Aujourd'hui,  face aux ambitions hégémoniques de l'impérialisme, l'information est une arme au  service de la paix.
Les  médias occidentaux dans leur large majorité acceptent les versions de l'armée  américaine et ferment les oreilles aux autres sources.  
Dénoncer  ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre!
Sa  diffusion est un acte de résistance.
Journal  d'Afghanistan
"Dix ans de guerre"  
n° 498 - 16-08 au 17-12
C.De  Broeder & M.Lemaire
Avant  propos
'La  guerre menée par le terrorisme contre ses adversaires déclarés est tout à fait  invraisemblable. 
 Pour  être crédible, cette histoire exigerait triplement et simultanément une  excessive stupidité des terroristes, une incompétence extravagante des services  policiers, et une folle irresponsabilité des médias. Cette invraisemblance est  telle qu'il est impossible d'admettre que le terrorisme soit réellement ce qu'il  prétend être'.
 (MICHEL  BOUNAN)
 ·                      Les  médias occidentaux pro USA usent d'un terme générique- Al Qaida- Taliban  - pour désigner tous les résistants .... idem  pour le mot 'terrorisme' employé par les Usa & ces  acolytes
Ps :  Avant de  vous lancer dans la lecture du journal, noter ceci: 'Al Qaïda'  &  Al-Zarqaoui, Ben Laden Mollah Omar  = concept réducteur inventé par les  Usa, pour désigner la résistance. Idem pour le mot 'terrorisme' employé par les  Usa & ces acolytes
 Le  "journal  de l'Afghanistan"  est  visible :  
a) sur  nos blogs : 
http://journaldeguerre.blogs.dhnet.be/
http://journauxdeguerre.blogs.lalibre.be/  
b) sur  le site : 
 www.palestine-solidarite.org à cette  adresse :http://www.palestine-solidarite.org/Journaux_Palestiniens.htm
c) sur  le site de Robert Bibeau :   http://www.robertbibeau.ca/palestine.html  & http://boycottisraelinternational.com   
d) sur  le site de eva R-sistons: - http://no-war.over-blog.com/
Si vous  voulez-me contacter ou obtenir le Journal par mail, une seule  adresse :  fa032881@skynet.be 
Sommaire.
| Tiré        à part : Michel        Chossudovsky : Le 7 octobre 2001: La décision de l'OTAN et des États-Unis        d'envahir l'Afghanistan. Le prétexte d'une « guerre juste        ». Capitaine        L d G : Afghanistan        2014 : Ont continue de banquer        ? Amnesty        réclame de nouveau l'arrestation de George W. Bush. Agora        vox : Le rapport ignoré pendant cinq ans qui condamne un crime        abominable. Une majorité de Britanniques pour un retrait immédiat        d'Afghanistan.         Des        Britanniques protestent contre la guerre en Afghanistan. Manifestation        antiguerre aux États-Unis. m-a P : Comment        l'occupation finance l'insurrection 1        Résistance :          Une        base militaire américaine attaquée à Kandahar.    2        Afganistan  Politique          Karzai Nous défendrons le        Pakistan face aux attaques américaines.   Karzai        confirme à la Loya Jirga que la coalition sous commandement OTAN restera        après 2014. Etats-Unis         : L'accord de coopération avec l'Afghanistan tenu secret par        Washington. 2        Usa          Obama Le        retrait étatsunien d'Afghanistan. Prisons,        exactions & torture  De        Guantanamo à l'Irak, Dick Cheney ne regrette rien…  Le        sergent Gibbs condamné à la prison à vie pour avoir tué des        civils. 3        Otan         Sur        le terrain 4        Les Voisins  Iran Dans        les coulisses et au sénat L'Iran menace de s'en        prendre aux appareils US  Russie Dans        les coulisses et au sénat Drogue:        Moscou surprise par l'attitude américaine La Russie contre une présence américaine après le        mandat de l'ONU.  5        Pays Européen Allemagne Rassemblement        anti-guerre à Bonn.  4        Lutte pour la libération du territoire &  la victoire de la        résistance Afghane  Pertes         déclarée des US & Otan Province        de Nangarhar(orientale) et        de        Khouguilani 5        Médias et Manipulation        de l'opinion /        Vidéos .         5-1        "Dix ans de guerre de        l'information en Afghanistan" 5-2        Richard Labévière :        De        New-York à Kaboul, Mythes et réalités de la Global War On        Terror. 5-3        Vidéo : Pour Sarko la mort des        soldats français est un sujet de        plaisanterie.!!!  | 
Tiré à  part 
Michel  Chossudovsky : Le 7 octobre 2001: La décision de l'OTAN et des États-Unis  d'envahir l'Afghanistan. Le prétexte d'une « guerre juste  ».
10  ans de guerre illégale
Texte  publié dans la brochure de l'IRIS "Dix ans de guerre de l'information en  Afghanistan"
«Elle  [la stratégie américaine] a produit le phénomène inverse : selon plusieurs  rapports de l'administration américaine, la menace terroriste a été multipliée  par six depuis l'intervention anglo-américaine en Irak. Mais pour nombre  d'analystes américain, cette contre-performance est loin d'être une défaite et  s'inscrit – au contraire – parfaitement dans la mise en oeuvre de l'instabilité  constructive.»
 
De  New-York à Kaboul, Mythes et réalités de la Global War On Terror 
par  Richard Labévière, Consultant international, Auteur de Vérités et mythologies du  11 septembre. Ed. Nouveau Monde
1er  mai 2003. Sur le porte-avions USS Abraham Lincoln, le président américain George  W. Bush annonce avec fierté la fin des « combats majeurs » de l'opération  « Libération de l'Irak ». En toile de fond, une grande banderole sur la  tour de commandement précise «  Mission  Accomplished.».
Cette  prestation est d'autant plus grotesque qu'au même moment trois attentats  frappent le coeur de Bagdad. Commençaient alors l'occupation angloaméricaine et  le démantèlement de l'Etat-nation irakien, livré aux communautés, aux tribus et  autres pillards, avant-goût de la démocratie selon Washington. Grotesque, ce  discours l'est à plus d'un titre, mais sa structure formelle confirme au moins  un point capital : la deuxième guerre d'Irak s'inscrivait bien dans le cadre  stratégique plus large de la « Global War on Terror », déclenchée au  lendemain des attentats du 11-Septembre.
 
A  cette date-là, l'OTAN déclare en effet qu'il ne s'agit pas d'une attaque contre  les Etats-Unis, mais contre les 19 pays de l'Alliance. C'est la première fois  que la clause de solidarité de l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord est  invoquée depuis sa création en 1949. Rapidement, Al-Qaïda et son chef Oussama  Ben Laden sont désignés comme responsables. Un contingent d'américains débarque  le 7 octobre 2001 en Afghanistan pour l'opération Enduring Freedom. Le 20  décembre 2001, la résolution 1386 de l'ONU est votée. Elle mandante  officiellement une coalition internationale.
La  Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) est mise en place. La  troisième guerre d'Afghanistan commence. Trois objectifs sont affichés :  capturer Ben Laden, détruire les bases Al-Qaïda et renverser le régime taliban.  Les deux derniers objectifs sont rapidement atteints.
 
GWOT  : confusion volontaire des fins et des moyens
De la  troisième guerre d'Afghanistan à celles d'Irak et de Libye (2011), ces  opérations se démarquent des ripostes anti-terroristes et du contre-terrorisme  traditionnels par des actions militaires de grande ampleur à l'étranger, non  dénuées de visées stratégiques différentes de leurs objectifs initiaux.  «.Guerre globale contre la terreur » : étymologiquement, cette  terminologie pose un problème de stricte logique formelle. Le terrorisme n'est  pas une substance, mais un flux, sinon une technique – guerre du faible au fort  – dont les modus operandi ne cessent de se transformer. 
Peut-on  faire la guerre à un flux ? Ne s'opposant pas à des Etats mais à des groupes non  étatiques, la GWOT n'a pas de calendrier clairement établi et conduit  immanquablement à l'instauration d'un « état d'exception permanent ».  Elle recourt parfois à des procédures étrangères au droit international et finit  par imposer, sinon « légaliser » le concept de « guerres  préventives » contre les États soupçonnés d'abriter des groupes terroristes  et/ou susceptibles de leur fournir des « armes de destruction massive.».  
Dans  une confusion volontairement établie entre ses finalités stratégiques et ses  moyens tactiques, la GWOT combine la lutte directe, c'est-à dire le  démantèlement des cellules terroristes, la destruction des camps d'entraînement  et la lutte indirecte. Cette dernière recouvre les enquêtes et les pressions sur  les gouvernements, organisations et personnes soutenant les organisations  terroristes et le gel des avoirs soupçonnés d'appartenir ou de servir à des  groupes terroristes. Elle englobe aussi les aides financières aux pays  participant à la lutte contre le terrorisme, les coopérations policière et  judiciaire internationales ainsi que de la coopération entre services de  renseignement. Sa dernière invention préconise une tentative de réorganisation  politique des Proche et Moyen- Orient – le Grand Moyen-Orient – concocté par les  idéologues néo-conservateurs de l'administration Bush. La deuxième guerre d'Irak  aura été sa séquence la plus dévastatrice.
 
Le  choix de l'instabilité constructive 
La  stratégie des Etats-Unis ne se résume pas à une traduction mécanique de ces  éléments, mais de l'aveu même du président des Etats-Unis et de ses conseillers,  ils permettent d'élaborer une « vision globale » et des « lignes  directrices ». Le directeur exécutif du très influent Washington Institute  for Near East Policy, Robert Satloff, a baptisé cette stratégie « instabilité  constructive ». Il constate que la recherche de la stabilité des Etats de la  région, qui fut, «  historiquement », le trait dominant d'une  politique proche-orientale des Etats- Unis, a abouti « à des impasses ».  Cette remise en cause d'une politique étrangère privilégiant la «  stabilité » des Etats des Proche et Moyen-Orient a été, certes, confortée  par les attentats du 11 septembre 2001, mais son chantier était ouvert dix ans  plus tôt, début 1991, dès la fin de la première guerre du Golfe. Les experts des  officines néo-conservatrices, comme Paul Wolfowitz qui deviendra numéro deux du  Pentagone, expliquent alors qu'il aurait fallu « poursuivre la guerre de  libération du Koweït jusqu'à Bagdad, pour démanteler un pays qui restera une  menace pesant à la fois sur nos intérêts énergétiques et sur la sécurité  d'Israël.». Les attaques du 11-Septembre apporteront le meilleur  argument aux adeptes de l'instabilité constructive, qui estiment que la menace  terroriste est ancrée principalement dans certains États de la région, dont  l'Irak, la Syrie et l'Iran. En « déstabilisant » ces trois Etats de  «  l'Axe du mal », la stratégie américaine « révisée »  prétendait anéantir le terrorisme en changeant, par la force, la nature de leur  régime.
Elle  a produit le phénomène inverse : selon plusieurs rapports de l'administration  américaine, la menace terroriste a été multipliée par six depuis l'intervention  anglo-américaine en Irak. Mais pour nombre d'analystes américain, cette  contre-performance est loin d'être une défaite et s'inscrit – au contraire –  parfaitement dans la mise en oeuvre de l'instabilité  constructive.
 
GWOT  : un bilan désastreux
L'utilisation  optimale des attentats du 11- Septembre a fourni l'habillage médiatique idéal  pour justifier les nouvelles priorités de la politique étrangère des Etats-Unis.  En proclamant la priorité à la GWOT, à la chasse de ben Laden et de ses  complices, « les décideurs américains vont disposer du plus bel alibi  historique à leur disposition depuis la fin de la Guerre froide », explique  un attaché militaire européen en poste à Washington : « Au nom de la lutte  anti-terroriste, ils vont opérer le redéploiement militaire américain le plus  considérable depuis la fin de la Seconde guerre mondiale  ».
 
Directeur  de l'IRIS, Pascal Boniface explique.: « Les Américains ont prôné le modèle du  coup de pied dans la fourmilière, y compris par la guerre. Le bilan de celle  d'Irak apparaît largement et globalement négatif. Les adversaires de cette  politique estiment qu'ils peuvent être de l'extérieur un mouvement démocratique  mais que celui-ci doit avant tout être le fruit d'un processus interne » .  En définitive, la guerre globale contre la terreur et son corollaire  diplomatique – le Grand Moyen-Orient – auront sérieusement amplifié la menace  qu'ils étaient censés circonscrire, sinon anéantir. Discréditant durablement les  principes fondateurs des vieilles démocraties occidentales et leurs capacités à  inspirer l'avenir constitutionnel et politique de pays d'autres continents, les  réponses aux attentats du 11 septembre 2001 auront aussi passablement consolidé  la fabrication du « choc des civilisations ».
Capitaine L d G  : Afghanistan 2014  : Ont  continue de banquer  ?
L'aventure  afghane se terminera en 2014, enfin pas tout à fait car si nos soldats  rentreront, après une guerre douloureuse, nos euros et nos dollars continueront,  par pelletées, à tenter de rendre ce pays estimable, moderne et  prospère.  
 La  récente conférence de Bonn, sorte de vente de charité, admet le principe de  financements étalés jusqu'en 2024. Du bout des lèvres mais avec tout de même des  chiffres qui font frémir alors que l'Europe et les USA sont dans une mauvaise  passe. Les citoyens apprécieront : Karzaï réclame 10 milliards de dollars pour  2015 puis 7 milliards par an jusqu'en 2024. Chiffres à minima… En 10 ans, nous  avons déversé, en plus de l'énergie militaire, des dizaines de milliards de  dollars sans observer d'avancée notable sur au moins deux points : celui du  succès militaire et celui de la capacité du gouvernement de Kaboul à se conduire  autrement qu'en entité corrompue et incapable.
A  Bonn, nous avons joint les mains et promis que Karzaï aurait son argent, c'est  tout ce qu'il a voulu entendre. Croire que l'Afghanistan pourra, une fois l'OTAN partie, se  développer, se moderniser grâce à la manne occidentale est la plus grande farce  du siècle ! A Bruxelles, l'Europe réunit bientôt ses troupes, les promesses  afghanes pèseront-elles sur les consciences de nos décideurs  ?
Peut-être  ne suis-je pas très futé et que les promesses de Bonn, une fois le dernier  fantassin parti, seront revues à la baisse ? En tout cas, à Bruxelles, demain,  chaque euro dépensé comptera triple parce qu'emprunté aux générations futures  (qui soit dit en passant, regardent la caravane passer sans beaucoup  broncher).
Moscou  déclare être intéressé par le devenir de l'Afghanistan, pour l'intégrer éventuellement à l'OSC  qui pourrait devenir, une idée que Moscou ne formule pas, bailleur de fonds via  ses monstres chinois et indiens notamment. La place de l'Afghanistan justifie son intégration à une alliance  centre asiatique. Il serait logique que les bailleurs de fonds changent de camp.  Aujourd'hui nous payons pour que l'OSC récupère demain, courte analyse j'en  conviens mais ô combien probable. Quand on veut, et c'est le cas de la Russie,  peser sur cette région du monde, il faut investir et « acheter » son influence.  Nous ne pouvons plus, nous, occidentaux, bourrer de dollars les sacoches du  bourricot au profit de profiteurs qui ne tarderont pas à se montrer, une fois  nos drapeaux pliés.
Capitaine  L d G
Amnesty  réclame de nouveau l'arrestation de George W. Bush.
L'organisation  de défense des droits de l'homme Amnesty International appelle trois Etats  africains à arrêter l'ancien président américain George W. Bush lors d'une  prochaine visite, l'accusant de "crimes" et notamment de "torture".  
M.  Bush se rend du 1er au 5 décembre en Zambie, en Tanzanie et en Ethiopie, dans le  cadre d'une tournée de promotion de programmes de santé, notamment axés sur la  lutte contre les cancers du cerveau et du sein.
Dans un communiqué, Amnesty  International affirme qu'"il y a suffisamment de preuves dans le domaine public,  émanant des autorités américaines et de M. George W. Bush lui-même, pour  demander à l'Ethiopie, à la Tanzanie et à la Zambie d'ouvrir une enquête sur sa  présumée responsabilité dans des actes de torture, et pour s'assurer de sa  présence pendant l'enquête".
M. Bush est accusé d'avoir autorisé des  méthodes de torture aux Etats-Unis sous couvert de "guerre contre le terrorisme"  dans les années 2000, notamment le supplice de la baignoire, une simulation de  noyade.
"Tous les pays dans lesquels M. George W. Bush se rend ont  l'obligation de le déferrer devant la justice pour son rôle dans la torture",  affirme Matt Pollard, conseiller juridique d'Amnesty.
En octobre, Amnesty  avait fait la même démarche envers le Canada, qui accueillait l'ex-président  américain pour une conférence. Ottawa avait répondu en accusant Amnesty de  "banqueroute morale", de "dégénérescence et de politisation".
En février, M.  Bush avait annulé une visite en Suisse, après que des appels similaires à son  arrestation y avaient été lancés. (belga) 
7s7
01/12/11  18h00
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1356671/2011/12/01/Amnesty-reclame-de-nouveau-l-arrestation-de-George-W-Bush.dhtml
Agora  vox : Le rapport ignoré pendant cinq ans qui condamne un crime  abominable.  
Je  vous l'ai dit à plusieurs reprises : on a commis des crimes de guerre et on a  cherché à en masquer certains, en Irak comme en Afghanistan. 
Aujourd'hui,  l'une des pires exactions du genre vient d'être révélée. 
On  sait aujourd'hui comment ça s'est passé. 
Et ce  n'est certes pas à l'honneur de ceux qui ont pu faire ça. Il faudra qu'un jour  la clique de Cheney, de Rumsfeld et de Bush rende compte de ses crimes de  guerre, sinon de crimes contre l'humanité comme on peut aisément le faire pour  les deux attaques sur Faludjah et l'emploi lors de ces assauts d'armes prohibées  par l'ensemble des nations civilisées. Aujourd'hui, cinq ans après les faits,  l'Irak elle-même, mise sous pression par les révélations de Wikileaks,  vient de demander à réouvrir un dossier que l'on avait soigneusement enterré  avec les victimes, dont cinq enfants en bas âge, abattus comme des animaux par  des soldats US.
C'est  l'envoyé de l'ONU,  Philip Alston, venu enquêter sur de possibles crimes de  guerre, qui vient de rédiger un mail à l'adresse de plusieurs journaux qui nous  explique une nouvelle fois les faits. Ils sont atroces. Il  était venu enquêter 12 jours à peine après les faits, mais on n'apprend  qu'aujourd'hui ses conclusions, qui ont donc bien été étouffées depuis. Le 15  mars 2006, des soldats américains, en s'approchant d'une maison d' Ishaqi, tout  près de Tikrit, appartenant à un fermier, Faiz Harrat Al-Majmae, pris selon eux  sous un tir, ont investi en trombe la maison et ont arrêté tous ses occupants,  en les menottant, selon les témoignages recueillis, dont celui d'Ibraheem Hirat  Khalaf, le propriétaire de la maison, qui avait tout vu, habitant à une centaine  de mètres de là à peine. L'histoire en était resté là : on avait retrouvé de  petits corps d'enfants, mais ils avaient été jugés comme étant les victimes  collatérales du bombardement, placés donc dans la catégorie "peanuts" habituelle  pour l'administration américaine : 11 morts de plus, dont on avait les identités  exactes, cependant. 
Un  journaliste, Matthew Schofield du  journal Knight Ridder en  avait dressé la liste précise, avec les âges. Un vieillard de 75 ans, Turkiya  Muhammed Ali, cinq personnes de plus de vingt ans, Faiza Harat Khalaf, 30 ans,  Faiz Harat Khalaf, 28 ans, Um Ahmad, 23 ans, Sumaya Abdulrazak, 22 ans et Aziz  Khalil Jarmoot, 22 ans et cinq enfants de 6 mois à 5 ans : Hawra Harat Khalaf, 5  ans, Asma Yousef Maruf, 5 ans, Osama Yousef Maruf, 3 ans, Aisha Harat Khalaf, 3  ans et Husam Harat Khalaf, un bébé de 6 mois. Selon le témoin de la scène, après  les coups de feu, les hélicoptères avaient tiré six missiles sur la maison pour  la réduire en morceaux.
On en  serait resté là, si Alston n'avait pas enquêté plus loin sur cet étrange  bombardement après des arrestations d'enfants et d'adultes. Ce qu'il allait  découvrir et resurgir coinq ans après les faits était innommable. En recueillant  notamment les dires du Lt. Col. Farooq Hussain, de la police irakienne, qui lui  avait confirmé l'horreur. Ce dernier lui a en effet révélé que toutes les  victimes avaient bien été menottées (les adultes) mais qu'elles avaient toutes  été tuées chacune d'une balle dans la tête. Un journaliste de Reuters, Amer  Amery, lui ayant confirmé que "l'autopsie avait été effectuée à l'hôpital de  Tikrit et qu'elle avait trouvé que toutes les victimes avaient des blessures par  balles à la tête". Les corps, retrouvés les mains liées, "avaient été  jetés dans une pièce avant que la maison ne soit détruite", avait déclaré  Hussain. "La police avait même retrouvé les cartouches employées par les  soldats US dans les décombres." On est en face de la révélation d'un crime  de guerre manifeste, révélé aujourd'hui cinq ans après les faits, bien que dès  le mois de mars 2006, cette histoire avait été décrite telle quelle lors d'une  émission de radio aux USA, faite par le mouvement Democracy Now.  Cinq ans que l'on savait, et cinq ans que les médias US s'étaient tus. Alors que  l'on disposait également d'un reportage filmé et de photos de l'événement ! Et  même de deux reportages ! Le 2 juin 2006, la BBC avait diffusé une deuxième  prise vidéo du massacre, qui selon elle, mettait déjà en cause la version  officielle : y était rappelé au passage le massacre d'Haditha, qui  avait fait, rappelons-le 24 victimes.  Cette fois-ci, il y en avait 11, dont cinq enfants. La BBC mettait déjà en cause  le fait que la maison se serait effondrée à la suite d'un échange de tir nourri,  la première version donnée par les américains de l'événement. En 2006, pourtant,  la presse avait bien relaté les  faits.
 
Même  le Figaro en avait fait part. et  de façon fort correcte : "Un nouveau scandale guette l'armée américaine.  Après les révélations sur le massacre d'Haditha, la BBC diffuse depuis jeudi  soir les images de onze cadavres, adultes et enfants, tués dans le village  d'Ishaqi, situé à 100 kilomètres au nord de Bagdad. Selon la police irakienne,  ils auraient été délibérément abattus par les troupes américaines le 15 mars.  Toujours selon la chaîne britannique, qui cite un porte-parole des forces  américaines en Irak, Washington a ouvert une enquête. La BBC affirme avoir reçu  cette vidéo d'un groupe sunnite opposé à la présence des forces américaines en  Irak et estime que ces images contredisent la version officielle des événements,  élaborée par les Etats-Unis. Selon les représentants des forces américaines en  Irak en poste au moment des faits, quatre civils irakiens seraient morts après  une fusillade impliquant des soldats américains qui recherchaient un militant  d'al-Qaida signalé dans une maison d'Ishaqi. Selon les militaires américains,  ces civils seraient morts dans l'écroulement de leur maison, sous l'effet de la  fusillade. Dans cette version officielle des faits, les victimes sont un  militant présumé d'al-Qaida, deux femmes et un enfant. Mais selon un rapport de  la police irakienne cité par la BBC, les troupes américaines auraient  délibérément tué onze personnes dans cette maison, dont cinq enfants et quatre  femmes, avant de faire exploser le bâtiment. Sur les images diffusées par la  chaîne, on aperçoit plusieurs corps, dont ceux de trois enfants. L'un d'entre  eux est couvert de sang. Pour la BBC, les images montrent clairement que les  adultes et les enfants ont été tués par balles". Pourquoi donc ce texte,  tteès précis, était-il tombé dans l'oubli depuis 2006 C'est encore un des  télégrammes interceptés par Wikileaks qui a rappelé aux irakiens les faits. Mais  la BBC n'avait pas plus été écoutée que les autres. La raison ? Les sources  qu'elle avait utilisées : "la bande vidéo obtenue par la BBC montre un nombre  d'adultes et d'enfants morts sur le site avec ce que notre rédacteur en chef des  affaires extérieures, John Simpson, affirme être clairement des blessures par  balles. Les photos proviennent d'un groupe extrémiste sunnite opposée aux forces  de la coalition". Planait sur le document le spectre de la fabrication : en  fait il était brut de décoffrage et nullement retouché. Le bombardement de la  maison avait donc été décidé pour camoufler les crimes. Pourquoi ne  l'apprend-t-on qu'aujourd'hui ? L'enquêteur de l'ONU nous a donné depuis sa  version : selon lui, a-t-il déclaré dans un courriel adressé à une chaîne de  journaux, c'est "le fait que le système complexe de communications qui est en  place à l'ONU empêche le Human Rights Council d'assurer le suivi lorsque des  États ignorent les questions soulevées avec eux." Les Etats-Unis, qui  savaient douze jours après qu'ils avaient commis un atroce crime de guerre,  auront réussi à le cacher cinq ans, en en empêchant sa divulgation. En plus du  premier crime, il en a bien un second, celui d'avoir tout fait pour qu'on  l'ignore.
Exactement  comme en Afghanistan, avec le cas Steven Dale Green qui  avait assassiné la petite Abeer Qassim Al-Janabi et toute sa famille, ou en  Afghanistan, à Kunduz, notamment, où  on a massacré en masse en offrant après quelques dollars en compensation. On  attend toujours qu'un tribunal pénal international se décide à juger les  véritables responsables de ces  crimes  abominables. Ce n'est pas tout de mettre la main sur le cœur, encore faut-il  assumer ne pas savoir s'en servir (*).
PS :  Je m'étais toujours jusqu'ici promis de ne pas mettre des photos de cadavres  dans mes articles afin de ne pas provoquer une compassion déplacée. Cette  fois-ci, je vous l'avoue, la coupe est pleine, et c'est un homme révolté qui  revient sur ce qu'il avait pu décider jadis : cette fois, trop, c'est trop  !
(*) à  ce propos, il y en a un au moins qui commence à se poser des questions sur  son sort
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-rapport-ignore-pendant-cinq-ans-100016
Une majorité  de Britanniques pour un retrait immédiat d'Afghanistan 
Le  chef d'état-major des armées britanniques a reconnu jeudi avoir « perdu la  bataille de l'opinion » à propos de la guerre en Afghanistan, un sondage  montrant que la majorité des Britanniques souhaite un retrait immédiat de leurs  soldats, 10 ans après le début de l'intervention.
« Nous avons perdu dans  une certaine mesure la bataille de l'opinion ici », a déclaré le général David  Richards sur la chaîne de télévision ITV News.
Selon un sondage de  l'institut ComRes rendu public jeudi soir sur cette chaîne, près de trois quarts  des Britanniques (71%) pensent qu'il est impossible pour les Occidentaux de  gagner la guerre en Afghanistan où les résistants se sont renforcés, dix ans  après avoir été chassés du pouvoir.
Lors d'un précédent sondage en juin, 60%  des Britanniques avaient cette opinion. Alors que le Royaume-Uni doit rapatrier  d'ici la fin 2014 la totalité de ses troupes de combat déployées en Afghanistan,  57% des Britanniques souhaitent leur retrait immédiat (contre 26% qui y sont  opposés), alors qu'ils étaient 48% à le vouloir en juin.
« Si l'on rappelle  au public britannique pourquoi nous sommes là-bas, c'est-à-dire pour notre  propre sécurité nationale de façon assez égoïste, et la nécessité d'empêcher ce  qui se passe dans d'autres parties du monde comme en Somalie ou au Yémen (...)  je ne suis pas sûr qu'ils continueront à penser comme Cela », a réagi le chef  d'état-major.
Il s'est voulu optimiste sur la capacité des Occidentaux à  stabiliser le pays d'ici 2014, date à laquelle les forces afghanes devront  assurer elles-mêmes la sécurité du pays. « Un Afghanistan stable est vital pour  notre sécurité sur le long terme. Je pense que c'est faisable », a-t-il dit. 
Le Royaume-Uni, avec 9.500 soldats en Afghanistan, est le deuxième plus  grand contributeur de la force internationale de l'Otan (Isaf) derrière les  Etats-Unis.
Autre signe du pessimisme grandissant des Britanniques sur ce  conflit, 60% ne sont pas d'accord avec l'idée que la mort de leurs soldats est  un sacrifice justifié (soit 10 points de plus qu'en juin). Au total, 382 soldats  britanniques ont été tués depuis le début de l'intervention en Afghanistan en  octobre 2001, selon le ministère de la Défense.
Le sondage a été réalisé  auprès de 2.047 adultes britanniques, interrogés sur Internet entre le 30  septembre et le 2 octobre 2011. 
 Farid  Merrad  
07/10/2011
http://www.lexpressiondz.com/linformation_en_continue/140496-une-majorite-de-britanniques-pour-un-retrait-immediat-d-039-afganistan.html  
Des  Britanniques protestent contre la guerre en Afghanistan.
Des  centaines de personnes ont manifesté dans les rues de Londres samedi pour  protester contre la guerre en Afghanistan, amorcée le 7 octobre 2001 et dans  laquelle 9500 soldats britanniques sont toujours engagés.Des centaines de  personnes ont manifesté dans les rues de Londres samedi pour protester contre la  guerre en Afghanistan, amorcée le 7 octobre 2001 et dans laquelle 9500 soldats  britanniques sont toujours engagés.
Le rassemblement s'est tenu à Trafalgar  Square à l'occasion du 10e anniversaire de la mission et à l'appel de la  coalition Stop the War, qui attendait la venue de 5000 manifestants.
« À un  moment, il faut se demander ce qui est le plus dangereux, le terrorisme ou le  contre-terrorisme », a déclaré la militante Jemima Khan. « L'Afghanistan est  toujours le pire endroit du monde pour les femmes », a-t-elle déploré, ajoutant  que 87 % d'entre elles subissent toujours des violences conjugales.
Le  fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui participait également à la  manifestation, a profité de l'occasion pour accuser les journalistes de se  comporter comme des criminels de guerre.
« Quand on se rend compte que les  guerres sont le résultat de mensonges, colportés auprès du public britannique,  américain, de l'Europe entière, on se demande qui sont les criminels de guerre.  Ce ne sont pas seulement les dirigeants, ce ne sont pas seulement les soldats,  ce sont les journalistes qui sont des criminels de guerre », a-t-il lancé.
«  La réalité, c'est que [l'ancienne première ministre britannique] Margaret  Thatcher avait raison : il n'y a plus de société. Ce qui existe à la place,  c'est une élite sécuritaire transnationale qui se partage le monde en utilisant  vos impôts », a-t-il soutenu.
Manifestation  antiguerre aux États-Unis
Entre  150 et 200 manifestants antiguerre ont tenté de pénétrer à l'intérieur du Musée  national de l'air et de l'espace de Washington, samedi après-midi, provoquant  des échauffourées entre six gardiens et les protestataires.
« Avec le  mouvement Occupy Wall Street, il s'agit d'une volonté du peuple de descendre  dans la rue dans le pays pour exiger la justice sociale et économique, ainsi que  la fin des guerres immorales en Irak et en Afghanistan », ont expliqué les  organisateurs de la manifestation, par l'entremise d'un courriel envoyé à  l'agence Reuters.
Une personne a été arrêtée et l'un des gardiens a dû  utiliser du gaz poivré pour repousser les manifestants, selon une porte-parole  du musée.
L'établissement, qui accueille 8 millions de visiteurs  annuellement, a été fermé au cours de l'après-midi et devrait rouvrir ses portes  dimanche.
Radio-Canada.ca  avec AFP et Reuters  
2011-10-08  
(Source:  Radio-Canada)  
m-a P : Comment  l'occupation finance l'insurrection (1)
Généralement le grand public a une  vision binaire du conflit afghan, d'un côté les forces de la coalition, de  l'autre les insurrections, les chefs de guerre, les Résistants et, à cheval  entre les deux, le gouvernement de Karzaï. 
En réalité, les  acteurs privés de la guerre, c'est à dire les entreprises civiles et les  sociétés militaires privées jouent un rôle extrêmement important sur le théâtre.  
Le 7 août 2010, lors d'un discours à l'Institut de service civil, à Kaboul, le président Karzaï a annoncé, de façon totalement fulgurante, l'interdiction unilatérale des sociétés de sécurité privées qui opèrent sur le territoire afghan. Cette décision a été un véritable coup de tonnerre pour les Américains qui n'ont absolument pas compris d'où cela venait. Cela a été attribué à l'opiomanie de Karzaï mais en réalité il s'agit d'un coup à deux bandes : d'une part, renverser le rapport de force avec les Américains puisque Karzaï savait parfaitement que l'ensemble de la machine et de la logistique de l'occupation américaine reposait sur les sociétés de sécurité privées, et d'autre part pour évincer ses concurrents politiques du marché de la sécurité privée.
 
C'était  un événement tout à fait important qui a été complètement relégué à la marge de  l'analyse scientifique mainstream mais qui est extrêmement décisif. Pour  comprendre la portée de cette manœuvre, il faut expliquer comment le marché de  la sécurité privée a été structuré depuis 2001 et comment il fonctionne vraiment  actuellement.
 
D'abord  le commandement américain en Afghanistan a mis en place un modèle  d'approvisionnement logistique qui est complètement inédit dans l'histoire des  opérations extérieures puisque les trois quarts des besoins de  l'approvisionnement logistique des 200 FOBs (bases opérationnelles avancées) et  postes de combat sont à la charge d'entreprises privées.
 
Cet  approvisionnement logistique est couvert sous le parapluie d'un immense contrat  appelé le Host Nation Trucking qui a été signé en mars 2009. Ce contrat de bases  et de forces américaines, c'est à dire : les munitions, la nourriture,  l'approvisionnement des véhicules blindés et les armes, vaut un montant global  de 2,16 milliards de dollars, ce qui représente 16% du PNB  afghan.
 
La  signature de ce contrat en 2009 visait à centraliser l'ensemble des contrats de  sous-traitance logistique justement pour avoir une vision plus claire. On va  voir que le fait inverse a été obtenu puisque le Host Nation Trucking présente  un cas de contrat "matriochka", c'est-à-dire de poupée russe. Concrètement, le  contrat est attribué à huit "prime contractors", des entreprises qui détiennent  le contrat et qui sont des multinationales du Golfe, des multinationales  américaines ou des joint-ventures afghano-britanniques, sous-traitent à leur  tour à des sociétés de transport locales dans la droite ligne, dans les  postulats, de la contre-insurrection qui veut réorganiser la société conquise  sur une base économique et commerciale pour offrir de l'emploi à la population  civile et la gagner à la contre-insurrection.
 
Donc  les principales sociétés qui détiennent le contrat sous-traitent à des sociétés  de transport qui sous-traitent elles-mêmes à des sociétés de sécurité privées,  puisqu'une clause spécifique du contrat impose aux entreprises qui le détiennent  d'assurer par elles-mêmes la sécurité des convois.
 
Je me  permets une digression sur la sociologie du marché de la sécurité privée en  Afghanistan puisque contrairement à l'Irak où la priorité a été donnée à un  recrutement étranger, c'est-à-dire des ressortissants des pays du tiers-monde la  plupart du temps, en Afghanistan, dans la droite ligne de la stratégie de  recrutement de la population autochtone, le contingent privé est composé à 90%  d'Afghans.
 
Contrairement  à ce que l'on pourrait croire, les entreprises anglo-saxonnes n'écrasent pas le  marché. Le marché se partage à 50% entre des acteurs anglo-saxons et des acteurs  locaux. Les acteurs anglo-saxons travaillent sur des créneaux réservés, à haute  technicité - la protection des diplomates, le renseignement etc. Par exemple,  les employés Blackwater travaillaient dans la base de Khost qui a fait l'objet  d'un attentat en 2008 et je pense qu'un certain nombre d'entre vous sont au fait  des activités de cette société militaire privée.
 
D'un  autre côté, les sociétés de sécurité privées afghanes sont toutes plus ou moins  liées au gouvernement. Evidemment, il y a des potentats. Il y a des sociétés de  sécurité privées qui sont avec l'Alliance du Nord, d'autres qui dépendent de  réseaux plus ou moins fiés au gouvernement mais en bisbille parfois. Je citerais  Asia Security Group qui a été mis en difficulté récemment, NCL Holdings : détenu  par le fils du ministre de la défense afghan, Rahim Wardak, Strategic Security  Solutions qui appartient à Haji Hassin : le frère de Marshal Qasim Fahim,  premier vice-président, Sherzai qui est dirigé par un ancien gouverneur de  Kandahar qui est un des plus vieux alliés de Karzaï, et surtout l'entreprise  dont je voulais vous parler spécifiquement c'est Watan Risk Management qui est  la propriété des frères Popal : des cousins de Karzaï et dont un des principaux  actionnaires est Qayum Karzaï, le frère aîné du président.
 
Contrairement  à leurs homologues anglo-saxons, ces sociétés afghanes ont une marge de manœuvre  plus étendue puisque l'activité des Anglo-Saxons est très réglementée, il y a  des procédures d'enregistrement auprès du Ministère de l'Intérieur afghan. Par  conséquent, ces sociétés afghanes, elles, bénéficient d'un certain nombre de  privilèges, notamment de mettre en œuvre de l'armement lourd. Ces firmes locales  monopolisent la protection des convois, la protection des chantiers de  reconstruction, et des aéroports, souvent d'ailleurs à travers des contrats de  sous-traitance attribués à des sociétés militaires privées anglo-saxonnes sur la  base de joint-ventures, contrats de sous-traitance.
 
L'avantage  principal du Host Nation Trucking c'est effectivement de décharger l'armée  américaine de tâches qui ne sont pas prioritaires ou qui sont considérées comme  périphériques. Cela permet évidemment aux forces américaines de se dévouer  presque exclusivement aux missions de combat. Le Host Nation Trucking supporte  environ 75% des besoins d'approvisionnement logistique du théâtre.  L'inconvénient principal, et c'est un euphémisme de le dire, est le suivant : ce  système de sous-traitance endémique fait que l'armée américaine en réalité a un  angle mort total sur ce qui se passe sur le terrain en termes  d'approvisionnement de la chaîne. La visibilité des acteurs privés était  jusqu'en 2009 quasi nul. D'ailleurs les officiers qui étaient en charge de la  supervision des contrats ont avoué eux-mêmes qu'ils n'avaient jamais accompagné  un seul des convois du Host Nation Trucking.
 
Je  vais vous démontrer que cette organisation a un impact stratégique majeur sur le  théâtre et surtout sur la stratégie contre-insurrectionnelle. Les sociétés de  sécurités privées afghanes qui sont enregistrées auprès du Ministère de  l'Intérieur afghan sous-traitent à leur tour à des seigneurs de guerre qui  sous-traitent eux-mêmes au Résistants.
 
Nous  avons donc des cas absolument extraordinaires, par exemple dans le Helmand, les  convois américains sont parfois protégés par les Américains. En fait, il faut  comprendre qu'en Afghanistan, toute autoroute, ou toute portion de route, est  sous la coupe d'une milice en particulier - milices dont les insurrections  divergent ou convergent souvent sur la base d'intérêts financiers plus  qu'idéologiques. En réalité, la séparation entre les acteurs et les secteurs  n'est absolument pas schématique puisque souvent les compagnies de transport et  les compagnies de sécurité sont dirigées par les commandants de la police  afghane ou de l'armée afghane.
 
Je  vais vous donner un exemple très concret, celui de l'autoroute 1 qui relie  Kaboul à Kandahar. Elle est un des principaux axes routiers d'Afghanistan et  elle est sous la coupe de la firme Watan Risk. Or, sur l'ensemble des firmes qui  détiennent Host Nation Trucking, toutes ont recours, directement ou  indirectement, à cette firme de sécurité, Watan ("peuple" en arabe). Pour vous  donner un exemple, NCL, la firme du fils du ministre de la défense afghan, paie  $500.000 par mois à Watan pour assurer la protection de ces  convois.
 
En ce  qui concerne la portion de l'autoroute 1 qui relie Kandahar à la province  d'Helmand, Watan sous-traite la protection des convois américains à un certain  Commandant Ruhullah, qui est un seigneur de guerre, et a des liens établis avec  le gouvernement de la province et avec la présidence de la République islamique.  Il incarne cette nouvelle génération des seigneurs de guerre qui ont fait  fortune justement grâce à la manne américaine. Cette manne a été une chance  extraordinaire pour les insurrections.
 
Ruhullah  dirige une firme qui s'appelle Amneyat Commando mais qui est aussi référencée  comme Commando Security. Cette firme n'est pas enregistrée auprès du Ministère  de l'Intérieur. Cette compagnie a récemment fusionné avec Watan justement pour  tout ce qui relève de la sécurité de Helmand dans le Kandahar Security Group,  une sorte de super-société de sécurité privée. Ruhullah possède une garde  prétorienne de 600 hommes, il a des véhicules blindés, des armes lourdes, des  canons anti-aériens, des lance-roquettes, tout l'armement qui est interdit aux  sociétés anglo-saxonnes.
 
Je  vais vous donner une liste de la nomenclature des taxes et des octrois qui sont  appliqués par Ruhullah. Par exemple, sa firme perçoit $1.500 par camion pour un  voyage de 300 km, ce qui est un prix complètement aberrant. Or, le prix est tout  à fait variable selon la cargaison. Par exemple, dans le cas de l'acheminement  d'un Humvee ou d'un MRAP sur un FOB, cela peut monter jusqu'à  $10,000.
 
Par  ailleurs, ce système de sous-traitance crée des angles morts d'un point de vue  comptable puisque des $4,000 qui seront facturés pour un camion par une des  sociétés de transport, seuls $1,000 seront payés au sous-traitant de sécurité.  Ce système de sous-traitance rapporterait $20 millions par an à Ruhullah, ce qui  est extrêmement important.
 
Pour  vous donner une estimation globale, environ 10% de la manne de la reconstruction  serait brûlée au profit des leaders de l'insurrection en Afghanistan par an,  c'est à dire $400 millions. Ce chiffre dépasse de loin l'aide américaine qui a  été apportée dans le cadre de l'opération Cyclone de la CIA pour financer les  opposants à l'invasion soviétique.
 
Watan  négocie aussi les droits de passage avec les gouverneurs de province et les  Résistants à l'année, $300.000 à l'année, dans une configuration de tonlieux.  Les tonlieux étaient des droits de passage, des droits d'octroi, appliqués dans  le cadre du découpage féodal de la France aux XIIIe et au XIVe siècle. $500 pour  un camion qui fait le trajet Kandahar – Hérat ; $100 pour Kaboul - Ghazni. Voilà  les prix moyens.
 
L'accès  aux FOBs en lui-même peut être négocié jusqu'à $150.000 par mois. Ruhullah n'est  qu'un exemple parmi d'autres d'une myriade de seigneurs de guerre qui se sont  blanchis, reconvertis ou légalisés dans le secteur de la sécurité privée avec  l'invasion américaine de 2001. Je cite aussi Matiullah Khan qui dirige Reserve  Operations Unit, une milice de 200 hommes dans la province  d'Uruzghan.
 
On  estime que 60% des profits de sociétés de transports sont ainsi siphonnés par ce  système de corruption et $8 millions par mois tomberaient dans les poches des  Résistants par ce biais.
 
Alors  évidemment le système a été mis au jour en 2009 par des rapports américains, ce  qui a provoqué un véritable séisme au sein de l'Etat-major. D'une part, ce  système ne satisfait les Américains parce qu'ils s'aperçoivent qu'une partie de  leur argent finance indirectement leur ennemi, d'autre part il ne satisfaisait  pas non plus Karzaï parce que cet argent pourrait éventuellement bénéficier à  ses concurrents politiques, d'où l'annonce de l'interdiction des sociétés de  sécurité privées qui était en réalité inapplicable et Karzaï le savait  parfaitement.
 
Il  est question actuellement de regrouper l'ensemble des sociétés de sécurité  privées qui opèrent dans le secteur de Kandahar en une seule entité  paramilitaire qui serait une force militaire supervisée par le Ministère de  l'Intérieur afghan, la Kandahar Security Force. Tous les groupes de sécurité  seraient fusionnés. C'est une démonstration de ce qu'est en réalité la  construction d'un monopole de la violence légitime, c'est-à-dire un acteur privé  qui s'approprie l'autorité et qui serait quand même le seul représentant  légitime du droit du peuple. De manière tout à fait intéressante, l'homme qui  est pressenti pour diriger cette future Kandahar Security Force, c'est Ruhullah  lui-même. On voit bien cette logique de potentats qui se met en place  ici.
 
Comment  expliquer alors la mise en place de ce système qui peut paraître complètement  absurde et suicidaire ? En réalité, il n'est que le résultat de la stratégie  américaine dans le pays depuis 2001 et en fait depuis les années 1980 le  déclenchement de l'Opération Cyclone de financement des milices moudjahidines  via le Inter Service Intelligence (ISI) pakistanais, donc de cette stratégie  continue l'instrumentalisation des milices. Dans un premier temps, cette  politique de laisser-faire visait justement à contenir les légions de seigneurs  de guerre et de les enlever de la rue, c'est-à-dire si les Américains  interdisaient les seigneurs de la guerre de se reconvertir dans le secteur de la  sécurité privée, évidemment ils auraient eu un vecteur insurrectionnel de plus  (à leur charge. C'est évidemment un calcul à court terme.
 
L'occupation  américaine a donc conduit à l'hybridation entre une culture de guerre féodale  ancestrale et un modèle de privatisation de la guerre emportée par les  Américains. C'est elle qui a provoqué la transsubstantiation des milices en  armées privées. De manière symptomatique, la signature de Host Nation Trucking a  coïncidé avec la publication de la doctrine MAAWS, "Money as a Weapon System",  c'est-à-dire l'argent comment système d'armes, qui est une doctrine de l'Ecole  de management de l'US Army. Elle est très intéressante car elle stipule que  l'argent - ou la corruption, en réalite, des potentats locaux - doit absolument  être intégré(e) à la stratégie contre-insurrectionnelle. Ce manuel, "Money as a  Weapon System", recommande clairement de réorienter les fonds de reconstruction  vers les élites et les chefs de villages, toujours dans l'optique  contre-insurrectionnelle d'inféodation financière de la population pour la  gagner justement à la stratégie de contre-insurrection.
 
D'autre  part il faut rappeler aussi le rôle fondamental joué par la doctrine  contre-insurrectionnelle qui a été élaborée par Robert Thompson en Malaisie et  au Vietnam, c'est-à-dire que la force occupante doit réorganiser la société  conquise sur une base commerciale, et donc évidemment cette option a renforcé  l'externalisation des fonctions logistiques et surtout le réflexe de  sous-traitance au secteur privé. De fait, les Américains ont perdu une vision  claire de ce qui se passait sur le champ de bataille au niveau des acteurs  privés.
 
Certes,  on peut affirmer que ce système est complètement ubuesque puisqu'on peut arguer  que les Américains auraient, de façon aveugle ou non intentionnelle, mis en  place un système qui aurait provoqué un retour de flammes, mais en réalité il  n'a absolument rien d'extravagant au regard de la constance de la stratégie de  décharge des Américains sur les moudjahidines. D'abord les narcotrafiquants,  puis les seigneurs de guerre et les milices. C'est justement ce plâtrage à grand  renfort de dollars des lignes de faille socioéconomiques de l'Afghanistan qui  expliquent la faiblesse des pertes de la coalition par rapport à l'occupation  soviétique.
 
Dans  le cas de la coalition – c'est-à-dire sur la même période d'occupation – 10ans,  la coalition a perdu 2.200 hommes, les Soviétiques en ont perdu 15.000. Cet  écart très important s'explique précisément par le système mis en place par les  Américains : l'achat de la paix tactique, tout comme certaines municipalités en  France la paix sociale en intégrant les caïdats en leur donnant certaines  fonctions au sein à la mairie. Les Américains ont fait de même en  Afghanistan.
 
Si du  jour au lendemain les Américains mettaient fin à ce système de corruption  généralisé, on basculerait d'une guerre de basse intensité à une guerre de  moyenne intensité avec une multiplication des pertes de l'ordre du 6 ou 7. Donc  c'est un calcul à moyen et à long terme de la part des Américains puisque,  évidemment les Américains n'ont pas l'intention de se retirer en 2014, une date  qui est un pur mirage et une donnée purement politique.
 
Ils  ont l'intention de rester dans le pays bien au-delà de cette échéance pour  mettre en friche les $1.000 milliards à $3.000 milliards de ressources fossiles,  minières, en fer et lithium etc. Surtout ce paradoxe : les limites intrinsèques  d'un pouvoir d'occupation qui est incapable d'assumer les charges et les  responsabilités de son projet colonial est soumis principalement à la propension  à donner la priorité à des stratégies indirectes ou à des guerres "proxy",  c'est-à-dire des guerres par procuration, et donc d'utiliser des forces "proxy"  - des forces écrans, des forces relais - étant en fait incapables de coloniser  le pays. On est toujours dans la continuité du cercle vicieux qui était initié  par l'Opération Cyclone dans les années 1980. Les Américains semblent condamnés  pour l'heure à souffrir pour longtemps encore le caractère pourri de ces armées  par procuration que le pouvoir américain a entraînées et qu'il supporte  actuellement.
 
Le  général Hamid Gul, ancien directeur de ISI pakistanais, disait que l'occupant  était déjà défait de fait que le statut quo établi, c'est-à-dire que les  Résistants ramassent la manne de l'occupation, jouent sur ce postulat, et  attendent le retrait américain. Si ce retrait a lieu en 2014, ce que je ne crois  pas, tous les éléments sont réunis pour une répétition de la prise de Kaboul de  1996. On peut espérer par pur humanisme pour le président Karzaï que le sort qui  l'attend n'est pas le même que celui du président Najibullah c'est-à-dire  d'avoir son corps châtré, et pendu à un lampadaire au centre de  Kaboul.
M-A.P
Publié  le : lundi 17 octobre
1  Résistance :   
Une base  militaire américaine attaquée à Kandahar.  
Des  hommes armés ont attaqué une base militaire américaine au Sud de l'Afghanistan. 
Selon Press Tv, citant la police et les témoins, au moins cinq explosions  ont été entendues au cours de l'attaque mais les tirs ont cessé a, toutefois,  affirmé en fin d'après-midi le chef de l'agence afghane du renseignement (NDS) à  Kandahar, Eisa Mohammad. Les assaillants tiraient sur cette base à partir d'un  bâtiment situé à proximité. Les Résistants ont revendiqué la responsabilité de  cette attaque et ont annoncé que les assaillants étaient équipés de ceintures  explosives. Selon l'agence de presse chinoise, citant le porte-parole de l'OTAN  à Kandahar, un militaire étranger et un soldat afghan ont été blessés lors de  cette attaque. 
Farid  Merrad
27/10/2011
http://french.irib.ir/info/international/item/149756-afghanistan-des-hommes-arm%C3%A9s-ont-attaqu%C3%A9-une-base-militaire-am%C3%A9ricaine  
2  Afganistan 
Politique   
Karzai
Nous défendrons  le Pakistan face aux attaques américaines.  
Le  président afghan assure qu'au cas d'attaques américaines contre le Pakistan,  Kaboul défendra Islamabad.
Le président afghan, Hamed Karzaï a dit, samedi,  que si les Etats-Unis procèdent à une offensive militaire contre le Pakistan,  l'Afghanistan restera aux côtés de son voisin et qu'il aidera sa population.  Karzaï a évoqué le soutien apporté par le Pakistan à l'Afghanistan, à l'époque  de son occupation par l'ex-Union Soviétique pour réitérer que Kaboul restera  toujours auprès d'Islamabad au cas d'une intervention militaire indienne. Les  déclarations de Karzaï ont eu lieu en réaction aux menaces récemment proférés  par les responsables militaires américains, avertissant de s'en prendre,  unilatéralement, aux groupes terroristes déployés au Pakistan et en Afghanistan  dont le groupe Haqqani. 
23/10/2011  
http://french.irib.ir/info/international/item/148859-nous-d%C3%A9fendrons-le-pakistan-face-aux-attaques-am%C3%A9ricaines-hamed-karza%C3%AF  
Karzai  confirme à la Loya Jirga que la coalition sous commandement OTAN restera après  2014.
"Le  Président afghan Karzai a posé hier ses conditions à un partenariat stratégique  avec Washington après le retrait, prévu fin 2014, des troupes de combat de la  coalition soutenant son gouvernement.
"Nous  voulons notre souveraineté et nous la voulons aujourd'hui", a lancé Karzai  devant les quelque 2.000 délégués de la Loya Jirga. "Si les Etats-Unis veulent  des bases militaires, nous leur permettrons, c'est à notre avantage, nous  recevrons de l'argent et nos forces seront formées". 
Karzai  a admis que l'Afghanistan aurait encore besoin de l'aide de ses alliés après  2014, "mais à certaines conditions, afin que l'Afghanistan ne soit pas à nouveau  piétiné".
METRO  - 17.11.2011
Karzaï  veut que les États-Unis restent en Afghanistan.
Baroud  d'honneur des résistants et discours contrasté - tantôt pragmatique, tantôt  exalté - du président Hamid Karzaï… «Business as usual», est-on tenté de dire,  pour une Loya Jirga (Assemblée traditionnelle) pourtant exceptionnelle à plus  d'un titre. Cruciale pour l'avenir des relations entre l'Afghanistan et ses  voisins, elle devrait définir les contours du partenariat stratégique  actuellement en négociation entre Kaboul et les États-Unis. Un accord dont  dépend la présence des forces américaines en territoire afghan après le retrait  des troupes de l'Otan, en 2014. Cette Loya Jirga était aussi appelée à statuer  sur les conditions d'une reprise du dialogue avec les insurgés, au point mort  depuis l'assassinat de l'ex-président Burhanuddin Rabbani, le 20 septembre  dernier. Il avait été nommé un an plus tôt à la tête du Haut conseil afghan pour  la paix (HPC) par Hamid Karzaï.
Jeudi  matin, au deuxième jour de ce méga rassemblement, qui s'achèvera vendredi, les  résistants ont fait savoir qu'ils étaient à la fois contre le dialogue, contre  la présence américaine en Afghanistan, contre le gouvernement afghan, en un mot  hostiles à la Loya Jirga. Ils ont revendiqué le tir de deux roquettes sur  Kaboul, dont l'une près de l'université polytechnique où sont réunis les quelque  2000 délégués venus des 34 provinces afghanes. Un passant a été légèrement  blessé, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Un miracle. Quelques jours avant  l'ouverture de l'Assemblée, les résistants avaient affirmé détenir les plans de  sécurité de la Loya Jirga, placée sous très haute surveillance. En juin 2010,  lors de la précédente Loya Jirga, les insurgés avaient tiré cinq roquettes non  loin du lieu de la réunion, au moment même où Karzaï prononçait son discours  inaugural.
Cette  année, le président afghan n'a pas été interrompu dans son allocution. Et, pour  la première fois, il a décliné les «termes et conditions» d'un  partenariat avec Washington au-delà de la fin du conflit. Tantôt exigeant des  États-Unis qu'ils respectent la souveraineté de l'Afghanistan, tantôt  reconnaissant que le maintien de bases américaines dans le pays après 2014  serait lucratif pour Kaboul.
Maniant  la métaphore devant des délégués enthousiastes, il a lancé sous les  applaudissements: «Nous  devrions être respectés comme le sont les lions sur leur territoire (…) Le lion  n'aime pas qu'un étranger pénètre dans son habitat. Le lion n'aime pas que ses  enfants soient emportés par des intrus durant la nuit, le lion ne laisserait pas  cela arriver.» Poursuivant: «Ils (les Américains…) ne devraient pas  se mêler de ce qui se passe dans l'habitat du lion et devraient se contenter de  monter la garde aux quatre coins de la forêt. Ils forment notre police. Leur  assistance est bonne pour l'Afghanistan (…) Si les États-Unis veulent des  installations militaires, nous le leur permettrons, c'est à notre avantage, nous  recevrons de l'argent et nos forces seront formées.»  
La  fameuse théorie des 'pommes pourries' : dans l'ensemble bien entendu l'armée  d'occupation occidentale est pure et n'agit que pour de nobles idéaux, ce sont  "les autres" qui sont les barbares coupables des monstrueuses atrocités... Ce  que le Monde omet de préciser ici, c'est que ces faits ont été découvert par  hasard après une enquête de l'armée "suite à une violente agression commise  sur un soldat. Ce dernier aurait dénoncé le trafic de drogue et d'alcool qui se  déroulait au sein de la base, ce qui lui avait valu de subir une véritable  raclée de la part de la brigade". - Et que ce vétéran de l'Irak s'était vanté de  pouvoir lancer une grenade à quelqu'un pour le tuer au hasard .  Quand est-ce encore que nos médias avaient rapportés que les Bons, ceux qui  avaient délivré les Irakiens de l'abominable oppression de Saddam Hussein,  s'amusaient à jeter des grenades au hasard? Paris-Match, c'est parfois plus  instructif que le Monde.
Les  dépêches suivantes, 200 militants tués ou  capturés, 70 insurgés tués sont passées  bien sûr complètement inaperçues, tant la Communauté Internationale,  la même qui tue allégrement les "militants insurgés" afghans, est plongée dans  l'effroi de la répression menée par Bachar El Assad...
Le  Figaro, 
17/11
L'accord  de coopération avec l'Afghanistan tenu secret par  Washington.
Les  Etats-Unis dissimulent les modalités de leur accord de coopération à long terme  avec l'Afghanistan et ne souhaitent pas les communiquer aux médias, a annoncé  jeudi soir la présidente de la Loya Jirga (grande assemblée traditionnelle  afghane) Safia Sadeki.
Selon  la responsable, les participants à la Jirga n'ont, jeudi soir, pas reçu le texte  intégral de l'accord sur la coopération stratégique à long terme entre  l'Afghanistan et les Etats-Unis, rendant les discussions  improductives.
"Les délégués n'ont reçu que des  extraits de l'accord énumérant les conditions posées par la partie afghane, mais  celles posées par les Américains n'ont pas été portées à la connaissance des  représentants", a indiqué la présidente de la Jirga qui réunit à  Kaboul près de 2.000 délégués.
Plusieurs  experts estiment que les Etats-Unis veulent obtenir de l'Afghanistan son accord  implicite, permettant au Pentagone de déployer à long terme ses bases militaires  sur le territoire de la République islamique.
18  novembre  – 
RIA  Novosti
La  Loya Jirga afghane accepte un partenariat avec les  USA.  
La  Loya Jirga, la grande assemblée traditionnelle, réunie depuis mercredi à Kaboul,  a accepté "sous  conditions" le principe d'un partenariat stratégique entre  l'Afghanistan et les Etats-Unis, selon la déclaration finale lue samedi à  l'issue des débats.
Kaboul  et Washington continuent de négocier ce partenariat, qui doit définir les  modalités de la présence militaire américaine en Afghanistan à l'issue du  retrait de l'ensemble des unités de combat de la coalition, prévue fin  2014.
Les  plus de 2000 délégués, venus des 34 provinces du pays, se sont également dits  favorables à des pourparlers avec les insurgés résistants renonçant à la  violence, selon la déclaration finale. En concluant les travaux, le président  afghan Hamid Karzaï a indiqué accepter "toutes les conditions et  recommmandations" contenues dans ce texte.
Pour la sécurité
"La Jirga a décidé que le partenariat  stratégique est nécessaire, pour une meilleure sécurité dans le  pays", a déclaré la porte-parole de la Loya Jirga, Safia Sidiqqi,  lisant la déclaration finale. "Au regard de l'intérêt national de  l'Afghanistan, le partenariat stratégique est considéré comme très  important", poursuit le texte, qui l'assortit néanmoins de plusieurs  conditions.
Les  délégués ont estimé que le partenariat devait être conclu pour dix ans et être  renouvelable et que les deux parties devaient avoir les mêmes possibilités de le  révoquer, selon la déclaration finale. Ils ont souligné que la souveraineté  nationale et la Constitution afghanes devaient être respectée et que les  Etats-Unis devaient garantir qu'ils n'utiliseront pas l'Afghanistan pour leurs  "rivalités  politiques", une référence à une utilisation éventuelle du sol  afghan pour lancer des opérations militaires contre des pays  voisins.
Les  forces américaines ne doivent mener aucune opération sans coordination avec les  forces afghanes et celles-ci doivent prendre la direction des opérations  militaires, estiment également les délégués qui demandent que toutes les prisons  américaines sur le sol afghan soient remises au gouvernement  afghan.
Réunion  exceptionnelle
La  Loya Jirga, qui rassemble des représentants des provinces, des tribus, des  ethnies et des différentes composantes de la société civile et est réunie très  exceptionnellement pour décider des grandes orientations en  Afghanistan.
Mercredi,  en ouvrant la Loya Jirga, le président Hamid Karzaï avait annoncé aux délégués  que l'Afghanistan était "prêt à signer le partenariat  stratégique" tout en y posant dans un discours au ton ferme, des  "conditions",  notamment la fin des opérations nocturnes et des fouilles de domiciles par les  forces américaines et l'interdiction pour elles de détenir des  Afghans.
"La  porte doit rester ouverte aux membres de l'opposition armée qui désirent  renoncer à la violence et revenir à une vie paisible",  indique également la déclaration finale qui demande néanmoins "une révision de la stratégie de paix  et le tracé d'une nouvelle politique".
"Les ennemis et les amis doivent être  définis", estime la Loya Jirga, alors que le président Karzaï,  désireux de discuter avec les insurgés, les a souvent qualifiés de "frères". Les délégués dans  leur déclaration réclament également des "pressions internationales sur l'Iran  et le Pakistan pour qu'ils fassent plus pour le processus de  paix".
"Mais il faut veiller à ne pas  renouveler l'amère expérience du passé, l'identité des émissaire de paix doit  être vérifiée", poursuit le texte, en référence à l'assassinat le 20  septembre à Kaboul, par un prétendu émissaire taliban, de l'ex-président  Burhanuddin Rabbani, négociateur en chef de M. Karzaï.
Protestations  contre l'accord de partenariat avec les Etats-Unis.
Plus  d'un millier de manifestants protestent à l'est de l'Afghanistan contre l'accord  de partenariat avec les Etats-Unis dont le principe  a été accepté samedi  par la Loya Jirga (grande assemblée traditionnelle), annonce dimanche le  correspondant de RIA Novosti sur place.
Les  manifestants, des étudiants en grande majorité, ont bloqué à  Jalalabad,  grande ville de l'est afghan et capitale de Nangarhar, la route qui mène à  Kaboul, la capitale afghane. Certains manifestants scandent des slogans  anti-américains et disent qu'ils n'accepteront pas l'accord de partenariat qui,  selon les autorités afghanes, vise à assurer la sécurité dans le  pays.
"La Jirga a décidé que le partenariat  stratégique est nécessaire, pour une meilleure sécurité dans le  pays", a déclaré la présidente de la Loya Jirga, Safia Sadeki,  lisant la déclaration finale.
Samedi,  les participants à la Loya Jirga ont adopté une déclaration de 76 points   qui approuve, sous certaines conditions, la conclusion de l'accord de  partenariat stratégique entre l'Afghanistan et les Etats-Unis.  Une des  conditions principales  est la fin des opérations nocturnes et des fouilles  de domiciles par les forces américaines et l'interdiction pour elles de détenir  des Afghans. 
Le  président afghan Hamid Karzaï, a indiqué samedi que l'accord ne serait signé que  si les Américains acceptaient toutes les conditions posées par les autorités  afghanes.
Selon  des informations non-officielles, le projet de l'accord autorise au Pentagone  d'installer ses bases sur le territoire afghan pour un délai de dix ans, en  commençant par 2014, l'année où le contrôle de la sécurité dans le pays passera  entièrement aux mains des autorités afghanes.
20  novembre  
RIA  Novosti
2  Usa  
Obama
Le  retrait étatsunien d'Afghanistan.
En  juin dernier le président américain B. Obama a annoncé le retrait de 10 000  soldats étatsuniens d'Aghanistan avant la fin de l'année, et 32 000 autres en  2012. Le 22 octobre son protégé, le président afghan, Hamid Karzai déclarait  lors d'une interview à Pakistani TV qu'en cas de guerre entre le Pakistan et les  Etats-Unis, il soutiendrait le Pakistan. Cette déclaration résumait à elle seule  l'échec politique et militaire de Washington dans ce pays.
Saul Landau dans  Counterpunch dresse le bilan de dix ans d'occupation de l'Afghanistan. Les  Etats-Unis ont dépensé plus de 120 milliards de dollars par an dans cette guerre  (plus que l'ensemble du budget de l'Etat afghan). Plusieurs milliers de civils y  ont trouvé la mort. L'administration Karzai est une des plus corrompues au  monde, sa police pratique la torture (New-York Times 11 octobre 2011). La  production d'opium a augmenté de 60 % par an. Selon l'UNICEF 30 % des enfants de  5 à 14 ans sont contraints à travailler pour survivre ou faire vivre leur  famille.
Le bombardement des bases arrières pakistanaises par des drones  a provoqué le décès de centaines de civils au delà de la frontière. Selon le  think-tank pro-guerre "New american foundation", 32 % des 1 210 morts entre 2004  et 2010. L'ONG Campaign for Innocent Victims in Armed Conflict (CIVIC) compte  plus de 800 morts au Pakistan pour la seule année 2009, ce qui n'est pas sans  effet sur l'alliance américano-pakistanaise.
Ce bilan intervient alors  que chacun s'accorde à reconnaître que les Résistants n'ont pas cessé d'être une  force politique et militaire de première importance qui pèsera lourdement sur  l'Afghanistan après le retrait des forces étatsuniennes. Obama avait ouvert son  mandat en retirant des soldats d'Irak pour les envoyer en Afghanistan où se  déroulait la "vraie guerre" contre le terrorisme. Aucune des offensives menées  par les troupes occidentales n'a porté ses fruits et les rebelles résistants se  sont même procurés des missiles air-air qui détruisent les hélicoptères et  compromettent la suprématie aérienne occidentale. Autant dire que ces dix ans de  guerre coûteux en ressources et en vies humaines (y compris aux Etats-Unis :  plus d'un millier de soldats morts) n'auront servi à rien.
Ils n'auront même  pas permis aux Etats-Unis de contrôler les ressources du pays. Aujourd'hui c'est  la Chine qui est en pointe pour l'exploitation des minerais afghans.  
Même  la réalisation du projet d'oléoduc Turkmenistan, Afghanistan, Pakistan, Inde  (TAPI) ne sera plus garantie après le retrait des troupes  étatsuniennes.
http://atlasalternatif.over-blog.com/article-le-retrait-etatsunien-d-afghanistan-88219851.html  )
L'Afghanistan  au cœur des débats Us.
La  signature  de l'accord sécuritaire(…) Washington-Kaboul reportée  
Ce  rapport est dû aux divergences entre les autorités afghanes et américaines.  Kaboul demande l'arrêt des opérations nocturnes des forces US ainsi que le  transfert du contrôle des prisons aux autorités afghanes ce à quoi s'opposent  les Américains. 
http://french.irib.ir/info/...
Prisons,  exactions & torture 
De  Guantanamo à l'Irak, Dick Cheney ne regrette rien…
L'ancien  vice-président de George W. Bush justifie, dans ses Mémoires, le recours aux  interrogatoires musclés. 
Dick  Cheney n'a aucun regret, ni sur la guerre en Irak ni sur les méthodes  d'interrogatoire musclées. En 2007, il aurait même volontiers bombardé la Syrie.  En revanche, le «faucon» de l'Administration Bush a quelques comptes à régler  avec ses ex-collègues.
L'ex-vice-président  le plus influent de l'histoire récente des États-Unis a publié ses Mémoires  intitulés In My Time, mardi, aux États-Unis. À l'heure où Barack Obama  met en pratique sa doctrine multilatéraliste en Libye et en Syrie, Dick Cheney,  lui, continue de défendre vigoureusement la politique étrangère américaine des  années Bush, de 2001 à 2008. Dans son autobiographie de 565 pages coécrite avec  sa fille Liz, le prédécesseur de Joe Biden écrit: «Pourquoi s'excuser alors que  les Britanniques avaient bien déclaré que l'Irak cherchait à se procurer une  quantité importante d'uranium en Afrique? Les 16 mots étaient vrais.»  
Simulation de noyade  
 Jouant  avec les mots, Dick Cheney fait référence à la petite phrase prononcée par le  président Bush dans son fameux discours sur l'État de l'Union, en janvier 2003.  L'Administration avait alors monté en épingle l'affaire de l'uranium devant lui  servir de justification morale pour envahir l'Irak. Elle a plus tard  officiellement regretté «ces 16 mots». Dans ses propres Mémoires publiées en  2010, George Bush a écrit avoir eu la «nausée» lorsqu'il a découvert qu'il n'y  avait pas d'armes de destruction massive en Irak. Revenant sur les simulations  de noyades contre les détenus soupçonnés de terrorisme, comme il l'a toujours  dit depuis son départ du pouvoir, Dick Cheney estime que Barack Obama devrait  continuer cette pratique «efficace». Sur Guantanamo, il se dit «heureux de  noter» que le président n'a toujours pas fermé la prison. Sur le 11 Septembre, à  l'en croire, c'est lui qui fut derrière l'ordre d'abattre tout avion civil  posant une menace. George Bush avait pour sa part revendiqué cette  initiative.
Sur  la Syrie, Cheney raconte comment il se désolait en 2007 de voir un George Bush  de plus en plus influencé par les partisans de la voie diplomatique. Il avait  encouragé en vain le président à faire bombarder un réacteur nucléaire, lequel a  depuis été détruit par Israël. «J'étais seul à penser cela. Quand j'ai eu fini  de parler, le président a demandé: "Quelqu'un est-il d'accord?" Personne n'a  levé la main.» 
Dark Vador
 Mais  c'est lorsqu'il décrit ses anciens collègues que Dick Cheney est le plus  vindicatif. Il accuse Colin Powell, le secrétaire d'État de 2001 à 2005, d'avoir  saboté en coulisses la politique de George Bush en Irak en faisant fuiter des  informations embarrassantes dans la presse. Dans ses propres Mémoires, George  Bush n'avait pas caché ses désaccords avec Colin Powell jusqu'à la démission de  ce dernier en 2005. Dick Cheney est également très acide avec celle qui a  succédé à Powell, Condoleezza Rice: une secrétaire qu'il a jugée «naïve» sur la  Corée du Nord. 
L'ancien  patron de la CIA, George Tenet, en prend aussi pour son grade pour avoir  démissionné «quand ça devenait sérieux» en 2004. Interviewé mardi matin sur NBC,  Cheney n'a pas enfin caché sa satisfaction d'être toujours surnommé «Dark  Vador». 
Le  meurtre de trois civils afghans
 Le  sergent-chef Calvin Gibbs a été renvoyé vendredi devant la cour martiale de  l'armée américaine pour le meurtre de trois civils afghans au début de l'année  2010.
Il  encourt la réclusion à perpétuité. Calvin Gibbs, sergent-chef de la brigade  Stryker, devra répondre de ces crimes contre des victimes innocentes devant la  Cour martiale. Les faits remontent à novembre 2009, après son arrivée à la base  d'opérations avancée de Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan. Agé de 25 ans,  ce vétéran de l'Irak - qui se serait vanté de pouvoir lancer une grenade à  quelqu'un pour le tuer au hasard – aurait constitué une équipe de choc avec  quatre autres soldats, agissant hors de tout commandement. Au cours des mois  suivants, le commando constitué par Calvin Gibbs aurait tué pour le plaisir au  moins trois civils afghans. Selon les enquêteurs, le premier meurtre aurait été  commis sur Gul Mudin, en janvier dernier. Le civil aurait été tué à l'aide d'une  grenade à fragmentation transmise par le sergent à l'un de ses soldats, Jeremy  Morlock en l'occurrence.
Andrew  Holmes, lui, aurait tiré sur l'homme par-dessus un muret, sans aucune sommation.  Le deuxième crime de guerre a eu pour victime un dénommé Marach Agha, tué en  personne par Calvin Gibbs, qui lui aurait ensuite placé une Kalachnikov entre  les mains, histoire de maquiller les faits. En mai, enfin, Mullah Adadhdad a été  tué d'une balle et attaqué avec une grenade. Détail particulièrement sordide,  l'un des cinq soldats inculpés de meurtres avec préméditation aurait recueilli  les doigts de chaque victime comme autant de trophées et des membres du commando  ont posé en photo avec les corps sans vie des victimes, le sourire aux lèvres.  Des restes humains auraient été retrouvés chez deux des accusés, des os de  doigts, de jambes, des dents et même un crâne humain (sic). Ces meurtres ont été  découverts en mai dernier après une rapide enquête de l'armée suite à une  violente agression commise sur un soldat. Ce dernier aurait dénoncé le trafic de  drogue et d'alcool qui se déroulait au sein de la base, ce qui lui avait valu de  subir une véritable raclée de la part de la brigade. Douze militaires au total  ont été mis en cause dans ce dossier le plus grave concernant des soldats  américains déployés en Afghanistan depuis 2001. L'avocat civil de Calvin Gibbs,  Phillip Stackhouse, a tenté de prouver que les meurtres reprochés à son client  étaient des morts au combat légitimes, mais la confession du caporal de l'armée  américaine, Jeremy Morlock, l'un des principaux accusés de crimes de guerre en  Afghanistan, diffusée sur ABC News, dans laquelle, à peine troublé par  l'énormité de ce qu'il annonce, il explique en détail comment il a tué pour le  plaisir trois civils afghans, a choqué l'Amérique et mis à mal la défense du  sergent-chef. 
Le  sergent Gibbs condamné à la prison à vie pour avoir tué des  civils.
Le  meneur d'un groupe de soldats américains accusés d'avoir exécuté trois civils  afghans en 2010 a été condamné jeudi 10 novembre à la prison à vie par une cour  martiale de l'Etat de Washington.
Le  sergent Calvin Gibbs a été reconnu coupable de 15 chefs d'accusation, parmi  lesquels trois meurtres avec préméditation. Le jury militaire, composé de cinq  personnes, avait délibéré pendant cinq heures avant de le déclarer coupable puis  de prononcer le verdict.
Le  condamné pourra déposer une demande de libération conditionnelle après avoir  purgé 10 ans de détention, a décidé la cour. Le procès du sergent Gibbs, 26 ans,  avait débuté le 28 octobre à la base militaire de Lewis-McChord, au sud de  Seattle.
DES  SCÉNARIOS POUR S'AMUSER
Selon  l'accusation, le jeune homme était le meneur d'un groupe de cinq soldats qui  auraient élaboré pour s'amuser des "scénarios" pour exécuter des civils afghans  début 2010 dans la province de Kandahar. Ils auraient aussi prélevé des parties  des cadavres et pris des photos avec les dépouilles.
Pendant  son témoignage, le sergent avait reconnu avoir prélevé sur les cadavres des  doigts, décrits par le procureur comme des "trophées", mais avait  assuré que les exécutions avaient eu lieu pendant une attaque  ennemie.
"Faire croire à une intervention  légitime faisait partie du plan", avait affirmé le procureur  mercredi lors de son réquisitoire. Mais ces histoires sont "hautement improbables",  a-t-il dit.
Sur  les cinq soldats impliqués, trois ont déjà plaidé coupable et été condamnés à  des peines allant de 3 à 24 ans de prison. Le cinquième, Michael Wagnon, est  dans l'attente de son procès.
Le  Monde - AFP | 11.11.11  
3  Otan
Sur  le terrain
Les  raids de l'OTAN contre les zones résidentielles, à Kandahar, ont tué six enfants  et deux femmes. L'attaque a été condamnée, par Karzaï, qui a chargé une  commission d'enquêter sur cette affaire. 
25/11/2011
4 Les  Voisins
Iran
Dans  les coulisses et au sénat
L'Iran menace  de s'en prendre aux appareils US  
Les  Forces de l'Otan en Afghanistan (Isaf) ont admis dimanche soir qu'il pourrait  s'agir d'un drone américain dont la trace a été perdue au-dessus de l'Ouest  afghan. 
L'état-major des forces armées iraniennes a menacé de mener des opérations  contre tout «appareil agresseur» au-delà même de l'espace aérien iranien après  avoir annoncé avoir abattu un drone américain RQ-170 «dans l'est du pays»,  frontalier de l'Afghanistan et du Pakistan. «Du fait qu'il y a eu violation très  claire de l'espace aérien iranien, désormais les actions opérationnelles et  électroniques des forces armées de la République islamique contre les appareils  agresseurs ne seront plus limitées aux frontières du pays», a déclaré un  responsable militaire de l'état-major des forces armées ayant requis l'anonymat,  cité par les médias iraniens. Dimanche dernier, l'armée iranienne a affirmé  avoir abattu un drone de renseignement américain RQ-170 «dans l'est du pays»,  frontalier de l'Afghanistan et du Pakistan. Cet avion sans pilote «avait violé  légèrement les zones frontalières de l'est du pays», a affirmé l'agence Fars  citant l'état-major militaire. Selon cette source, les militaires iraniens «ont  réussi à enlever aux agresseurs (les opérateurs de l'appareil, ndlr) le contrôle  du drone, qui a été abattu avec peu de dégât et se trouve désormais aux mains  des forces armées». Aucune image de l'appareil n'a été montrée par l'armée  iranienne.
Les Forces de l'Otan en Afghanistan (Isaf) ont admis dimanche  soir qu'il pourrait s'agir d'un drone américain dont, selon elle, la trace a été  perdue au-dessus de l'ouest afghan. «Le drone auquel les Iraniens se réfèrent  pourrait être un drone américain de reconnaissance qui effectuait une mission au  dessus de l'ouest de l'Afghanistan en fin de semaine», explique l'Isaf dans un  communiqué publié dimanche soir à Kaboul. «Les opérateurs du drone ont perdu le  contrôle de l'appareil et tentent toujours de déterminer ce qu'il est devenu»,  ajoute l'Isaf sans autre précision, notamment sur le type de l'appareil.
Le  RQ-170 Sentinel est un drone de reconnaissance de haute altitude très récent  dont l'existence, révélée en 2009 par des médias spécialisés, n'a été reconnue  qu'en 2010 par l'US Air Force. Selon certains sites spécialisés, des appareils  de ce type seraient déployés en Afghanistan, notamment pour obtenir des  renseignements sur l'Iran et le Pakistan. La menace iranienne de s'en prendre à  des drones «agresseurs» au delà des frontières peut viser les appareils  américains qui opèrent en Afghanistan et au Pakistan mais aussi dans la région  du Golfe.
L'armée iranienne a affirmé à plusieurs reprises ces dernières  années avoir abattu des drones américains au dessus du Golfe ou dans des régions  frontalières. En janvier, l'Iran avait affirmé avoir abattu deux drones  américains dans le Golfe en dehors de l'espace aérien du pays. Le général Amir  Ali Hajizadeh, commandant des forces aériennes des Gardiens de la révolution, a  annoncé en juin avoir montré à des experts russes deux appareils abattus «dans  les eaux internationales et les zones contrôlées par la République islamique».  Il avait affirmé que l'Iran était parvenu à «copier» ces drones, dont il n'a pas  indiqué le modèle. Les Etats-Unis se sont inquiétés à plusieurs reprises de la  construction de drones par l'Iran. Il y a quelques jours, un site conservateur  Mashregh, qui publie régulièrement des informations militaires, a mis en ligne  ce qu'il a présenté comme des films et des photos pris par des drones des  Gardiens de la révolution de plusieurs porte-avions américains opérant dans la  région. 
06/12/2011
http://www.lexpressiondz.com/internationale/144111-l-iran-menace-de-s-en-prendre-aux-appareils-us.html  
Russie
Dans  les coulisses et au sénat
Drogue:  Moscou surprise par l'attitude américaine
Moscou  est surprise par le refus des Etats-Unis de détruire les plantations de pavot en  Afghanistan, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov  lors du forum international "Objectifs du Millénaire pour le développement en  Europe orientale et en Asie centrale".
"Je voudrais attirer l'attention sur  une question qui reste irrésolue depuis plusieurs années: la nécessité de lutter  contre la drogue afghane à toutes les étapes de sa fabrication, en commençant  par la destruction des plantations. Il nous est difficile de comprendre pourquoi  nos partenaires américains ne veulent pas que la Force internationale  d'assistance à la sécurité en Afghanistan s'en charge", a déclaré le chef de la  diplomatie russe.
Selon lui, la Russie ne comprend pas pourquoi les  Etats-Unis jugent nécessaire d'inclure la destruction des plantations de coca  dans sa stratégie de lutte contre la drogue en Colombie et dans d'autres pays  d'Amérique latine, mais mettent en doute l'efficacité de cette mesure en  Afghanistan.
L'Afghanistan est le premier producteur de drogues au monde,  fournissant plus de 80% du volume mondial d'opiacés. Selon le Service russe pour  le contrôle des stupéfiants, le pays produit près de 150 milliards de doses  d'héroïne et 30 milliards de doses de haschisch par an.
http://fr.rian.ru/world/20111010/191417328.html
 
Moscou  appelle les USA à quitter l'Asie centrale
Les  militaires américains doivent se retirer d'Asie centrale à l'issue de  l'opération antiterroriste en Afghanistan, a déclaré vendredi le vice-ministre  russe des Affaires étrangères Alexeï Borodavkine, intervenant à la Douma  (chambre basse du parlement).
"Quand  l'opération antiterroriste en Afghanistan sera achevée et les troupes  américaines se retireront de ce pays, leur approvisionnement ne sera plus  nécessaire. Aussi les militaires des Etats-Unis devront-ils partir aussi d'Asie  centrale", a insisté le chef adjoint de la diplomatie.
Le  général John Allen, commandant de la Force internationale d'assistance à la  sécurité (ISAF) et des troupes américaines en Afghanistan, avait indiqué  auparavant dans une interview à la chaîne de télévision CBC que des militaires  américains resteront en Afghanistan après 2014 malgré les accords  existants.
Néanmoins,  lors du sommet de l'Otan à Lisbonne en novembre 2010, l'Alliance avait décidé de  transférer la responsabilité pour la sécurité en Afghanistan aux autorités  locales dès 2014.
RIA  Novosti
vendredi  7 octobre 2011 
 
La Russie contre une présence américaine  après le mandat de l'ONU.  
La  Russie n'approuvera pas une présence militaire des États-Unis en Afghanistan  après l'expiration d'un mandat du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré  vendredi l'envoyé russe à l'Otan Dmitri Rogozine. M. Rogozine a déclaré aux  journalistes russes que les États-Unis appliquaient la même tactique à la fois  en Afghanistan et en Libye, en proposant une formation aux forces armées de ces  pays sous le drapeau de l'Otan.
«C'est seulement un prétexte pour préserver  leur présence militaire dans ces pays», a dit M. Rogozine. «C'est quelque chose  que nous n'avons jamais approuvé. L'Afghanistan devrait être libre de toute  ingérence étrangère dans ses affaires intérieures et, par conséquent, les forces  de la coalition ne devraient effectuer que les missions prévues par leur mandat  accordé par le Conseil de sécurité de l'ONU en 2001», a-t-il ajouté. 
Vendredi également, le vice-ministre des Affaires étrangères Alexeï  Borodavkine a déclaré que Moscou insisterait pour une réduction de la présence  militaire des États-Unis en Asie centrale une fois achevée son opération de  lutte antiterrorisme en Afghanistan.
Mise en échec d'une offensive contre  l'Isaf
L'offensive rebelle, coordonnée la plus importante depuis 2009 contre  les bases de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) sous  commandement de l'Otan en Afghanistan, a été mise en échec vendredi matin,  a-t-on appris d'un communiqué de presse de l'Isaf publié dans la soirée. «Au  moins 25 insurgés ont été tués durant les attaques» lancées près de la frontière  avec le Pakistan, a précisé le communiqué.
Les insurgés ont effectué, en  vain, des tirs indirects depuis plusieurs lieux dans les districts de Gomal,  Sarobi et Barmal de la province de Paktika, à environ 160 km au sud de la  capitale afghane Kaboul. Les troupes de l'Isaf à Paktika, province orientale  située le long de la frontière avec le Pakistan, sont sous le Commandement  régional-Est (RC-East). «Un soldat de la Coalition a été légèrement blessé», a  indiqué le RC-East de l'Isaf dans un communiqué.
Les troupes internationales  stationnées au poste de Margah «ont correctement identifié et détruit un  véhicule rebelle piégé avant qu'il puisse atteindre la base», selon le  communiqué. Des avions de combat de la Coalition ont fourni un soutien aérien en  larguant des bombes à guidage de précision sur des cibles rebelles. Les  résistants afghans, actifs dans la région de Paktika ces dernières années, n'ont  fait aucun commentaire jusqu'à présent.
R. I. 
09/10/2011
http://www.letempsdz.com//content/view/63498/1/  
Farid Merrad
5 Pays  Européen
Allemagne
Rassemblement  anti-guerre à Bonn.  
05/12/2011  
IRIB-  Simultanément au discours de la secrétaire d'Etat américaine à la Conférence de  Bonn, les groupes anti-guerre ont exprimé, de différentes façons, ces derniers  jours, leur opposition à l'intervention de l'OTAN en Afghanistan et ont organisé  un rassemblement de protestation. 
Selon  Mehrnews, des manifestations et rassemblements de protestation ont été organisés  par des groupes anti-war, dans différents quartiers de Bonn en Allemagne et ce  depuis quelques jours, avant même la tenue de la Conférence sur l'Afghanistan  qui a commencé, ce lundi, avec le discours du ministre allemand des Affaires  étrangères. Au cours même de la cérémonie d'ouverture, des protestataires, en se  glissant dans le coin réservé aux journalistes, y ont brandi une pancarte sur  laquelle on pouvait lire: «OTAN = terreur», manière de demander le retrait des  forces atlantiques et la fin de l'intervention militaire occidentale en  Afghanistan. Ces protestations ont perturbé pendant quelques minutes le cours de  la Conférence.
http://french.irib.ir/info/international/item/156997-rassemblement-anti-guerre-%C3%A0-bonn  
Canada
Canada  : Détenus afghans transférés aux USA. 
 Les  détenus capturés par l'armée canadienne en Afghanistan  seront  transférés aux forces américaines et non plus aux forces de sécurité afghanes,  accusées de torturer les prisonniers, a annoncé vendredi le gouvernement du  Canada.
Ottawa  et Washington ont signé un accord pour faciliter le transfèrement des  prisonniers capturés par le Canada au centre de détention de Parwan, situé au  nord de la capitale Kaboul. Cette prison qui a ouvert ses portes en janvier 2010  est gérée par l'armée américaine.
"Avec  la fin des opérations de combat dans le sud de l'Afghanistan, ainsi que le début  d'un nouveau chapitre de notre engagement en Afghanistan, nous avons déterminé  qu'il s'agissait là de la meilleure solution possible pour toutes les parties  concernées", a déclaré le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird,  dans un communiqué.
La  mission de combat du Canada en Afghanistan entamée en 2001 a pris fin en juillet  dernier. Certains militaires canadiens demeurent toutefois dans le pays afin de  participer à la formation de la police et de l'armée afghanes à  Kaboul.
Grande  Bretagne
AFP  : GB/Afghanistan: un soldat emprisonné. 
Un soldat britannique a été emprisonné  et renvoyé de l'armée pour avoir porté un coup de baïonnette à un enfant l'an  dernier en Afghanistan, a indiqué le ministère britannique de la Défense,  confirmant une information du quotidien The  Guardian. Le militaire, Daniel  Crook, a été condamné à 18 mois d'emprisonnement, selon le ministère.
La  veille de l'agression, survenue en mars 2010 dans la province du Helmand, il  avait été soigné par des médecins en raison de "la quantité considérable de  vodka" qu'il avait ingurgitée, avait-il été souligné lors de son audience devant  une cour martiale en juin dernier. Le lendemain, son unité était partie en  patrouille. Crook n'était armé que de deux grenades et d'une baïonnette, son  fusil lui ayant été confisqué par mesure de précaution. Il avait rencontré sur  sa route deux Afghans en vélo, dont un enfant de dix ans ans que sa famille  avait envoyé faire une course.
D'après l'accusation, le jeune garçon aurait  réclamé à cor et à cri du chocolat au soldat. Ce dernier lui avait alors porté  un coup de baïonnette au niveau des reins. Lors de son arrestation, le soldat  avait été incapable d'expliquer son geste. Le père de l'enfant Haji Shah Zada a  déclaré au Guardian qu'il avait reçu 800 dollars (600 euros) de dommages  et intérêts, mais aucune excuse de l'armée britannique. Selon lui, son enfant  n'a pu encore retourner à l'école en raison de ses blessures.
Le ministère de  la Défense a assuré que la protection des civils était "une priorité" de la  force de l'Otan en Afghanistan (Isaf) et de l'armée britannique. Tout militaire  soupçonné d'avoir enfreint le code de conduite des forces envoyées en opération  fait l'objet d'une enquête administrative "pouvant aller jusqu'au renvoi ou  d'une procédure disciplinaire, le cas échéant", a-t-il souligné. La  Grande-Bretagne a déployé dans le Helmand environ 9.500 hommes, ce qui en fait  le deuxième contributeur à l'ISAF après les Etats-Unis.
AFP  
Publié  le 03/12/2011 
4  Lutte pour la libération du territoire &  la victoire de la résistance  Afghane 
Pertes   déclarée des US & Otan
Province  de Nangarhar(orientale) et  de  Khouguilani
30/11/2011  
IRIB-  Le porte-parole des Résistants a annoncé la mort de de 12 soldats américains, à  l'Est de l'Afghanistan. Ils ont été tués, au cours d'opérations, dans les  provinces de Nengar Har et de Khouguilani. Quatre chars US auraient été  détruits, au cours de cette attaque. 
IRIB
Province  du Wardak, (sud-ouest de Kaboul)
07/10/2011  
Une  bombe artisanale, en explosant au passage de militaires, a fait 3 morts, dans  l'Est du pays. 
Un  soldat a été tué, dans une attaque, dans la province du Wardak, dans l'Est du  pays. Le cinquième soldat a trouvé la mort, dans le Sud du pays, dans des  circonstances hors opération combattante. L'OTAN a perdu 459 soldats, depuis un  début d'année 2011, marqué par une large recrudescence des attaques talibanes.  Les Résistants agissent, partout, dans le pays, malgré la présence des 140.000  militaires de l'OTAN. 
Irib
6  Médias et  Manipulation  de l'opinion /  Vidéos  
Ndlr :  la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction  partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information.  
6-1  "Dix ans de guerre de l'information en  Afghanistan"
 «Elle [la stratégie américaine] a produit  le phénomène inverse : selon plusieurs rapports de l'administration américaine,  la menace terroriste a été multipliée par six depuis l'intervention  anglo-américaine en Irak. Mais pour nombre d'analystes américain, cette  contre-performance est loin d'être une défaite et s'inscrit – au contraire –  parfaitement dans la mise en oeuvre de l'instabilité constructive.» 
6-2  Richard Labévière :  De  New-York à Kaboul, Mythes et réalités de la Global War On Terror
1er  mai 2003. Sur le porte-avions USS Abraham Lincoln, le président américain George  W. Bush annonce avec fierté la fin des « combats majeurs » de l'opération  « Libération de l'Irak ». En toile de fond, une grande banderole sur la  tour de commandement précise «  Mission Accomplished.».  
Cette  prestation est d'autant plus grotesque qu'au même moment trois attentats  frappent le coeur de Bagdad. Commençaient alors l'occupation angloaméricaine et  le démantèlement de l'Etat-nation irakien, livré aux communautés, aux tribus et  autres pillards, avant-goût de la démocratie selon Washington. Grotesque, ce  discours l'est à plus d'un titre, mais sa structure formelle confirme au moins  un point capital : la deuxième guerre d'Irak s'inscrivait bien dans le cadre  stratégique plus large de la « Global War on Terror », déclenchée au  lendemain des attentats du 11-Septembre.
A  cette date-là, l'OTAN déclare en effet qu'il ne s'agit pas d'une attaque contre  les Etats-Unis, mais contre les 19 pays de l'Alliance. C'est la première fois  que la clause de solidarité de l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord est  invoquée depuis sa création en 1949. Rapidement, Al-Qaïda et son chef Oussama  Ben Laden sont désignés comme responsables. Un contingent d'américains débarque  le 7 octobre 2001 en Afghanistan pour l'opération Enduring Freedom. Le 20  décembre 2001, la résolution 1386 de l'ONU est votée. Elle mandante  officiellement une coalition internationale.
La  Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) est mise en place. La  troisième guerre d'Afghanistan commence. Trois objectifs sont affichés :  capturer Ben Laden, détruire les bases Al-Qaïda et renverser le régime taliban.  Les deux derniers objectifs sont rapidement atteints.
 
GWOT  : confusion volontaire des fins et des moyens
De la  troisième guerre d'Afghanistan à celles d'Irak et de Libye (2011), ces  opérations se démarquent des ripostes anti-terroristes et du contre-terrorisme  traditionnels par des actions militaires de grande ampleur à l'étranger, non  dénuées de visées stratégiques différentes de leurs objectifs initiaux.  «.Guerre globale contre la terreur » : étymologiquement, cette  terminologie pose un problème de stricte logique formelle. Le terrorisme n'est  pas une substance, mais un flux, sinon une technique – guerre du faible au fort  – dont les modus operandi ne cessent de se transformer. 
Peut-on  faire la guerre à un flux ? Ne s'opposant pas à des Etats mais à des groupes non  étatiques, la GWOT n'a pas de calendrier clairement établi et conduit  immanquablement à l'instauration d'un « état d'exception permanent ».  Elle recourt parfois à des procédures étrangères au droit international et finit  par imposer, sinon « légaliser » le concept de « guerres  préventives » contre les États soupçonnés d'abriter des groupes terroristes  et/ou susceptibles de leur fournir des « armes de destruction  massive.».
Dans  une confusion volontairement établie entre ses finalités stratégiques et ses  moyens tactiques, la GWOT combine la lutte directe, c'est-à dire le  démantèlement des cellules terroristes, la destruction des camps d'entraînement  et la lutte indirecte. Cette dernière recouvre les enquêtes et les pressions sur  les gouvernements, organisations et personnes soutenant les organisations  terroristes et le gel des avoirs soupçonnés d'appartenir ou de servir à des  groupes terroristes. Elle englobe aussi les aides financières aux pays  participant à la lutte contre le terrorisme, les coopérations policière et  judiciaire internationales ainsi que de la coopération entre services de  renseignement. Sa dernière invention préconise une tentative de réorganisation  politique des Proche et Moyen- Orient – le Grand Moyen-Orient – concocté par les  idéologues néo-conservateurs de l'administration Bush. La deuxième guerre d'Irak  aura été sa séquence la plus dévastatrice.
 
Le  choix de l'instabilité constructive 
La  stratégie des Etats-Unis ne se résume pas à une traduction mécanique de ces  éléments, mais de l'aveu même du président des Etats-Unis et de ses conseillers,  ils permettent d'élaborer une « vision globale » et des « lignes  directrices ». Le directeur exécutif du très influent Washington Institute  for Near East Policy, Robert Satloff, a baptisé cette stratégie « instabilité  constructive ». Il constate que la recherche de la stabilité des Etats de la  région, qui fut, «  historiquement », le trait dominant d'une  politique proche-orientale des Etats- Unis, a abouti « à des impasses ».  Cette remise en cause d'une politique étrangère privilégiant la «  stabilité » des Etats des Proche et Moyen-Orient a été, certes, confortée  par les attentats du 11 septembre 2001, mais son chantier était ouvert dix ans  plus tôt, début 1991, dès la fin de la première guerre du Golfe. Les experts des  officines néo-conservatrices, comme Paul Wolfowitz qui deviendra numéro deux du  Pentagone, expliquent alors qu'il aurait fallu « poursuivre la guerre de  libération du Koweït jusqu'à Bagdad, pour démanteler un pays qui restera une  menace pesant à la fois sur nos intérêts énergétiques et sur la sécurité  d'Israël.». Les attaques du 11-Septembre apporteront le meilleur  argument aux adeptes de l'instabilité constructive, qui estiment que la menace  terroriste est ancrée principalement dans certains États de la région, dont  l'Irak, la Syrie et l'Iran. En « déstabilisant » ces trois Etats de  «  l'Axe du mal », la stratégie américaine « révisée »  prétendait anéantir le terrorisme en changeant, par la force, la nature de leur  régime.
Elle  a produit le phénomène inverse : selon plusieurs rapports de l'administration  américaine, la menace terroriste a été multipliée par six depuis l'intervention  anglo-américaine en Irak. Mais pour nombre d'analystes américain, cette  contre-performance est loin d'être une défaite et s'inscrit – au contraire –  parfaitement dans la mise en oeuvre de l'instabilité  constructive.
 
GWOT  : un bilan désastreux 
L'utilisation  optimale des attentats du 11- Septembre a fourni l'habillage médiatique idéal  pour justifier les nouvelles priorités de la politique étrangère des Etats-Unis.  En proclamant la priorité à la GWOT, à la chasse de ben Laden et de ses  complices, « les décideurs américains vont disposer du plus bel alibi  historique à leur disposition depuis la fin de la Guerre froide », explique  un attaché militaire européen en poste à Washington : « Au nom de la lutte  anti-terroriste, ils vont opérer le redéploiement militaire américain le plus  considérable depuis la fin de la Seconde guerre mondiale  ».
 
Directeur  de l'IRIS, Pascal Boniface explique.: « Les Américains ont prôné le modèle du  coup de pied dans la fourmilière, y compris par la guerre. Le bilan de celle  d'Irak apparaît largement et globalement négatif. Les adversaires de cette  politique estiment qu'ils peuvent être de l'extérieur un mouvement démocratique  mais que celui-ci doit avant tout être le fruit d'un processus interne » .  En définitive, la guerre globale contre la terreur et son corollaire  diplomatique – le Grand Moyen-Orient – auront sérieusement amplifié la menace  qu'ils étaient censés circonscrire, sinon anéantir. Discréditant durablement les  principes fondateurs des vieilles démocraties occidentales et leurs capacités à  inspirer l'avenir constitutionnel et politique de pays d'autres continents, les  réponses aux attentats du 11 septembre 2001 auront aussi passablement consolidé  la fabrication du « choc des civilisations ». 
Richard  Labévière,  Consultant international, Auteur de Vérités et mythologies du 11 septembre.  
Ed.  Nouveau Monde
http://www.afghana.org/1015/index.php?option=com_docman&task=doc_download&gid=31
(ou  http://csotan.org/pdf/574.pdf)
URL  de cet article: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=26966
6-3  Vidéo :  Pour Sarko la mort des soldats français est un sujet de  plaisanterie! 
Voici  une vidéo-preuve extraite du journal de France 2 du 20 aout 2008 : 
http://mai68.org/spip/spip.php?article3420
10-2  Provinces Afghanes  
Carte  cliquer dans l'image :  http://en.wikipedia.org/wiki/Image:AfghanistanNumbered.png 
AfghanistanNumbered.png  (181KB, MIME type: image/png)   
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