golfe pour le compte des Américains et que les princes arabes ne pouvaient qu'obtempérer, sur injonction américaine, au super gendarme régional qui leur avait été assigné.  Sous couvert de guerre contre le terrorisme ou de démocratisation du Moyen orient, deux des objectifs déclarés de la diplomatie néo-conservatrice américaine, la présence militaire américaine vise en outre à maintenir en fait cette zone énergétique d'importance stratégique sous contrôle occidental, alors que les prix pétroliers flambent et que la guerre pour le contrôle des matières premières redouble d'intensité tant en Asie qu'en Afrique au moment où la Chine opère une percée remarquable sur le flanc méridional de l'Europe.

Indice du malaise régnant entre les Etats-Unis et le Golfe pétro monarchique du fait de la faillite bancaire américaine et de la pesante tutelle américaine sur les zones pétrolifères, l'ancien secrétaire d'Etat Henry Kissinger n'a pas hésité à désigner à la vindicte publique les pétromonarchies du golfe, préconisant en pleine tourmente financière mondiale, la constitution d'un cartel des pays industrialisés face aux pays producteurs de pétrole afin de juguler la hausse des prix du brut... comme si le G7 n'avait pas la maîtrise des principaux rouages de l'économie mondiale. Vingt cinq mille milliards (25000) de dollars de capitalisation boursière, soit deux fois le produit intérieur américain), se sont évaporées depuis janvier 2008 du fait de la crise des actifs toxiques de l'économie occidentale, une somme largement excédentaire des besoins de la communauté internationale pour satisfaire les besoins hydrauliques de la planète, les besoins de la recherche scientifique pour la découverte des thérapies aux maladies incurables, éradiquer la faim et la soif dans le monde (Trois milliards de dollars,  les épidémies et les pandémies (9).

Jugée malvenue au moment où la faillite bancaire américaine avait atteint un seuil excédant la totalité de la dette publique des cinquante pays d'Afrique, la déclaration Kissinger, désignant par ailleurs l'Iran comme la principale menace de l'époque contemporaine (10) a suscité un véritable tollé au sein des pays du tiers monde particulièrement agacés par le rôle prescripteur que s'arrogent les Etats-Unis dans leur prétention à régenter le Monde et à le sinistrer du fait de la cupidité de leurs opérateurs financiers et l'égotisme de leurs politologues. Survenant dans la foulée de la mise en route du processus de neutralisation à distance de la balistique iranienne avec la signature du pacte de déploiement de missiles intercepteurs en Pologne, en Tchéquie et en Israël à la faveur du conflit de Géorgie, en Août 2008, la déclaration Kissinger survenue le jour commémoratif  du 33me anniversaire de la 3eme guerre israélo-arabe, de même que les réitérations de Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, sur l'inéluctabilité d'une intervention israélienne contre l'Iran, ont placé le Golfe arabo-persique sous vive tension et les alliés américains de la zone sur la défensive. Les pétromonarchies qui ont volé au secours de l'économie américaine dans un premier temps, enregistrant au passage, sans plainte ni complainte, une perte sèche de 150 milliards de dollars au cours du 3me trimestre 2008 du fait de leurs placements sur les marchés occidentaux, ont depuis lors reconsidéré leur position percevant l'appel à la constitution d'un cartel anti-OPEP comme une forme de chantage déguisé, privilégiant désormais, en une sorte de réplique oblique, les placements sur les marchés asiatiques (11).

A l'apogée de sa puissance, au plus fort de son alliance avec l'Iran, l'Amérique n'a jamais réussi à faire restituer à leur propriétaire arabe légitime ces trois îlots qui ont nom, pour mémoire, Abou Moussa, Grande et Petite tombe. En phase de puissance relative, saura-elle au moins protéger durablement ces relais régionaux, au moment où ses déboires en Irak et en Afghanistan la place sur la défensive, alors que, parallèlement, l'Iran, fort de sa maîtrise de la technologie nucléaire et des succès militaires des ses alliés régionaux, le Hezbollah (Liban), Moqtada Sadr (Irak) et le Hamas (Palestine) se pose en parfait contre exemple de la servitude monarchique, avec un rayonnement se projetant  bien au-delà des zones à fortes minorités chiites arabes dans les régions pétrolifères d'Arabie Saoudite, de Bahreïn, du Koweït, d'Irak, et dans la zone limitrophe d'Israël dans le sud du Liban pour s'étendre à l'ensemble de la sphère arabo-musulmane ? Plus précisément, l'Amérique, pourra-t-elle protéger ses relais des turbulences internes attisées par les frasques monarchiques répétitives, en parfait décalage avec les dures conditions de la réalité quotidienne de la multitude de leurs concitoyens et qui gangrènent inexorablement les assises de leur pouvoir.

 


11-2 Le
péril domestique: les frasques monarchiques, une gangrène qui sape les assises du pouvoir pétromonarchique.

Un spectacle à deux dimensions s'est offert au monde arabe en cet été 2008, comme en 2006 lors de la guerre destructrice israélienne contre le Liban, symptomatique du divorce entre gouvernants et gouvernés arabes.

Pendant que le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah s'appliquait à libérer, en juillet, le doyen des prisonniers arabes en Israël, Samir Kantar, un druze pro palestinien détenu pendant 29 ans, les princes saoudiens faisaient étalage d'un luxe tapageur sur la baie de Cannes, sud de la France, avec leurs Yachts surdimensionnés, dans des escapades nocturnes mouvementées en compagnie d'une cohorte d'escorte bruyante d'un goût douteux, loin des préoccupations quotidiennes de leurs compatriotes. Le gouverneur de Doubaï, de son côté, laissait à son sort son Emirat pour deux mois en vue de satisfaire au Royaume-Uni son goût poussé pour les concours hippiques et les sports équestres alors que la propre mère du président de la Fédération du Golfe, Cheikha Fatima d'Abou Dhabi, et dix sept (17) de ses courtisanes étaient interpellées en Belgique au Conrad Bruxelles pour «sévices et maltraitance» à l'égard de sa domesticité.

Chaque année apporte son lot de scandales: 2005, année de l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri et de l'arrivée au pouvoir du Président iranien Mohamad Ahmadi-Nijjad, l'opinion occidentale a eu droit au feuilleton de la «Saudi connection», le trafic transcontinental de drogue depuis la Colombie jusqu'à la France à bord d'un appareil de la flotte privée de la famille royale saoudienne. En 2006, année de la guerre destructrice israélienne contre le Liban, deux scandales défrayèrent la chronique: le scandale Yamamah sur les faramineuses rétro commissions de l'ordre de 1,8 milliards d'euros perçues par le prince Bandar Ben Sultan, fils du ministre saoudien de la défense, à l'occasion de la vente de 150 avions de combat anglais TORONADO à l'Arabie, ainsi que le scandale de l'assassinat en Australie dans de conditions mystérieuses d'un ancien prétendant au trône de Doubaï, un crime couvert de l'immunité diplomatique et jamais élucidé.

En 2007, les frasques du Prince Abdel Aziz Ben Fahd, valurent au fils de l'ancien Roi d'Arabie et camarade de jeu de M. Saadeddine Hariri, l'héritier politique de l'ancien premier ministre milliardaire libano-saoudien, d'être déclaré «non grata» dans un grand palace parisien pour son goût prononcé pour la compagnie de «filles bruyantes» (12). En 2008, la libération de Samir Kantar et la restitution de près de 200 dépouilles libanaises et palestiniennes, a coïncidé avec le retentissant assassinat d'une chanteuse vedette libanaise, le 29 juillet 2008, à Doubaï. Suzanne Tamime passe pour être à la fois une proche des familles régnantes d'Arabie saoudite et des Emirats. Son meurtre impliquant des personnalités égyptiennes proche du pouvoir a mis à mal les relations entre l'Egypte et les princes du pétrole. Egorgée avant d'être assassinée, la fin tragique de l'artiste libanaise est comparable à celle de la marocaine Hanane Zamrani retrouvée assassinée dans la piscine d'un richissime homme d'affaires des Emirats, en mai 2005.

L'auteur fera grâce à ses lecteurs des frasques annuelles répétitives à Paris et à Genève de Hannibal Kadhafi, fils cadet du dirigeant libyen, nouvelle dynastie autocrate arabe du fait de la cooptation monarchique du pouvoir. Sur fonds de corruption et de népotisme, de zone de non droit et de passe droit, d'abus d'autorité et d'excès de pouvoir, ces frasques, les chancelleries occidentales se gardent bien de l'avouer, gangrènent les assises du pouvoir pétromonarchique et donnent argument à leur contestataires politiques dont ils constituent un parfait contre exemple.

Doubaï (12) vient d'ailleurs d'ordonner en Août 2008 une vaste campagne anti-corruption, l'érigeant en «priorité nationale» mettant en cause huit dirigeants de firmes financières et immobilières de premier plan, assurant que désormais nul ne sera à l'abri de l'impunité.  A cet égard, la naissance en Arabie saoudite du mouvement «Al_Qaïda» ne paraît pas le fruit du hasard, de même que la chaîne transfrontière arabe «Al-Jazira» au Qatar. Tous les deux sont perçus comme des excroissances rebelles à l'hégémonie saoudienne sur l'ordre domestique arabe, le premier dans l'ordre politico-militaire, le second dans le domaine médiatique. Dans cette perspective, la présence militaire américaine dans le Golfe vise-t-elle d'une manière subséquente à assurer une impunité aux princes du pétrole à l'effet d'accentuer leur dépendance personnelle à l'égard de l'Amérique? Autrement dit, cette concentration militaire américaine dans le Golfe, la plus dense au monde en dehors des Etats-Unis, constitue t-elle véritablement un parapluie? Ne risque-t-elle pas, au contraire, de servir de catalyseur au courroux arabe et, de faire fonction, le cas échéant, de détonateur cataclysmique à un violent débordement de mécontentement populaire dans l'hypothèse d'une éventuelle confrontation avec l'Iran? En l'état actuel de la science médicale, la gangrène se purge par l'amputation. L'organisme pétromonarchique saura-t-il s'immuniser de cette atteinte par une refonte drastique de son mode de fonctionnement, ou, par l'effet des surcharges pondérales générées par les facilités d'une existence assistée, se laissera-t-il affecté, par négligence, par cette pathologie incurable, à l'issue inexorable ??

Références

8- «Foire d'empoigne autour de la Méditerranée» par Georges Corm, in le Monde diplomatique Juillet 2008.

9- « 25 000 milliards de dollars évanouis ». Le Monde 25 octobre 2008. Depuis le début de l'année, les grandes places boursières internationales ont perdu presque la moitié de leur capitalisation. Cela signifie qu'environ 25 000 milliards de dollars sont partis en fumée, soit près de deux fois le produit intérieur brut ( PIB ) des Etats-Unis. Certaines places ont presque disparu du paysage. La Bourse de Reykjavik a perdu 94 % de sa valeur, Moscou 72 %, tout comme Bucarest. l'Islande, au bord de la faillite, a annoncé avoir signé un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt de 2,1 milliards de dollars (1,7 milliard d'euros). Et la liste des pays en grande difficulté ne cesse de s'allonger: Ukraine, Pakistan, Argentine, Hongrie, etc. Aux Etats-Unis et en Europe, la contamination de"l'économie réelle "commence à se matérialiser, avec une forte hausse du chômage et une réduction du pouvoir d'achat. Selon une étude du courtier Cazenove, les plus exposés sont, dans l'ordre, la construction, les mines, les grands magasins, l'assurance-vie et la banque.

Les valeurs refuges défensives se réduisent à une peau de chagrin : produits de grande consommation, spiritueux… A la Bourse de Paris, la plus mauvaise est le fait de Renault, dont l'action a baissé de 77,12 % depuis le 1er  janvier, la moins mauvaise performance revient à GDF Suez, qui affiche un recul de 21,66 % depuis le début de l'année. Sur le plan budgétaire, les injections de fonds publics pour sauver les banques vont se traduire par une hausse sensible des dettes publiques et par un recours massif à l'emprunt de la part des Etats. Cet afflux d'obligations du Trésor sur les marchés financiers risque de provoquer une forte remontée des taux d'intérêt à long terme qui jouent un rôle majeur dans le financement de l'économie. "Les marchés broient du noir et imaginent le pire avec un caractère autoréalisateur, notent les économistes du Crédit agricole. La question de la confiance reste centrale, et personne ne sait bien aujourd'hui quel élément catalyseur est susceptible de la restaurer de manière durable."

10- "Scholar statesman award dinner- Henry Kissinger versus Robert Satlof october 6th 2008" Special forum report Washington Institute for Near East Policy,  Policy Watch N°1411 du 10 octobre 2008

11-«Lundi noir dans le Golfe: les bourses des pétromonarchies enregistrent une perte de 150 milliards de dollars au cours du 3me trimestre 2008», in «Al-Qods al-Arabi», mardi  7 octobre 208

12- «Ryad sur Seine, Mon patron est un Emir: De l'argent sans limites, des distractions de grands enfants, des serviteurs corvéables jusqu'à l'épuisement. Trois ex salariés des Saoud racontent le quotidien des nababs à Paris», par  Christophe Boltansky, Nouvel observateur 22-28 Mai 2008.

13- Doubai lance une campagne anti corruption, cf le Journal transnational arabe paraissant à Londres «Al Quds al Arabi» en date du 18 Août 2008, qui précise que huit dirigeants de firmes financières et immobilières  de premier plan sont poursuivis à Doubaï pour des faits en rapports avec l'argent illicite, notamment des responsables de la Banque Islamique de Doubaï et du Fonds d'investissement «Tamwil», des promoteurs immobiliers du projet «Ad-Diar» et «Al-Nakheel», la célèbre marina conquise sur la mer et  édifiée en forme de palmier

 René Naba | 08/11/2008 

http://renenaba.blog.fr/2008/11/08/golfe-arabo-persique-les-petromonarchies-arabes-face-agrave-un-triple-peril-part3-5001629



Ce message vous a été envoyé parce que vous faites parties de mes contacts 
Pour ne plus recevoir d'e-mail de notre part, signaler le nous avec si possible un commentaire explicatif.