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From: Marc
Sent: Tuesday, August 10, 2004 5:05 PM
Subject: N° 50 -04 - Journal des Palestiniens - 10-08 : "Est-ce que notre message arrive au reste du monde?!" a demandé un homme fatigué d'être interviewé par des journalistes et sans voir aucun changement réel dans sa vie ou de ceux autour de lui.
L'information est une arme au service de la paix. Sa diffusion est un acte de résistance
Journal des Palestiniens
N° 50 -04 au 10-08
par M.Lemaire
"Est-ce que notre message arrive au reste du monde?!" a demandé un homme fatigué d'être interviewé par des journalistes et sans voir aucun changement réel dans sa vie ou de ceux autour de lui.
Ce qui s’appelle " la Bande de Gaza " : C'est l'enfer, chaque jour la souffrance, chaque jour la douleur, et vous ne savez jamais quel cadeau vous réserve l'armée israélienne le lendemain
Sommaire :
1 Territoires palestiniens occupés :
1-1 Rafah
1-2 Naplouse
1-3 Ville de Gaza
1-4 Khan Younis
1-5 Bit Hanoun
1-6 Hebron :
1-7 Territoires palestiniens occupés
2 Décompte des pertes humaines
3 Politique Palestiniene
3-2 La Marche contre le Mur de la honte continue
3-4 Police palestinienne armée ou non ! ! ! ! !
4 Politique Israélienne
4-1-1 Depuis le 18 juillet, les Forces de Défense d’Israël empêche 4.000 habitants palestiniens de franchir le passage frontalier de Rafah entre la Palestine et l’Egypte
4-1-2 Nouveaux logement en zone occupée
4-1-3 Les difficultés financières des Israéliens (ou pas d'argent pour le beurre... mais bien pour la guerre) - La Histadrout, a affirmé que le gouvernement créait deux Etats pour deux populations : le pays des riches et celui des pauvres
4-2 PRISONS
4-2-1 L'armée israélienne a arrêté Abdul Latif Gheith, président du conseil d'administration de l'association des Droits de l'Homme et de soutien aux prisonniers Addameer
4-2-2 Ziadi Mahmoud annonçait une grève de la faim des prisonniers palestiniens pour la deuxième quinzaine d'août.
5 Politique internationale des territoires occupés
5-1 Spécial ONU - L'UNRWA signale : près de 1500 maisons ont été détruites par l'armée israélienne à Rafah et dans son camp de réfugiés depuis le déclenchement de l'Intifada
6 Dossier
6-1 Point de vue de Ziad Medoukh : Qui va calmer ma colère ? "
6-2 Point de vue de Nehemia Strasler : " De quelle armée parlent-ils ? "
6-3 Point de vue de Khalil Shikaki : Les élections sont la seule solution
au 09-08 : Peuple Palestinien : 6 tués - 31 blessés
Occupant : 0 tué - 0 blessé
1) Territoires palestiniens occupés :
1-1 Rafah ( sud de la bande de Gaza) :
1-1-1 :
06-08 Après 3 semaine l’armée israélienne a bien voulu rouvrir vendredi le passage frontalier de Rafah, (qui sépare la Bande de Gaza de l'Egypte et est sous la contrôle directe de l’autorité occupationnelle), permettant ainsi à 4000 palestiniens de revenir enfin chez eux (voir communiqué de presse )
07-08 : Des obus sont tombés sur la ville et ont blessé 1 habitant .
08-08 Les forces d'occupation israélienne ont ouvert le feu et 1 adolescent palestinien a été tué par des tirs de soldats israéliens a indiqué le.Dr Ali Moussa, directeur de l'hôpital Rafah, qui a indiqué que l'adolescent devait avoir 15 ou 16 ans mais que son identité n'était pas immédiatement connue.
1-2 Naplouse (Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967) :
04-08 : Les forces de l'occupation israélienne ont envahi à l'aube plusieurs quartiers de la ville arrêtant 2 jeunes civils ainsi qu'un habitant du village de Kafer Kalil, au sud de Naplouse.
05-08 Bit Fourik (est de la ville de Naplouse) : Les FOI ont envahi le village et blessés 2 jeunes palestiniens
1-3 Ville de Gaza,
04-08 Les avions F16 israéliens ont survolé le ciel de la ville de Gaza, à basse altitude toute la nuit dernière , jusqu'aux 1h30 du matin, les habitants palestiniens ont été terrorisé et reste réveillé toute la nuit,
De sources hospitalières, 17 Palestiniens ont été blessés alors que l'armée israélienne poursuivait pour la cinquième semaine ses opérations dans le nord de la bande de Gaza
1-4 Khan Younis,
07-08 : Il est 2h du matin, les Apaches israéliens bombardent des maisons les FOI ont tués 2 civils dont un jeune garçon de 14 ans,
Des sources médicales ont indiqué que Rafat Isaa, a été blessée par balle alors qu'elle travaillait dans le secteur pour Femmes et Enfants de l'hopital Naser ainsi que 2 autres civils.08-08
Les Foi installées sur les barrages militaires d’Al Matahen et d’Abou Houli ont fermé la route où des centaines de voitures attendent l’autorisation israélienne pour rejoindre leurs domiciles et leurs lieux de travail
1-5 Bit Hanoun
05-08 L'armée israélienne s'est totalement retirée jeudi de Beit Hanoun, occupée depuis le 29 juin, ont indiqué des responsables palestiniens. Chaque partie dans la ville, est un témoignage de la rage de destruction menée par les troupes israéliennes pendant 37 jours (maisons, usines , vastes régions de terres agricoles et arbres …
1-6 Hebron :
08-08 voici quelques exemples de la tyrannie israélienne à Hébron.
400 colons occupent la ville et sont protégés par 1600 soldats.
Toutes les entrées de la vieille ville sont fermées par des gros cubes ( 1mètre x 1 mètre) de béton + jeeps + soldats en armes + caméras.
Les colons veulent toute la vieille ville, et donc tyrannisent les derniers habitants de la vieille ville.
Exemples :
- frapper toutes les nuits dans la porte d'entrée (qui est souvent en fer), imaginez le bruit !
- diffuser par haut parleur des bruits de relations sexuelles. (!)
- entrer dans les maisons (sans frapper évidemment) et s'y installer, s'asseoir, jouer aux cartes ...
- porte d'entrée fermée pendant 5 jours, famille enfermée dans le salon 3 jours (avec une poubelle pour faire ses besoins), réveil en pleine nuit avec obligation de regarder un film porno
1-7 Territoires palestiniens occupés :
1-7-1
04-08 : Jabaliya, (nord de la bande de Gaza) : l'armée israélienne effectue une vaste opération, des chars ont pénétré dans le centre de la ville, pendant que des hélicoptères tiraient au moins deux missiles ont précisé des témoins.
Des hélicoptères israéliens ont tiré au moins deux missiles ont indiqué des témoins
2 jeunes ont été tués par des tirs israéliens provenant d'un char " Foi " et 3 personnes ont été blessées durant la frappe aérienne..
1-7-2
06-08 : Colonie illégale juive d'Atsmouna, (nord de la Cisjordanie) - Repérés en train de s'approcher d'un groupe de soldats un palestinien a été tué par des Foi près de la colonie, le second Palestinien a été arrêté.
Salfite (nord de la cisjordanie.) . Les FOI ont tué hier 1 habitant du gouvernorat
1-7-3
07-08 :
zone de Brésil, ( proximité de la frontière avec l’Egypte) : 2 enfants de 7 ans ont été blessés par les tirs israéliens. et d’après une source sécuritaire, les FOI ont arrêté arrêté hier soir deux officiers de Sécurité Nationale palestinienne lors de leurs retours à la bande de Gaza.
Tulkarem. :Arrestation de 5 personnes dont d’un sergent
Jéricho. A nouveau Israël viole l’article 147 de la Quatrième Convention de Genève, lorsque les FOI transfére par la force, une mère de famille et ses deux enfants sous prétexte qu’ils ont des cartes d’identités de la ville de Gaza.le lieu de détention n'est pas connu
Jabalya. Un hélicoptère Apache " de fabrication américaine " a lancé un missile dans une zone plein d’oliviers Bilan provisoires : 3 blessés par l'explosion du missile,
en Cisjordanie occupée: Les FOI ont envahi hier plusieurs villages et secteurs du gouvernorat de Bethléem, arrêtant plusieurs civils palestiniens.
Bethleem : le civil Fadi Khalil Slalahat
village d'Artas : le jeune palestinien Rami As'ad (25 ans).
'al Khodar : Khaled Salah (35 ans
d'Al Ebideya, : 5 autres palestiniens (Iyad Youssef Hassasna (22 ans), Hamza Abdelrahman Al Assa (22 ans) et son frère Mohanad, Moad Mussa Al Assa et Youssef Mohamad Al Assa (46 ans).
Village de Bit Kahel, (ouest d'Hébron) , les FOI ont arrêté l'étudiant Safwat Ibrahim Al Assafra (21 ans)
Village d'Al Arka ( gouvernorat de Jénine en Cisjordanie occupée) Une incursion israélienne dans le village … Les soldats israéliens ont saccagé un nombre des maisons, terrorisantes les enfants, et arrêtant par la suite un adolescent
Camp de refugié de Balata :
07-08 : Un civil palestinien était blessé par des tirs des occupants .
08-08 : Les Foi ont envahi à l’aube le bloc G du camp des réfugies
Au total, une quinzaine de blindés et quatre bulldozers ont été engagés, dans cette opération répressive sous couverture impressionnante de tir de fusils mitrailleur
Alors les bulldozers " Caterpiller " ont démoli plusieurs maisons dans le camp, il est difficile de savoir le nombre des maisons démolis, ni combien de famille palestinienne se trouve dans les rues sans abris.
2 Décompte : (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
2-1 Palestine :
Civils & résistants tués : 3.410
dont : 624 de moins de 21 ans
(Civils palestiniens tués par des colons israéliens
45
(Palestiniens tués par suite des bombardements israéliens
596
internationaux soutenant la Palestines : 3
Palestiniens blessés par les forces israéliennes et les colons : 40.702
(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)
Palestiniens arrêtés :
17.766
en prison :
7300
Pacifistes en prison ou arrêtes 8 +
.
Autres actes
Journalistes tués 9
Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partielemnt démolies : 65.344
Hectares de terres palestiniennes confisquées par Israël : 208.540Hectares de terres palestiniennes rasées par Israël : : 65.147
Hectares palestiniennes de serres détruites : : 475Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partielemnt démolies : 59.929
(Cisjordanie et Jérusalem-Est)
Palestiniens devenus sans abri : : 51521
Nombre d'écoles endommagées par les Israéliens : : 303
2-2 Israel :
Israéliens tués : 958
Israeliens blessés : 259
chiffres tenu à jour par ML
3 Politique Palestiniene
3-1 :
04-08 : Qoreï (premier ministre palestinien) à demandé hier au roi Abdallah II (jordanie) d'expliquer ses critiques contre la direction palestinienne
3-2 06 –08 : La Marche contre le Mur de la honte continuela Marche de la Liberté a été rejointe par 30 à 40 Palestiniennes de la région de Tulkarem
3-3 07-08 : Autorité palestinienne en crise : Les ministres palestiniens de la Justice et de la planification ont présenté leur démission
3-4 Police palestinienne armée ou non ! ! ! ! !
03-08 : Le Conseil des Ministres Palestiniens a désigné le ministre des Affaires civils, le ministre des Affaires de négociations et le secrétaire général du Conseil de prendre contacts avec les israéliens , le Quartette, les Etats-Unis et la présidence de l’Union Européenne pour les informer que l’ANP avait commencé à prendre des mesures pratiques pour imposer des forces de sécurité palestiniennes armées.
04-08 - Israël refuse le déploiement des forces de sécurité palestiniennes dans les villes en Cisjordanie
Les autorités de l’occupation israélienne ont informé l’Autorité Nationale Palestinienne de son refus du déploiement de la police et des hommes de sécurité palestiniens portant des armes dans les villes et les villages en Cisjordanie.
Et a averti les appareils de la sécurité palestinienne que son armée détruirait toutes les postes de sécurité où se trouver des armes.
.05-08 - … Le ministre israélien de la Défense Mofaz a décidé d'autoriser un certain nombre de policiers palestiniens à porter des armes….
06-08 : "La décision est révocable, et l'armée israélienne se réserve en tout état de cause le droit d'intervenir dans les villes palestiniennes, mais en coordination (avec les Palestiniens) pour éviter que des policiers palestiniens armés ne circulent dans les rues pendant que nous opérons", a déclaré une source militaire
07-08 : Selon le quotidien Yédiot Aharonot, qui cite des sources militaires, l'autorisation porterait seulement sur quelques centaines de pistolets.
Les détenteurs de ces armes seront désignés en fonction de listes nominatives de policiers non impliqués dans l'Intifada (qui a commencé en septembre 2000) établie par le Shin Beth, le service israélien intérieur de sécurité.
07-08 : Les autorités de l’occupation israélienne avaient informé l’Autorité Nationale Palestinienne de son refus du déploiement de la police et des hommes de sécurité palestiniens portant des armes dans les villes et les villages de Cisjordanie.
08-08 réunion sécuritaire israélo-palestinienne : "Il va y avoir une réunion sécuritaire aujourd'hui consacrée au déploiement de policiers (palestiniens) armés. Elle doit réunir d'importants responsables palestiniens et israéliens qui doivent parler du réarmement des forces de police palestiniennes" a déclaré M. Erakat.
09-08 : Israël a averti la sécurité palestinienne que son armée détruirait toutes les postes de sécurité où se trouver des armes. …
09-08 Le nouveau chef de la police palestinien, Mr. Sa’eb Al-Ajez confirme que le cabinet palestinien a approuvé le plan de sécurité qu'il avait proposé pour (le déploiement de la police palestinienne dans la cisjordanie
concernant les membres de police palestinienne armés, il a dit, que sans les armes, le travail de la police palestinienne sera '' inefficace ''.
09-08 : Israël, comme pouvoir occupationnel, a permis le déploiement des forces de la police palestinienne seulement dans quatre villes de la Cisjordanie, Tulkarem, Kalkylia, Bethléem et Jéricho.
10-08 :en réponse a la liste nominative qu'Israël entendait obtenir pour approbation ou rejet éventuel,
Un haut responsable palestinien a indiqué que le gouvernement palestinien ne céderait pas aux exigences d'Israël et ne fournirait pas la liste réclamée.
4 Politique Israélienne
4-1-1 - Depuis le 18 juillet, les Forces de Défense d’Israël (FDI) empêche près de 4.000 habitants palestiniens de Gaza dans des conditions éprouvantes de franchir ce terminal (passage frontalier de Rafah entre la Palestine et l’Egypte), pour retourner chez eux dans le territoire occupé de Gaza,
01-08 : En réponse aux accusation répandue dans les médias israéliens, afin de justifié la fermetures de la frontière Le colonel Abou Safia a nié que le passage est bloqué à cause des attaques palestiniennes.
Il a aussi déclaré que le prétexte des résistants creusant des tunnels près des passages frontaliers était imaginaire et qu’Israël l’exploitait afin d’ y placer des équipages techniques en préparation du retrait israélien de la Bande de Gaza.
02-08 :
Communiqué de presse du Comité Exécutif du réseau des Juifs Européens pour une Paix Juste (J.E.P.J.En fermant la frontière avec l’Egypte à Rafah, ils obligent des enfants, des malades, des femmes enceintes et des vieillards à attendre à la frontière. Les Palestiniens n’ont aucune liberté de mouvement, pas d’abri et ne disposent que de très peu de nourriture et de moyens d’existence.
03-08 : L'Autorité palestinienne, des gouvernements étrangers comme la France et des organisations de défense des droits de l'Homme se sont élevés contre la fermeture du terminal, signalant les très mauvaises conditions sanitaires dans lesquelles se trouvaient les Palestiniens bloqués au terminal.
05-08 : Le ministre du Transport égyptien, Issam Sharaf, a demandé des précisions aux israéliens.
Le quotidien d’Alsharq Alawsat, signale que du côté égyptien " il y a une coordination avec tous les côtés concernés pour offrir les services et les besoins alimentaires pour les palestiniens dans le passage ".
Il est mentionné que l’Organisation du Croissant Rouge égyptien et d’autre organisations publiques au nord de Sinaï, en coopération avec l’ambassade palestinien au Caire, ont offert des aides alimentaires
06-08 :
"Le terminal a été rouvert à O9H00 (06H00 GMT) et restera ouvert vendredi jusqu'à 18H00 (15H00 GMT)", a indiqué la porte-parole de l'office des ports et aéroports en charge du terminal, sans autre précision.
06-08) Un haut responsable égyptien. a déclaré que trois femmes palestiniennes, ont dûs avorter à cause de la fermeture du passage de Rafah pendant 18 jours.
07-08 : Mona Al Astal, palestinienne, a accouché d’ un petit enfant et elle lui appelé " Maabar " (passage), à cause de sa longue attende dans la souffrance le long du point de passage.
07-08 : Le directeur général de la sécurité des passages palestiniens, le colonel Salim Abou Safia, a déclaré que les israéliens promettaient d’ouvrir le passage de Rafah à la fin de cette semaine, mais il a ajoutéqu’il ne comptait pas sur les promesses israéliennes, en indiquant qu’Israël avait déjà donné plus qu’une avant celle là ; mais sans se tenir à aucune.
Observations :
Israël se réclame souvent de son statut d’unique démocratie du Moyen-Orient.
Retenir ces habitants de Gaza comme prisonniers est une punition collective et une violation flagrante des droits humains les plus élémentaires et en particulier de l’adage bien connu " délai de justice = déni de justice " : Faisant fi de l’urgence de la situation, la Haute Cour israélienne a octroyé un délai de trente jours à l’armée pour répondre à une pétition signée par des associations de Droits de l’Homme israéliennes et palestiniennes qui demandaient la réouverture immédiate du point de passage.
Notes complémentaires
1. Parmi ceux qui se trouvent piégés à la frontière beaucoup ont reçu des soins médicaux en Egypte, sont de jeunes enfants ou âgés et infirmes. Ils ne peuvent retourner en Egypte car ils manquent de fonds.
2. Israël affirme avoir ouvert un point de passage alternatif. Celui-ci se trouve à plus de 70 km. de distance. Il n’y a que cinq bus par jour pour véhiculer au moins 2500 personnes.
3. Israël affirme que Les accords sur l'autonomie palestinienne, signés en 1993, accordent aux autorités israéliennes le contrôle du poste-frontière de Rafah côté palestinien
4-1-2 Nouveaux logement en zone occupée
Ces projets s'inscrivent dans la politique de Sharon visant à renforcer le blocs de colonisation en Cisjordanie, parallèlement à l'évacuation de quatre implantations isolées de ce territoire
Selon le Conseil de Judée-Samarie, les programmes qui vont être examinés ont déjà été prévus dans le budget de l’Etat et ont reçu les autorisations nécessaires du ministère de la Défense et de celui de la Construction.
La liste des programmes qui a été soumise par le Conseil de Judée-Samarie comprend les banlieues de Jérusalem, 804 unités de logement à Betar Illit, 132 à Guéva Binyamin (localité près d’Adam), 141 unités à Maalé Adoumim et 156 unités à Kiryat Arba, et, d’autre part, les villes considérées comme étant des banlieues de Tel-Aviv, c’est-à-dire 214 unités à Ariel et 42 à Karné Shomron.
02-08 : le gouvernement israélien a approuvé la construction de 600 logements dans la colonie juive illégale de Maalé Adoumim en Cisjordanie (28.000 habitants).
NB : Le maire de la localité Benny Kachriel a indiqué qu'en fait la construction de ce lot de 600 logements avait déjà été approuvée à l'époque du gouvernement travailliste d'Ehud Barak" en 1999
le quotidien Maariv (10-08 )révèle que le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz a confirmé la construction de 300 unités supplémentaires à Ariel, Mais on est loin de la réalité puisque selon les plans d'aménagement, c'est au total 2000 habitations qui devraient être construites dans cette cité située au delà de la ligne verte.
Si Ariel compte aujourd'hui près de 20 000 habitants, la ville profitant de sa proximité avec le centre du pays, et espère accueillir "pas moins de 60 000 habitants dans quelques années".
05-08 : Israël a décidé de geler la construction de 145 logements dans la colonie de Maalé Adoumim, au nord de Jérusalem en Cisjordanie, a indiqué jeudi soir la télévision publique israélienne.
Cette décision a été prise à la suite de pressions des Etats-Unis, a ajouté la télévision.
06-08 : Le maire Kachriel : "Nous avons vendu 465 de ces logements, et le gel annoncé jeudi soir concerne apparemment le reste, soit 135, de ces logements" …
08-08 Mofaz (Le ministre israélien de la Défense) : a donné son feu vert à la construction de 200 logements supplémentaires à Ariel, (une des plus importantes colonies de Cisjordanie).
Nahman : "L'objectif est de porter à 60.000 le nombre des habitants d'Ariel et nous comptons bien y parvenir", j’ai l'espoir que "3.000 immigrants juifs de France s'installeront à Ariel où vivent déjà quelque 9.000 immigrants d'ex-URSS".Réactions :
04-08
La France a condamné le feu vert donné par le gouvernement israélien à la construction de 600 logements supplémentaires, a déclaré mardi la porte-parole du Quai d'Orsay .
Selon la deuxième chaîne israélienne, l'administration US a demandé d’Israël de geler toutes les formes de construction de colonies israélienne dans les territoires palestiniens occupés...
4-1-3 - 10-08 : Les difficultés financières des Israéliens (ou pas d'argent pour le beurre... mais bien pour la guerre)Dans le cadre d’une enquête sociale menée par le Centre national de Statistiques, couvrant l’année 2003, on apprend que près de la moitié des Israéliens (46 %) n’arrivent pas à ‘’joindre les deux bouts’’ et terminent régulièrement le mois avec un découvert sur leur compte en banque.
Le nombre des Israéliens qui se trouvent dans le besoin est évalué actuellement à 14 %. Ces derniers ont indiqué qu’ils avaient renoncé cette année à acheter de la nourriture en raison de leurs difficultés financières.
16 % de la population n’a pas acheté certains médicaments pour la même raison et
45 % n’a pas pu se payer des soins dentaires. Mais en dehors de ces dépenses indispensables pour tout foyer, les Israéliens ont indiqué qu’ils avaient dû également se priver de certains achats.
54 % d’entre eux n’ont pas fait cette année l’acquisition d’habits neufs ou de nouvelles chaussures.
A la lumière de ces résultats, le ministre du Travail et des Affaires sociales, Zevouloun Orlev, du Parti national religieux, a estimé que les chiffres publiés prouvaient qu’il ne fallait pas prendre des nouvelles mesures touchant les couches défavorisées.
Orlev a l’intention de rencontrer dans la journée le ministre des Finances Binyamin Netanyahou pour lui demander de renoncer à certains décrets sociaux prévus dans le budget. La Histadrout, a affirmé que le budget de Netanyahou créait deux Etats pour deux populations : le pays des riches et celui des pauvres.
4-2 PRISONS
29-07 :
4-2-1 l'armée israélienne a arrêté Abdul Latif Gheith, président du conseil d'administration de l'association des Droits de l'Homme et de soutien aux prisonniers Addameer, au checkpoint militaire de Qalandia.Les FOI ont emmené Gheith à la colonie israélienne de Giva'at Ze'ev près de Jérusalem, etde là, il a été ensuite transféré au camp de détention militaire de Benyamin sur la base militaire d'Ofer, dans la périphérie de la ville de Ramallah.source : www.ism-france.org ou www.ism-suisse.org
4-2-2 03-08: un message d'un membre de la mission syndicale CCIPPP diffusait un appel de Ziadi Mahmoud, porte-parole de l'association des familles de prisonniers à Ramallah.
Ziadi Mahmoud annonçait une grève de la faim des prisonniers palestiniens pour la deuxième quinzaine d'août.
Par cette grève, les prisonniers palestiniens entendent dénoncer leurs conditions de détentions (détention souvent sans jugement, pas de droit de visite des familles, pas d'accès aux soins, mauvais traitements, condamnations à vie...) et le non-respect des conventions internationales (tortures, emprisonnememt d'enfants à partir de 13 ans, droit de visite et aux soins, droit à l'éducation...].
Ziadi Mahmoud lançait un appel pour la solidarité internationale avec les 7 500 prisonniers dans ce mouvement, auquel pourraient se joindre les associations de famille.
5) Politique internationale des territoires occupés
5-1 Spécial ONU -
08-08 L'Agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), signale : près de 1500 maisons ont été détruites par l'armée israélienne à Rafah et dans son camp de réfugiés depuis le déclenchement de l'Intifada en septembre 2000.
5-2 Dans le monde
rien lu
6 Dossier
6-1 Point de vue de Ziad Medoukh : Qui va calmer ma colère ? "
Je suis un simple citoyen palestinien, je vis dans les Territoires Palestiniens, en particulier dans une grande prison appelée la bande de Gaza, et dans une ville-ghetto appelée Gaza. Je suis convaincu que la paix est la seule solution à notre conflit avec les Israéliens causé par l'occupation et la colonisation. Je travaille comme professeur de français dans cette jolie ville de Gaza, car je pense que l'éducation pourrait jouer un rôle en faveur la paix dans notre région, et j'ai choisi le français parce que le français pour moi est une langue de paix, une langue d'espoir. Je suis souvent optimiste et je garde toujours l'espoir d'un lendemain meilleur pour nos enfants, les enfants innocents de ma grande patrie, la Palestine, une Palestine de valeurs et de principes, malgré cette situation difficile vécue par mon peuple courageux. Mais aujourd'hui, je suis en colère, et j'espère voir une décision courageuse de la part de la communauté internationale, ou une action réelle pour sauver les enfants palestiniens qui meurent tous les jours à Rafah et partout en Palestine. Je suis en colère, car je vois des violations permanentes des droits humains en Palestine, et que personne ne bouge, même dans le monde réputé libre et démocratique.
Qui va arrêter ma colère, qui va réussir à me convaincre que le chemin vers la paix passe par des négociations et non par des chars et des bulldozers qui sont en train d'effacer des maisons, des quartiers et des villes en Palestine ?
Je ne dors plus depuis une semaine, je pense aux femmes, aux enfants et à tous les habitants de Rafah qui se trouvent dans les rues de ce qui reste de leur ville méditerranéenne envahie et dévastée par les forces de l'occupation.
Je suis en contact permanent avec la famille, mes amis à Gaza et à Rafah, qui résistent sur place contre l'agression de l'occupant, et qui ne trouvent personne dans le monde pour oser dire NON à l'injustice, NON à l'oppression, et NON à la complicité.
Ma colère a commencé la semaine dernière, quand l'armée israélienne a envahi le quartier Zeitoun au sud de la ville de Gaza, ce quartier où vivent plus de 120.000 Palestiniens souvent défavorisés, et qui représente pour nous le symbole de la résistance contre la misère et contre les soldats de l'occupation.
Ce quartier qui m'est très cher a donné pour la Palestine des centaines de martyrs et de blessés qui ont sacrifié leur vie pour une Palestine libre et indépendante. Ce quartier est celui de mon enfance et de mes premiers souvenirs à Gaza.
Dans le quartier Zeitoun, j'ai passé cinq années de mon enfance chez mes grands-parents et mes oncles et tantes, ce furent des années pleines de souvenirs et de joie, on jouait avec mes cousins et cousines, et on allait ensemble à l'école maternelle. Même actuellement, malgré mon déménagement vers un autre quartier de Gaza, je viens souvent à Zeitoun pour rendre visite à mes proches, mais surtout pour me rappeler des années soixante-dix vécues dans ce quartier populaire, qui a été parmi les premiers quartiers de la ville de Gaza à commencer une résistance populaire remarquable contre l'occupation israélienne de la bande de Gaza en 1967.
Depuis le début des opérations israéliennes contre ce quartier, je ne dors plus. Je pense aux enfants de ce quartier Zeitoun - qui veut dire l'olivier, le symbole de la Palestine et de la paix, mais qui est souvent blessé par les attaques israéliennes. J'ai été en direct avec mes proches pendant trois jours pour avoir de leurs nouvelles et pour mesurer l'évolution de la situation très grave dans ce quartier d'espoir et d'olivier qui a perdu en trois jours 25 martyrs pour la Palestine, et plus de 120 blessés, sans compter la destruction totale de dizaines de maisons, de magasins et d'immeubles appartenant à des civils. Et quelle a été la réaction internationale devant ces attaques israéliennes contre un peuple isolé ? Rien, comme d'habitude, aucune réaction ni condamnation de la part des gens qui se disent démocrates et libres. Et vous me demandez pourquoi je suis en colère, et je vous réponds : qui va calmer ma colère et qui va arrêter notre malheur ? Et quel malheur !
Hier à Zeitoun, et aujourd'hui à Rafah, des dizaines de morts, des centaines de blessés, des milliers de gens sans abri dans les rues, stades, écoles et tentes de Rafah après la destruction massive de leurs maisons par les chars et les bulldozers israéliens, sans aucun courage de dire non à ces crimes de guerre - heureusement qu'Amnesty International a enfin utilisé ce mot - commis par une armée d'occupation qui déteste la vie et la lumière.
Je suis en colère, car je suis un Palestinien qui vit l'occupation au quotidien, je connais bien ce que sont les bombardements des chars israéliens à 3 heures de matin, et je connais bien les missiles qui tombent sur les mosquées, les camps, les villes et les usines à 5 heures de matin, je connais bien les barrages, les check-points de l'armée israélienne, je connais bien les civils palestiniens qui meurent tous les jours, je connais bien les blessés qui se trouvent dans les rues de Rafah et qui attendent l'arrivée des ambulanciers interdits par les soldats israéliens, je connais la violence de l'occupation, je vis la souffrance, l'humiliation et les malheurs dans mon pays depuis des années et des années, et lorsque je suis venu en Europe espérant y entendre au moins un mot d'encouragement ou de sympathie pour mon peuple et sa cause noble, je me suis retrouvé devant l'indifférence totale, même de la part des organisations qui défendent les droits de l'Homme partout dans le monde. Et vous me demandez pourquoi moi et mon peuple sommes en colère ?
Je suis en colère, non contre la force de l'occupation israélienne, car nous avons l'habitude maintenant en Palestine d'avoir des attaques, des barrages, des destructions massives des maisons et des mesures inhumaines de la part de cette occupation, et cela depuis 56 ans ; ma colère est tournée contre l'injustice, contre l'indifférence, contre l'égoïsme de ce monde qui ne fait rien pour au moins effacer les larmes des yeux des enfants palestiniens, orphelins, des enfants qui se trouvent aujourd'hui dans les rues de Rafah, qui attendent la conscience humaine.
Je suis en colère car je suis un pacifiste palestinien, je suis en colère car je suis un démocrate palestinien, je suis en colère car je suis un Palestinien libre, un Palestinien qui compte beaucoup sur ce monde libre, ce monde de principes, et ce monde démocrate pour essayer de faire pression contre les occupants de ma terre afin qu'ils quittent nos Territoires occupés et nous laissent vivre en paix et en liberté sur notre terre de Palestine.
Qui va arrêter ma colère et la colère de mon peuple ? C'est vrai qu'il existe dans ce monde des intérêts des gens honnêtes qui tiennent la Palestine et les Palestiniens dans leur coeur et qui essayent de nous soulager dans ces moments difficiles vécus par notre peuple, mais nous attendons toujours des décisions courageuses de la part de ces pays libres, de ces pays démocratiques pour dire NON à l'occupation, NON à l'oppression, nous attendons des actes et non des paroles.
Nous les Palestiniens, nous ne demandons pas la lune, nous demandons une seule chose : la justice, et le droit international.
Et jusqu'à l'arrivée de cette justice internationale et de ce droit international dans mon pays occupé, la Palestine, je continuerai d'être en colère, en attendant quelqu'un qui pourrait calmer et arrêter ma colère et la colère de mon peuple.
En attendant ce jour, je continue de saluer cette résistance et cette patience des habitants de Rafah, des femmes de Rafah, des jeunes de Rafah, des enfants de Rafah, et à tous ces innocents je leur dis :
Je rêve Rafah, je pense Rafah, je parle Rafah, j'écris Rafah, je suis inspiré par Rafah, et à Rafah, et surtout aux enfants de Rafah, j'offre une grande fleur d'espoir, une fleur d'avenir et une fleur de paix. Et je souhaite être avec vous, pas seulement pour essayer d'effacer vos larmes, mais pour vivre avec vous et partager un peu de votre souffrance, de votre malheur, mais surtout votre espoir. www.jerusalemites.org
6-2 : Point de vue de Nehemia Strasler " De quelle armée parlent-ils ? "Lisez et pleurez. De quelle armée parlent-ils ? A quelle réalité réfèrent-ils ? Il ne se passe pas une semaine sans que d¹innocents Palestiniens, hommes, femmes ou enfants, ne soient tués. Pas une semaine sans habitations démolies, sans arbres arrachés, sans humiliations et abus aux barrages de contrôle. Mais le chef des armées reste silencieux, tout comme le Premier ministre. La brutalité de l¹occupation ne date pas d¹hier, mais parfois elle franchit un degré supérieur. Les images perturbantes de la mi-mai du misérable camp de réfugiés de Rafah ont choqué quiconque dans le monde a une conscience. Il est apparu que l¹opération militaire israélienne avaient tué 52 personnes dont des civils innocents et même deux adolescents dont le seul crime était de nourrir leurs pigeons sur le toit. Si le public [israélien] s¹est habitué aux meutres, il s¹habituera bien évidemment aux démolitions de maisons : de jeunes enfants quittant leurs habitation avec des sacs sur le dos, une vieille femme traumatisée par l¹explosion d¹une bombe fouillant les décombres des maisons dans l¹espoir de sauver quelque chose une vieille veste, un calepin, une photo.Le 12 juillet, Ibrahim Halfalla, un handicapé sur fauteuil roulant, père de sept enfants, a été écrasé à mort sous les décombres de sa maison. Cela s¹est produit quand les Forces de la défense israélienne ont démoli sa maison à Khan Yunis au milieu de la nuit. Les soldats n¹ont pas vérifié s¹il y avait quelqu¹un dans la maison et le bulldozer a enterré l¹homme vivant. La même semaine, des photos prises au checkpoint d¹Hawara, montraient un soldat menottant un Palestinien, le battant en face de sa femme et de ses deux enfants. Leur seul crime était de vouloir rentrer chez eux.Une semaine plus tôt, le 6 juillet, le Docteur Khaled Salah, un enseignant à l¹Université A-Najah, a été tué chez lui par des snipers. Son fils de 16 ans, Mohammed, a aussi été tué et a agonisé durant des heures sur le sol de l¹appartement de ses parents avant de mourir. Lorsque la mère a hurlé aux soldats que son fils était encore vivant et qu¹ils devaient appeler une ambulance, ils lui ont ri au nez pendant que son fils mourrait sous ses yeux. Non seulement la famille nétait pas impliquée dans la terreur, mais encore, Khaled Salah était un membre du " Comité Palestine-Israël pour la Paix ", de l¹Université. Et comme si cela ne suffisait pas, après ces meurtres, les soldats sont entrés dans la maison et ont détruit tout ce qui restait. Leurs mitrailleuses ont arrosé de balles les vêtements, le linge de maison, les livres, la télévision, l¹ordinateur, le réfrigérateur, et ils ont vandalisé l¹appartement. Et ces soldats n¹étaient pas des soldats " à problèmes ", mais l¹élite de l¹élite, les commandos navals, exerçant leur vengeance sur d¹innocents civils parce qu¹un de leurs officiers avait été tué durant l¹opération. De toute évidentce, ils n¹avaient pas eu le temps de lire les documents sur l¹éthique !Le mois dernier, les Forces de la défense israélienne se sont déchaînées à Beit Hanun. Les soldats sont entrés de force dans des appartements résidentiels, les ont transformés en fortins et en ont expulsé les locataires. Jeudi dernier, un bulldozer a démoli, sans aucune raison, les locaux d¹une coopérative agricole utilisée par un millier de fermiers. Tout a été détruit, du matériel agricole aux chambres frigorifiques, laissant un millier de fermiers sans emploi. De tels actes de destruction (absolument prohibés par le document), ne peuvent qu¹édifier davantage les murs de la haine et rendre le conflit insoluble, parce que chaque adolescent dont la maison a été démolie et dont les parents ont été humiliés voudront prendre leur revanche et ensuite nous nous plaindrons que nous n¹avons aucun interlocuteur. Une armée et un état qui se comportent de manière si immorale, meurtrissant des civils, démolissant, exerçant des représailles collectives, ne dissuade pas l¹autre côté mais le renforce, particulièrement ses extrémistes. Meutrir ainsi des innocents propage l¹idée qu¹il ne sert à rien d¹être modéré : d¹une manière ou d¹une autre ils seront victimes d¹un bulldozer ou d¹une balle.De tels actes affaiblissent la position de l¹Etat d¹Israël dans le monde et menacent son existence. L¹Etat d¹Israël est tributaire de l¹opinion publique internationale et plus certainement encore de l¹opinion publique américaine. De tels actes érodent aussi la confiance du public israélien, accroît l¹émigration d¹Israël et affaiblit l¹armée parce que sans justification morale, même l¹armée la mieux équipée du monde ne peut pas gagner.
en résumé :
Le document indique qu¹il relève de la responsabilité des soldats d¹assurer la protection des Palestiniens qui ne sont pas impliqués dans la terreur et, dans le cas de la nécessité d¹une intervention, d¹en avertir à l¹avance la population palestinienne de manière à ce qu¹elle ne soit pas touchée. Le document établit que l¹armée ne doit pas exercer d¹actes de vengeance ou de punition ; elle doit seulement défendre les citoyens du pays. Ainsi, ni barrages ni couvre-feu ne devraient être imposés aux populations civiles en représailles et aucun arbre ne devrait être arraché, aucune maison démolie au prétexte de revanche.
De plus, quand l¹armée décide de mener une opération militaire dans les territoires [palestiniens], l¹armée doit prendre en compte l¹impact négatif que produiront les meutres et la destruction sur l¹opition publique locale et internationale.
(document rédigé par le Professeur Asa Kasher et un groupe d¹officiers, de juristes et de conseillers.)http://pagesperso.laposte.net/paixjuste/article.php3?id_article=129Traduction Frédérique Sprang pour " Les Socialistes pour une Paix juste et durable au Proche-Orient " http://www.paixjusteTitre original : The army's kashrut stamphttp://www.haaretz.com/hasen/spages/458089.html
6-3 Point de vue de Khalil Shikaki, : Les élections sont la seule solution (paru dans Palestine Report Online )PR : Nous avons vu beaucoup de troubles aussi bien en Cisjordanie que dans la Bande de Gaza. Dans quelle mesure sont-ils liés et comment se différencient-ils ?
Shikaki : Bien, en gros ce que nous voyons est une rupture avec la Loi et l'ordre. Cette rupture est exploitée par différents acteurs, en particulier, la jeune garde qui a tout intérêt à affaiblir le contrôle de la vieille garde, en particulier à Gaza, avant le retrait israélien de Gaza.PR : Pensez-vous que ce qui arrive dans ces deux régions fait partie d’un même phénomène ?Shikaki : Ca l’est, en partie, bien qu’à Gaza, je dirais qu’il y a plus d’intentions délibérées qu'en Cisjordanie dans ce qui arrive.
PR : A quel point la crise est-elle sérieuse ?Shikaki : Elle n’est pas très grave. Je pense que ce que nous voyons est un épisode et que beaucoup d’autres suivront. Il y a un problème très sérieux dans le système politique palestinien. Nous avons une composante significative des activistes du nationaliste palestinien qui pense qu’ils ont été marginalisés lors de la dernière décennie du processus de paix, qu’ils ont été marginalisés par la vieille garde du mouvement nationaliste, et que cette composante a été exploitée lors de ces quatre dernières années d'Intifada.PR . Vous voulez dire qu’il s’agit d’une lutte entre la nouvelle et la vieille garde ? Quelles seraient les ramifications d'une victoire pour l'un ou l'autre camp ?Shikaki : Je pense qu'il est très clair que si, cette fois, la jeune garde ne peut pas gagner le genre de primauté qu’ils recherchent dans le système politique palestinien, en particulier à Gaza, ils auront intérêt à continuer la violence de et dans Gaza, parce que c’est seulement par la poursuite de la violence qu’ils peuvent continuer à s'armer et à former des milices. C’est par ces moyens qu'ils ont pu être en mesure de s’affirmer lors de ces trois ou quatre dernières années. S’ils perdent cela, quand les Israéliens se retireront de Gaza, ils deviendront beaucoup plus faibles et la vieille garde pourra facilement les marginaliser une nouvelle fois. C’est pourquoi la vieille garde a une raison très importante de les empêcher.D'autre part, la vieille garde a le pouvoir et si elle perd face aux jeunes, le système politique palestinien entrera dans un état d'agitation, parce que les jeunes n’ont pas de chef clair et manquent d’une vision nette et cela pourrait amener beaucoup de luttes internes parmi les différentes factions et les hommes de guerre dans cette jeune garde. Mais la sortie éventuelle pourrait être que le système politique palestinien s’ouvre, la possibilité d’avoir des élections pourrait être renforcée et les Palestiniens pourraient avec une position renforcée dans la négociation avec Israël.PR : Vous mentionnez des élections. Voyez-vous des élections comme issue à la crise actuelle ?Shikaki : Je ne vois aucun autre moyen de sortir, d’une part, de la crise interne actuelle, et d’autre part, de sortir de l'impasse actuelle entre les Israéliens et les Palestiniens. Des élections fourniraient les moyens, je pense, de provoquer une stabilité immédiate sur la scène domestique en mettant un terme à la lutte de pouvoir actuelle et elles pourraient également apporter la stabilité dans les relations Israélo-Palestiniennes, parce qu'elles sont, je pense, le seul moyen d’obtenir l'acceptation d’un cessez-le-feu des différentes factions.PR : Mais dans quelle mesure pensez-vous que des élections soient faisables à l'heure actuelle? En plus des problèmes de logistique, que peuvent, à ce stade, promettre aux gens ceux qui cherchent à être élus ?Shikaki : Au niveau technique, je ne vois pas cela comme un problème. Je crois que des élections pourraient être tenues d’ici trois mois et l'infrastructure pour les faire est déjà en place. La principale difficulté se situe dans l'inscription des électeurs, qui pourrait commencer immédiatement. Officiellement, elle commencera début septembre, mais il y a aucune raison de ne pas commencer immédiatement. Peu importe, si nous commençons le processus en septembre comme prévu, nous devrions avoir un registre des électeurs prêt en décembre et cela pourrait alors permettre aux élections d’avoir lieu immédiatement.
Maintenant, la véritable difficulté est politique. La vieille garde a intérêt à repousser les élections le plus tard possible parce qu’ils en sortiront perdants. Ils seront remplacés au Parlement par la jeune garde nationaliste et ils feront tout ce qu’ils peuvent pour l’empêcher. C’est pourquoi, à mon avis, le Président Yasser) Arafat continuera de s’opposer aux élections.Le second problème est les Américains. Les Américains ne permettront pas – c’est leur position aujourd’hui – des élections présidentielles, parce qu’ils ne veulent pas qu’Arafat soit réélu et il est certain que ces élections conduiront à sa réélection.Et troisièmement, il y a les Israéliens. Les Israéliens devraient se retirer des villes et enlever les checkpoints pour que la campagne électorale puisse commencer. Mais les Israéliens sont peu disposés à le faire, parce qu'ils aiment la situation telle qu’elle est aujourd'hui. Bien qu'ils contrôlent la sécurité dans les secteurs palestiniens, en fait, ils ne prennent pas de responsabilité officielle envers les Palestiniens. Ils voudraient continuer à apprécier ce privilège, et ils continueront donc à s'opposer aux élections jusqu'à ce qu'ils soient convaincus que les élections mèneront à une fin de la violence contre eux, et les élections ne leur fournissent pas cette garantie.PR : Vous ne paraissez pas très confiants sur la tenue de ces élections ?Shikaki : Je pense que c’est une affaire de volonté politique. Les choix pour la vieille garde, les Américains et les Israéliens ne sont pas très nombreux. S'ils ne prennent pas le risque des élections, les risques qu’impliquent toutes les autres solutions seront bien pire pour tout le monde.PR : Quel est le rôle des Islamistes dans tout cela ?Shikaki : Il y a deux divisions basiques dans la société palestinienne. Dans le camp nationaliste, c’est entre la jeune et la vieille garde. Dans la société toute entière, c’est entre les Islamistes et les Nationalistes. Pendant les quatre dernières années, en raison de l'Intifada, les divisions entre les Nationalistes et les Islamistes ont été brouillées, parce que le eune garde nationaliste et les Islamistes se sont alliés pour combattre les Israéliens, combat dans lequel ils s'entraident.En conséquence, les Islamistes ont pris de l’avance dans la société palestinienne et la jeune garde a pris de l’avance sur la vieille garde, et cela satisfait les deux parties.Il ne fait aucun doute que les Islamistes observent ce qui se passe dans la crise impliquant les Nationalistes, parce qu’ils détermineront avec qui ils iront en fonction du résultat, en particulier à Gaza.?
Khalil Shikaki, directeur du Palestinian Center for Policy and Survey Research, PCPSR, source en francais : www.ism-suisse.org ou http://www.ism-france.org
